Sommaire de la revue du CEP N° 77 4ème Trimestre 2016
Table des matières
Qu’est-ce que le « concordisme » ? Dominique Tassot 2
L’innocence du carbone ou Comment implanter une idée (2de partie) Christian Duchesne 13
LES DESSOUS DE LA PRÉHISTOIRE 33
Les origines simiesques de l’homme : un roman dicté par le singe de Dieu 33
Les conséquences de l’avortement Angelika de Poncharra 45
Influence de la géologie sur les dévoiements de l’exégèse Dominique Tassot 71
NOS CORRESPONDANTS PUBLIENT : 83
Evolution-Devolution-Science, par Maciej Giertych 83
In memoriam : Yves Nourissat 84
Le poisson-globe et ses rosaces Alain Poirier 87
Les lumières vaines Michel Vienne 95
Qu’est-ce que le « concordisme » ?
Dominique Tassot
Présentation : Alors que la concorde paraît à tous un bien éminemment désirable, le « concordisme », en revanche, est donné, dans les milieux chrétiens, comme l’erreur abominable dans laquelle il serait suicidaire de tomber : surtout ne jamais chercher à montrer l’accord qui existe pourtant entre la science et la foi ! Il s’agit vraiment d’un paradoxe, puisque la règle multiséculaire de la pensée chrétienne, fides quærens intellectum (« la foi cherchant l’intelligence »), avait toujours été de montrer la cohérence entre les vérités sues et les vérités crues, entre la démarche de la raison et celle de la foi. Mais survint au XIXe siècle une théorie, le « périodisme », qui faisait correspondre les six Jours de la Création avec les ères géologiques. On crut un peu trop vite avoir ainsi terrassé le rationalisme.
Or ce « système concordiste » s’est avéré erroné. Mais au lieu de patienter et d’approfondir les raisons de l’échec, les exégètes choisirent de récuser le sens littéral de l’Écriture sainte. De nos jours, cette volonté d’accepter sans discuter les théories scientifiques en vogue (c’était précisément l’erreur des concordistes en leur temps) fait qu’aujourd’hui les adversaires de tout « concordisme » pratiquent en réalité le concordisme le plus servile : la réinterprétation des antiques croyances pour les adapter à la « vision scientifique du monde » (qui prévaut actuellement, mais pour combien de temps encore ?). La certitude, dont on dote abusivement toutes les productions de la science, fait qu’il semble ne plus y avoir de vérités ni de doctrines intangibles en matière de foi ou de religion.
S’il est une objection verbale qui nous est souvent assénée, c’est bien celle-ci : « Vous faites du concordisme ! » Et, comme tant d’autres termes en « -ismes », il s’agit d’une étiquette dévalorisante et réductrice, qui disqualifie aussitôt, interdisant ainsi toute poursuite de débat : comment pourrait-on discuter sérieusement et posément avec un « -iste », quel qu’il soit ? Peut-être, de manière inconsciente ou inavouée, cette parade dialectique a-t-elle pour but de mettre notre interlocuteur à l’abri, dans la tour d’ivoire de ses convictions… Si ce n’en est le but, c’en est du moins le résultat constant. Il convient donc d’examiner plus en détail cette notion de « concordisme ».
Comme le nom l’indique, il s’agit de faire concorder deux choses, à savoir – dans le présent contexte – la science et la foi.
Mais le silence des dictionnaires de sciences religieuses sur ce mot – qui ne s’y trouve jamais défini – nous signale aussitôt une difficulté. Laquelle ? L’usage du terme est péjoratif, alors que le mot « concorde » est positif : qui donc, en effet, oserait se prononcer publiquement en faveur de la discorde[1] ?
Un peu d’histoire s’avère ici nécessaire. Il fut une époque où le mot « concordisme » eut un sens précis. À la fin du XIXe siècle, la géologie ayant alors rang de science dominante, enseignée dès le lycée et réputée certaine, beaucoup eurent l’idée de faire correspondre les six « Jours » de la Création de la Genèse avec les ères géologiques[2].
De là le tableau ci-dessus, tiré du Dictionnaire de la Bible[3]. Le directeur du Dictionnaire, le sulpicien Fulcran Vigouroux, enseigne alors l’Écriture Sainte à l’Institut catholique de Paris ; il sera bientôt appelé à Rome pour y devenir secrétaire de la Commission biblique pontificale. Il s’agit donc d’une autorité influente dans l’Église, qui donnera son nom à La Sainte Bible Polyglotte, œuvre inspirée des Hexaples d’Origène et de La Polyglotte de Paris (1645), offrant sur 4 colonnes parallèles toute la Bible en hébreu, grec, latin et français.
On peut donc dire, en ce sens précis, que l’énorme Dictionnaire de la Bible, publié en 1912, est bien « concordiste », même si n’y figure aucun article « Concordisme ». Pareille absence concerne tant les autres dictionnaires savants de l’époque (Dictionnaire de théologie catholique, Dictionnaire apologétique de la foi catholique d’Alès), que les éditeurs chrétiens postérieurs[4], et il faudra attendre le très laïc Larousse du XXe siècle (1929) pour trouver cette brève définition, largement reprise par les autres dictionnaires : « Système d’exégèse visant à établir une concordance entre les textes bibliques et les données scientifiques. »
Dans le contexte scientiste et anticlérical des années 1880-1910, les intellectuels chrétiens s’étant mis sur la défensive, nombre d’entre eux virent une planche de salut dans la « théorie des jours-époques ». Qui pourrait nier le caractère inspiré d’un texte qui, depuis des milliers d’années, décrivait l’histoire de la terre à la manière des géologues de notre temps ? Voici ce que nous pouvons lire dans le Dictionnaire biblique, non pas à l’article « Concordisme » – il n’existe pas ! – mais à celui intitulé « Cosmogonie mosaïque » : « La plupart des rationalistes ont reconnu que [la cosmogonie mosaïque] l’emportait immensément sur les autres cosmogonies que nous a léguées l’antiquité. Elle ne comporte pas un mot, a dit l’un d’eux, Dillman, Genesis, 1875, p. 9, qui puisse paraître indigne de la pensée de Dieu […].
Un naturaliste célèbre, devenu depuis la mort de Darwin le principal représentant de l’école transformiste avancée, Haeckel, professeur à Iéna, accorde les mêmes éloges à l’histoire mosaïque de la création.
Il vante en particulier “la disposition simple et naturelle des idées qui y sont exposées, et qui contrastent avantageusement avec la confusion des cosmogonies mythologiques chez la plupart des peuples anciens” […]. L’illustre naturaliste[5] va jusqu’à retrouver l’application de ses idées transformistes dans ces créations successives en progrès les unes sur les autres. “Bien que – dit-il – ces grandes lois de l’évolution organique soient regardées par Moïse comme l’expression de l’activité d’un créateur façonnant le monde, partout on y découvre la belle idée d’une évolution progressive, d’une différenciation graduelle de la matière primitivement simple. Nous pouvons donc payer à la grandiose idée renfermée dans la cosmogonie… du législateur juif un juste et sincère tribut d’admiration”, in Histoire de la création, trad. Letourneaux, 3e édit., in-8o, Paris, 1884, p. 24[6]. »
Un peu plus loin, le rédacteur de l’article, le chanoine Pierre Hamard, expose « ce que la science nous enseigne » sur l’origine du système solaire, à savoir la théorie de Laplace et Herschel sur la condensation progressive des corps célestes à partir d’une « nébuleuse primitive » gazeuse[7].
Et de conclure triomphalement : « L’accord si remarquable que nous venons de constater entre la cosmogonie biblique et l’enseignement de la science a frappé, nous l’avons déjà dit, beaucoup de savants[8]. »
Le rédacteur de l’article reconnaît toutefois que cette « théorie des jours-époque » (qui constitue le « système concordiste »), s’écarte du sens littéral de l’Écriture : « Il est d’usage d’évoquer la Tradition à l’encontre du système concordiste. Les Pères et docteurs de l’Église ont toujours, nous dit-on, pris le mot “jour” de la Genèse dans son sens littéral. Nous répondons qu’il y a à cette règle de nombreuses et imposantes exceptions. Saint Augustin, saint Thomas et bien d’autres sont du nombre[9]. »
En 1917, dans la quatorzième édition de son Manuel biblique, M. Vigouroux écrit : « Le système [concordiste] est appelé souvent la théorie des jours-époque, parce que le trait principal qui le distingue, c’est que les jours génésiaques sont des époques d’une durée indéterminée et non des jours de 24 heures. Pendant les périodes que Moïse a appelées “jours”, se sont produites les révolutions lentes dont la géologie constate l’existence[10]. »
Malheureusement, la théorie des Jours-époques vint au monde mort-née. Vue de loin, certes, la Genèse fait apparaître les créatures dans cet ordre : roches inertes, végétaux, poissons, puis mammifères.
Mais les oiseaux y apparaissent dans les airs au moment où les eaux voient s’agiter les poissons, et les reptiles sont produits en même temps que les mammifères terrestres, tandis que les évolutionnistes tirent les oiseaux de reptiles ou de dinosaures théropodes associés au sixième Jour. De ce fait, dès 1896, le P. Lagrange prit position contre le concordisme :
« Ce système est jugé, parce que l’accord des jours et des périodes n’existe pas. Dans la Bible, chaque jour voit le commencement et le terme d’une œuvre ; dans l’évolution naturelle du globe, il n’existe pas de périodes terminées de cette manière. Les étoiles n’ont pas été formées à une époque spéciale, la formation de la terre s’est continuée longtemps après l’apparition de la vie, les plantes et les bêtes se sont développées parallèlement. Mais il demeure acquis que la terre a mis un temps considérable à se former[11]. »
Le triomphe pressé des concordistes se mua bientôt en cruelle déconfiture, et les imprudents qui avaient clamé trop vite à la préscience inspirée de Moïse furent stigmatisés comme ayant permis de ridiculiser la religion. Une fois de plus, dira-ton, le pot de terre (la foi) avait voulu se mesurer avec le pot de fer (la science), pour le résultat pitoyable que l’on sait. Cet épisode douloureux resta dans les mémoires et enfonça dans les esprits un réflexe conditionné : tout faire pour limiter les points de contact entre foi et science. Nous comprenons de ce pas pourquoi les rédacteurs des dictionnaires chrétiens ont prudemment préféré passer sous silence le concordisme, ses pompes et ses œuvres !
Avec le recul du temps, tout le monde voit bien qu’un tel concordisme était voué à l’échec.
Parce que, d’une part, les ères géologiques n’existent pas. Il n’y eut pas de longues époques où, sur la terre entière, se déposait uniquement du calcaire, ou du sable ou de l’argile : les faciès lithologiques ne peuvent avoir la connotation chronologique qu’on s’est habitué à leur attribuer ; leur étagement répond à des causes mécaniques où interviennent la densité, la granulométrie et les variations du courant lors des transgressions et régressions marines dont ils témoignent[12]. De sorte que les fossiles dits « caractéristiques », qui leur sont associés, ne donnent l’impression de confirmer « l’arbre généalogique de la vie » que parce qu’on ne retient à ce titre que les « bons » fossiles ; les autres sont déclarés « ne pas être à leur place ».
Et parce que, d’autre part, les événements relatés dans le premier chapitre de la Genèse sont hors d’atteinte de notre science. Cette dernière, certes, se fonde sur l’observation, l’expérimentation et le calcul, mais le monde observable n’est autre que l’univers complet, achevé, tel que Dieu l’a délégué aux causes secondes depuis le 7e Jour, lorsqu’il « cessa » de créer. Lorsque Dieu seul agit, comme durant les 6 Jours de la Création, les lois de la nature n’ont pas encore lieu de s’exercer. Selon le mot de saint Pierre Damien : « La nature elle-même a sa propre nature, à savoir la volonté de Dieu : ainsi, de même que toutes les créatures gardent ses lois, elle-même, lorsqu’elle en reçoit l’ordre, oublie ses droits pour obéir avec déférence à la volonté divine[13]. »
Le « système concordiste », ou « périodisme », était donc sans objet, les sciences n’ayant rien à dire sur la période proprement créatrice du Commencement, laquelle, du fait même que les lois des causes secondes n’étaient pas encore opérationnelles, sort de leur champ de vision (et plus encore d’expérimentation).
C’est une caractéristique des vérités, dit Platon, que de s’accorder entre elles : elles constituent en effet autant de fenêtres par lesquelles notre esprit limité fait converger ses différentes approches vers la cohérence de l’Être. Condition nécessaire certes, mais non suffisante ; car la rencontre occasionnelle de deux thèses indépendantes n’est pas une preuve de leur véracité, tout au plus un indice. Le drame, dans ce naufrage du concordisme, fut d’avoir cru en la science moderne comme s’il s’agissait encore d’un savoir empirique où la part d’interprétation demeure faible. Ce fut une erreur épistémologique : accorder à la géologie et à l’astrophysique une capacité à extrapoler vers le passé qui ne leur appartient pas.
Ainsi, le Dictionnaire de la Bible décrit complaisamment la « nébuleuse primitive » qui se serait progressivement contractée et condensée pour former les planètes que nous connaissons[14]. Modèle devenu caduc comme l’est déjà celui du Big bang, si bien inculqué fût-il (il est presque impossible de s’en défaire, tant les gens y croient comme s’il s’agissait d’un fait historique !). Notons au passage que ce second modèle astrophysique n’est nullement un perfectionnement du premier : il s’agit presque de deux thèses inverses, puisque la contraction de la « nébuleuse » est devenue une expansion explosive.
Faut-il alors renoncer à tout accord entre la science et la foi ? Faut-il considérer que les deux domaines sont à ce point séparés qu’ils ne se rencontrent jamais ? Ce « discordisme » fut longtemps le combat des rationalistes : présenter la Bible et toutes les cosmogonies dites « primitives » comme des « contes orientaux » tirés de l’imagination de peuples rustres et ignares[15] , dont la science moderne a depuis longtemps montré l’inanité. Notre science, qui se présente comme l’extrême pointe d’une intelligence humaine en progrès constant, devrait-elle donc remplacer les croyances fumeuses des anciens temps ?
La réponse généralement donnée par les penseurs chrétiens depuis un siècle a consisté à se retirer du terrain scientifique ou historique, l’abandonnant à des savants souvent aveuglés par leur suffisance, pour se retrancher prudemment sur le terrain du psychisme, des perceptions subjectives, des émois de l’âme auxquels la religion répondra en donnant un sens à notre existence : Dieu n’est plus alors le Créateur tout-puissant de tout ce qui remplit l’univers, mais un gentil accompagnateur venant calmer nos inquiétudes métaphysiques, du moins pour ceux qui en éprouvent le besoin. Il est piquant de voir un marxiste patenté[16], je veux parler du célèbre paléontologiste Stephen Jay Gould (1941-2002), communier ici avec l’intelligentsia chrétienne sur sa doctrine du « non-empiètement des magistères », en anglais NOMA (non-overlapping magisteria). Car cette fausse paix entre savants et théologiens aboutit en pratique à un nouveau concordisme, plus dommageable encore que le premier. Parler de « magistère » de la science est au mieux un abus de langage, mais surtout, au pire, une erreur radicale.
Il n’y a aucune symétrie de valeur entre des énoncés scientifiques, toujours partiels et toujours révisables, et des vérités entées sur la Révélation divine. Il n’y a pas séparation des domaines entre les théories infondées, qui prétendent savoir quelque chose de nos origines, et le cadre biblique inspiré forgeant notre vision du monde, cadre dont l’homme de science a le même besoin que l’homme de la rue pour se situer dans l’espace et dans le temps.
Les concordistes à la manière de M. Vigouroux partaient d’une intuition juste : la nécessaire cohérence positive et active entre vérités de tous ordres. Ils ne renonçaient pas à poser l’intelligibilité globale d’un univers dans lequel les pensées ne sont pas un simple épiphénomène d’une matière considérée comme seule à relever d’une science véritable. Tandis que le concordisme actuel, en dotant les sciences d’une qualité de certitude qu’elles ne comportent pas, en acceptant leur part de magistère[17], a pour effet de dénaturer et de reformuler presque tous les dogmes chrétiens. Le P. Teilhard de Chardin semble un peu oublié aujourd’hui, mais cet oubli verbal est le plus sûr indice d’un triomphe complet : ses idées sont devenues si banales qu’on ne sait même plus d’où elles proviennent. L’émergence progressive de l’homme, la complexité croissante de l’univers, l’organisation de l’humanité en grands ensembles politiques, etc., font que les récits bibliques sur nos origines sont reçus comme de simples mythes dénués de toute portée historique. Que devient alors le Christ, nouvel Adam, si le premier n’a jamais existé ? Que devient la Rédemption, si la faute originelle n’est qu’un mythe renvoyant à la désorganisation initiale d’un univers en formation progressive ?
Etc. On voit, sur cet exemple de Teilhard, que les nouveaux concordistes ont conservé l’erreur foncière qui entraîna la déconvenue du périodisme : la volonté d’accorder l’exégèse et la théologie avec les thèses scientifiques du jour, sans la nécessaire prudence épistémologique, sans recul critique sur le degré de certitude des énoncés scientifiques. Un accord durable ne pourra se faire qu’entre des vérités durables.
Tant qu’on méconnaîtra la part d’interprétation dans les sciences, tant qu’on les créditera d’une qualité de certitude réservée aux seules mathématiques, les louables efforts pour montrer l’absence de contradictions entre science et foi se révéleront contre-productifs. Certes, le principe d’un tel accord est une évidence. Dans l’encyclique Qui pluribus, en 1846, Pie IX écrivait :
« Car même si la foi est au-dessus de la raison, il ne peut jamais exister entre elles aucun dissentiment réel, aucune discorde, puisque toutes deux découlent d’une seule et même source de vérité immuable et éternelle, Dieu très bon et très grand, et qu’elles s’aident mutuellement […]. Qui donc ignore ou peut ignorer qu’il faut avoir une confiance totale en Dieu quand il parle, et que rien n’est plus conforme à la raison elle-même que d’acquiescer et d’adhérer fermement à ce qu’elle aura reconnu comme révélé par Dieu, qui ne peut ni se tromper ni nous tromper ? » (Cf. DENZINGER H., Symboles & définitions de la foi catholique, § 1 635-1 638).
Et Léon XIII remarquait dans Providentissismus Deus, en 1893 :
« Bien que l’exégète doive montrer que les points affirmés par les savants comme certains ne contredisent nullement les Écritures bien interprétées, il ne faut pas oublier cependant qu’il est arrivé quelques fois que des assertions données d’abord comme certaines par ces savants ont été ensuite révoquées en doute et finalement rejetées. »
L’erreur du concordisme n’était donc pas de rechercher un accord entre l’intelligence croyante et l’intelligence savante ; elle fut de crier victoire au vu d’un parallélisme superficiel entre deux erreurs.
Le drame, qui dure encore, fut de faire rejaillir sur toutes les démarches apologétiques faisant usage de la science, le discrédit légitime retombé sur des exégètes trop pressés et trop confiants dans la géologie. La foi aura fait tous les frais de cet échec : suspicion jetée sur le sens littéral de l’Écriture, perte de leur autorité intellectuelle par les théologiens et, par-là, abandon de nos sociétés au règne sans partage d’idéologies déguisées en productions de la science : marxisme, nazisme, écologisme, libéralisme, Nouvel Âge, théorie du genre, etc.
Ce n’est plus la Bible qui trace le cadre où s’abritent nos pensées et où s’épanouissent nos théories, c’est pour le moment une vision prétendument scientifique du monde qui indique à la religion sa place résiduelle dans notre univers. Alors un quelconque concordisme ne peut avoir pour effet que de dénaturer la foi. Il ne s’agit pas d’un accord, mais d’un alignement à sens unique. Ce fut le cas au temps de M. Vigouroux (à son corps défendant), comme ce l’est encore chez les émules de Teilhard (fiers, eux, de mettre à jour et au goût du jour la pensée théologique).
Mais ne voyons là aucune fatalité. L’accord profond des vérités vraies demeure comme une donnée intrinsèque et constitutive de la Création. Il faut simplement reconnaître que la vérité est une maîtresse exigeante et qu’il est bien difficile d’être sûr et certain d’une affirmation scientifique comme d’une interprétation de l’Écriture. Selon le mot d’Hippocrate : « savoir, c’est la science ; croire savoir, c’est l’ignorance. » De là cette sage évidence lancée par Pie XII aux étudiants catholiques de la Sorbonne en 1953 et dans laquelle le poids principal revient aux adjectifs : « Entre des vérités de foi certaines et des faits scientifiques établis, la contradiction est impossible. »
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SCIENCE ET TECHNIQUE
« Les rationalistes fuient le mystère
pour se précipiter dans l’incohérence. »
(Bossuet)
L’innocence du carbone ou Comment implanter une idée (2de partie)
Christian Duchesne
Résumé : Dans une première partie, l’auteur avait montré comment la thèse actuelle d’un réchauffement climatique dû à l’activité humaine est peu fondée scientifiquement et néglige les phénomènes catastrophiques qui se produisent régulièrement au cours des siècles. La « carbonophobie » ambiante semble donc irrationnelle. On y verra une vaste opération de propagande en direction des masses visant à favoriser l’avortement, l’euthanasie et tout ce qui peut alléger le « fardeau » que l’homme représenterait pour le globe terrestre, le tout implanté dans les esprits grâce à des procédés évoquant les régimes totalitaires. Il s’agit aussi, avec la « taxe carbone », d’une sorte de « coup d’État » (putsch), d’une mainmise éhontée, échappant aux gouvernements et aux nations, sur un élément essentiel pour toute vie.
L’actuelle tyrannie tranquille… cessera-t-elle d’être tranquille ?
De toute évidence, l’impact sociologique de l’incessant martèlement anti CO2, quand ce n’est pas simplement contre le vital carbone, n’est pas sans conséquence. Si nous avons présenté dans la première partie l’événement majeur survenu en 1938, comme une projection fictive dans un proche avenir, c’était pour attirer l’attention sur la puissance que peut avoir un mantra répété jour après jour sur la psyché des peuples et des autorités (morales, scientifiques et élues).
