Le vaccin contre l’hépatire B : une bombe à retardement

Par Sylvie Simon

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« Il a plu à Dieu qu’on ne pût faire aucun bien aux hommes qu’en les aimant. » (P. Le Prévost)

Le vaccin contre l’hépatite B : une bombe à retardement1

Résumé : Le vaccin contre l’hépatite B a désormais près de 20 années d’application. Il a été rendu obligatoire dans certains pays (l’Italie) ou pour certaines catégories sociales (le personnel hospitalier en France). On dispose donc d’un recul suffisant pour un premier bilan. Ainsi, entre 1990 et 2000, aux États-Unis (pays où il existe une pharmaco-vigilance spéciale pour les vaccins), 1 048 milliards de dollars ont été versés pour indemniser les victimes d’accidents vaccinaux. Pourtant on laisse croire que cette vaccination est une intervention anodine. A contrario, on proclame que l’hépatite B est une maladie grave et menaçante, alors qu’elle passe le plus souvent inaperçue, ne débouche sur la forme « fulminante » que très rarement, et concerne surtout certaines populations à risque de par leurs pratiques sexuelles ou l’usage de drogue par injection.
On doit donc s’interroger sur le rôle ambigu joué dans ce dossier par les autorités intellectuelles et les administrations qui veillent sur notre santé.

Quatorze ans après la campagne nationale de vaccination contre l’hépatite B, les responsables de deux laboratoires ayant mis au point et commercialisé le vaccin ont été mis en examen pour « tromperie aggravée ». Il était temps !

Après avoir déclaré que les accusations portées à l’encontre des responsables « ne sont pas justifiées », le porte-parole du laboratoire Sanofi-Pasteur MSD a affirmé que toute cette histoire était uniquement « franco-française ». Il n’y a que lui pour le croire, à part ceux qui sont à l’abri de toute information venant de l’étranger.

En Allemagne, comme en Grande-Bretagne, les autorités sanitaires ont refusé de conseiller les vaccinations, aussi celles-ci ont-elles été très réduites et leurs effets secondaires également. Seuls trois pays ont vacciné en masse : la France, les États-Unis et l’Italie, où le ministre italien de la Santé a touché 600 millions de lires quelques mois avant qu’il rende la vaccination obligatoire dans son pays ; il a été inculpé et condamné à plusieurs années de prison ferme, mais le vaccin a engendré en Italie des dégâts semblables aux nôtres.

Aux États-Unis, depuis 1990, la loi fédérale oblige tous les médecins à déclarer les complications vaccinales au VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System), dépendant de la FDA (Food and Drugs Administration) et du gouvernement américain. Or, entre le 1er juillet 1990 et le 31 octobre 1998, le VAERS a dénombré 24 775 effets secondaires du vaccin contre l’hépatite B, dont 9 673 cas très graves, et 439 décès, parmi lesquels 180 ont été classés « mort subite et inexpliquée du nourrisson ».

Et entre 1999 et 2002, chez les enfants de moins de 6 ans, chez lesquels il n’existe officiellement « aucun problème » en France, le VAERS a enregistré 13 363 accidents, dont 1 850 hospitalisations et 642 décès pour ce seul vaccin. On pourrait déjà être affolé par ces chiffres, mais le 2 juin 1993, la FDA avouait dans Jama (la revue de l’association médicale américaine) qu’une étude du CDC (Center for Disease Control, à Atlanta) démontrait que « seulement 1% des accidents graves lui étaient rapportés ». Le magazine Money de décembre 1996 a bien confirmé cet infime pourcentage. Il est certain que, si l’on multiplie les chiffres officiels par ce pourcentage, la situation est terrifiante.

Déjà, en 1944, The Lancet (vol.344) avait dénoncé : « La vaccination contre l’hépatite B a été associée à une exacerbation ou même à un déclenchement de maladies auto-immunes comme des scléroses multiples ou des syndromes de Guillain-Barré. » Ainsi, contrairement à ce que l’on prétend, les problèmes liés à la toxicité de la vaccination contre l’hépatite B sont officiellement reconnus et ne sont pas réservés à la France ; mais chez nous personne ou presque ne lit le Lancet.