On sait qu’en mercatique (marketing) une publicité télévisuelle, avant d’avoir un impact, doit être vue au moins quatre fois pour commencer à être « enregistrée » dans l’esprit des téléspectateurs. Dans le cas de la peur irrationnelle contre le CO2, qui est le gaz permettant toute l’alimentation mondiale, la propagande carbonophobe est administrée des centaines de fois en moins d’un an à toute la population occidentale, y compris aux enfants d’âge préscolaire…
Comment pourrait-on croire que la répétition continuelle de l’argument de survie de la planète n’aura pas, par effet multiplicateur, solidement implanté et même enfoncé dans les cerveaux cette idée carbonophobe de manière à la fois théorique, militante et bientôt agressive ? Qui n’aurait pas cette réaction en voyant ainsi sa propre « maison » et, qui plus est, la seule que nous ayons, la Terre, menacée de destruction ? On constatera douloureusement dans les photos suivantes l’extraordinaire et redoutable potentiel d’amplification des émotions que possèdent les médias de masse et la pression des autorités (Milgram 1963)[18]. Lors de la tragédie de 1994 au Rwanda, les dizaines de milliers de radios portatives, distribuées gratuitement (avec piles à volonté)[19], ont permis aux stations radio de Kigali de déverser un tsunami de haine contre les populations tutsie et hutue modérées (25% des morts furent des Hutus)… entendez par « modérée » : chrétienne et principalement catholique[20]. Tout comme il nous est permis de douter des intentions du président Truman et de l’État-major américain lorsqu’ils larguèrent deux bombes atomiques sur les villes du Japon qui n’étaient pas véritablement des objectifs militaires : Hiroshima et Nagasaki.
C’est un avertissement que je lance ici face à la montée de la haine contre ceux qui s’opposent à la mainmise totale et imminente des « banksters » sur l’élément essentiel à toute vie.
« Sauvez la planète. Suicidez-vous! »
Source : http://thomasdietz.com/html/climatology.html
Ces images montrent les extraordinaires capacités hypnotiques non seulement des médias de masse et des ONG environnementalistes – dont on se demande comment elles sont si opulentes –, mais aussi de ces élans de haine contre l’humain, sans précédent dans l’histoire. Certes, l’idéologie cathare représentait une volonté d’autodestruction collective que l’Église dut réprimer à l’exigence des peuples et des autorités civiles, le catharisme prônant le suicide comme « sacrement » (endura) ; mais ce que nous voyons aujourd’hui est incomparablement plus alarmant, car la haine vise intrinsèquement l’Homme dans sa structure biologique, et ni les peuples ni les autorités ne semblent s’inquiéter de cette dérive absolutiste…
« Sauvez la Terre : avortez un enfant. »
Source : https://quicktake.wordpress.com/category/global-finance/
Lorsqu’on en vient à légitimer le suicide ou l’avortement comme moyen de sauver une Terre, qui a pourtant « encaissé » l’impact de gigantesques météorites, les explosions répétées de super volcans (Inde, Yellowstone, Aira près du Japon, etc.), plusieurs extinctions massives selon les paléontologistes, sans compter plus de 2 080 explosions nucléaires[21] depuis 1945[22], on peut imaginer la suite des événements.
Depuis quelques années déjà, on a même constaté une augmentation des situations anormales où, par exemple, des parents inquiets ont rapporté que leurs enfants entre 5 ans et 15 ans se sentaient coupables d’expirer de l’air, car celui-ci contenait une « énorme » quantité de CO2 [23].
Certains professeurs ont poussé la chose jusqu’à donner comme devoir à leurs élèves de sonder l’opinion de leurs parents sur la question du réchauffement ; subtil moyen d’intrusion idéologique dans les familles, transformant potentiellement les enfants en mouchards[24].
Cette utilisation des enfants par des autorités extra-familiales ne rappelle-t-elle pas ad nauseam les stratégies employées par Staline avec les jeunesses communistes, puis celles d’Hitler ; jeunesses qui étaient autant d’yeux et d’oreilles au cœur même des foyers et qui permirent la désintégration des familles réticentes à l’enrôlement dans les idéologies, communiste et nazie ?
Ainsi, des familles intègres, dans leurs valeurs morales, ont-elles été sacrifiées au nom de l’idéologie matérialiste communiste, dans le premier cas, et au mythe de la race supérieure, dans le second : communisme et nazisme, deux idéologies mortifères rejetons du darwinisme…[25] ?! La nationalisation des enfants par les technocrates est déjà bien en marche…
« Et pourtant, il avait raison ». Image prise lors d’un défilé nazi…
Les protecteurs du CO2 nourricier sont-ils des exemples vivants de ces deux hommes (cerclés de gris et de rouge sur la photo) qui refusèrent de faire le salut nazi, signe de soumission à l’idéologie raciste hitlérienne ?
Conclusion
On n’engendre pas, en moins de 10 ans, une névrose aussi avilissante dans quelque 5 ou 6 milliards d’âmes, sans une finalité politique bien établie, fût-elle discrètement cachée.
Nous savons maintenant que lorsqu’un organisme parle avec autorité de « réchauffement », ou de « changements climatiques », les populations y associent automatiquement le « terrible » CO2. C’est devenu une sorte d’instinct qui, nous pouvons le constater avec tristesse, est activé uniquement par la peur, le mensonge et maintenant par la ségrégation, pour ne pas dire l’apartheid. Or, qui dit instinct dit aussi pulsion, animosité, surtout lorsque les termes « survie de l’Humanité » ou « destruction de la planète » y sont accolés et servis à toutes les sauces. Une telle menace ne peut que produire une réaction opposée équivalente, donc hautement mortifère.
Or, le catalyseur de cette menace dans les peuples – menace qui n’est pas scientifique, les livres de F. Gervais et O. P. Vinay le démontrent – est essentiellement émotionnel et fait ressurgir dans les populations des peurs ancestrales dont la principale est celle de la mort qui, on le sait, est génératrice des pires violences. L’exemple du Rwanda nous l’a montré, les rumeurs et l’émotivité dirigées par la peur ne peuvent qu’engendrer une terrible réaction en chaîne. Dans le cas du Rwanda, cette peur n’était pas aussi poussée que celle de l’extinction de l’humanité. Alors, imaginez si tel avait été le cas !
Une autre conséquence que peut provoquer la peur viscérale fut, par exemple, la grande panique qui éclata aux États-Unis en 1938 dans le New Jersey, lorsqu’Orson Welles diffusa à la radio sa fiction apocalyptique d’une invasion terrestre par des martiens assoiffés de sang : « La guerre des mondes ». La panique qui s’ensuivit provoqua des embouteillages monstres avec leurs lots d’accidents.
Les circuits téléphoniques ne dérougirent pas de la nuit, car des milliers de gens voulurent rendre témoignage des atterrissages d’OVNI qu’ils avaient vus… alors que rien ne s’était passé. D’après Jung[26], cette émission radiophonique avait touché, chez les auditeurs, l’émotion endormie que provoquerait l’imminence d’une guerre ou d’une mort proche. Dans un tel contexte de rumeur de « destruction planétaire », et à travers les exemples suicidaires cités plus haut, comment ne pas voir, à travers l’amplification de cette peur carbonique, les signes d’événement plus graves encore ? Ainsi, est-il possible (après avoir malicieusement employé le mot de « négationniste » contre les climatosceptiques) que le prochain terme, utilisé contre ceux qui savent que le CO2 est le gaz de la vie, soit celui de « cafard » ! Est-il possible que la diabolisation du gaz essentiel à toute vie végétale représente une manipulation politique des consciences ? que la haine dirigée contre le CO2 soit une gravissime aliénation de la dignité humaine ?
Finalement, est-il possible qu’en fait la carbonophobie actuelle ne soit qu’une « peau de mouton » recouvrant des loups en réalité carbonophiles (car ils veulent se l’approprier) ? Au fait, pourquoi diantre appelle-t-on cela : « La bourse du carbone[27]» ? Puisque le « méchant vilain » est le gaz carbonique (CO2), pourquoi donc cette sorte de normalisation mondiale d’une falsification linguistique ? Mal nommer les choses, comme disait Albert Camus, n’est-il pas ajouter aux malheurs du monde ?
La perversion de la cité ne commence-t-elle pas par la falsification des mots ? (Platon). Travestir les mots n’est-il pas le pire des maux[28] ?
Même si le tort des falsificateurs des mots est absolu – et cette méthode à la Babel[29] fait école aujourd’hui dans tous les domaines où il est possible d’inverser, voire de détruire les valeurs traditionnelles multimillénaires –, comment ne pas voir du point de vue juridique une fracture totale ?
Comment est-il possible de croire qu’un élément chimique essentiel à la vie, le carbone, qui doit rester la propriété de tous, soit remis entre les mains d’une dizaine d’individus sans que cela provoque une aversion entre l’humain et la matière qui lui permet de survivre et d’être libre ?
Comment ne pas entrevoir, par la création de la « bourse du 6e élément », une abolition subtile du droit à la propriété privée, y compris à la propriété des productions de nos neurones (qui sont faits de carbone) ? Comment ne pas entrevoir que la prochaine monnaie mondiale sera constituée par des crédits numériques carbone ? Si ce que je pressens est vrai, soyez assurés que la mainmise sur le carbone mondial sera le plus gigantesque coup d’État de l’Histoire humaine, sans précédent par son ampleur, par sa puissance et donc par ses conséquences.
Bref, je subodore que la « bourse » du carbone sera l’équivalent d’un brevet mondial piraté sur l’élément fondamental à toute vie, qui sera remis entre les mains d’une dizaine d’individus tout au plus. Ce pouvoir dépasse, et de loin, tout ce que les dictateurs les plus fous ont rêvé d’obtenir depuis que le monde existe. Un pouvoir absolu que les révolutionnaires anarchistes ont toujours dénoncé, mais qu’ils enfantent par leurs actions violentes et par leur soumission aveugle aux diktats des Voltaire de ce monde… bref, les idiots utiles de Lénine ou, si vous préférez, les jeunes Robespierre manipulés par la Révolution, générateurs de chaos, qui, finalement, ont tous été liquidés par ceux-là même qui s’étaient habilement servis d’eux. Est-il possible que la « bourse » du carbone (un avatar de la peur du carbone) soit un stratagème de terreur destiné à contourner l’illégalité qu’il y aurait à breveter cet élément fondamental essentiel à toute vie ? Est-il possible que, dorénavant, l’élément carbone se retrouve entièrement entre les mains des puissants de ce monde, ceux-là mêmes que le Pape dénonce dans son encyclique ? Le Figaro a raison lorsqu’il affirme que le geste de l’Église est sans précédent[30].
Mais, malgré tout cela, je pressens que le pape François imite le Christ dans son immense solitude, lorsque notre Sauveur offrit son Corps – fait de carbone – à celui qui convoite tout, même et surtout nos âmes.
Comprenons qu’avec le viol de la nature par les OGM et les chimères, la bourse mondiale du carbone exerce sur le monde le potentiel du plus formidable acte de piraterie de l’histoire ; acte dont les conséquences ne tarderont pas à submerger l’Humanité.
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Annexe 1.
Pour compléter cette conclusion, je tiens à préciser que l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère n’est pas sans impact (car le carbone modifie la résistance électrique de l’atmosphère : dans les faits, il la diminue, le carbone étant partiellement conducteur, beaucoup plus que l’atmosphère elle-même). Par conséquent, il convient d’évaluer cet impact dans les recherches futures, recherches qui devront aussi tenir compte du fait que des carottages en Antarctique ont permis de découvrir des taux de CO2 d’un certain passé, qui oscillaient entre 2 000 et près de 8 000 ppm, 3 000 ppm étant une certitude.
Évidemment, si la différence de potentiel électrique provient aussi de l’espace (outre celui de la Terre), il est clair que cette immense source d’énergie cosmique pourrait augmenter le nombre des orages (à condition qu’il y ait plus de nuages). Cependant, produira-t-elle une augmentation de la puissance des éclairs (tout en diminuant leur fréquence) ou bien augmentera-t-elle simplement leur fréquence (avec des puissances plus faibles ou mieux réparties dans le temps et dans l’espace) ?
Cette source d’énergie modifiera-t-elle les paramètres de la « gravité », dont la fonction mathématique est bel et bien la même que celle utilisée pour l’électricité, ce que la communauté scientifique considère comme le pur fruit du hasard !? Petite parenthèse :
Examinons l’expression (formule) de la force d’interaction électrostatique :
Regardons maintenant celle de l’attraction gravitationnelle :
Toute personne connaissant un tant soit peu les mathématiques sait qu’il s’agit d’une seule et même formule. Et toute personne possédant une solide culture générale des sciences sait que cela ne peut être aucunement le fruit d’un hasard […] (Extrait de mon livre à paraître intitulé : La Relativité).
Bien que de simples expériences en laboratoires nous permettent déjà de répondre à ces questions, il n’en demeure pas moins que jamais aucun laboratoire ne pourra reproduire réellement tous les paramètres de l’atmosphère terrestre et de l’ionosphère. Mais une chose est certaine, dans le cas actuel d’une augmentation du taux de CO2 de 396 ppm à 400 ppm (soit 1 % d’augmentation selon les plus récents chiffres du GIEC), le changement de résistance électrique (l’inverse de la conductivité) n’aura que très peu d’impact sur les orages, et cela même si nous intégrons aux calculs la découverte faite en 1997 par le physicien Pierre-Marie Robitaille[31]. Car peu importe le pouvoir transformant du carbone, l’atmosphère terrestre n’est pas assez dense pour retenir les infrarouges (la chaleur), ce que François Gervais a démontré sans l’ombre d’un doute.
Depuis la découverte des « lutins rouges » (redsprites[32] en anglais) au-dessus des cumulo-nimbus d’orage, maints chercheurs pensent maintenant non seulement que le climat est régulé par le Soleil (et les rayons cosmiques), mais que la simple météo, même locale, pourrait être fortement régulée par l’activité géo-héliomagnétique (et lunaire).
Malheureusement, puisqu’une telle hypothèse tend à donner de l’importance à ceux qui découvrent des faits en faveur de la théorie de l’Univers électrique (une théorie qui s’oppose à l’actuelle conception réductrice de l’Univers), il est par conséquent notoire que ces thèses ne seront pas exposées de manière impartiale aux autorités, qui réservent les deniers de la recherche aux chercheurs qualifiés de « sérieux » ; et puisque pour être sérieux il faut nécessairement adopter les points de vue de l’establishment, le scientifique est à nouveau enfermé dans une série de raisonnements circulaires dont les ramifications et les buts sont ici clairement politiques.
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Annexe 2 : « Réchauffement climatique : une étude invalide la thèse officielle »
14/11/2016 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : ce qui n’était qu’une hypothèse vient d’être validé par un important groupe de scientifiques. L’éditeur scientifique Elsevier B.V. a publié le 26 octobre dernier un article attribuant la majeure partie du réchauffement climatique à l’activité solaire[33]. La thèse a été confirmée par les pairs examinateurs du comité de lecture de l’Annual Reviews in Control, une des sept revues scientifiques de l’IFAC, fédération internationale regroupant des milliers d’experts en contrôle, automatique et identification des systèmes complexes.
Comment les thèses du GIEC sont-elles invalidées ? Par l’approche scientifique. La période observée par l’auteur de l’étude porte sur mille ans, quand celle du GIEC ne porte que sur les 150 dernières années. Ce qui élimine les événements millénaires de la période chaude médiévale et du petit âge glaciaire, notoirement corrélés à l’activité solaire. La seconde erreur du GIEC consiste en la confusion entre cause et effet, à propos des courants océanographiques de type El Niño. D’après le scientifique, il s’agit « d’une erreur méthodologique lourde, évidente aux yeux de n’importe quel expert en science des systèmes ».
Comment expliquer la persistance de la cause humaine comme fondement de toute explication du dérèglement climatique ? Dénoncer l’activité humaine comme l’alpha et l’oméga du réchauffement est bien commode pour les mondialistes. Cela valide leur politique malthusienne de régulation de la population mondiale, véritable fondement des grands rendez‑vous, du type COP 21 en 2015 à Paris et COP 22 à Marrakech en novembre 2016. L’homme étant un parasite pour la planète, il serait donc légitime de réduire les effectifs, par la promotion de l’avortement, ou encore par des campagnes de stérilisation des femmes, notamment en Afrique. Il est regrettable que le pape François se soit fait le relais, dans son encyclique Laudato Si’, de ces thèses du GIEC démenties depuis, donc thèses à considérer désormais comme fausses.
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HISTOIRE « Si l’homme est libre de choisir ses idées,
il n’est pas libre d’échapper aux conséquences des idées qu’il a choisies. »
(Marcel François)
Le génocide arménien
Jacques Monnot
Présentation : Un siècle a passé depuis l’épisode final du génocide arménien, génocide que l’État turc refuse toujours de reconnaître alors qu’il s’agit d’une page hautement signifiante de l’Histoire, où se conjuguent l’exclusivisme national turc et la nature volontiers violente de l’islam. Sur deux millions d’Arméniens présents sur le territoire ottoman, les trois quarts furent exterminés, et ce alors même que l’État turc était engagé dans la Première Guerre mondiale. Ce sont là des faits qu’il faut savoir garder en mémoire.
L’Arménie subit des raids dévastateurs, de la part des Arabes mahométans, dès les années 640, 642/643 et 650, soit une vingtaine d’années après l’apparition du mahométisme.
L’Arménie et la Géorgie furent les bastions avancés de la Chrétienté. Hélas, les Turcs envahirent l’Arménie en 1065. De nombreux Arméniens se réfugièrent en Cilicie, qui prit le nom de Petite Arménie, et ils accueillirent les croisés en libérateurs. Le royaume de Cilicie fut détruit par les Turcs en 1375, et le dernier roi, Léon V de Lusignan, se réfugia à Paris.[34]
En 1788, l’historien Edward Gibbon, dans son Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, écrit fort justement : « Sous la verge de l’oppression, le zèle des Arméniens est fervent et intrépide : ils ont souvent préféré la couronne du martyre au turban de Mahomet » (t. II, ch. 47, p. 361).
Un siècle plus tard, M. Billot, ambassadeur de France en Italie, écrit : « L’année 1895 avait vu se poursuivre en Asie Mineure les abominables violences commencées en 1894 sur les Arméniens par les Turcs. Devant l’indignation du monde civilisé, les puissances avaient dû intervenir, pour rappeler à ses devoirs le gouvernement ottoman, complice ou tout au moins responsable des horreurs commises au nom d’une politique qui se proposait l’extermination d’une race[35]. »
Avec toute la réserve et la circonspection caractéristiques du corps diplomatique, M. Billot parle donc déjà, en 1905, d’une politique « qui se proposait l’extermination d’une race ». Le terme de « génocide » n’est pas employé, parce qu’il n’était pas encore en usage, mais, à défaut du mot lui-même, la notion s’y trouve bien définie : « l’extermination d’une race. »
Midhat Pacha, le ministre le plus libéral de l’Empire ottoman, auteur de la Constitution de 1876, déclarait souvent : « Nos ancêtres ont eu tort de ne pas imposer l’islamisme à nos sujets d’Europe. Il faudrait user de toutes les circonstances pour modifier à notre profit la proportion numérique des deux religions. »
Le sens de ces derniers mots n’est que trop transparent.
En juillet 1908, quelques officiers du parti Jeune-Turc « Union et Progrès » amenèrent une armée de Salonique à Constantinople. Le 11 juillet 1908, le tyrannique sultan Abdul Hamid rétablit la Constitution de 1876, suspendue par lui deux ans après son accession au trône, en 1878.
Le parti « Union et Progrès » avait été fondé à Paris, sous la direction d’Ahmed Riza, par des étudiants turcs exilés. Ils s’appelèrent « Jeunes Turcs », sans doute par référence à la « Jeune Italie », mouvement fondé par Mazzini, le chef du carbonarisme et haut gradé de la franc-maçonnerie. Dans le cas des Jeunes Turcs aussi, les loges maçonniques, notamment la grande loge de Salonique, contribuèrent à fournir les cadres[36]. En outre, une bonne part des jeunes officiers du 3e Corps d’armée basé à Salonique, et qui constituaient le comité « Union et Progrès », étaient des dönméhs – « pseudo-convertis » en turc ottoman –, c’est-à-dire des Juifs faussement convertis au mahométisme. Les Jeunes Turcs furent les jacobins de l’Empire ottoman. Après avoir déposé le sultan Abdul-Hamid, en avril 1909, les Jeunes Turcs parvinrent à contrôler le gouvernement en 1913. Un régime de terreur, par arrestations, déportations, pendaisons, concentra le pouvoir entre les mains d’un triumvirat tyrannique : Talaat, Enver et Djémal. L’homme indispensable, l’arbitre des conflits au sein du comité central, le véritable chef du parti « Union et Progrès », fut Talaat Pacha, ancien petit fonctionnaire des Postes, qui était passé du judaïsme à l’islam. Aucune décision fondamentale n’était prise sans son accord.
Devenus maîtres absolus de l’Empire ottoman, les Jeunes Turcs jetèrent le masque. Ils commencèrent par massacrer les chrétiens de Thrace. Le 2 novembre 1914, la Turquie déclara la guerre aux puissances de l’Entente.
Le parti Jeune Turc pensa que c’était le moment opportun pour mettre à exécution les décisions prises à son Congrès réuni à Salonique en 1910 et 1911 : destruction des peuples non-turcs de l’Empire, en commençant par les Arméniens, peuple particulièrement intelligent et actif. Comme l’écrit le P. Jean Mécérian : « La décision d’anéantir le peuple arménien était inspirée par la haine de race, ou par la crainte de la supériorité des victimes, comme le prouvent amplement les aveux de Talaat et d’Enver à l’ambassadeur Morgenthau ; toujours et partout cependant, elle fut rendue plus acharnée par la haine portée au christianisme de la part du peuple ignorant et fanatique que l’on excitait. La preuve la plus tangible en est dans les propositions faites partout pour la conversion à l’islam, et plus encore dans l’acharnement mis partout à souiller les sanctuaires, et à mettre une animosité diabolique dans la torture des prêtres, des évêques. Les mémoires de Mgr Naslian abondent en faits dignes de la plus belle, de la plus véridique Légende dorée du Christianisme. Le peuple arménien, pris dans son ensemble, fut fidèle au Christ, jusqu’aux tortures, jusqu’à la Croix[37] ! »
M. Yves Ternon note avec justesse : « Les dirigeants du comité « Union et Progrès » organisèrent le génocide des Arméniens au nom d’un idéal panturc mais, sur place, les massacreurs furent les mêmes qu’en 1895. Kurdes, gendarmes et populace tuaient le giavour [« infidèle » en turc, c’est-à-dire le « chrétien »], animés par la vieille haine du musulman contre l’infidèle[38]. »
Lorsque le ministre de la Guerre, Enver, rentra du Caucase en février 1915, il exprima au Patriarche arménien de Constantinople sa satisfaction particulière au sujet de la tenue et de la vaillance des troupes arméniennes. Néanmoins, deux mois plus tard, le 24 avril 1915, 235 Arméniens sont arrêtés à Constantinople. Il s’agit des membres dirigeants de la nation. La plupart furent torturés, puis mis à mort.
C’est pourquoi, le 24 avril de chaque année, les Arméniens du monde entier commémorent l’horrible tragédie destinée à anéantir leur peuple.
Les soldats arméniens de l’armée turque furent désarmés et tués. Les hommes étaient emprisonnés, mis aux travaux forcés, puis exécutés. D’abord ceux de 15 à 50 ans, puis de 13 à 60 ans et plus. Les femmes et les enfants furent déportés ensuite, ainsi que les vieillards, dans des conditions de famine et de fatigue telles que plus des deux tiers succombèrent en route. Aux bords de la mer Noire, les Turcs reprirent le procédé révolutionnaire des noyades de Nantes : les Arméniens furent embarqués sur des barques ou des radeaux, poussés au large et engloutis par les eaux. Sur 2 millions d’Arméniens, 1 500 000 périrent, mais le nombre des personnes massacrées se monte à plus de 2 000 000 si l’on compte les autres chrétiens exterminés : plus de 300 000 Grecs et 250 000 Assyro-Chaldéens.
Lors du procès des quatre jeunes Arméniens qui avaient pris d’assaut le consulat de Turquie à Paris en 1981, un de leurs défenseurs, Me Aslanian, cita la célèbre phrase de l’archevêque de Rouen en 1917 :
« Si après cette guerre les Arméniens n’obtenaient pas leur indépendance, s’ils faisaient sauter Ankara, moi, serviteur de Dieu, je leur donnerais l’absolution. »
M. Coûtant de Sezeval, éminent spécialiste du Moyen Âge et passionné par l’histoire de l’Arménie, déclara à la barre du tribunal :
« Mon cœur de Français ne peut qu’éprouver de l’amitié envers ce peuple qui fut aussi martyr de sa foi chrétienne pour nous chrétiens. »
Les Arméniens réclament du gouvernement turc :
1°) la reconnaissance du génocide ;
2°) des réparations analogues à celles qui sont versées aux Juifs par le budget de la RFA[39].
3°) les territoires arméniens occupés par la Turquie, afin d’y rétablir un État arménien indépendant[40].
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Voici quelques livres qui traitent du génocide arménien, pour qui désire en savoir plus :
- CHALIAND Gérard & TERNON Yves, Le Génocide des Arméniens, Bruxelles, Éd. Complexe, 1984, ouvrage du format poche ; nouv. édit. en 2006.
- Tribunal Permanent des peuples : Le Crime du silence – Le génocide arménien, coll. « Champs », Paris, Flammarion, 1985.
- VIERBUCHER Heinrich, Arménie 1915-Un peuple civilisé massacré par les Turcs, publié pour la première fois en langue française en 1987 par M. Gessarentz, 21 rue du Dauphiné, 26 200 Montélimar. Il s’agit du témoignage d’un officier allemand.
- MORGENTHAU Henry, Mémoires. Vingt-six mois en Turquie, princeps en 1919, réédit. en 1984 par la revue Arménia, BP. 2 116, 13 014 Marseille cedex 1. Morgenthau était ambassadeur des États-Unis à Constantinople au moment du génocide.
- WERFEL Franz, Les 40 jours du Musa Dagh [Mont Moïse], Paris, Albin Michel, (1986) 2015 ; roman historique très documenté.
- LEPSIUS Johannes (Dr), Rapport secret sur les massacres d’Arménie, 1915-1916, Paris, Payot, 1918.
– LEPSIUS J., Archives du génocide des Arméniens, Recueil des documents diplomatiques allemands, princeps en 1919, Paris, Fayard, 1986.
– TOYNBEE Arnold, Le Massacre des Arméniens : 1915-1916, Paris, Payot, 2004.
- Le journal Hay Baykar [Lutte arménienne], organe du Mouvement National Arménien, informe chaque mois de l’actualité arménienne et publie parfois des documents d’histoire. Hay Baykar, B P. 215-3, rue de l’Arrivée, 75 749 Paris cedex 15.
- Livre bleu du Gouvernement britannique concernant le traitement des Arméniens dans l’Empire ottoman, Paris, Payot, 1987.
- Le Génocide arménien, CSPPA, même adresse que le journal Hay Baykar.
- MÉCÉRIAN Jean, sj., Histoire et Institutions de l’Église arménienne, Beyrouth, Imprimerie catholique, 1965.
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LES DESSOUS DE LA PRÉHISTOIRE
Pour en finir une bonne fois avec les bobards infantilisants
d’Oncle Fernand[41]
Les origines simiesques de l’homme : un roman dicté par le singe de Dieu
Yvon Pottens, spécialiste de paléontologie humaine mondialement réputé, avait commandé un quatrième et dernier projet de sketch censé illustrer et exalter encore un peu plus – comme les trois précédents – la Loi Intangible de l’Évolution dans les établissements scolaires, afin de mettre les jeunes esprits à l’abri du danger créationniste. Or, l’auteur du projet ci-après, qui avait excellemment rédigé les trois premiers volets de la série, a été victime depuis d’une dépression nerveuse ou, à tout le moins, d’une grosse fatigue. C’est pourquoi son dernier texte a été refusé, lui-même étantsuspendu deses fonctions et faisant l’objet d’un placement forcé en maison de repos. Nous ne portons donc ce qui suit que comme information clinique à l’attention de l’I.G.I.O.E.S. (Inspection Générale de l’Impartialité et de l’Orthodoxie des Enseignements Scientifiques), qui avait été en mesure d’approuver les trois sketches précédents et dont les membres voudront bien détruire ce sulfureux document aussitôt après lecture.
– Ah, bonjour, Jérémy, entre !… Dis donc, toi ! Ça fait un sacré bail qu’on ne s’est vus ! Qu’est-ce que tu as changé ! C’est tout juste si je te reconnais !
- Bonjour, oncle Fernand ; ça va ?
- On vieillit… Dis-moi, avant que nous parlions de la famille, toi qui t’intéresses aux émissions scientifiques, tu as sûrement vu hier soir, sur Rance 8, la remarquable entrevue donnée par le grand paléontologue Yvon Pottens, découvreur du préhominien femel (euh…) fémin (euh…) Lucy ! Formidable, hein ?
- Ben… Y’avait deux ou trois choses intéressantes, mouais…
- C’est tout ce que ça t’a inspiré ? Tu n’as pas été séduit par l’aura qui émane de cet immense savant, par sa fermeté dans ses convictions scientifiques ?
- Ah, c’est sûr ! Il y croit dur comme fer, à tout ça… Ou alors, il fait bien semblant.
- Écoute, toi qui prépares maintenant ta maîtrise de sciences de la nature, tu as sûrement déjà eu de nombreux cours dans ce domaine, non ? Et tu connais maintenant par cœur l’origine de l’homme, dont nous avions commencé à parler quand tu étais plus jeune. Tu sais que nous descendons d’une espèce de singe qui, un jour, s’est mise à évoluer différemment de toutes les autres. Tu sais également que Lucy est un important chaînon qui a longtemps manqué pour nous relier à nos très, très lointains ancêtres d’il y a plusieurs millions d’années, et qu’on doit sa découverte en Afrique à Yvon Pottens et à son équipe.
- Attends, puisque tu m’en parles, il y a quand même là-dedans des trucs qui m’intriguent…
- Quoi donc ?
- Ben, d’abord (héhé, tu vas rire), quand ils étaient en Afrique, le soir, au campement, Pottens et ses copains écoutaient une chanson psychédélique, Lucy in the sky with diamonds… Ils étaient bien chargés à la dope, les Beatles, le jour où ils l’ont écrite ! Quand on comprend les paroles, on se rend compte que c’est du lourd !…
- Alors, je me demande si, de leur côté, Pottens et les autres n’y allaient pas franchement sur le shit… ou pire en écoutant ça, hahaha !… D’ailleurs, ils disent eux-mêmes que c’est le titre de la chanson qui leur a donné l’idée de baptiser « Lucy » leur demi-douzaine de nonosses !… Trop farce, non ?…
- Ah, c’est malin ! Rigole, va !… Je parie que tu fréquentes toujours ce Kevin, avec sa Bible en bandoulière !
- Non, nous nous sommes perdus de vue après le lycée. Mais je n’aurais pas le droit de le revoir, selon toi ?… J’aimerais qu’on me dise pourquoi la « théorie » de l’Évolution est imposée comme une vérité révélée, alors que – ô surprise ! – ceux qui la défendent sont contre la foi en un Créateur et qu’en plus, ils n’ont pas une seule vraie preuve de ce qu’ils avancent. J’aimerais surtout qu’on me dise pourquoi il est carrément interdit de penser autre chose qu’eux.
- Mais… Mais… Alors, ça y est : tu as complètement tourné curé ! Si je m’attendais…
- Arrête ta fixette sur la religion, oncle Fernand ! Bien sûr, on pourrait en parler aussi. Mais il ne s’agit pas ici de religion, il s’agit de faits concrets, quoique étrangers à la religion. Et c’est un fait concret qu’aucun véritable « chaînon manquant » entre le singe et l’homme n’a jamais pu être produit… Parce que, excuse-moi d’être franc, mais leur « Lucy », leur « Australopithecus afarensis », c’est du pipeau.
Ils ont retrouvé seulement quelques os du crâne, et on ignore si tous les ossements récoltés sont du même individu.
- !!!….. J’le crois pas !!!…
- Et l’« homme de Piltdown », tu y crois, peut-être ? Non, j’espère, puisqu’il a été prouvé par A plus B que ce crâne était un grossier assemblage d’éléments disparates, récents et de dates différentes. N’empêche que pendant ce…
- Arrête ! Ça, c’était un canular anodin, une simple blague d’étudiants qui ne tirait pas à conséquence ! Et d’ailleurs…
- « Qui ne tirait pas à conséquence » ?… Le temps qu’on révèle que c’était du flan, cette « blague d’étudiant » a tout de même bien renforcé la théorie des origines simiesques de l’homme ! « Mentez, mentez toujours », qu’il disait, Voltaire, ton héros !… C’est commode, hein ? La preuve : beaucoup de scientifiques s’y sont longtemps laissé prendre. En fait, c’était bel et bien une manip évolutionniste qui a foiré. Et, naturellement, la révélation que c’était un faux a fait beaucoup moins de bruit que la nouvelle de sa prétendue découverte !
- Bon, attends, on s’excite, on s’excite… Essayons de nous calmer un peu et reprenons du début. Ce n’est quand même pas à cause d’un simple canular (même s’il n’était peut-être pas tout à fait innocent, je te l’accorde) qu’on a le droit de mettre au rancart la Loi de l’Évolution !…
- Tu vois : tu recommences… Le « droit », la « loi » !… Mais quel « droit » ? Quelle « loi » ? Dans le domaine des sciences, il ne peut exister de loi proprement dite qu’à partir de faits dûment reproductibles en laboratoire, qui la rendent donc démontrable. Alors, désolé, mais l’Évolution inter-espèces n’admet pas de loi, parce qu’elle n’est évidemment pas reproductible en laboratoire et n’est donc pas démontrable, et l’on a par conséquent le droit de la contester. Ce n’est en fait qu’une théorie opposée à une autre ; qui plus est, une théorie démentie par des faits bien réels, et des faits qui ne sont pas tous d’ordre paléontologique, loin de là… Ricane tant que tu veux, mais c’est ainsi, et je pourrais te citer quelques-uns de ces faits en ce qui concerne la question de ce prétendu ancêtre commun du singe et de l’homme.
- Ah oui, ça, je serais très curieux de m’instruire, héhé !…
- Ça m’ennuie, Tonton, parce que je t’aime bien et que je m’apprête à bousculer ton confort intellectuel, mais nous allions forcément en parler tôt ou tard. Et puis, c’est toi qui as mis ça sur le tapis.
- Vas-y, vas-y ! Ne te gêne surtout pas pour moi, je suis blindé et bien assis, héhé… Je t’écoute, Professeur.
- Bon. Tout d’abord, on nous rabâche que le passage d’un primate originel à l’Homo sapiens sapiens s’est fait sur des millions d’années. Quant à la vie, on nous serine qu’elle est apparue il y a beaucoup plus longtemps encore. Vu la difficulté prométhéenne qu’il y avait de dégommer le Créateur, il était en effet indispensable d’inventer des durées absolument phénoménales, irréalistes, dont on ne peut même pas se faire une idée. Tiens, prenons le cas de la Lune, par exemple…
- Qu’est-ce que la Lune vient faire là-dedans ?
- Tu vas voir : c’est d’une simplicité… biblique, haha ! Tablant sur le postulat selon lequel le système solaire était âgé d’environ quatre milliards et demi d’années, on avait cru pouvoir estimer que notre satellite – bombardé de météorites durant tout ce temps – devait être recouvert d’une couche de poussière épaisse de quinze à soixante mètres, selon les calculs. D’où les appréhensions qu’on éprouvait avant le premier alunissage sur l’astre nocturne : on craignait de voir le LEM s’engloutir dans un monstrueux manteau de poussière. Or, on sait qu’il n’en a rien été. Les premiers astronautes ont constaté que le sol était recouvert de quelques centimètres de poussière tout au plus, et Neil Armstrong a même éprouvé la plus grande difficulté à planter le drapeau américain dans un sol plutôt dur ! Bien entendu, loin d’être pris en compte, ce fait capital – l’équivalent de quelques milliers seulement d’années de poussière sur la lune – a été soigneusement occulté et continue de l’être, comme d’ailleurs n’importe quel fait qui va à l’encontre du dogme évolutionniste.
- Alors ça, c’est énorme ! Toi, le créationniste (car je sais maintenant que tu en es un), tu viens me parler de « dogme » à propos de l’Évolution ? C’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité !
- Mais c’est de bonne guerre, non ? C’est même la réponse du berger à la bergère : les évolutionnistes ou transformistes, qui se gaussent de la Bible, ont mis en place – sous couleur de scientisme – une nouvelle religion et un nouveau dogme ; je devrais plutôt dire une anti-religion et un anti-dogme. Tandis que les antiévolutionnistes, qui constatent de plus en plus l’inerrance de la Bible (eh oui, Tonton !), n’ont même pas besoin de la citer à l’appui de leurs thèses, car les sciences – les vraies, pas les bidouillages d’improbables squelettes simio-humanoïdes – ne cessent d’apporter de l’eau à leur moulin.
- J’hallucine !…
- Et je te comprends, car je sais quel matraquage le « scientifiquement correct » fait subir aux esprits !…
Je pourrais te citer bien des sciences dont les résultats expérimentaux les plus récents viennent infirmer l’idéologie de la « longue durée » ; je pense notamment à la stratigraphie et à la sédimentologie, dont on ne parle jamais, et surtout pas dans les revues de vulgarisation scientifique, qui continuent à bercer leurs lecteurs sans méfiance dans les brumes fantasmatiques des millions et milliards d’années. Les expériences stratigraphiques de Guy Berthault, par exemple, remettent en cause de fond en comble les principes de datation géologique fondés sur la « longue durée » et, au passage, rendent parfaitement crédible la réalité du Déluge ; d’ailleurs, l’arche de Noé est toujours visible sur le mont Ararat, en Turquie.
- Haha, le « Déluge » et l’« arche de Noé », à présent !!… J’ai lu quelque chose sur ce type : un vrai charlatan, d’après l’article de l’Internet !
- Bien sûr ! Forcément « charlatan », voire cinglé ou hérétique, puisqu’on ne trouve rien de concret à reprocher à l’homme, à la rigueur de sa méthodologie et aux résultats de ses travaux ; alors, comme toujours en pareil cas, fort de nombreuses décennies d’enfumage pseudo-scientifique, on insulte, on remue de l’air, on produit de furieux bruits parasites à seule fin d’intimider et de faire diversion. Hitler, dans Mein Kampf, a écrit en substance : « Répété mille fois, un mensonge reste un mensonge. Répété dix mille fois, il devient une vérité »… Il en va de même des erreurs. Au début, celles de Charles Darwin apparaissaient pour ce qu’elles sont ; aujourd’hui, plus de cent cinquante ans après la publication de son célèbre ouvrage[42], elles sont devenues une intouchable anti-Genèse à force d’être présentées sans cesse comme paroles d’Évangile.
Il n’empêche que la vérité – chassée par un siècle et demi d’erreurs et de mensonges – est en train de se réimplanter patiemment, pas à pas : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène. »
- Non, mais tu délires, Jérémy ! Tu te fais carrément le chantre fanatique d’une sorte de néo-obscurantisme ! Ma parole, mais les gens comme toi voudraient nous ramener aux temps de l’Inquisition !…
- Tiens, oui, justement, parlons-en de l’Inquisition ! Mais pas de l’ancienne, ce commode et increvable repoussoir. Parlons de la néo-Inquisition, de celle visant les scientifiques qui (comme Guy Berthault) ont fait dans tel ou tel domaine des découvertes contre-révolutionnaires, ou plutôt rénovatrices. Ces découvertes tendent à infirmer la doxa évolutionniste relative à l’âge de l’univers (fondée sur la fumeuse théorie cosmologique du Big bang), qui conditionne la datation non moins fantaisiste de l’apparition de la vie, de la transformation des espèces en d’autres espèces, ainsi que des débuts de l’humanité. Tous ceux de ces scientifiques qui ont l’honnêteté et le courage de faire connaître leurs résultats sont aussitôt frappés d’ostracisme, mis au placard, interdits d’enseignement et de publication ; autant dire que ce sont des intouchables, professionnellement morts ou en survie précaire, cantonnés dans un ghetto qu’entourent d’invisibles miradors et barbelés. Et chaque fois qu’ils tentent de forcer ce cordon sanitaire en publiant leurs conclusions dans des bulletins marginalisés ou sur la Toile, ils ont droit à un nouveau pilonnage multimédia de la part de la grosse artillerie transformiste, qui pratique volontiers l’injure au lieu d’argumenter. C’est ça, la « libre confrontation des idées » ?… Qu’est-ce que c’est que cette science officielle de type soviétique, qui refuse de se remettre en question, qui s’accroche à ses théories fantaisistes contre toute raison au point de diaboliser quiconque les conteste ?
- Bon, d’accord, c’est peut-être un peu violent comme traitement, mais il faut admettre que le comportement d’en face puisse être agaçant à force d’illuminisme…
- Donc, selon toi, la violence pourrait servir d’argumentation scientifique ? Je tiens à te rappeler que dans le domaine des sciences comme dans tout autre, si une idée s’impose d’elle-même, elle n’a pas besoin d’être assénée avec violence. Dès lors qu’on prétend l’imposer par la force (y compris celle de la loi), c’est bien qu’on manque d’arguments sérieux pour la défendre et réfuter l’idée opposée.
- Bon, bon… Admettons… Tout ça nous éloigne quand même de l’apparition de l’homme, sur laquelle tu t’apprêtais à me faire un cours magistral, mon cher neveu…
- Oh, mais rassure-toi, Oncle Fernand : j’entends bien y venir après ces inévitables digressions. Le problème, vois-tu, c’est que tout se tient : dès qu’on tire sur un fil, c’est l’ouvrage entier qui se détricote. Et voilà pourquoi les défenseurs les plus acharnés de la forteresse évolutionniste sont littéralement sur tous les coups : ils savent que s’ils ne surveillent pas chaque centimètre de muraille, il risque de s’y produire une nouvelle brèche dangereuse pour leur cause, et les brèches se multiplient, d’où la montée de leur exaspération, qui confine de plus en plus à la haine hystérique……
Mais parlons un peu de l’HOMME, puisque tu as lancé le sujet. Première observation : sous l’emprise d’un orgueil bizarre, certains individus préfèrent s’imaginer en descendants d’une succession d’animaux que d’admettre qu’ils doivent leur apparition à la seule grâce d’un Dieu dont ils nient la bonté, voire l’existence ; cela semble pour le moins paradoxal, quoique en y réfléchissant bien, ça ne peut être inspiré que par celui qui rêverait de voir ces humains haïs marcher à quatre pattes… ou – mieux encore – ramper sur leur ventre comme lui ! Du reste, la dégénérescence actuelle des mœurs en Occident – berceau de notre Civilisation – correspond peut-être à une certaine animalisation de l’être humain… Mais passons. Et bornons-nous au seul domaine du langage. On nous dit avec la plus grande assurance (comme si quelqu’un avait filmé la scène) qu’étant descendu de son arbre, un certain proto-hominien s’est retrouvé un beau jour dans la savane…
Car un changement de climat aurait favorisé le remplacement, dans cette région d’Afrique, d’une végétation forestière par de la savane arborée : hypothèse purement gratuite, mais admettons-la, car il faut s’y résigner : c’est la loi des « reconstitutions » paléontologiques ! Donc, une fois à terre, l’individu en question – appelons-le Yvon, tiens ! – éprouve le besoin de se redresser sur ses membres arrière (ses proto-jambes ?) pour « zieuter » autour de lui afin de repérer ses prédateurs et ses proies par-dessus les hautes herbes. Et c’est cette station debout, nous dit-on encore, qui aurait favorisé l’évolution bénéfique du système phonatoire (bouche, larynx, pharynx) dans la lignée « yvonnesque ». Montrons-nous extrêmement indulgents et admettons ce nouveau postulat… Mais un autre problème surgit alors : les primates anthropomorphes contemporains, notamment le gorille et le chimpanzé, sont capables d’une station debout prolongée ; or, ces singes vivent surtout en forêt, et l’on ne sache pas que l’habitude de se tenir debout à l’occasion leur ait jamais permis d’émettre le moindre embryon de langage…
- Eh bien, disons que ton « Yvon » (c’est malin !) et sa descendance ont sans doute bénéficié d’une conjonction de facteurs favorables… Je ne sais pas, moi : une fois à terre, ils auront fini par renoncer définitivement à leur station quadrupède…
- Sauf que pour courir devant les prédateurs et derrière les proies, ils avaient encore sûrement besoin de leurs quatre membres[43], et cela devait leur arriver souvent s’ils voulaient manger et éviter de se faire manger !
- Pffff ……………..