Le 14 juin 1999, le Dr Jane Orient, présidente de l’Association de médecins et des chirurgiens américains (AAPS), a témoigné devant le Comité de réforme du gouvernement et a évoqué les 4 600 dossiers impliquant, outre la sclérose en plaques, le syndrome de Guillain-Barré, le lupus érythémateux, des névrites optiques, des polyarthrites, des péricardites, des uvéites postérieures, des paralysies faciales, le lichen plan, et aussi l’augmentation inquiétante de l’asthme et du diabète insulinodépendant, que l’on occulte totalement en France. Elle a conclu : « Pour la plupart des enfants, le risque d’une réaction grave au vaccin peut être 100 fois plus grand que le risque d’hépatite B. »

Aux  États-Unis, un certain pourcentage est prélevé sur le prix du vaccin pour dédommager les accidents vaccinaux. Etant donné que, entre 1990 et 2000, 1 048 milliards de dollars ont été payés, et que la somme maximale octroyée pour un décès ne peut excéder 250 000 dollars, ce chiffre dément à lui seul toutes les assertions officielles affirmant que rien ne prouve la nocivité des vaccins. S’ils sont tellement inoffensifs, pourquoi tant d’argent attribué aux victimes ? D’autant qu’aux États-Unis, comme en France, le parcours des malades pour obtenir que la justice puisse faire son travail est aussi hasardeux qu’onéreux et, alors que l’administration Clinton avait déjà durci la procédure d’obtention de cette compensation, celle de Bush a supprimé tout espoir pour les familles des victimes.

Ce résumé de la situation aux États-Unis prouve bien que les problèmes vaccinaux ne sont pas réservés à la France, contrairement à ce que les autorités cherchent à nous faire croire.

Une litanie de mensonges :

« Nous entendons faire valoir notre point de vue dans cette affaire », a déclaré Benoît Soubeyrand, directeur médical de Sanofi-Pasteur MSD, ajoutant qu’il allait « collaborer au mieux de ses possibilités avec le juge d’instruction », tout en se demandant comment il va répondre de l’accusation de « tromperie aggravée ». Car il s’agit bien avant tout des énormes mensonges proférés par le laboratoire au moment de cette OPA sur la santé publique.

Tout le monde a le droit de se tromper, mais pas de mentir, lorsqu’il s’agit de la santé publique.

Mais avant d’énumérer les plus gros mensonges du laboratoire, il est important de savoir qu’il a eu de nombreux complices parmi le gouvernement, les instances de santé, et certains médias. Seront-ils eux-aussi mis en examen ? Ce serait indispensable dans une véritable démocratie, car, dans cette campagne éhontée en faveur de la vaccination contre l’hépatite B, la publicité a dépassé de très loin les arguments utilisés pour vendre du Coca-Cola, et les mensonges se sont succédé à une cadence jamais égalée auparavant dans le domaine de la santé.

Ainsi, avec toute l’objectivité qu’on peut attendre de quelqu’un qui est à la fois juge et partie, le laboratoire Pasteur-Mérieux MSD n’a pas hésité à éditer une plaquette affirmant : « La salive est un important vecteur de la contamination », alors qu’on n’a jamais rapporté un seul cas de contamination transmise par la salive. Et le Conseil Général des Hauts-de-Seine s’est fait le complice des marchands de vaccins en diffusant un tract de la même veine : « On peut contracter l’hépatite B par la salive, le baiser, le partage d’objets familiers. »

Pour sa part, Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé du gouvernement Balladur, avait avancé les chiffres les plus farfelus, sans aucune base scientifique, mais qui lui avaient évidemment été soufflés par les marchands du vaccin : « L’hépatite B ce sont 40 000 contaminations par an, touchant principalement les jeunes. » (Cf. Libération, 4 septembre 1994). Pouvait-il alors ignorer que les estimations officielles (Réseau national de la santé) se situaient autour de 8 000 ?

Cette année 1994, durant tout le mois d’octobre, un camion forum sillonna la France et le « Doc », alias Christian Spitz, pédiatre et psychologue chargé de « l’information », affirmait alors que quatre milliards d’individus étaient touchés par le virus. Personne n’a dénoncé l’énormité du mensonge, pas une seule voix ne s’est élevée pour protester officiellement.