- Et il y a plus. D’après la théorie ébouriffante de la longue durée, il s’est forcément écoulé des millions d’années pour passer des sons Groumpf ! (« Sauve-qui-peut, les gars ! »), Groâr ! (« Bouffe droit devant ! ») ou Grump ! (« Jojo s’est fait becqueter ! ») à un groupement de phonèmes comme celui-ci :
« Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ? »
- Oh oui ! Oh, comme c’est futé, ça ! Je vois très bien où tu veux en venir avec cette juxtaposition tendancieuse entre les borborygmes inarticulés des premiers hominidés et les subtilités de la langue classique ! Permets-moi de te dire que c’est malhonnête de ta part.
- Malhonnête ? Pourquoi ?
- Mais parce que tu fais volontairement l’impasse sur les millions d’années d’ÉVOLUTION qui ont forcément séparé les deux formes de langage !
- Nous y voilà ! C’est exact : je fais volontairement l’impasse sur ces hypothétiques, sur ces impossibles millions d’années… forcés ! Parce que l’adverbe « forcément », que l’on nous oppose sans arrêt, est bien à la base de cette formidable escroquerie qu’est la théorie de l’Évolution. Je remets donc à l’endroit le fil du raisonnement : on nous affirme qu’il s’est forcément écoulé des millions d’années avant que le lointain descendant simio-humanoïde d’un certain primate très ancien ait commencé d’employer un langage vraiment signifiant, structuré, normalisé, transmissible ; or, nous autres antiévolutionnistes soutenons le raisonnement inverse : à seule fin de pouvoir démontrer que Dieu n’existe pas ou n’a rien créé et que l’homme descend donc d’un singe qui s’est détaché par hasard des autres primates, les évolutionnistes sont forcés de postuler des durées de plus en plus longues pour la formation de l’univers, des galaxies et des planètes, pour l’apparition de la vie et pour l’avènement d’Homo sapiens sapiens. Depuis un siècle et demi, le débat est vicié par cette inversion complète et forcenée de l’argumentation scientifique officielle, littéralement gangrenée par des a priori antireligieux occultes. On peut schématiser le fond de la pensée évolutionniste par la formule : « L’homme descend du singe, donc Dieu n’existe pas ou, en tout cas, n’a rien créé, et depuis le Big bang, tout tient à une conjonction du hasard et de la nécessité. »
C’est absurde, et de plus en plus de scientifiques s’en rendent compte, y compris parmi les évolutionnistes eux-mêmes, qui commencent à prendre conscience de l’inanité des bases mêmes de leur gagne-pain. Mais les revues de vulgarisation continuent à marteler les mêmes âneries, parce qu’il importe de maintenir le vulgum pecus dans la certitude trompeuse qu’il ne doit son existence à personne.
- Ah, au fait, puisque tu parles de gagne-pain, j’espère que tu penses un peu au tien !…
- Comment ça ?
- Eh bien, je suppose que ce ne sont pas ces théories créationnistes qu’on vous apprend dans vos facultés de sciences…
- Ah non, en effet : tu peux le dire !
- Donc, comment te débrouilles-tu pour réussir tes examens ?
- C’est bien simple : je recrache sans rire à mes examinateurs leur bouillie évolutionniste prémâchée, que je connais aussi bien qu’eux, et ils sont ravis !
- ???… Mais c’est du cynisme ! C’est de la duplicité !
- Si tu veux. Et tu peux évidemment me dénoncer !
- Dis pas de bêtises !…
- Je plaisantais, Tonton !… De mon côté, je vois plutôt ça comme de la légitime défense. Il est bien entendu que dans ce pays, on ne peut rien faire sans diplômes. Et si on s’intéresse vraiment à une matière, si on a l’intention d’en faire la base de son métier, si on ambitionne de changer les choses de l’intérieur, on est bien obligé de passer leurs fichus examens. C’est ce que je fais sans la moindre honte, sans aucun état d’âme (« Soyez prudents comme les serpents, et simples comme les colombes », nous conseille l’Évangile…) J’ai la conviction que le jour n’est pas si loin où la tendance va s’inverser, notamment sous l’action de certains professeurs, qui étouffent dans leur carcan mensonger et qui laissent parfois transpirer leur ras-le-bol à demi-mot ; en outre, j’ai pas mal de camarades – y compris des doctorants – qui ont le même état d’esprit que moi… Et ils ne sont même pas croyants ! On sent donc le vent tourner.
Parce que la théorie évolutionniste ne pourra pas l’emporter éternellement sur l’évidence des faits, lesquels condamnent sans appel son arrogante absurdité.
- En somme, tu te comportes comme une taupe du créationnisme en territoire évolutionniste.
- Exactement.
- …………… Écoute, Jérémy, voilà… Je me fais vieux, tu t’en rends bien compte. Mais pas assez vieux pour oublier que, passé un certain âge, on a souvent tendance à se scléroser intellectuellement, à s’endormir sur des certitudes admises par habitude, par simple paresse intellectuelle, à cultiver des idées reçues, celles qu’on entend partout. Alors, ce que je peux te promettre, c’est que je vais me documenter à ce sujet, et sérieusement. Et nous y reviendrons, parce que tu m’as dit deux ou trois choses qui ont quand même fait tilt, mine de rien...
- D’accord, oncle Fernand. Nous en causerons à nouveau quand tu voudras. Tiens, au fait, puisque tu sembles être dans de si bonnes dispositions, renseigne-toi donc aussi sur le Linceul de Turin : tu verras comment la vraie science permet de déjouer les arnaques de la fausse.
- Houlala, quel programme !… Bon, si tu veux… Et maintenant, si nous parlions un peu de la famille ?
- J’étais venu pour ça !
Par François Thouvenin
hétéropaléontologue autodidacte
« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je suis venu apporter, non la paix, mais le glaive »
(Mt 10, 34).
*
SOCIÉTÉ
« Il a plu à Dieu qu’on ne pût faire aucun bien aux hommes
qu’en les aimant. » (P. Le Prévost)
Les conséquences de l’avortement[44]
Angelika de Poncharra[45]
Résumé : L’avortement est à l’évidence le crime majeur de ce siècle, le point crucial où se divisent ceux qui respectent la loi divine (et naturelle) : « Tu ne tueras pas ! », et ceux qui veulent mettre la volonté humaine (et satanique) au-dessus du Décalogue. Il en résulte, bien sûr, les 2 milliards de victimes officiellement recensées depuis 1967. Mais, pour ceux et celles qui s’y résolvent, l’avortement a aussi des conséquences de tous ordres. Séquelles psychologiques chez 91% des mères, destruction de l’estime de soi chez les pères (auxquels la loi ne reconnaît aucun droit), séparation pour 70% des couples, dégradation de la mission du corps médical. Surtout, rarement évoqué, Dieu se trouve ainsi privé d’une vie pour laquelle une mission avait été préparée ; Il est blessé dans sa paternité. Heureusement, les conversions de médecins avorteurs et le pardon sacramental font que la grâce ne cesse point d’agir, y compris lors d’une pareille tempête morale.
Introduction :
Nous voudrions évoquer la beauté de la vie à ses débuts, puis plus longuement la contraception et l’avortement qui s’y opposent. Notre but n’est ni de blesser ni d’accuser, encore moins de condamner qui que ce soit, mais de réveiller et d’éclairer les consciences sur la réalité violente de la culture de mort. Ce ne sont pas nos propos qui sont durs, c’est toute attaque à la vie qui est cruelle, et seule la vérité libère. En montrant la gravité de l’avortement et de ses conséquences, nous voulons éviter que toujours plus de femmes ne tombent dans ce gouffre.
Préambule : les merveilles du début de la vie.
Toutes les études scientifiques honnêtes du monde entier s’accordent sur le développement merveilleux du bébé dès la conception :
- dès la fécondation, un nouvel être humain existe avec tout son patrimoine génétique unique
- à 3 semaines, son cœur bat et son système nerveux est ébauché
- à 6 semaines, son système nerveux se met à fonctionner
- à 7 semaines, le petit être a l’apparence d’un bébé et possède ses propres empreintes digitales, uniques au monde comme lui
- à 8 semaines, la formation de tous ses organes est achevée, le bébé n’a plus qu’à grandir. Il peut sentir la douleur.
Le Planning familial ne mentionne même pas l’existence d’un bébé. Contrairement aux mensonges martelés par le Planning : « Mon corps, mon choix, mon droit ! », tout enfant conçu est une personne humaine à part entière, logée provisoirement dans le corps de sa mère, dont il ne fait pas partie et qui est devenu le lieu le plus dangereux au monde pour les tout-petits.
Pour permettre tous les abus, l’ONU et nos livres scolaires ont décidé arbitrairement que la vie ne commencerait qu’à la nidation de l’embryon dans la paroi utérine, donc environ une semaine après la fécondation.
Un médecin avorteur serbe, qui s’est converti depuis, dit qu’au cours de sa formation, on lui avait enseigné que l’enfant à naître était un sous-homme et que la vie ne commençait pas avant la naissance du bébé.
« Ils nous martelaient que la vie ne commençait qu’à partir du premier cri du bébé, que, jusqu’à ce moment, cet être humain n’était qu’un autre organe du corps de la mère, comme un appendice. L’ablation de l’appendice du corps de la mère n’est pas un meurtre.
Seul un enfant né, et qui avait crié, pouvait être tué. S’il n’avait pas crié, on ne pouvait pas parler de meurtre. C’est pourquoi, immédiatement après la naissance, on plongeait la tête de certains enfants dans un seau d’eau. L’enfant qui respirait de l’eau au lieu de l’air ne pleurerait jamais et, donc, cela n’était pas considéré comme un meurtre[46]. »
I. L’AVORTEMENT et LA CONTRACEPTION :
1. Définition de l’avortement.
L’AVORTEMENT = UN BÉBÉ ASSASSINÉ ET UNE FEMME DÉTRUITE
Contrairement à la mort naturelle in utero, non provoquée, d’un bébé, appelée alors « fausse couche », l’avortement est un processus volontaire pour mettre fin à la vie d’un bébé à naître dans l’utérus maternel.
Nous évitons le terme idéologique « Interruption Volontaire de Grossesse », qui ignore le bébé, suggère qu’une grossesse « interrompue » provisoirement pourrait être reconduite et parle d’un acte « volontaire », alors que la majorité des avortements se font sous pression psychologique.
La peine de mort est appliquée, dans nos sociétés, non pas aux assassins et aux violeurs en série, mais à des enfants parfaitement innocents, à qui l’on reproche de commettre le « crime de devoir naître sans être désirés[47] ».
« Un embryon de six semaines jouit déjà d’une certaine sensibilité, qui ne fait évidemment que s’affiner avec la croissance. Cela a été démontré par le Dr Tomatis ou le professeur Blechschmidt[48]. » Or, les médecins savent depuis quelques années qu’un bébé de 20 semaines, par ex., a une plus grande densité de récepteurs nerveux que l’adulte et souffre par conséquence physiquement beaucoup plus[49].
Et tout être humain, qui sort des mains de Dieu pour apporter l’amour et le faire grandir sur terre, souffre dès sa conception, dans son âme, d’un manque d’amour de ceux qui devraient l’aimer le plus. Aucun abattoir européen ne pourrait laisser souffrir des animaux comme les avortoirs font souffrir les bébés.
2. La contraception et l’avortement : les principales méthodes pour tuer un enfant avant qu’il naisse[50].
LA CONTRACEPTION EST TRÈS LARGEMENT UNE CONTRE-GESTATION
En France, plus de 90 % des femmes de 15 à 45 ans utilisent une contraception, dont 40 % (environ 5 millions de femmes) la pilule.
Presque tous les moyens dits « contraceptifs » sont en réalité abortifs, car ils rendent l’utérus de la femme impropre à la vie : dans les cas où l’ovulation et la fécondation se produisent, les pilules dites « contraceptives » empêchent l’embryon conçu de s’implanter dans la paroi utérine et le condamnent à dépérir.
75 % des grossesses « non désirées » proviennent d’un « échec de la contraception » ; et 60 % d’entre elles conduisent à l’avortement. Ainsi, environ 17 000 adolescentes se font avorter chaque année en France. Il faut savoir aussi que tous les moyens contraceptifs peuvent provoquer des maladies graves.
Quant à la pilule abortive RU 486, devenue Mifégyne, elle bloque l’hormone de la grossesse et est utilisée seule pour les avortements jusqu’à 5 semaines de gestation, associée deux jours plus tard à des prostaglandines, qui provoquent de si fortes contractions utérines, en vue de « l’expulsion du contenu utérin » (d’après le Vidal, qui est le dictionnaire des médicaments français !), que la tête du bébé peut se détacher de son corps. Á 5 semaines, l’embryon mesure 1 cm et est donc bien visible. L’ancien PDG de Roussel-Uclaf, Édouard Sakiz, concédait : « La RU 486 n’est pas d’emploi facile. Une femme voulant mettre fin à sa grossesse par cette méthode doit ‘vivre’ avec son avortement pendant au moins une semaine. Il s’agit d’une véritable épreuve psychologique. »
Cette pilule abortive stoppe l’alimentation du fœtus, transforme le ventre maternel en chambre de torture et provoque la mort du bébé sans intervention chirurgicale.
La pilule abortive remplace donc les médecins, qui veulent de moins en moins tuer.
L’expulsion de l’enfant est souvent solitaire, douloureuse et hémorragique, et le procédé dangereux pour la santé de la mère. Dans 1 % des cas, la grossesse n’est pas stoppée et, dans 3 % des cas, l’avortement est incomplet et nécessite un curetage.
Aujourd’hui, en France, 54 % des avortements se font chimiquement.
Après tous ces avortements camouflés des deux premiers mois du bébé, nous arrivons à la chirurgie.
L’avortement chirurgical dans les trois premiers mois de la vie se pratique d’abord par l’aspiration du contenu de l’utérus jusqu’à 7 semaines de grossesse. Mais après ce délai, la tête du bébé devient trop grosse et l’avortement se transforme en boucherie. Dans ces sacrifices humains, les médecins avorteurs versent beaucoup de sang, et les démons jubilent. De très nombreuses femmes avouent : « Le jour de mon avortement est le pire jour de ma vie ! »
Un avortement par aspiration directe est encore possible de 5 à 12 semaines de gestation : avec un très puissant aspirateur, le fragile corps du bébé vivant est séparé de ses bras et de ses jambes, puis aspiré. Mais entre 8 et 12 semaines de gestation, le médecin doit d’abord utiliser une curette pour démembrer et arracher avant de pouvoir aspirer le reste. Si la tête est trop volumineuse pour passer à travers la canule creuse de l’aspirateur, elle est écrasée avec un instrument. « Quand on sait que l’aspiration ou le curetage arrachent les membres, découpent l’enfant morceau par morceau et que cette opération dure en tout cas plus d’une minute, on réalise que le terme ‘torture prénatale’ n’est pas exagérée[51]. » Il faut ensuite reconstituer l’embryon pour vérifier que rien n’a été oublié dans l’utérus, afin d’éviter à la femme des infections graves.
Pour des femmes enceintes pour la première fois, des « bougies » de taille croissante forcent le col de l’utérus à s’ouvrir pour permettre le passage de la canule d’aspiration et des instruments.
Ces méthodes sont souvent suivies d’un curetage : à l’aide d’une curette, sorte de longue cuillère, la paroi utérine est raclée pour évacuer les débris de l’embryon et du placenta.
Le curetage est à l’origine de dégâts fréquents de la muqueuse utérine, voire de perforations, induisant infections et stérilité.
Du quatrième au neuvième mois, diverses techniques sont employées.
Ainsi :
1. AVORTEMENT PAR HYSTÉROTOMIE (incision de l’utérus) pour avortements tardifs : c’est le même principe qu’une césarienne : le médecin a auparavant tué le bébé par une injection (dans le cœur ou le cordon ombilical). Le corps peut être gardé pour la recherche.
2. AVORTEMENT PAR SOLUTION SALINE pour les « Interruptions Médicales de Grossesse » du 4e au 9e mois : à l’aide d’une aiguille de 8 cm, une solution salée très concentrée est injectée dans le liquide amniotique. L’enfant avale ce liquide, qui provoque des convulsions violentes. Le bébé est brûlé vif et agonise pendant plusieurs heures. Sa mère va entrer en travail et délivrer 24 à 48 h plus tard un enfant mourant ou mort, dont la peau est brûlée.
3. AVORTEMENT PAR (DILATATION ET EXTRACTION ou) NAISSANCE PARTIELLE : à l’aide d’un forceps, le bébé est attrapé par une jambe et tiré hors de l’utérus, la tête restant à l’intérieur. La cervelle est alors aspirée pour que l’avorteur puisse sortir totalement l’enfant. Des cellules nerveuses vivantes du fœtus peuvent être récupérées pour la vente à des laboratoires de recherche.
4. AVORTEMENT PAR INJECTION LÉTALE pour garantir la mort d’un bébé rescapé ou pour une « Interruption Médicale de Grossesse » jusqu’à la naissance. Dans certains traitements hormonaux de la stérilité, le médecin provoque des ovulations multiples et donc des grossesses multiples. Pour procéder à une « réduction embryonnaire » ou à un assassinat des fœtus surnuméraires, le médecin injecte un poison violent dans le cœur du fœtus « indésirable », que l’on a choisi de sacrifier (trisomique, frère jumeau…).
Nous devons ici évoquer l’infanticide néonatal et la revente de tissus ou d’organes d’enfants avortés.
L’immense majorité des enfants est tuée dans le ventre maternel, mais 25 % des fœtus avortés tardivement survivent à leur propre avortement et agonisent pendant des minutes, voire des heures. Grégor Puppinck, directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice, écrit au sujet des centaines d’enfants par an, en France, « qui naissent vivants après un avortement… vivants accidentellement, suite à un ‘échec’ de l’avortement :
… des bébés abandonnés dans une pièce vide ou un placard jusqu’à ce qu’ils soient morts, ou tués (souvent par asphyxie), ou encore envoyés avec les déchets hospitaliers malgré des signes de vie. Ces enfants naissent pour mourir dans une agonie que l’on ne tolérerait pas s’il s’agissait d’animaux… En Italie en 2010 : un bébé avorté à 20 semaines (quatre mois et demi) pour un bec-de-lièvre a vécu deux jours[52]. »
Ces précieux enfants sont brûlés comme déchets.
Depuis la dépénalisation de l’avortement dans les années 1970, celui-ci est devenu une industrie mondiale extrêmement lucrative, dépassant toutes les horreurs. Deux journalistes anglais dénonçaient dès 1974, dans leur livre Bébés au feu[53], la vente de fœtus pour l’industrie et celle de bébés avortés tardivement et gardés vivants pour le marché lucratif de l’adoption.
Dans un autre livre publié en 1988 aux États-Unis, on lit : « L’infanticide fit…d’importants progrès : …des hôpitaux acceptèrent de garder vivants des enfants voués à l’avortement jusqu’à leur naissance prématurée provoquée, de façon à ce que leur corps soit découpé (alors qu’ils vivent encore) pour porter secours à la santé d’autres personnes[54]. »
Des mères ou grand-mères d’enfants non désirés se font proposer, en France comme ailleurs, plusieurs centaines d’euros[55] pour que des parties des bébés soient utilisées pour produire de l’insuline, des crèmes contre le vieillissement et autres cosmétiques, à moins que la recherche ne les expose aux radiations nucléaires ou à d’autres tristes expériences[56]. Certains vaccins (rubéole, hépatite A, rage, fièvre jaune…) sont développés sur des tissus d’enfants avortés.
Le Planning Familial a depuis des décennies un commerce florissant de tissus et d’organes de bébés frais ou congelés, dont on n’entend parler que depuis l’été 2015 aux États-Unis. Toutefois, en France, ce qui est issu du corps humain ne peut faire l’objet d’un commerce légal.
Une « médecine de reproduction humaine », avide d’argent, de réputation, voire de se mettre à la place du Dieu créateur, prélève sur la femme stimulée jusqu’à une dizaine d’ovocytes par ponction ovarienne. Ceux-ci serviront à l’acte immoral de la fécondation in vitro, qui réussira dans 60 % des cas à donner un embryon viable. Un, voire deux embryons seront implantés dans l’utérus de la femme (qui peut s’en faire éliminer un par « réduction embryonnaire », si les deux se développent bien). Les autres embryons seront qualifiés de superflus, de « surnuméraires ». En France, en 2013, presque 200 000 d’entre eux étaient congelés dans de l’azote liquide, en attendant d’être (dans le meilleur des cas) implantés, ou détruits, ou alors donnés à la recherche pour utilisation avant destruction, avec l’accord des parents biologiques, qui ont renoncé à un « projet parental » pour ces embryons.
Cela revient moins cher pour les chercheurs que les petites souris de laboratoire et flatte l’orgueil de l’homme, qui joue avec la vie. Beaucoup de laboratoires sont avides de « recherches – inutilement immorales – sur des cellules issues de la destruction d’embryons humains pour modéliser les pathologies humaines et fournir à l’industrie pharmaceutique un matériel de choix pour le criblage moléculaire… L’embryon humain n’a pas de prix, il n’a plus aucun prix [57]! »
Le pasteur Daniel Rivaud [58] met en parallèle l’avortement d’enfants non nés et l’esclavage : dans les deux cas, un être humain n’est pas considéré comme une personne, mais comme un objet appartenant à un propriétaire, qui a le droit de le garder ou de le tuer en toute légalité, alors que les opposants à l’avortement sont poursuivis en justice.
Chose à peine croyable, il y a des survivants à leur propre avortement ! Quelques personnes – certaines devenues de grands défenseurs de la vie – ont échappé à leur mort programmée par avortement, comme l’Américaine Gianna Jessen, pour qui le médecin avorteur est arrivé trop tard, après qu’elle eut bénéficié de soins suite à une injection saline, la veille, dans l’utérus de sa mère. Elle a été adoptée par une famille et se bat désormais dans le monde anglophone pour les bébés innocents[59].
Beaucoup de ces personnes souffrent toute leur vie de séquelles de la tentative de leur mise à mort, comme de paralysies, dues à la mauvaise oxygénation du cerveau durant l’avortement.
D’autres miraculés sont en parfaite santé et très reconnaissants à Dieu pour sa protection, comme un médecin hongrois, directeur de la grande association Human Life International pour son pays (Imre Téglásy [60]).