En l’occurrence, il s’agissait de la violation de l’article 13 du Code de déontologie médicale française.

Ce médecin, qui a délibérément violé les règles du serment d’Hippocrate en ayant fait montre d’une évidente « attitude publicitaire », sans aucun « souci des répercussions de ses propos auprès du public », aurait dû comparaître devant le Conseil de l’Ordre. Or, celui-ci s’est bien gardé de le poursuivre alors qu’il condamne, sans aucun état d’âme, de nombreux médecins sous le prétexte qu’ils soignent avec des « méthodes non conventionnelles et non éprouvées ». Malgré l’énormité de son mensonge, à présent oublié, le Dr Spitz anime certaines émissions télévisées. On peut imaginer la rigueur de l’information qu’il diffuse.

Le 23 mars 1998, le Journal de 20 heures sur la 2 présenta une note interne du laboratoire Pasteur-Mérieux : « Sur le marché de la vaccination, les adolescents sont un segment très porteur… Il faut dramatiser…faire peur avec la maladie. » Cette seule publication aurait dû provoquer une remise en question du vaccin, puisque la « nécessité de vacciner » a été basée sur des affirmations qui relèvent du délit de publicité mensongère. Comment les défenseurs du laboratoire vont-ils pouvoir noyer cet énorme poisson ?

Pour justifier cette campagne, le Pr J.F. Girard, alors directeur général de la Santé, n’a pas hésité à affirmer que l’épidémie avait tendance à s’étendre et que cette affection présentait un problème majeur de santé publique ! (cf. Le Généraliste, n° 1643, 1995) alors que l’Inserm et la Surveillance épidémiologique de la Courly montraient que l’on avait douze fois plus de cas d’hépatite B en 1978 qu’en 1992. La diminution de 90% des cas observés avant la campagne publicitaire en faveur du vaccin correspond au retrait des lots de sang contaminé. Car il faut savoir que de nombreuses hépatites B ont été criminellement transmises par la transfusion sanguine de sang contaminé, dont on s’est bien gardé de parler durant la campagne.

Quant au Pr Jacques Drucker, alors directeur du Réseau national de santé publique, il prétendait, en 1997, qu’il y avait 3 000 décès par an à cause de l’hépatite B.

Mais le 24 mars 1998, interviewé sur France 3 dans l’émission Nimbus, il affirma alors qu’il y en avait environ 1 000. Voilà encore un bel exemple de précision « scientifique » chez un responsable de la santé publique !

Interrogé à son tour, Antoine Flahaut, de l’Inserm, maître de conférences à Paris-VI, affirma pour sa part, sur des bases beaucoup plus sérieuses, qu’il y en avait entre 630 et 1 000 au maximum. Ainsi, M. Douste-Blazy nous a donné, au sujet des cas d’hépatites B en France, un chiffre cinq fois supérieur à celui fourni par le Réseau de la santé publique, et le Pr Drucker, directeur de ce même réseau, a avancé un chiffre de trois à cinq fois supérieur à celui de l’Inserm ! Faut-il incriminer l’ignorance, l’incompétence ou le mensonge organisé ?

Dans Ouest-France du 6 septembre 1998, le Dr Plassart ne s’est pas privé, lui aussi, de désinformer ses lecteurs : « Le virus de l’hépatite B se transmet par voie vénérienne et par la salive. » Combien d’adolescents ont cru ces mensonges puisqu’ils émanaient de personnes « responsables », de ceux qui sont chargés de leur montrer l’exemple de la probité?

Un dépliant distribué par le laboratoire SKB à des centaines de milliers d’exemplaires affirmait que « l’hépatite B tue plus de personnes en un jour que le sida en un an ». Michel Georget, professeur de biologie, répondit alors : « À supposer, pour simplifier, que l’hépatite B fasse 365 morts par an (soit un par jour, ce qui est déjà très supérieur à la réalité), cela voudrait dire que le sida tue moins d’une personne par an ! Hélas, il n’en est rien. »

Aucun des tracts ne mentionnait les dangers potentiels de ce vaccin, pourtant signalés depuis belle lurette dans la littérature scientifique internationale, et la plupart avançaient des chiffres concernant l’ensemble du globe, ce qui faussait complètement les données, confondant les chiffres de l’hépatite B avec ceux de l’hépatite C (à part ses effets secondaires dangereux).

Et en 1999, dans La Vaccination (P.U.F., coll. Que Sais-je ?), Claude Hannoun, professeur honoraire à l’Institut Pasteur, osait encore affirmer que le virus « est transmis directement ou indirectement à partir du sang, de la salive, du sperme et des sécrétions vaginales.» Ce professeur honoraire sera-t-il sanctionné pour son mensonge ?

Le 15 février 2005, dans Le Figaro, Maxime Journiac, spécialiste Sida Info Service, reprenait le chiffre de 300 000 personnes contaminées par le virus de l’hépatite B ainsi que la litanie de mensonges : « Le virus se transmet par le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, la salive et les liquides issus d’une plaie.» Personne ne semble avoir remarqué dans cet article qu’avec la moitié de la France « protégée » du virus par le vaccin, il existerait bien plus de cas qu’avant la campagne de vaccination massive. Étant donné que l’incidence de la maladie avait diminué de façon spectaculaire bien avant la vaccination de masse, on ne peut que s’inquiéter d’apprendre que les chiffres pour l’hépatite B ont doublé en dix ans. Dans ce cas, il faut surtout éviter de continuer à vacciner.

L’article signalait également que « la France est le seul pays européen où l’opposition au vaccin contre l’hépatite B a eu de telles conséquences judiciaires et médiatiques que la couverture vaccinale a reculé », en se gardant bien de dire que nous sommes le seul pays européen à avoir subi de telles pressions des laboratoires et à leur avoir obéi. En Grande-Bretagne, on a vacciné 5 % et non 50 %, de la population  et pourtant ce pays n’a pas davantage de cas d’hépatite B que nous. Mais tout le monde semble l’ignorer, et Le Figaro mérite la palme à cet égard.

Dans le même esprit, en 2004, on pouvait encore entendre le Dr Edwige Antier, qui intervient régulièrement dans les médias, affirmer sur France-Inter que l’hépatite B est une maladie très grave qui menace la population française et que les accidents, dont elle prétend que le lien avec le vaccin n’a jamais été établi, s’élèvent au maximum à 200 cas. Ce genre de mensonge n’a jamais été sanctionné par qui que ce soit, et certainement pas par le Conseil de l’Ordre des médecins.

La preuve qu’ils savaient :

Alors que nos pouvoirs publics criaient haut et fort qu’il n’existait aucun accident, ils nous donnaient une autre preuve de leur mensonge.

Le Parisien du 2 octobre 1998 a publié le fac-similé d’une lettre envoyée à Liliane Larvor, atteinte de polyarthrite rhumatoïde depuis sa vaccination obligatoire pour travailler à la faculté.

La lettre, à l’en-tête du ministère du Travail et des Affaires Sociales, est datée du 16 janvier 1996 et signée par François Vareille : « Au vu du rapport établi par l’expert, le Dr Martin, du centre de pharmacovigilance de Brest, la commission de règlement amiable des accidents vaccinaux lors de sa séance du 9 janvier 1996 a conclu que le lien de causalité entre la vaccination et les troubles observés devait être retenu. Au vu de cet avis favorable, je vous propose à titre d’indemnisation la somme de 100 000 francs en réparation des préjudices de toute nature consécutifs à la vaccination que vous avez subie. »

Cette lettre implique une reconnaissance totale et officielle des effets secondaires, dès 1996, et prouve ainsi que de nombreux officiels nous ont menti en affirmant qu’il n’y avait « aucun » effet secondaire grave. Mais la dernière partie de cette lettre est fort intéressante. La somme proposée représente le prix du silence de la victime puisqu’elle devait s’engager à renoncer « à intenter toutes actions en réparation à raison de ce même préjudice.»