J’ai lu qu’un bébé a pu être sauvé et naître à terme en bonne santé, après que sa mère avait avalé la pilule abortive RU 486, mais pas la seconde pilule qui finit de tuer et expulser l’enfant. [61]
II. LES CONSÉQUENCES PHYSIOLOGIQUES
ET PSYCHOLOGIQUES DE L’AVORTEMENT.
L’AVORTEMENT NE RÉSOUT RIEN !
L’avortement, « conquête de la gauche à laquelle on ne renoncera pas », d’après les paroles de l’ancien chef de service de maternité et d’IVG du CHU de Grenoble, le Pr Schaal, est montré dans les médias comme un acte anodin et sans conséquences, auquel en France statistiquement presque une femme sur deux a eu recours au moins une fois dans sa vie. Ces chiffres sont à minorer des avortements à répétition de certaines femmes.
La moitié des avortements chirurgicaux s’effectue sur des jeunes femmes de moins de 25 ans. Des parents de lycéennes enceintes refusent le plus souvent d’accueillir un petit-enfant, avec des paroles comme : « Et ton bac ? Et tes études ? Tu fiches en l’air ton avenir ! De quoi vas-tu vivre ? Je ne veux pas avoir ce bébé à charge ! »
Dans les centres gérés par l’État ou le Planning Familial, on ne propose pratiquement que l’avortement, même aux femmes qui n’y pensaient pas, en leur disant des choses comme : «Vous êtes inconsciente. Vous êtes irresponsable. Seule, sans travail ni logement, comment voulez-vous faire ? Vous n’avez vraiment pas le choix ! » Les femmes enceintes en difficulté ne trouvent souvent personne qui les encourage à garder le bébé, et encore moins d’amis qui proposent leur aide concrète. Et combien de pères disent : « Choisis entre moi et le gosse ! » Ou d’employeurs : « Pour votre carrière, il vaudrait mieux avorter. »
Une fois l’irréparable commis, on dit à la mère trompée et blessée : « Madame, vous êtes soulagée ! Vous l’avez demandé ! » ; elle n’a pas le droit d’exprimer sa souffrance auprès des médecins ou des infirmières ayant pratiqué l’avortement.
Or, comme le dit Cécile Édel, psychologue et présidente de Choisir la Vie : « L’enfant à naître et sa mère sont liés à jamais. L’un ne peut disparaître sans que l’autre n’en souffre[62]. »
La femme s’est laissé arracher ce qu’elle avait de plus précieux, sa maternité et le fruit de son amour ; il faut qu’elle puisse parler de sa souffrance et qu’elle puisse faire le deuil de son enfant qui n’est plus.
Voyons maintenant les nombreuses conséquences d’un avortement, d’abord pour la femme, conséquences qu’on résume sous le terme de syndrome post-abortif ou syndrome post avortement[63].
- Le syndrome post-abortif chez la femme.
L’avortement, même médicalisé, légalisé, remboursé à 100%, reste une intervention mortelle pour l’enfant et dangereuse pour la femme, avec des conséquences immédiates et lointaines pour sa santé.
Les séquelles physiologiques pour la mère.
Des complications immédiates arrivent dans plus de 5 % des avortements jusqu’à la dixième semaine du bébé, alors qu’après la 11e semaine la proportion est de 22,2 %, dont 2,2 % de complications majeures[64] !
Ces complications sont diverses : des infections génito-urinaires, des hémorragies, des embolies, des lésions du col de l’utérus, la diminution de la fertilité – 50% des cas de stérilité sont consécutifs à un avortement ! –, l’augmentation des fausses-couches spontanées et des accouchements prématurés, la stérilité par perforation de l’utérus, un choc toxique et des complications dues à l’anesthésie, des convulsions, des douleurs abdominales persistantes, des troubles gastro-intestinaux, une septicémie pouvant entraîner la mort de la mère, des cancers, surtout le cancer du sein. Le Vidal affirme que : « Quelques cas d’accidents cardiovasculaires graves, potentiellement mortels, ont été rapportés[65]. »
Les chercheurs constatent une importante augmentation des cancers du sein, de l’appareil génital, des poumons et du foie (multiplication par 2,0 à 2,4 après un avortement, par 5 après deux avortements). On compte presque 50 000 nouveaux cas de cancer du sein dépistés en France chaque année, entraînant 12 000 décès par an[66].
Plus une femme est jeune, plus longtemps elle a pris la pilule, plus elle a subi d’avortements, surtout tardifs, plus elle a de risques de développer un cancer du sein, voire d’en mourir. Par l’avortement, les cellules glandulaires mammaires sont terriblement perturbées dans leur prolifération en vue de l’allaitement, encore plus s’il s’agit d’une première grossesse ! Des dizaines de milliers de toutes jeunes femmes enceintes empoisonnent et raccourcissent ainsi leur vie par l’avortement de leur premier enfant.
Les séquelles psychologiques pour la mère.
91 % des femmes souffrent de séquelles psychologiques après un avortement. Les conséquences psychologiques de l’avortement sont constantes et gravissimes, mais elles sont souvent tardives et peuvent apparaître au bout de plusieurs années seulement. Donnons la parole à une jeune femme : « J’ai avorté parce que mon compagnon n’était pas prêt à assumer un enfant.
Depuis, il ne s’est pas passé une seule journée sans que j’éprouve remords, regrets, honte et chagrin[67] ! »
Cette tragédie se déroule habituellement en quatre actes :
Acte I : Le soulagement (ou le regret) immédiat.
Si l’avortement s’est déroulé sans complications, la femme peut se sentir soulagée pendant quelques jours, une semaine tout au plus. Le problème semble résolu.
Mais de nombreuses femmes commencent à se détester aussitôt l’acte réalisé.
Acte II : Le deuil impossible.
En effet, le corps du bébé a disparu et personne ou presque ne veut écouter la souffrance de la femme.
Acte III : La non-reconnaissance de culpabilité.
La culpabilité taraude la conscience de celle « qui a pris la décision » et ne veut pas reconnaître qu’elle se la reproche. La femme peut vivre triste et repliée sur elle-même pendant longtemps.
Acte IV : L’effondrement.
Cette phase dure de quelques mois à plusieurs dizaines d’années et ressemble à une dépression profonde et interminable que la femme ne relie pas à l’avortement, qu’elle s’efforce d’oublier.
Puis, comme un coup de théâtre, un événement inopiné (date anniversaire de l’intervention ou date prévue de la naissance du bébé supprimé, autre grossesse ou celle d’une amie, un vêtement pour bébé, un landau croisé dans la rue) déclenche des pathologies plus ou moins graves, comme : un profond chagrin et un vide insupportable ; des cauchemars autour de bébés morts ; un fort sentiment de culpabilité ; la perte de l’estime de soi ; la peur du mal qu’on pourrait encore faire et un sentiment d’incapacité à s’occuper d’autrui ; la méfiance à l’égard des autres et spécialement du sexe masculin ; la colère contre elle-même et le monde entier.
Les conséquences peuvent être : des difficultés relationnelles graves, susceptibles de démolir le couple et la famille et de conduire au vagabondage sexuel ; la négligence, voire la maltraitance envers d’autres enfants, de ses parents, de personnes âgées ; des maladies maniaco-dépressives pouvant conduire jusqu’à l’hôpital psychiatrique ;
la boulimie ou l’anorexie mentale ; un féminisme exacerbé et un militantisme qui veut entraîner d’autres femmes dans cette spirale de l’avortement pour se donner bonne conscience ; des conduites de dépendance comme l’abus d’alcool, de tabac, de psychotropes ou de drogues ; des blessures spirituelles très difficiles à guérir ; des idées (dans 60 % des cas) et des tentatives de suicide (28 %, surtout chez les adolescentes) qui entraînent parfois la mort (de 3,5 femmes avortées pour 10 000, contre 0,6 mères ayant donné la vie) [La Chine communiste, avec sa politique de l’enfant unique, de préférence mâle, détient le record mondial des suicides, surtout féminins !]; un nouveau recours à l’avortement (45 % des avortements sont répétitifs), parfois vécu comme autopunition, parfois comme justification d’un comportement « normal » ; des meurtres de ses autres enfants sous des impulsions diaboliques.
L’avortement blesse la femme durablement au plus profond de son être de mère et d’épouse et détruit le lien le plus intime sur terre, celui d’une mère avec son enfant ! Ces blessures maternelles sont durables et indépendantes des convictions religieuses.
Ainsi, le Japon a de grands cimetières de bébés avortés.
Témoignage d’une femme ayant avorté :
« Chaque année, à la même période que celle de mon avortement, je revis l’angoisse et la solitude de ces moments. À la naissance de chacun de mes enfants nés par la suite, je fais des cauchemars terribles où je tue mon enfant nouveau-né de mes propres mains, et vis des mois de dépression. Je peux aussi témoigner que mon fils aîné, qui était énormément stressé et en activité perpétuelle, et avec qui le lien maternel avait du mal à s’établir, avait perçu dans mon ventre la présence du bébé qui l’a précédé et la violence de sa disparition. Depuis que je lui ai expliqué l’événement à mi-mots, notre relation a été restaurée et son stress a nettement baissé. Je le sens plus calme, comme s’il avait accueilli cette vérité comme une évidence qu’on lui avait cachée pendant sept ans. Voilà pourquoi il avait manqué de confiance en moi.
En conclusion de ce témoignage, je souhaite vous dire que l’avortement a tué une part de moi-même en plus de tuer mon petit ! Nos petits méritent mieux que cela ! Les femmes méritent mieux que cela [68]! »
- Le syndrome post-abortif chez l’homme.
Même si le sujet est tabou et peu étudié, car la loi française refuse tout droit à l’homme qui voudrait garder son enfant, beaucoup de pères d’enfants privés d’une vie terrestre souffrent après l’avortement de leur compagne, qu’ils aient été déclencheurs, complices ou victimes de cet acte.
Les séquelles de l’avortement chez le père : des insomnies ; l’irritabilité ; l’instabilité ; la violence envers la femme, envers les enfants et envers tout le monde ; la peur du « qu’en dira-t-on ? » ; le port d’un « masque » et l’orgueil pour sauver la face ; un fort sentiment de culpabilité, l’auto-condamnation et la haine de soi ; une profonde angoisse ; la fuite dans l’alcool, le tabac, la drogue, les sports à risque ; un égoïsme dévorant, qui préfère les études, la carrière ou les loisirs à tout le reste et ne laisse de place dans la vie ni à la femme, ni à l’enfant, faisant de l’homme un simple consommateur–jouisseur qui fuit toute responsabilité ; l’augmentation du risque de cancer dans les années qui suivent un avortement.
L’avortement détruit les couples et les familles : plus de 70 % des couples non mariés se séparent dans les trois mois, et autant de couples mariés dans les deux ans qui suivent un avortement[69].
Cet acte blesse l’archétype masculin du père, héros et protecteur de la vie, et détruit l’image de l’homme et du père chez la femme, chez les autres enfants et dans la société en général, car l’homme ne peut même pas protéger sa progéniture.
De plus en plus d’hommes ont peur de la relation avec la femme et de ses conséquences, de la paternité, et perdent leur virilité. L’avortement est l’une des racines de l’augmentation de l’homosexualité.
Voici l’appel d’une rescapée de son propre avortement, Giana Jessen, lancé aux hommes :
« Hommes, vous êtes faits pour la grandeur, vous êtes faits pour vous lever et être des hommes, vous êtes faits pour défendre les femmes et les enfants, et non pour vous défiler et tourner la tête, lorsque vous savez qu’un meurtre va s’accomplir. Et vous ne faites rien.
Vous n’êtes pas faits pour profiter des femmes et puis les abandonner… Écoutez-moi, je suis très fatiguée de faire votre travail[70]. »
- Le syndrome du survivant de l’avortement dans la fratrie [71]
Chez les rescapés de catastrophes et d’attentats, un état de choc suivi d’une dépression, formant le syndrome du survivant, peuvent être observés. Ce syndrome se nourrit de la culpabilité intense d’avoir échappé à la mort alors que d’autres ont perdu la vie dans le même événement, ce qui provoque un état anxieux constant.
Des pédopsychiatres, comme le médecin franco-canadien Philippe Ney, ont observé les symptômes des « survivants » de catastrophes auprès d’enfants. En interrogeant les parents, ils ont pu retrouver l’existence d’avortements dans la fratrie des jeunes malades.
Les enfants nés avant et surtout après un avortement sont les plus atteints. Les symptômes observés sont possibles et fréquents, mais non systématiques.
Le Syndrome du Survivant de l’Avortement touche toute la fratrie d’un enfant avorté, et cela depuis avant la naissance jusqu’à l’âge adulte et souvent jusqu’à la mort.
Symptômes dans la fratrie : de gros problèmes affectifs
et psychologiques :
- Une culpabilité existentielle et ontologique, résumée par : « Je ne devrais pas vivre ; je suis responsable de la mort de mon frère. Et je suis un incapable. »
- Conséquences : tristesse profonde, dépression chronique, tentatives de suicide ; démission, passivité, refus de scolarité.
- Une angoisse existentielle : « Je vais mourir bientôt pour avoir pris la place de mon frère. »
- D’où : peur de l’avenir, fuite de la réalité vers les plaisirs, la drogue, le sexe, la musique techno, les jeux vidéos, le suicide, lequel est devenu la première cause de décès entre 20 et 30 ans[72].
- Troubles affectifs, attachement anxieux du jeune enfant à ses parents : « Ils m’aiment, mais sont capables de me tuer. »
- Peur de la vérité et du dialogue.
- D’où : incapacité à communiquer, refoulement des émotions.
- Méfiance à l’égard de tout être humain : « Je ne peux pas faire confiance à mes parents ni à personne. »
- D’où : l’impossibilité d’établir une relation vraie et confiante avec l’autre sexe, des ruptures amoureuses, des divorces, l’homosexualité et l’insoumission à toute autorité.
- Manque de confiance en soi.
- D’où : personnes influençables, délinquants potentiels.
- À l’adolescence, perte des repères, du sens moral, du respect d’autrui et de soi-même, révolte.
- D’où : colère, agressivité, violence, criminalité, tendance à l’anarchisme, au satanisme, au meurtre.
- Refus de Dieu, qui ne peut pas être reconnu comme un Père aimant.
- Tendance ultérieure à avorter pour comprendre le drame subi,
- d’où le cercle vicieux de l’avortement qui entraîne l’avortement, avec son cortège de souffrances.
Frère Christian de la Vierge dit à propos de l’embryon conçu et niché après un avortement : « Il ignore ce qui s’est passé dans son BERCEAU-CERCUEIL, mais il en éprouve un sentiment de TERREUR et de MORT, qui risque de le poursuivre toute sa vie… il s’agit d’un mal profond, originel et définitif. C’est l’INCONSCIENT qui est atteint [73]… »
- Les conséquences familiales et sociales de l’avortement.
Mère Teresa : « […] Ce qui détruit le plus la paix dans le monde d’aujourd’hui, c’est l’avortement. Si une mère peut tuer son propre enfant, qu’est-ce qui pourrait nous empêcher, vous et moi, de nous entretuer [74]? »
L’AVORTEMENT EST LA MANIFESTATION LA PLUS DRAMATIQUE DE LA CULTURE DE MORT ET UNE GANGRÈNE QUI RONGE TOUTE LA SOCIÉTÉ.
- La peine de mort est appliquée à des millions d’enfants innocents, qui sont sacrifiés sur l’autel de l’égoïsme de leurs parents ou grands-parents. D’après l’ONU, le milliard d’avortements légaux, officiellement recensés, a été dépassé en 1997, et actuellement nous approchons du nombre de 2 milliards d’avortements légaux, officiellement recensés, dans le monde, depuis 1967, à raison de 50 millions d’avortements officiels par an dans le monde. Cet acte a fait plus de victimes que toutes les guerres de l’histoire de l’humanité ensemble.
- Les femmes sont détruites au plus profond d’elles-mêmes (dépressions, Syndrome post-abortif).
3. L’avortement dresse la femme contre l’homme dans le couple et dans la société (violences conjugales, séparations, divorces, couples de lesbiennes). C’est une malédiction lourde de conséquences.
- L’image de l’homme et du père, père qui ne peut pas protéger son propre enfant de la mort, est ainsi anéantie par la législation actuelle. De plus en plus d’hommes ont peur de la paternité, poussent leur compagne à l’avortement, perdent leur virilité, deviennent homosexuels.
- Les enfants ne sont plus accueillis et aimés dès leur conception pour eux-mêmes, mais sont devenus l’objet du caprice du moment de leurs parents ou grands-parents et sont de plus en plus souvent mal-aimés et maltraités. Ce sont les enfants qui souffrent terriblement de l’éclatement des familles et des nouvelles unions boiteuses.
- La violence s’est installée dans les familles, entre les générations et dans la société.
- Des hommes, des femmes et des jeunes blessés se tournent vers les horreurs mortifères de la pornographie, de la pédérastie, de la prostitution, du vagabondage sexuel, qui donnent lieu à de nouvelles transgressions.
- L’avortement arrange les hommes irresponsables, efface les traces d’un viol par une seconde violation de la femme, tout en laissant le violeur impuni et libre de recommencer.
- Les féministes (femmes) sont devenues les esclaves des hommes (mâles), et les bébés des objets jetables.
- Ceux qui ont souffert par suite d’un avortement ont tendance à le reproduire.
- L’avortement et la procréation artificielle font perdre tout respect de l’être humain et mènent à la chosification de l’homme, à l’eugénisme, à l’infanticide.
- La société perd ses repères et notamment le respect de tout être humain, d’où eugénisme, abandon et maltraitance de parents vieillissants, euthanasie. Ainsi, 96 % des enfants trisomiques et la plupart des enfants handicapés sont dépistés et tués dans le ventre de leur mère !
- L’avortement dégrade le monde médical et paramédical, fait pour soigner et guérir, et non pour exécuter les ordres d’un législateur ou d’une idéologiequi ne respecte ni la loi naturelle ni le bien commun.
Le serment d’Hippocrate a été modifié. Des médecins ou chercheurs sans conscience s’enrichissent par des actes ignobles au service de l’orgueil humain et des forces du mal. Des échographistes, gynécologues ou obstétriciens sont attaqués en justice si la malformation d’un fœtus a échappé à leur vigilance. Ils proposent donc systématiquement l’avortement même quand le diagnostic est douteux.
- Pour ne pas compromettre les lois sur l’avortement, une justice arbitraire ne défend plus l’enfant à naître, sauf pour son héritage. C’est « l’élimination systématique du faible et de l’infirme, de l’inutile et de l’indésirable[75]. » Et les parents qui gardent courageusement un enfant handicapé sont montrés du doigt et méprisés au lieu d’être soutenus.
- Coupé de Dieu, de la famille, de son genre biologique et de lui-même, l’homme est devenu une chose, un simple matériel biologique, dans les comportements (pornographie, prostitution, pédérastie, homosexualité, tourisme sexuel) et dans la recherche médicale, qui fait tout ce qui est techniquement faisable, sans se soucier du moralement licite.
Exemples : Les produits pharmacologiques ou cosmétiques à base de cellules ou d’organes de bébés ; la procréation artificielle, développée par les vétérinaires, avec sa surproduction d’embryons, qui envoie des centaines de milliers de bébés au congélateur ; les « bébés médicaments », tués au bout de plusieurs jours pour récupérer quelques cellules ; le clonage, nouvelle forme d’esclavage, et toutes les façons de créer un homme, artificiellement conçu avec les « déchets humains » de l’avortement ou de la procréation médicalement assistée, pour servir de soldat ou d’objet pour toutes sortes de plaisirs ignobles.
- L’avortement ouvre la porte au démon et fournit des victimes pour des sacrifices humains lors de messes noires des satanistes. Le Malin anesthésie et fausse les consciences, et l’esprit du mal affecte toute la famille, cela souvent sur plusieurs générations.
- L’État décide arbitrairement du bien et du mal. Il est devenu totalitaire, pire qu’en Allemagne nazie, car il dispose des puissants moyens techniques modernes. Mme Veil disait : « En changeant les lois, on peut changer les mentalités. » Un État qui autorise et rembourse l’assassinat de certaines catégories de membres de la société a perdu toute légitimité.
- Les mondialistes veulent contrôler et limiter la population mondiale, et spécialement celle des pays pauvres, de couleur ou de tradition chrétienne, par la perversion des lois et des mœurs, la stérilisation et l’avortement, même forcés ou à l’insu des personnes, et par des campagnes de vaccinations et de stérilisation.
19. Il n’y a plus assez de jeunes exerçant une activité professionnelle pour payer les retraites d’une population vieillissante. En 2006, 21 % de la population en France (ou 13 millions de personnes) avaient 60 ans ou plus ! L’assassinat des personnes âgées et des malades pour « régler » ce problème a été voté dans la Loi santé de 2015 sous le terme de « sédation profonde et continue », Loi préparée par les amis de l’économiste Jacques Attali dans son ouvrage de 1981, intitulé L’Avenir de la vie : « L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »
20. La démographie de l’Europe est extrêmement inquiétante.
La fécondité était en 2014 de 2 enfants par femme en France, ou 1,9 si on enlève les départements d’Outre-Mer. Dans ces chiffres, les femmes immigrées ont en moyenne 2,9 enfants, et les chiffres officiels des avortements chirurgicaux sont très proches du flux d’immigrants réguliers jusqu’en 2014 (220 000 par an).
Rappelons qu’il faut 2,1 enfants par femme pour renouveler les générations. L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la France préparent à long terme leur suicide. Depuis 1975, la France ne renouvelle plus ses générations. C’est le fruit des révolutions contraceptives et abortives.
En France, selon l’INSEE, le nombre d’avortements est d’environ 225 000 par an (pour 750 000 naissances), soit plus de 600 par jour calendaire, dont 54 % par voie chimique, sans compter ceux, innombrables, par contraception hormonale – pilule, implant – et par stérilet, l’avortement passant le plus souvent inaperçu car très précoce [76].
Ce que le monde moderne oublie :
e) L’avortement comme une atteinte à la paternité de Dieu.
L’homme voudrait se passer de Dieu et oublie complètement que, selon Frère Christian de la Vierge : « par ce NON à l’enfant à naître, on refuse de donner un (nouvel) ENFANT à Dieu, le PÈRE de cet enfant, et un FRÈRE en humanité au FILS, l’Éternel ENGENDRÉ. En effet, toute la joie du Père céleste, c’est d’engendrer une vie nouvelle à travers la médiation amoureuse et le désir des deux procréateurs…
Toute la joie du Fils de Dieu, c’est de trouver une ressemblance dans ce surgissement à l’existence d’un petit être nouveau, créé à Son image. Toute la joie de l’Esprit divin, c’est d’animer dès le premier instant de la conception une vie nouvelle de Son propre souffle créateur… Certes, pour frapper l’imagination, on évoque parfois la suppression d’un Beethoven, d’un Mozart, d’un Charlemagne, d’un Saint Louis, d’un François d’Assise ou d’une Thérèse de l’Enfant-Jésus! Mais point n’est besoin d’être un génie ou un saint pour influencer les événements de l’Histoire. Il suffit d’être soi-même pour donner une impulsion au cours des événements…Chaque enfant a une vocation particulière et unique, qui est nécessaire pour marquer toute l’humanité d’un reflet spécial et divin et pour permettre à Dieu d’agir sur le monde et les hommes[77]. »
Dans l’enfant à naître, ce sont donc les droits de Dieu le Père qui sont bafoués et c’est le Christ qui est rejeté ! Ces réflexions nous mènent à la dernière partie de notre exposé.
III. COMMENT GUÉRIR OU AIDER QUELQU’UN À GUÉRIR D’UNE ATTEINTE À LA VIE ?
L’AVORTEMENT DÉTRUIT, MAIS DIEU GUÉRIT !
a) Conseils d’un prêtre exorciste pour les personnes impliquées dans un avortement : repentir, confession, miséricorde divine.
Un vieil adage dit : « Dieu pardonne tout et toujours,
l’homme quelquefois,
mais la nature ne pardonne jamais ! »
Frère Christian de la Vierge rappelle, en parlant de la mère après un avortement :
« […] Le poison est en moi, qui, maintenant, va opérer son œuvre de désordre et de mort[78]. »
Ce prêtre conseille de donner un prénom à l’enfant avorté, de lui demander pardon, de l’aimer et de faire célébrer des messes.
À toute personne impliquée de près ou de loin dans un avortement, qui en fait l’aveu et s’en repent sincèrement, l’Église catholique offre le pardon de Dieu dans la confession sacramentelle. Normalement, le prêtre doit recevoir de son évêque l’autorisation de pardonner un péché aussi grave[79]. Les associations de défense de la vie humaine reçoivent des dons de femmes souvent âgées, qui veulent se mettre en règle avec leur conscience. Et certaines femmes attendent d’être sur leur lit de mort pour confesser un avortement vieux de 30, 40, 50 ou 60 ans, qui leur pèse encore lourdement. Quel dommage de ne pas assumer ses actes avant et de risquer de mourir sans avoir reçu l’assurance du pardon de Dieu par la parole du prêtre !
Certains défenseurs de la vie sont d’anciens féministes ou avorteurs, qui se sont convertis et qui montrent ainsi la toute-puissance de Dieu. Le Dr Bernard Nathanson, qui a commenté lui-même son film de 1984 Le Cri silencieux[80], était juif athée et s’est déclaré « personnellement responsable de 75 000 avortements ».
Après s’être battu pour la dépénalisation de l’avortement aux États-Unis par la loi Roe versus Wade, il s’est converti au catholicisme et se mua en ardent défenseur de la vie innocente, jusqu’à sa mort en 2011.
Un autre exemple est celui d’un riche médecin avorteur brésilien, à qui Dieu, à travers la mort de sa propre fille Lætitia, 23 ans, a montré l’horreur de ses actes. Cette fille cadette se trouva enceinte et se fit avorter à l’insu de ses parents. Le père ne l’apprit qu’au pied du lit de mort de sa fille, qui agonisa pendant six jours d’une septicémie. Un cauchemar épouvantable, survenu après la mort de sa fille, fit comprendre au médecin qu’il était devenu un assassin et lui fit pousser un cri de demande de pardon à Dieu.
Il vendit son cabinet, construisit une maison d’accueil pour mères abandonnées et adopta plusieurs nouveau-nés. [81]
Si Dieu peut convertir des médecins qui s’étaient enrichis grâce à l’industrie de l’avortement, combien plus facilement peut-il toucher les cœurs de jeunes femmes, qui ont été poussées à l’avortement sans trop savoir ce qui les attendait et qui sont touchées par la grâce, plus ou moins rapidement, après l’intervention abortive.
Faisons comme le Christ, condamnons l’acte, mais pas la personne et aidons-la à retrouver l’estime d’elle-même, l’amour de Dieu et celui des autres. Et attention aux conclusions rapides : toutes les femmes, qui présentent des symptômes courants après un avortement, ne l’ont pas commis pour autant !
b) Information et prévention.
Quand on connaît la gravité de la contraception et de l’avortement, on n’a pas le droit de se taire, sous peine de devenir complice. Il nous faut donc nous armer de courage pour proclamer la vérité dans la charité et informer surtout les jeunes. Les plus vulnérables sont les enfants adoptés ou ceux de familles éclatées, qui cherchent de l’affection et peuvent tomber dans les bras du premier venu. Il y a des musulmans qui veulent conquérir la France par le ventre des femmes musulmanes ou européennes et qui sont pleins de sollicitude jusqu’à la naissance du premier fils, qui doit propager l’islam.
Il y a toujours une solution, alors que l’avortement ne résout rien et génère des problèmes bien plus graves qu’une maternité imprévue et souvent précoce.
Le travail de l’association Choisir la Vie-Isère nous a montré que des lycéennes de 16 ans, devenues enceintes, peuvent mûrir très vite et devenir des mamans pleines de tendresse, à condition d’être bien entourées. D’autre part, nous avons rencontré des grands-parents d’enfants à naître, qui se disaient catholiques et contre l’avortement, sauf dans le cas de leur enfant. Nous étions horrifiés de constater l’égoïsme et la lâcheté de certains grands-parents, qui ont honte de leur progéniture, refusent que leur fille interrompe un an ses études pour la naissance du bébé et préfèrent qu’elle le tue et se démolisse. C’est ainsi que des étudiantes enceintes se jettent sous des trains.
Nous avons aussi vu des parents pousser leur fille à l’avortement parce qu’ils se trouvaient eux-mêmes « trop jeunes pour devenir grands-parents » et ne voulaient pas « gâcher » leur vie et celle de leur enfant par un bébé à charge. Des professeurs de collèges, de lycées ou d’universités se montrent souvent plus compréhensifs que ce genre de parents.
Une Canadienne violée à 15 ans par un voisin et ami de ses parents, Gitane Maltais, ne fut pas soutenue par ses parents et a dû donner son nouveau-né à l’adoption. 35 ans plus tard, mariée, mère d’autres enfants et présidente d’une association pro-vie, elle témoigne, à travers le monde, de sa vie et du crime de l’avortement en rappelant : « Un enfant est moins lourd à porter dans le ventre de sa mère que sur la conscience [82]! »
Les personnes qui sont passées très près de la mort sont souvent les plus reconnaissantes au bon Dieu du don immense de la vie. Nous connaissons plusieurs femmes ravissantes[83], conçues dans un viol, puis adoptées, qui participent à des marches pour la vie avec une pancarte « Conçue dans un viol, j’aime ma vie ! » et qui se battent pour d’autres victimes de viols, mère et enfant, que l’État laisse tomber, car l’avortement fait disparaître, avec le bébé innocent, le crime de l’auteur du viol ou de l’inceste et n’arrange que ce coupable, lequel échappe ainsi à toute punition et peut continuer à sévir. Pourtant, l’enfant, lui, est toujours innocent : ni coupable, ni responsable !
Toute femme enceinte peut décider d’accoucher anonymement et gratuitement, sous X, dans n’importe quel établissement public ou privé français.
La mère et/ou le père disposent alors d’un délai de 2 mois pour reprendre l’enfant. À l’issue de ce délai, le bébé peut être placé dans une famille en vue de son adoption plénière et définitive.[84]
C’est toujours douloureux pour une mère de confier son enfant à d’autres parents, mais au moins ces femmes choisissent la vie pour leur bébé et lui laissent une chance. « Si vraiment on ne peut pas aimer, qu’au moins on ne tue pas [85]! »
J’admire les couples qui adoptent un ou plusieurs enfants lourdement handicapés. Il y a donc toujours une solution qui respecte le plan de vie de Dieu sur chaque enfant viable, et des enfants avec une courte espérance de vie peuvent recevoir amour et tendresse de leurs proches, si on les laisse naître et vivre[86].
c) Entourer, aider, écouter, soutenir toute femme enceinte.
Le bouleversement hormonal du début de la grossesse rend toute femme hypersensible, voire ambivalente en début de grossesse. C’est là qu’elle a besoin du soutien d’un conjoint aimant, et c’est malheureusement là que beaucoup de géniteurs se défilent, disparaissent de la circulation ou exigent que la mère choisisse entre le père et l’enfant. Et, souvent, la femme cède au chantage, ignorant les conséquences de l’avortement pour elle-même et la forte probabilité de se retrouver seule peu après.
Au troisième mois, les blouses blanches veulent imposer, avec leur autorité et pour se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites, des méthodes de diagnostic prénatal, dont l’amniocentèse, inventée pour traquer la trisomie 21 et éliminer in utero 96 % des enfants porteur de ce gène, plus 1 à 2 % d’enfants sains que la mère perd à cause de cette méthode invasive et dangereuse pour le fœtus.
Pour éviter une fausse couche provoquée et les pressions de l’eugénisme prénatal, il faut éviter l’amniocentèse, qui n’est pas obligatoire, ainsi que le nouveau test du sang maternel (Praena Test) proposé pour éliminer des enfants sains porteurs d’une anomalie chromosomique. Le Praena Test coûte 1 000 € par enfant et enrichit les eugénistes, au lieu de donner de l’argent à la recherche pour soigner la trisomie.
80 % des femmes ayant avorté « déclarent qu’elles auraient choisi de garder leur enfant, si les circonstances avaient été plus favorables et si elles avaient pu avoir recours à une aide, matérielle et morale[87]…! » ; « L’avortement crée de nouvelles détresses bien plus graves que celles d’une grossesse mal acceptée.
L’enfant, une fois né, est le plus souvent bien accueilli et sa mère heureuse de l’avoir dans ses bras[88]. »
Et ne l’oublions pas : Notre Père céleste accueille, anime et aime tout être humain !
Conclusion.
Nous ne pouvons pas tous être des experts dans le domaine de la grossesse, mais nous avons l’obligation morale de prier et de soutenir toutes les femmes qui portent nos frères et sœurs les plus faibles et sans aucune défense : les enfants à naître.
Et les chrétiens doivent se rappeler que Jésus-Christ a dit : « Toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits d’entre mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40) ; et nous serons tous jugés sur l’amour !
Or, en Europe, selon les régions, d’après les statistiques officielles, un enfant conçu sur trois ou sur quatre est avorté, sans parler de tous les fœtus éliminés par d’autres procédés abortifs ou dits « contraceptifs ».
N’oublions jamais que l’avortement est un acte de la même gravité, quel que soit l’âge de l’enfant conçu !
Tout homme est appelé par son Créateur à défendre la vie, de la conception à son terme naturel, car dans son cœur est inscrit la Loi naturelle « Tu ne tueras pas ! », ni par action, ni par omission de la vérité. Et gardons à l’esprit le dialogue entre Dieu et Caïn : « Où est ton frère Abel ? – Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? YHWH reprit : Qu’as-tu fait ? Écoute le sang de ton frère crier du sol jusqu’à Moi ! » (Gn 4, 9-10).
Dans un des plus anciens livres de la Bible, le Deutéronome , Dieu nous dit solennellement :
« Vois, Je te propose aujourd’hui vie et bonheur, [ou] mort et malheur.
Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction […].
Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez ; aime YHWH ton Dieu… » (Dt 30, 15 & 20).
Quand le quart d’une génération nouvelle meurt, relisons l’encyclique Evangelium vitæ, qui veut être « un appel passionné, adressé à tous et à chacun, au nom de Dieu : respecte, défends, aime et sers la vie, toute vie humaine ! »
Sœur Lucie de Fatima a écrit dans une lettre : « La bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan portera sur le mariage et la famille… [et en parlant du diable, « homicide dès le commencement » et « le père du mensonge » : Jn 8, 44] Cependant, Notre Dame lui a déjà écrasé la tête [89]. »
Plus d’un demi-million de Péruviens ont défilé à Lima le 21 mars 2015 pour dire publiquement « oui à la vie, non à l’avortement ! » N’oublions pas : CHAQUE VIE COMPTE ! CHAQUE MÈRE COMPTE !
P.S. : Il y a heureusement des chemins de guérison pour les femmes, les hommes et même les médecins concernés.
AGAPA, Mère de Miséricorde et d’autres associations proposent des chemins de thérapie et de guérison après un avortement.
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À noter sur vos tablettes :
le samedi 29 avril 2017
Journée du CEP à Paris
(Issy-lès-Moulineaux)
Thème : Qu’est-ce que la démocratie ?
BIBLE
« Le ciel et la terre passeront ; mes paroles ne passeront pas » (Mt 24, 35).
Influence de la géologie sur les dévoiements
de l’exégèse[90]
Dominique Tassot
Présentation : La théologie, par son objet, devrait demeurer insensible
aux méandres de la pensée scientifique. Mais il est cependant des points de contact. Le cas s’est produit lorsque la géologie, au début du XIXe siècle, a prétendu expliquer l’origine des roches sédimentaires sans faire appel au Déluge biblique. Or, en écrivant l’histoire de la terre sans cette catastrophe mémorable, on transforme automatiquement la Genèse en un conte oriental. S’ensuivirent, mais indirectement, la mise à l’écart de la Révélation comme fixant son cadre à l’histoire des hommes, l’évacuation de la chronologie biblique, pourtant irremplaçable, et la mise en suspicion du sens littéral de l’Écriture sainte. Une telle crise exégétique, dont le modernisme est issu, fait encore sentir ses effets, puisque ses causes n’ont été ni reconnues ni surmontées.
Dans son livre Protogaea (1692), Leibniz expliquait que les fossiles et les couches sédimentaires provenaient du Déluge biblique. La même explication se retrouve dans les travaux des trois premiers géologues anglais : Burnet (1682), Woodward (1695) et Whiston (1696) : tous étaient des « catastrophistes ». Pour cette école, les âges de la terre n’ont pas d’importance car des changements rapides interrompent les périodes de stabilité ; pour elle, le temps n’est pas une cause en soi et les changements du paysage proviennent de causes mécaniques, soit le volcanisme (« plutonisme »), soit le « neptunisme ».
Cette vision biblique du monde devait bientôt se trouver attaquée par de nombreux « systèmes de la terre » qui apparurent à partir du milieu du XVIIIe siècle.
Après Buffon (1749), Hutton (1726-1797) fut le fondateur de « l’uniformitarisme » ou « actualisme » : les longues durées devenaient l’hypothèse nécessaire pour que les phénomènes quotidiens (comme l’érosion ou le dépôt d’alluvions fluviaux) produisent des effets à grande échelle. Selon Hutton, Playfair ou les encyclopédistes français (Voltaire, Diderot ou D’Alembert – ce dernier étant le Secrétaire de l’Académie des Sciences) –, il ne fallait pas prendre à la lettre le Déluge de Moïse, la géologie pouvant et devant compter exclusivement sur des explications naturelles et actuelles. Exceptionnellement, Jean-André Deluc (1727-1817), un calviniste qui enseignait la géologie à Göttingen, conserva la distinction traditionnelle entre « les phénomènes actuels, dont les causes sont encore en action, et les causes passées, qu’on ne peut connaître que par leurs effets, irréductibles à ceux des causes actuelles[91]. » Ainsi les forces modificatrices des paysages, loin de rendre compte de l’origine des roches, permettent seulement de remonter à un état primordial généré par des causes d’une autre nature et inobservées.
Deluc retenait deux périodes créatrices des paysages : les Six Jours de la Création et le Déluge. Seules ces périodes pouvaient expliquer la formation des roches. Le géologue suisse avait parfaitement compris les enjeux. Dans son Traité élémentaire de géologie publié à Londres en 1809, il remarquait comment les ennemis de la religion avaient reporté leurs attaques sur la géologie :
« Les armes de ceux qui attaquent [la religion révélée] ont changé, et il faut y conformer sa défense : on l’attaque par la géologie, et c’est nécessairement une science à acquérir par les théologiens, aussi essentielle que celle des anciennes langues[92]. » La géologie, disait Deluc, est présentée comme une « science de faits et de déductions rigoureuses[93] ». De la sorte, « l’on est bientôt arrivé à conclure que si la géologie était contraire à la Genèse, celle-ci ne pouvait être qu’une fable. Il est inutile de chercher à éluder cette conclusion, elle frappe tous les esprits[94]. »
Deluc était un savant de première classe à l’époque. Il enseigna la géologie à Cuvier, le grand naturaliste français qui croyait au Déluge. Émigrant en Angleterre en 1773, Deluc fut aussitôt accepté comme membre de la Royal Society et devint lecteur de la reine Charlotte. Un jour, rendant visite à Voltaire dans son château de Ferney, en Suisse, il demanda au philosophe son opinion sur Moïse. « Moyse, répondit l’écrivain français, c’était un trompeur, qui conduisait un peuple imbécile. Mais, répliqua Deluc, Moyse n’est pas seulement l’historien de ce peuple, il s’est donné pour l’historien de la Terre et de l’Homme. Si, dans un temps où la Géologie était encore loin de naître, Moyse avait néanmoins dit la vérité sur ces grands objets, il faudrait bien convenir qu’il avait écrit cette histoire par Révélation[95]. » Confronté au génial géologue suisse, Voltaire fut incapable de plaider en faveur des longues durées de la Terre et contre le Déluge.
Quand le P. Émery, supérieur des Sulpiciens (la congrégation qui enseignait dans les séminaires français), apprit que Deluc avait cloué le bec à Voltaire, il comprit aussitôt l’importance de la géologie pour l’apologétique.
Il demanda alors à Deluc la permission de traduire en français ses Lettres à M. le Pr Blumenbach ; pour ce genre d’apologétique il était permis d’oublier les différences de croyances entre catholiques et calvinistes. En outre, après la Révolution politique en Europe, les esprits étaient ouverts aux « révolutions » géologiques du passé ! La Révolution prouvait, en quelque sorte, que l’Histoire acceptait les discontinuités. En 1812, Cuvier publia son célèbre Discours sur les révolutions du globe. Les transformistes, y écrit-il, ont tort parce que :
« Si les espèces ont changé par degrés, on devrait trouver des traces de ces modifications graduelles ; entre le paléothérium et les espèces d’aujourd’hui l’on devrait découvrir quelques formes intermédiaires et, jusqu’à présent, cela n’est point arrivé[96]. »
Cuvier en conclut que les espèces sont stables et que les espèces, aujourd’hui éteintes, furent détruites par une catastrophe qu’il situait approximativement il y a cinq ou six mille ans. À son époque, les naturalistes avaient observé de nombreux animaux momifiés dans les tombes et les temples égyptiens : chats, ibis, singes, chiens et crocodiles. Aucune différence n’était visible entre eux et les animaux contemporains.
Cuvier note donc :
« Je sais que quelques naturalistes comptent beaucoup sur les milliers de siècles, qu’ils accumulent d’un trait de plume : mais, dans de semblables matières, nous ne pouvons guère juger de ce qu’un long temps produirait qu’en multipliant par la pensée ce que produit un temps moindre[97]. »
Ces citations montrent la vigueur de l’école « catastrophiste » au début du XIXe siècle. Le baron Georges Cuvier, protestant, ne fut pas seulement le créateur de l’anatomie comparée et l’un des fondateurs de la paléontologie ; il fut aussi membre de l’Académie française et pair de France. En Angleterre, le catastrophisme, représenté par Thomas Chalmers (1780-1847) et William Buckland (1782-1856), fut aussi très populaire. Buckland enseigna la géologie et la paléontologie à Oxford dans les années 1830, puis devint doyen de Westminster. Il faut garder en mémoire cette influence sociale des catastrophistes des deux rives de la Manche lorsque l’on observe les subtiles tactiques de Charles Lyell (1797-1875) qui, en 1830-1832, publia ses Principes de Géologie.
Diplôme de Droit en poche, Lyell se mit à voyager à travers l’Europe. Whig passionné, il rencontra à Paris le républicain François Arago, astronome, physicien et homme politique, ainsi qu’Alexandre de Humboldt, grand voyageur, géologue et naturaliste, qui avait été directeur de Mines en Franconie en 1792. Pour les libéraux tels que Lyell, les monarchistes devaient être désarmés afin d’accroître les pouvoirs du Parlement.
Comme le remarque Alex Marton :
« La doctrine théologique traditionnelle barrait la route. La Théologie naturelle [livre publié en 1803] de Paley prétendait que la souveraineté descendait de Dieu jusqu’au roi… Il n’y avait qu’un moyen de réformer le Parlement et c’était de détruire la théologie naturelle de Paley, et le seul moyen d’y parvenir était de discréditer le catastrophisme de ses partisans religieux, qui cherchaient à concilier les témoignages géologiques avec le récit de la Genèse…Dans ses Principes de Géologie, Charles Lyell argumentait contre les catastrophistes en disant que la théorie du Grand Déluge était, en réalité, mythologique et qu’elle faisait obstacle au progrès de la géologie[98] . »
Mais Lyell prenait bien soin de ne pas attaquer ouvertement la Bible et le récit de la Genèse. Il débattait en tant que « fluvialiste »[99] contre les « diluvianistes », présentant toujours la question comme strictement scientifique. De cette façon, sa nomination au King’s College de Londres obtint l’approbation des évêques. En 1834, il devint Président de la Société géologique. Dans un manuscrit inédit de 1873, Darwin a écrit :
« Lyell est tout à fait convaincu d’avoir beaucoup plus efficacement ébranlé la foi dans le Déluge sans avoir jamais dit un mot contre la Bible que s’il avait agi autrement[100]. »
L’histoire de la géologie montre aujourd’hui la victoire apparente de l’école uniformitariste[101]. La chronologie géologique longue, fondée sur la stratigraphie, avait fini par être acceptée par les catastrophistes eux-mêmes. Cuvier, Buckland, ou Sedgwick admettaient une série de catastrophes globales, dont le Déluge de Noé n’était que la plus récente.