 Lourdement handicapée, Liliane Larvor a accepté les 100 000 francs. Elle a déclaré au Parisien : « Quand j’ai lu dans les journaux que l’Etat ne reconnaît rien, j’ai été ulcérée. » On peut lire plus loin, dans le même article, que Le Parisien a pu consulter quatre autres dossiers du même type, à en-tête du Ministère et reconnaissant une responsabilité vaccinale. Ainsi, cinq personnes étaient déjà indemnisées à l’époque et il y en a eu d’autres depuis. Ces dédommagements prouvent bien que  l’on « savait », alors qu’on niait toujours et que l’on nie encore.

Le Dr Marc Girard, qui fut l’expert nommé par la Cour d’appel de Versailles, estime à plus de 80 000 les cas de scléroses en plaques associés à ce vaccin, ce qui est très loin du chiffre officiel.

Il a découvert un rapport de la Direction générale de la santé (DGS), du 15 février 2002, selon lequel ces vaccins auraient produit « la plus grande série d’effets indésirables recueillis en pharmacovigilance depuis sa naissance en 1974 », alors que tous nos responsables (mais pas coupables) de la santé persistent à affirmer qu’il n’y en a pratiquement pas.

Il a aussi constaté que le centre de pharmacovigilance de Strasbourg est tellement efficace qu’une victime décédée en 1998 était alors déclarée toujours vivante, et une autre victime aurait été vaccinée deux mois après son décès. De même, 99 % des dossiers de l’enquête auraient été « perdus » en cours d’analyse. Il est certain que, dans le domaine de la santé, les pertes de dossiers s’accumulent, comme c’est aussi le cas dans le scandale de l’hormone de croissance.

Le Dr Girard fait aussi remarquer que « ceux qui maintiennent l’intérêt de cette vaccination sont ceux qui, dans les revues épidémiologiques, admettent sans rire qu’il existe une incertitude de 1 à 7 sur les chiffres de la contamination virale » (cf. Médecine et Maladies infectieuses, 2003 ; 33.). Et il pose la question : « Qui prendrait au sérieux les gens de l’INSEE s’ils venaient nous dire qu’au terme du dernier recensement la population compte entre 60 et 420 millions de citoyens ? »

En 2003, les journaux français ont annoncé que des études indépendantes avaient totalement innocenté le vaccin, alors que ces deux études, réputées « indépendantes », furent initiées et en partie financées par les fabricants de vaccins, la première par Aventis-Pasteur, à présent Sanofi Pasteur MSD, et la seconde par Merck – qui est, par hasard, l’associé de Pasteur-Mérieux.

On trouve l’exemple même du « flou artistique » qui entoure ce problème sur le site actuel de Doctissimo. Dans l’une des versions du site, on peut lire qu’en France il y aurait environ 100 000 à 150 000 personnes porteuses du virus de l’hépatite B, alors qu’une autre rubrique affiche que « près de 300 000 personnes sont porteuses du virus », et que « le germe coupable fait partie des dix virus les plus redoutables du monde ».

Doctissimo sera-t-il mis en examen pour « tromperie aggravée », étant donné que l’hépatite B passe inaperçue la plupart du temps, évolue spontanément vers la guérison dans plus de 95 % des cas et que les sujets sont ensuite immunisés. Parmi les 5 % des autres cas, il n’est pas impossible qu’une hépatite aiguë se manifeste. Or, d’après Panorama du médecin : « L’hépatite aiguë en règle générale est une affection bénigne pour laquelle il n’est pas indiqué (et même contre-indiqué) de prescrire une quelconque médication » (cf. n° 4131 – 1995).

La complication la plus grave est l’hépatite fulminante, mortelle dans un cas sur deux, mais ce risque ne concerne que 1% des cas d’hépatites aiguës, c’est-à-dire un chiffre négligeable par rapport aux effets secondaires du vaccin.

On peut ainsi constater, une fois de plus, que le risque est toujours pour le malade, le bénéfice toujours pour le laboratoire. Il serait donc normal que ce bénéfice, généré par des manœuvres douteuses, soit parfois grevé par une condamnation.


1 Repris de Votre Santé, n° 101, mars 2008, pp 10-12.

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