À la fin, il en résultait une explication complètement naturelle de l’histoire de la terre, volcans et tremblements de terre devenant de simples catastrophes locales dans un scénario d’interminables périodes tranquilles. La Bible pouvait dès lors s’insérer dans ce schéma moyennant un simple changement d’interprétation : les jours de l’Hexaêméron n’étaient pas des jours ordinaires de 24 heures, mais de longues périodes de durée indéterminée.
Cette idée avait été proposée par Deluc lui-même en 1798 ; elle fut théorisée ensuite par Marcel de Serres sous le nom de « périodisme » (1841). En Angleterre, Chalmers et Buckland prenaient la semaine de l’Hexaêméron pour une nouvelle création après que les longues durées géologiques eurent produit les fossiles. Les « restitutionnistes » (ou théoriciens du décalage) acceptaient le Déluge, mais estimaient que les fossiles (aucun fossile humain n’avait encore été découvert) étaient antérieurs à la nouvelle création mentionnée par Moïse. Au milieu du siècle, le cardinal Wiseman, premier archevêque catholique de Westminster, s’appuyant sur Cuvier et Buckland, constatait une harmonie globale entre la Genèse et la théorie du décalage :
le Déluge avait limité son action aux roches friables superficielles contenant les restes des animaux d’alors. Sous le nom de « concordisme », la théorie des jours-époques devint rapidement très populaire : elle réconciliait la géologie uniformitarianiste et la Bible. Il n’existait donc pas de conflit entre la science et la religion. Mais la science était devenue l’étalon sur lequel se calait l’exégèse !
En 1889, Fulcran Vigouroux, un sulpicien bien connu pour son édition polyglotte de la Bible et qui devint le Secrétaire de la Commission biblique à Rome, écrivit dans son livre La Cosmogonie mosaïque d’après les Pères de l’Église :
« La géologie a établi que la Création n’était pas simultanée » (p. 34)…
« Il était réservé à notre époque de découvrir clairement le vrai sens des jours cosmogoniques » (p. 71). Et, faisant allusion à saint Grégoire le Thaumaturge qui enseignait la physique à ses disciples avant de leur expliquer la Bible : « Ce principe de nos maîtres dans la Foi est aussi le nôtre. Si nous ne sommes point d’accord avec eux dans les détails, ce n’est pas parce que le principe a changé ; c’est parce que la science a progressé. Nous faisons ce qu’ils auraient fait à notre place. Ils acceptaient ce qu’enseignaient les savants d’alors ; nous acceptons ce qu’enseignent les savants d’aujourd’hui. Il n’y a donc un changement dans l’interprétation, que parce qu’il y a un changement dans la science, et ce changement n’est pas imputable à la théologie, mais à la science elle-même, qui par sa nature est progressive » (p. 117-118).
Lorsque Lyell donna pour titre à son livre Principes de géologie, rappelant ainsi les célèbres Principia de Newton, il voulait laisser croire au lecteur que la géologie pouvait être aussi scientifiquement indiscutable que les mathématiques.
Par ce moyen, l’exégèse, les disciplines « littéraires » et les sciences « molles » reçurent la forte empreinte des longues durées ; thèse issue d’une science considérée comme « dure ».
Le 30 juin 1909, la Commission biblique pontificale accorda aux exégètes catholiques de « comprendre le mot yom [יום « jour » en hébreu] aussi bien au sens propre, comme un jour naturel, que dans un sens impropre (sensu improprio), comme un certain laps de temps » (DS 2 128-3 519). Dans tous les esprits, ce « laps de temps » faisait allusion aux longues durées géologiques, et ceci était aussi vrai chez les partisans du concordisme, comme M. Vigouroux, que chez les opposants, comme le P. Lagrange. Ce dernier écrit d’ailleurs en 1896 :
« Les étoiles n’ont pas été formées à une époque spéciale, la formation de la terre s’est continuée longtemps après l’apparition de la vie, les plantes et les bêtes se sont développées parallèlement. Mais il demeure acquis que la terre a mis un temps considérable à se former[102]. On a renoncé pour toujours à la durée historique précise de six jours de vingt-quatre heures[103]. »
L’influence ultérieure du P. Lagrange sur l’exégèse catholique est indéniable : le savant dominicain conçut les trois principaux moyens pour rendre acceptable la présence d’erreurs scientifiques dans la Bible.
Il les présenta au public lors de cinq conférences données à l’Institut catholique de Toulouse il y a plus d’un siècle, en novembre 1902, publiées ensuite sous le titre de La Méthode historique.
La question n’est pas de contester l’attachement du fondateur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem à l’Église et à la Bible. Mais nous touchons ici à l’influence directe de la géologie sur l’exégèse du XXe siècle via les idées que diffusa le P. Lagrange.
Lorsqu’il était enfant, ce dernier avait l’habitude de se promener avec son oncle, géologue, le long des contreforts des Alpes, où sa famille habitait. Ceci explique peut-être pourquoi il accepta si facilement et si complètement les longues durées, non seulement pour la terre mais aussi pour l’histoire de l’homme. Il écrivait dans La Revue biblique, qu’il avait fondée :
« L’humanité est plus vieille qu’on ne le croyait lorsqu’on recueillait pieusement les débris des souvenirs prétendus primitifs […]. Humainement parlant, la transmission orale depuis le commencement du monde est souverainement invraisemblable […].
À prendre le récit de la Genèse comme une information historique… sa valeur est simplement nulle pour nous renseigner sur ce qui s’est passé « dans la nuit des temps ». »
Ainsi Lagrange finit par inventer un nouveau et paradoxal concept : « l’Histoire primitive légendaire. » La Chute, la Malédiction consécutive, le Déluge ne sont ni de l’histoire authentique, ni de simples mythes. La Genèse donne un récit basé sur un « fait générateur » certes, mais inévitablement déformé et corrompu par sa transmission orale durant des milliers de générations.
Nous lui devons aussi un deuxième concept : celui des « apparences historiques. » Ici, Lagrange essaya de transposer à l’histoire ce que Léon XIII affirmait dans Providentissimus Deus à propos de l’astronomie (rappelons-nous l’ « affaire Galilée » !) : la Bible parle « selon les apparences ».
Dans la perspective thomiste, nos sens donnent un vrai moyen d’accès à la connaissance du réel. Mais dans la perspective kantienne du XIXe siècle, « apparence » signifiait le contraire de la réalité. En 1919, Lagrange abandonna sa théorie des « apparences historiques », suite à l’encyclique Spiritus paraclitus de Benoît XIV qui la condamnait, mais l’idée resta que la Bible devait se cantonner à la sphère de la religion, ce qui serait le plus sûr moyen d’éviter tout conflit avec la science.
Le troisième concept, ou moyen méthodique, proposé par Lagrange pour expliquer les prétendues erreurs scientifiques dans la Bible fut la théorie des « genres littéraires »[104]. L’idée sous-jacente à cette explication était qu’on ne trompe pas en énonçant le faux, mais seulement lorsqu’on veut l’enseigner:
« Tout ce que les auteurs sacrés enseignent, Dieu l’enseigne et cela est donc vrai. Mais qu’enseignent les auteurs sacrés ? Ce qu’ils affirment catégoriquement ! Or, on l’a dit depuis longtemps, la Bible n’est point un recueil de thèses ou d’affirmations catégoriques. Il est tel genre littéraire, dans lequel on n’affirme absolument rien quant à la réalité des faits ; ils servent uniquement de base à une leçon morale[105]. » [Et encore] « Il est impossible que Dieu enseigne l’erreur. Il est donc impossible, non pas que la Bible, où tout le monde prend la parole, contienne des erreurs, mais que l’examen intelligent de la Bible nous force à conclure que Dieu a enseigné l’erreur[106]. »
Il va de soi qu’une utilisation habile de ces trois concepts ou procédés, est suffisante pour se débarrasser de n’importe quel passage difficile de la Bible. Mais l’autorité des Écritures sacrées disparaît aussitôt, puisque l’inspiration divine et l’inerrance s’avèrent inséparables l’une de l’autre !
Ici se noue le drame de l’exégèse moderne, lorsque la science humaine se fait le juge de la Parole divine. Ce n’est pas le lieu de s’aventurer davantage dans ce domaine. L’objet de cet article était seulement de montrer le lien entre le consensus général des savants sur les longues durées, à la fin du XIXe siècle, et la perte dramatique de la foi apostolique chez les exégètes, tout ceci à cause du conflit entre la géologie et la Genèse depuis Buffon, Hutton, Voltaire, Lyell et nombre de leurs émules.
Nous savons ici que les principes de stratigraphie, sur lesquels repose la longue chronologie géologique, ont été invalidés et que les datations soi-disant « absolues » par les radioéléments reposent sur des hypothèses largement invérifiables. La situation de l’exégèse a donc entièrement changé, mais la nécessaire cohérence entre la science et la foi demeure. Avec un regard nouveau, nous pouvons rappeler ce que Léon XIII écrivait il y a plus d’un siècle dans Providentissimus Deus :
« De très nombreuses objections, en effet, empruntées à toutes les sciences, se sont élevées pendant longtemps et en foule contre les Écritures, et se sont entièrement évanouies comme étant sans valeur… En effet, le temps détruit les opinions et les inventions nouvelles, mais “ la vérité demeure à jamais ”.»
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NOS CORRESPONDANTS PUBLIENT :
Evolution-Devolution-Science, par Maciej Giertych
Le Pr Maciej Giertych est bien connu de nos lecteurs[107]. Après sa carrière de généticien spécialiste de dendrologie, il fut député pour la Pologne au Parlement européen et y avait réalisé une plaquette sur L’enseignement de l’Évolution dans les écoles européennes qui ne fut pas consensuelle. Il vient maintenant d’éditer un ouvrage de science naturelle à l’usage des lycéens (et de leurs parents, d’ailleurs) dont une traduction en anglais vient de paraître.
Sous le titre Evolution Devolution Science, il y montre comment non seulement la théorie de l’évolution progressive est fausse, mais encore combien le contraire est vrai : les êtres vivants « dévoluent » depuis un état originel hautement organisé vers une condition de moindre organisation, en raison du caractère généralement récessif des mutations. Ainsi, ce mécanisme, dans lequel les évolutionnistes avaient cru apercevoir le moteur d’un progrès organique, se révèle être en fait la transposition au monde vivant de la loi universelle d’entropie croissante. [Cf. l’Évolution régressive de Georges SALET & Louis LAFONT, Paris, Éd. Franciscaines, 1943…]
Généreusement illustré en couleurs sur 190 pages, l’ouvrage présente bien sûr les grandes disciplines concernées : biologie, paléontologie, géologie, zoologie, en y exposant les arguments pour ou contre l’évolution, mais il aborde ensuite les dimensions sociales, éthiques, politiques et religieuses de la question. Il s’agit donc d’un livre important, pour l’instant sans équivalent.
Sans attendre une éventuelle traduction française, nous incitons donc tous ceux qui lisent l’anglais à se procurer la version numérique (PDF) de l’ouvrage sur le site du Centre Kolbe pour la modeste somme de 5$ US (http://kolbecenter.org/store).
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In memoriam : Yves Nourissat
C’est presque avec soulagement que beaucoup ont appris le départ pour l’au-delà d’Yves Nourissat, dont les derniers mois furent rendus ô combien ! douloureux par une déglutition devenue impossible, allant de pair avec une insuffisance respiratoire. Il était né dans une vielle famille chrétienne de Dijon : son père, notaire, y fut un pilier de l’Association des Juristes catholiques et choisit tout naturellement, pour prénommer ce fils, le saint breton patron des hommes de loi ; un de ses frères est devenu prêtre.
Esprit délié, profond et cultivé – peut-être aidé en cela par une scolarité à la maison jusqu’au bac –, il entre en 1961 à l’École Polytechnique et en sort comme Ingénieur de l’Armement. Très vite, il rencontre l’œuvre de Fernand Crombette : il en étudie ce qui était alors disponible, y trouve la réconciliation qu’il attendait entre toutes les facettes de la vérité, et aussi sa vocation d’apôtre infatigable. Il mettra ainsi les trois tomes de la Géographie divine dans les mains du géophysicien Xavier Le Pichon, père de la tectonique des plaques et fervent catholique, avec cette réponse : « C’est un travail sérieux, mais je ne puis en accepter la chronologie » (en milliers d’années). Jamais de tels refus – et ils furent nombreux – ne le découragèrent : parvenu à une complète cohérence entre ses orientations intellectuelles, morales et politiques, il ne pouvait s’arrêter à des considérations d’opportunité ou d’intérêt personnel, ce qui donne à ses écrits cette clarté et cette simplicité remarquables. Signalons tout spécialement son étude sur l’éther[108], ce milieu vibrant, support des ondes électromagnétiques et lumineuses, mais que les physiciens ne savent plus intégrer dans leurs équations. Il y a six mois, un Américain nous écrivait pour entrer en contact avec l’auteur dont il ignorait tout.
Signalons aussi, dans Le Cep n°60, cet article sur « La longue vie de souffrance de Louis XVII », qu’il est difficile de lire sans penser que notre ami s’identifiait de quelque manière avec ce prétendant toujours éconduit, mais toujours aussi convaincu de la vérité qu’il incarnait.
Préoccupé trop exclusivement peut-être par les choses de l’esprit, éloigné de toute mesquinerie, il faisait parfois penser à cet albatros dont le poète nous dit : « ses ailes de géant l’empêchent de marcher. » Cela explique sans doute la facilité avec laquelle ses supérieurs de l’Armement lui permirent de prendre une retraite largement anticipée, ce qui le libérait pour des tâches plus en harmonie avec ses centres d’intérêt. Ainsi, connaissant bien la part d’interprétation que recèlent toutes les sciences, y compris la physique, il ne fut pas ébranlé par la datation médiévale avancée par les radiocarbonistes pour le Linceul de Turin et devint tout naturellement membre fondateur du CIELT.
Mais ce chercheur de vérité savait aussi que la hiérarchie des valeurs met l’ordre du cœur au-dessus de l’ordre des esprits comme de celui des corps. S’il ne lui fut pas donné de connaître les réussites professionnelles et affectives que son intelligence laissait espérer, et après un mariage malheureux, il sut transporter dans l’ordre de la charité cette absence de compromis qui l’habitait. Aucun respect humain ne pouvait l’arrêter quand il s’agissait d’aider autrui. Saint Martin dut conserver une moitié de son manteau (propriété de l’armée romaine dont il ne pouvait se dessaisir), tandis qu’Yves Nourissat n’a souvent pas hésité à donner au-delà du raisonnable, allant jusqu’à mettre son appartement à la disposition de sans-logis. Il n’hésitait pas à quémander auprès de ses connaissances pour ses protégés. « Celui qui a pitié du pauvre prête au Seigneur », dit le psalmiste (Ps 19, 17). Insensible au respect humain, Yves avait un respect admirable des personnes, s’abstenant de toute médisance ou critiques oiseuses, aussi inoffensives pussent-elles paraître.
À ce titre, notre ami aura su amasser dans le Ciel bien des trésors qui l’y attendent.
Signalons encore, outre cette attention pour les personnes, sa grande piété, son chapelet souvent à la main, son sens de l’Église universelle, autre face de son apostolat. Une semaine avant sa mort, à la réception du dernier numéro du Cep, il écrivit un petit mot au secrétaire, pour lui signaler une erreur minime dans sa dernière adresse. À cette lettre étaient jointes les litanies du Chef-Sacré de Jésus, dévotion lancée par Theresa Higginson et qui allait si bien avec sa démarche de christianisation des intelligences. Et jusqu’à son dernier souffle, Yves Nourissat voulut dissiper les brumes d’une science trop humaine coupée de la foi et séparant de Dieu nos contemporains ; d’une science devenue folle, substituant aux observations et à la contemplation de la création les idoles de la raison humaine, idoles d’autant plus séduisantes qu’elles se parent de vérités mathématiques. Aux arguties techniques des « sciences dures », il opposait la candeur de la foi, la douceur de la « science des cœurs ». Inlassablement, notre ami a semé le bon grain dans les âmes ravinées par la pluie du scientisme. Puissions-nous en voir les fruits!
Il vient donc de quitter ce qui fut pour lui, plus encore que pour beaucoup d’autres, une « vallée de larmes », ayant peu connu les satisfactions personnelles et sociales qui sont aussi le lot commun. Mais si le Christ est apparu à saint Martin pour remercier celui qui ne lui avait donné que la moitié de son manteau, nous sommes en droit de penser que le Juste Juge saura recueillir à ses côtés notre ami dont l’occupation majeure et constante fut, tout au long de tant d’années, d’une manière ou d’une autre, « à temps et à contretemps » (2 Ti 4, 2), de Le faire connaître.
Que sa fille et ses petits-enfants lisent ici, avec nos condoléances, notre conviction que « la mémoire du juste vivra éternellement » (Ps 112, 6).
REGARD SUR LA CRÉATION
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu,
sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu
quand on Le considère dans ses ouvrages » (Rm 1, 20).
Le poisson-globe et ses rosaces
Alain Poirier
Résumé : Le poisson-globe (ainsi nommé car il peut se gonfler jusqu’à former une boule) est un petit poisson (6 à 12 cm) qui sculpte sur le sable de vastes rosaces (jusqu’à 2 m de diamètre). À chaque passage, il écarte le sable du fond de la mer avec ses nageoires pectorales. Il lui faut une semaine pour fabriquer une admirable rosace comportant deux cercles concentriques de petits vallons radiaux réguliers formant une figure géométrique parfaite. Au centre de la rosace, la femelle viendra déposer les œufs que le mâle fécondera et couvera durant quelques jours. Puis les courants marins détruiront cette œuvre unique. Comment se fait-il qu’un modeste poisson sculpte ainsi une figure si splendide, si disproportionnée à son rôle utilitaire ? Comment ne pas y voir la magnificence du Créateur qui, dès le Commencement, a dit de toutes ses œuvres qu’elles étaient belles (l’adjectif hébreu tov a les deux sens : à la fois « bon » et « beau ») !
Le poisson-globe, ainsi nommé parce qu’il peut prendre la forme d’une boule en se gonflant, est un géomètre et un sculpteur sur sable accompli… Il est membre de la famille des Fugu, connue surtout pour le poison violent que certaines espèces recèlent. Au Japon, seuls les cuisiniers disposant d’une licence accordée par l’État sont autorisés à préparer ce plat considéré comme très raffiné. Pour autant, pour une question de sécurité, l’empereur du Japon tout comme les samouraïs n’avaient pas le droit d’en manger, une loi les en empêchant (cette loi étant toujours d’actualité pour l’empereur).
Pour en retirer la toxine, il leur faut enlever notamment la peau, le foie, les intestins et les gonades. Néanmoins au Japon, en 2011, 17 personnes ont été empoisonnées par le fugu, et l’une d’elles en est morte.
En décembre 2011, les autorités ont ainsi retiré sa licence à un restaurant qui avait servi un foie de fugu à la demande du client. Depuis octobre 2012, tous les restaurants peuvent proposer du fugu, à condition qu’il ait été préparé et nettoyé par un chef agréé. Un Occidental pourra le trouver un peu fade, mais la texture particulière, la rareté du mets et le folklore lié à sa préparation font de sa dégustation un événement singulier. Il se sert en sashimi (coupé en tranches fines, on peut voir la vaisselle à travers le poisson) ou en soupe (nabe). En 2012, un plat de fugu coûtait plus de 5 000 yens (environ cinquante euros) auprès de la chaîne Torafugu-tei, jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de yens dans de grands restaurants.
Les Polynésiens, dans l’archipel des Tuamotu, savent préparer, eux aussi, le fugu ; c’est une tradition qui se transmet de génération en génération. Il est également préparé à Taïwan, en particulier dans les îles Pescadores où il se pêche en grande quantité.
À l’instar des oiseaux à berceaux, dont les mâles confectionnent des nids en forme de lyre, qu’ils décorent d’objets colorés pour y attirer une femelle, le mâle du poisson-globe façonne sur le fond sableux de l’océan un modelage en trois dimensions de trois cercles concentriques presque parfaits ressemblant à une rosace…
De ce poisson plutôt petit (de six à douze cm de long), l’ouvrage peut atteindre deux mètres ou plus de diamètre !
De ses nageoires pectorales et par les seuls mouvements de l’eau, il chasse le sable sur les côtés tout en progressant depuis le centre (ou vers le centre) de la rosace, composant ainsi de petites tranchées rayonnantes pour les deux cercles concentriques extérieurs. Quant au disque central, il est composé de sable très fin parcouru d’ondulations irrégulières mais également rayonnantes ; et tout caillou ou objet qui détonnerait est enlevé du bout des lèvres.
Fig. 1. Rosace formée par le poisson-globe. On distingue les deux cercles aux motifs concentriques réguliers.
Les ondulations des tranchées et des crêtes sont différentes dans le deuxième et le troisième cercles, et cependant restent bien radiales, similaires entre elles et alignées sur le centre dans chaque cercle, ce qui est remarquable pour un ouvrage de sable, fragilisé d’une part par les courants habituels du fond de l’océan et d’autre part par les mouvements du poisson lui-même pendant son travail.
Si l’on en juge par les photos publiées, le nombre de divisions peut varier d’une vingtaine à une trentaine ou plus ; et si la division du cercle en n parties égales est un exercice assez facile pour nous jusqu’à vingt parties, mais très difficile au-delà, cela ne l’est pas pour notre poisson qui réalise sans se tromper des cercles à vingt-trois ou à trente-cinq divisions… Et l’on n’a aucune idée de la façon dont il s’y prend !
La rosace terminée, la femelle se poste à sa verticale pour un examen en bonne et due forme, puis dépose ses œufs uniquement dans le cercle central ; ceux-ci sont alors fécondés par le mâle et, durant une semaine, surveillés jusqu’à éclosion ; puis la rosace est abandonnée aux courants marins…
Fig. 2. Rosace de poisson-globe. L’éclairage rasant permet d’apprécier les reliefs.
Sur le lien suivant, on pourra voir en vidéo un poisson-globe à l’œuvre :
On trouvera ci-après un texte donné en 2013 par Morgane Henry sur ce même lien (illustré par nous) :
ROSACES DE SABLE AU FOND DE LA MER
Depuis plusieurs décennies, d’étranges motifs circulaires apparaissent au fond de l’océan. Baptisés « cercles de culture » (en anglais crop circles) sous-marins, ces formations vont et viennent à leur gré, mais personne ne savait comment ils se formaient.
Le coupable a enfin été identifié et pris sur le fait en vidéo. Et un mystère de moins dans la nature ! En septembre 2012, des chercheurs ont annoncé avoir identifié le créateur de ces fameux « cercles de culture » sous-marins, de drôles de motifs circulaires observés pour la première fois il y a plus de 15 ans dans les fonds marins.
Grâce à une vraie mission d’observation, l’équipe s’est aperçue que ceux-ci étaient créés par un petit poisson-globe. D’après les chercheurs, ce genre de poisson élabore ces magnifiques dessins pour attirer sa partenaire durant la saison des amours. Mais de nouvelles observations ont permis d’en apprendre encore un peu plus sur ces motifs et sur le comportement de ce poisson.
Fig. 3. Rosace où l’on aperçoit le petit poisson-globe
au repos près du centre.
Mieux encore : l’équipe a réussi à filmer un poisson-globe en pleine conception artistique. Un atout séduction. C’est en s’évertuant laborieusement à effleurer les fonds sableux de ses nageoires que le mâle parvient à créer ces motifs circulaires. Et bien qu’il ne dépasse guère les 12 cm de longueur, le poisson-globe parvient à mettre au point des schémas de plus de 2 mètres de diamètre ! Mais une fois que le mâle a terminé son œuvre, il n’est pas encore au bout de ses peines. En effet, c’est alors au tour de la femelle de venir inspecter les cercles. « Si elle apprécie l’art, elle peut s’accoupler avec le mâle », explique Hiroshi Kawase, conservateur de la Coastal Branch du Muséum et de l’Institut d’Histoire Naturelle à Chiba, au Japon.
Néanmoins, on ignore aujourd’hui pourquoi une femelle va préférer un dessin plutôt qu’un autre, ni les critères de décision entrant en jeu, précise LiveScience. Une fois le moment de séduction passé, les cercles sous-marins révèlent un autre usage, celui de nid. La femelle dépose ses œufs au centre des cercles avant que le mâle ne vienne les fertiliser extérieurement. Dès que les œufs sont pondus, les femelles disparaissent alors que les mâles restent sur place pendant encore six jours, pour veiller sur les futurs petits. Des cercles uniques.
Toutefois, il semblerait que ces poissons-globes ne soient pas les seuls à créer des motifs dans le sable. Selon Hiroshi Kawase, certaines espèces de cichlidés construisent également des petits tas de sable en forme de cratère où les femelles viennent déposer leurs œufs.
Par exemple, le mâle Eupterus cichlidé, endémique du lac Tanganyika en Afrique, crée de petits bols dans le sable, détaille Alex Jordan, chercheur à l’université du Texas. Ces bols sont ensuite mis à la disposition des femelles avant l’accouplement.
Fig. 4. Eupterus cichlidé, qui fait partie des poissons-chats.
Reste que les formes géométriques sculptées par les poissons-globes possèdent trois caractéristiques qui n’avaient jamais été observées auparavant.
Fig. 5. Autre Eupterus cichlidé.
Premièrement, elles possèdent des vallons et des crêtes disposés en étoile, autour du centre où la femelle dépose les œufs. De plus, les mâles ne se contentent pas de dessiner dans le sable, ils décorent même les arêtes avec des morceaux de coquillages. Ils donnent également au dessin une texture et une couleur significatives en utilisant différents types de sables. Étrangement, les mâles réunissent les différents sédiments en réalisant, aussi, des schémas circulaires, précise Hiroshi Kawase. Selon l’étude, la partie en amont du cercle forme une sorte d’entonnoir qui attirerait l’eau et le sable fin vers le centre. Puis, les crêtes et vallons, en aval du centre, évacueraient l’eau vers l’extérieur. Résultat, la vitesse de l’eau est réduite d’environ 25 % à l’endroit où sont déposés les œufs.
Des œuvres éphémères. Le poisson-globe met sept à neuf jours pour venir à bout de son chef-d’œuvre. Néanmoins, une fois terminé, il n’y apporte aucune retouche. Par conséquent, les courants marins les effacent rapidement. Selon le chercheur, maintenir une telle structure serait trop compliqué et nécessiterait trop d’énergie pour les petits spécimens. Alex Jordan, qui imaginait avoir affaire à un poisson beaucoup plus grand, ajoute que cette étude « suggère que la taille des cercles doit avoir une raison biologique comme une visibilité réduite en profondeur ou une certaine distance entre les différentes rosaces, ce qui expliquerait que les nids doivent être aussi grands pour attirer les femelles ». Dans tous les cas, il estime qu’actuellement, « il n’y a aucune preuve que les femelles s’intéressent à autre chose qu’au sable fin. Les lignes et la structure pourraient uniquement servir à attirer les particules les plus fines vers le centre, sans but esthétique. Même si j’ai du mal à y croire, cette théorie serait biologiquement intéressante car elle suggère que la fonction est plus importante que l’apparence chez les femelles ».
Conclusion.
Cette dernière remarque est significative de l’aveuglement de nos contemporains, attachés à rechercher toujours une explication matérialiste, alors que l’évidence de la finalité démontre le contraire dans chaque détail de ce qui constitue les êtres vivants ou de ce que ces derniers, quels qu’ils soient, réalisent. Et, surtout, le fait que nous soyons sensibles à la beauté de l’œuvre que trace d’instinct ce petit poisson démontre combien tout est relié dans la Création : chaque chose, chaque être y ont leur place dans une harmonie d’ensemble avec tous les habitants de l’univers. De plus, la fonctionnalité n’exclut pas la beauté : ce serait plutôt le contraire. Tout ce qui existe a une forme, et l’étymologie latine nous enseigne que formosus veut dire « beau ».
Même sans vouloir projeter sur nos frères inférieurs toutes les dimensions de nos émotions, il faut conclure que le besoin du beau[109], de quelque manière, n’est pas propre à l’homme : il est partagé par certains animaux, et parfois des moindres. On savait que les mâles de certains oiseaux étaient capables de construire des nids très élaborés pour attirer une femelle, mais l’on ne s’attendait pas à ce qu’un petit poisson soit capable, dans le même but, d’accomplir une telle prouesse !
« Grandes et merveilleuses sont tes œuvres, Seigneur, Dieu tout-puissant » (Ap 15, 3).
*********************************
POEME
Les lumières vaines
Michel Vienne
Certaine coquine acariâtre,
Nommons-la Raison Ratiolâtre,
A subjugué Entendement.
Depuis rien ne va plus à l’office…
Éteint, le luminaire splendide !
S’esbaudissent chandelles hargneuses,
Quinquets et becs de gaz besogneux.
Lumières rétrécies, tutélaires
D’un méchant ragoût, mixture de
Bas morceaux d’Éthique faisandée.
Darwinisme mal décongelé.
Laïcisme lyophilisé….
Entendement ! Réveille-toi !
Va, retrouve Saine Raison !
Épouse si chère à nos cœurs.
*
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- Notons que l’on a baptisé « Place de la Concorde » le lieu même où fut décapité celui dont la mission divine était justement d’accorder entre eux les différents corps constituants de la France. La « novlangue » ne date pas de 1948 ! ↑
- Ce système, également appelé « périodisme », remonte au géologue chrétien Marcel de Serres, en 1841, dans De la Cosmogonie de Moïse comparée aux faits géologiques (Paris, Lagny, 1841). Mais lui avait conscience des limites de son idée. Page 2 du tome second de son livre, il avertit en effet : « Il ne faut pas en inférer que l’on puisse attacher les dépôts de ces différentes couches à chacune des époques dont il est parlé dans la Genèse. Essayer d’établir une pareille concordance, c’est méconnaître le but qui a porté Moïse à nous donner le court récit de la Création. » ↑
- Dirigé par Fulcran VIGOUROUX, pss, Paris, Letouzey & Ané, 1899, t. 2, art. « Cosmogonie mosaïque », col. 1 051. ↑
- Cette absence de définition se vérifie dans les autres langues européennes : allemand, anglais et italien du moins. ↑
- L’ « illustre naturaliste », Haeckel, avait cependant été convaincu de fraude par un jury formé de cinq de ses pairs de l’université d’Iéna, sur dénonciation de L. Rutimeyer, professeur de zoologie et d’anatomie comparée à Bâle. En effet, il avait produit de faux dessins d’embryons à l’appui de sa fameuse « loi de la récapitulation » selon laquelle l’embryogenèse (le développement de l’embryon) reproduit la phylogenèse (les étapes franchies par les supposés ancêtres au cours de l’évolution). Ainsi chaque fœtus de mammifère serait passé par un stade « poisson » puis « reptile ». On mesure ici tout l’intérêt qu’il y a, pour les partisans de l’avortement, à maintenir l’idée qu’il s’agirait d’une simple « loi » scientifique. Sur cette question, se reporter à « Haeckel démasqué », in Le Cep n° 6, 1999, p. 1-12. Nous voyons ici, dans le Dictionnaire de la Bible, à quel point l’intelligence chrétienne a déjà accepté sans réticence les thèses des rationalistes, ne soupçonnant même pas chez eux un biais anticlérical pourtant flagrant : Hæckel fut d’ailleurs l’inventeur d’une religion : le « monisme » (de la matière). Mais pourquoi l’objectivité serait-elle un privilège de l’intelligence athée ? ↑
- Dictionnaire biblique, art. « Cosmogonie mosaïque », col. 1 035-1 036. ↑
- Id., col. 1 038. ↑
- Id., col. 1 051. ↑
- Id., col. 1 052. L’auteur oublie ici de dire que les Pères qui s’écartent du sens littéral – saint Augustin étant en réalité presque le seul d’entre eux – considèrent que Dieu crée instantanément (puisque ex nihilo), et donc sans avoir besoin de temps. Il a créé le temps, Il ne crée pas dans le temps. Aucun Père n’aurait imaginé que Dieu eût besoin d’attendre des milliers d’années entre ses différentes créations. Le concile de Latran IV, en 1225, repris par Vatican I en 1870, établit que Dieu a créé toutes choses au commencement (in principio), ex nihilo et tout ensemble (simul). Ces trois données irréformables de la foi catholique sont incompatibles avec une « création » éparpillée sur des millions d’années. ↑
- F. VIGOUROUX, pss., Manuel biblique ou Cours d’Écriture sainte à l’usage des séminaires, Paris, Roger & Chernoviz, 14e éd., t. I, 1917, p. 369. ↑
- Marie-Joseph LAGRANGE op., art. « Hexaemeron », in Revue biblique, 1896, p. 390-391. ↑
- Cf. Guy BERTHAULT, « Vers une sédimentologie fondée sur l’expérimentation », in Le Cep n° 4, juillet 1998, p. 9-25, ainsi que les développements récents donnés sur le site sedimentology.fr. ↑
- Lettre sur la toute-puissance divine, coll. « Sources chrétiennes, 191 », Paris, Cerf, 1972. ↑
- Op. cit., art. « Cosmogonie mosaïque », col. 1 038. ↑
- Sur ce point, se reporter à l’art. « Les sauvages sont-ils des “primitifs” ? », in Le Cep n° 70, février 2015, p. 1-7. ↑
- Il était connu pour suspendre un portrait de Marx dans son salon à Harvard. ↑
- Le mot est trompeur : le professeur de science exerce bien un magistère lorsqu’il enseigne, mais il ne peut exister de symétrie entre l’autorité des connaissances péniblement acquises par l’homme et celle des vérités reçues par révélation divine, même s’il reste à les bien interpréter et comprendre. ↑
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanley_Milgram ↑
- Et ses machettes à 9 cents (en US $) l’unité. ↑
- 1 100 000 morts lors du génocide « rwandais ». Et non plus 800 000. ↑
- Pour la plupart souterraines. ↑
- https://youtube.com/watch?v=LLCF7vPanrY ↑
- http://wattsupwiththat.com/2015/07/28/a-co-founder-of-greenpeace-tells-the-truth-on-co2/ ↑
- Et pourtant, pendant ce temps, on ne parle pas de ces petites bulles qui chatouillent le palais et qui sont artificiellement injectées dans les boissons gazeuses (ajoutons les bières et le champagne) et qui depuis 1950 représentent 500 millions de tonnes de CO2. dans l’atmosphère. ↑
- Réf : Pardonne-moi Natacha (Paris, Éd. du Triomphe, 2006) : auto- biographie posthume de l’officier de la marine soviétique Sergeï KOURDAKOV (du KGB), transfuge au Canada le 4 septembre 1971 et converti au christianisme. Un livre extraordinaire, dans lequel on apprend que le Canada et le Québec furent de fantastiques incubateurs communistes athées, et que la querelle séparatiste était une stratégie commune des deux camps, les libéraux de P. E. Trudeau et les péquistes (et les felquistes), pour assimiler religieusement le peuple québécois. ↑
- C. G. JUNG, Un Mythe moderne, coll. « Idées », Paris, Gallimard, 1961. https://cgjung.net/oeuvre/mythe_moderne.htm ↑
- http://solidariteetprogres.org/actualites-001/huit-traders-de-la-deutsche-bank.html ↑
- Ce que l’on constate de plus en plus avec la falsification du mot « mariage » dont le but politique est évidemment de renforcer la nationalisation de tous les enfants et de faire perdre le sens de la « filiation ». Par ex., au Canada, en fin de juin 2005, l’assemblée du Parlement d’Ottawa adopta le « mariage homosexuel », justifiant ainsi le retrait du mot « parents » de tous les textes juridiques et codes civils des provinces. La falsification du mot « mariage » a donc nécessité de remplacer le mot « parent » par celui de « parent légal », remettant ainsi toute filiation entre les mains d’une magistrocratie non élue, donc non démocratique. Ce changement révolutionnaire inédit a une portée juridique que la majorité des gens ne percevront que lorsque tous ces changements légaux seront appliqués avec toute la rigueur et la sauvagerie qu’ils renferment. ↑
- L’événement de la dispersion des concepteurs de la Tour de Babel avait pour but de conserver la cristallisation du sens des mots dans toutes les langues de la terre (qui sont essentiellement des codes pour raconter le texte original de la Genèse). Les sectateurs de la Tour voulaient justement éliminer ce code original. Aujourd’hui, toutes les langues du monde racontent la Genèse biblique, y compris le chinois avec ses pictogrammes. ↑
- Sources : http://lemonde.fr/religions/article/2015/06/18/encyclique-du-pape-sur-le-climat-la-france-salue-le-geste-sans-precedent-de-l-eglise_4657495_1653130.html ↑
- Le carbone (corps noir) ne serait pas l’absorbeur parfait postulé par la loi de Kirchhoff. ↑
- https://pinterest.com/jimjordan/sprites-and-elves/ ↑
- Philippe de LARMINAT, « Earth climate identification vs anthropic global warming attribution », in Annual Reviews in Control, vol. 42, 2016, p. 114–125. ↑
- Cf. Jean RICHARD, La Papauté et les missions d’Orient au Moyen Âge (XIIIe-XVe siècles), Rome, École Française de Rome, 1977. ↑
- Dans son livre La France et l’Italie : histoire des années troubles, 1881-1899, (Paris, Plon, 1905, t. II, p. 383), Albert BILLOT note ensuite : « En février 1896, le monde civilisé apprenait, avec horreur, que plus de 200 000 Arméniens étaient tombés sous les coups des musulmans. Tous les renseignements concordaient, d’ailleurs, pour établir qu’ils étaient victimes d’une persécution féroce et méthodique, tolérée et peut-être encouragée par les autorités turques. Sous la poussée de l’indignation, les grandes puissances intervenaient pour presser le rétablissement de l’ordre et provoquer des réformes administratives. » ↑
- Les chefs du Comité Union et Progrès se retranchaient derrière les voiles du rituel maçonnique. Ils se réunissaient chez des Juifs de Salonique pour y discuter en secret. ↑
- MÉCÉRIAN Jean, sj., Le Génocide du peuple arménien. Le sort de la population arménienne de l’Empire ottoman, Beyrouth, Imprimerie catholique, 1965. ↑
- Gérard CHALIAND & Yves TERNON, 1915. Le Génocide des Arméniens, Bruxelles, Éd. Complexe, nouv. édit. 2006. ↑
- Ndlr. Réparations qui ne furent jamais réclamées à la RDA. ↑
- Le 18 juin 1987, le Parlement européen adoptait une résolution reconnaissant le génocide arménien et demandant à la Turquie la reconnaissance de l’Holocauste. Le refus du gouvernement turc, la prolongation de l’occupation, par la Turquie, du Nord de 1’île de Chypre, la négation du peuple kurde, l’absence d’une véritable démocratie et le non-respect des libertés individuelles et collectives, notamment religieuses, constituaient alors, pour le Parlement européen, « des obstacles incontournables à l’examen d’une éventuelle adhésion de la Turquie à la Communauté européenne ». On sait ce qu’il advint de ces belles déclarations. D’ailleurs, outre les motifs invoqués par le Parlement européen, les Turcs occupent l’Asie Mineure – prolongement, comme son nom l’indique, du continent asiatique – et ne sont donc pas situés en Europe. D’autre part, l’Europe est formée de nations chrétiennes. L’entrée d’un État explicitement mahométan altérerait le caractère chrétien de l’Europe, déjà combattu par la laïcité. Mais c’est peut-être là, pour certains, un objectif et non une menace. ↑
- On se réfère ici à la série « Les belles histoires d’oncle Fernand », donnée en trois sketches dans Le Cep, n° 57, 68 et 73. ↑
- NdA. Il est intéressant de se référer au titre complet : De L’Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou La Préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie (« On The Origin of species by means of natural selection, or The Preservation of favoured races in the struggle for life »), Londres, Murray, 1859. ↑
- Ndlr. Notons que les enfants sauvages, même des années après leur insertion sociale, ont continué de courir à quatre pattes et n’ont jamais pu parler. Lire aussi, du Dr Jean-Maurice CLERCQ : « Existe-t-il une possibilité de passer de la marche quadrupédique à la marche bipédique ? », in Le Cep n° 6, p. 13-20. ↑
- Texte partiel de la conférence donnée au colloque du CEP à Nevers en octobre 2015. ↑
- Présidente-fondatrice de l’association Choisir la Vie-Isère. ↑
- « Un avorteur serbe, avec plus de 40 000 avortements à son actif, devient un militant pro-vie », art. au sujet de Stojan Adasevic, ancien avorteur, devenu l’un des chefs du mouvement pro-vie en Serbie ; par Sarah TERZO de LiveActionNews, traduit par Campagne Québec-Vie et publié in Pour une Culture de Vie, le 6 mai 2015. ↑
- Richard COWDEN-GUIDO, You reject them, you reject me. The Prison Letters of Joan Andrews, Manassas/États-Unis, 1988, trad. française : Avortement, le cri étouffé. Lettres de prison de Joan Andrews, 53 Saint-Céneré, Téqui, 1990, 238 p., p. 22. ↑
- Daniel RIVAUD & Alexandre LUKASIK, L’Avortement : La tragédie cachée d’une société qui s’effondre, CH Cortaillod, Éd. Nouvelle Alliance, 1994, 179 p., p. 49. ↑
- David A. PRENTICE (Dr), “Medical Expert Confirms Unborn Children Feel Excruciating Pain During Abortions”, in LifeNews.com, É-U Charlotte-Lozier-Institute, 18 mai 2015. ↑
- Sources principales : art. « Donne-lui sa chance », revue de SOS La Vie, Annonay, imprimerie Bétinas, 2005, 55 p., p. 25 et 26.Alexandre ESCOT, L’IVG en questions, Paris, Association Place au Soleil, Éd. Jouve, 2000, 212 p., p. 162-167.« L’avortement, une douloureuse réalité », plaquette éditée par l’association Choisir la Vie, Paris, 2015, 12 p. ↑
- RIVAUD & LUKASIK, op. cit., p. 49. ↑
- Grégor PUPPINCK, directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice. Source : bvoltaire.fr : « La Plume parcourt le Net : Le drame des enfants nés vivants durant leur avortement », art. publié le 22 janvier 2015. ↑
- Michael LITCHFIELD, & Susan KENTISH, Bébés au feu, [titre original : Babies for burning. Londres 1974], coll. “Témoignages, 2”, Paris, Éd. Paulines, Apostolat des Éditions, 1978, 254 p. ↑
- COWDEN-GUIDO, op. cit., p. 15. ↑
- D’après l’Union des Nations de l’Europe Chrétienne (UNEC), dirigée par Wilfried Würmeling, association très active en région parisienne. ↑
- RIVAUD & LUKASIK, op. cit., p. 90-95. Tout ce chapitre, ainsi que le suivant, ont été revus par le Dr Jean-Pierre DICKÈS, que nous remercions pour son aide. ↑
- Jean-Marie LE MÉNÉ, président de la Fondation Jérôme-Lejeune et membre de l’Académie pontificale pour la Vie à Rome, dans le Mensuel de l’Église catholique du Var, Fréjus-Toulon, n° 21, Noël 2010. ↑
- RIVAUD & LUKASIK, op. cit., p. 21. ↑
- Giana JESSEN, “Giana Jessen : rescapée de l’avortement, elle témoigne !”, art. d’Isabelle GOEPP dans Journal chrétien, actualité chrétienne, 17 septembre 2015. Plusieurs vidéos sur la Toile. ↑
- Imre TÉGLÁSY, « Abortion Survivor Dr Imre Téglásy Fights for Life in Hungary », in lifenews.com/…/abortion-survivor-dr-imre-teglasy, 18 janvier 2013. ↑
- Voir l’art. de Daniel GERBER, “O Gott, was habe ich getan ?”, in Livenet / LifeNews, 30 mai 2014, au sujet d’Ashley et de son bébé, mentionnant un protocole du Dr Matthew Harrison pour donner de la progestérone à la mère afin de l’aider à poursuivre sa grossesse. ↑
- Cécile ÉDEL, communiqué de Choisir la Vie du 10 avril 2015. ↑
- Sources : Philippe DE CATHELINEAU (Dr), Les Lendemains douloureux de l’avortement. Quand Rachel pleure ses enfants. Essai, Chambray-lès-Tours : Éd. C.L.D., 2003, 120 p. Conférence donnée par Marie-Pierre BLACHE à l’assemblée générale de Choisir la Vie – Isère, à Grenoble, le 17/11/2004 sur le Syndrome post-avortement. ↑
- Bernard BLANC et al., Traité de gynécologie médicale, Paris, Springer, 3 août 2010. ↑
- Vidal 2016. Le Dictionnaire, Paris, Éd. Vidal, 2016, art. « Prostine », sur cette prostaglandine utilisée dans l’avortement chimique par RU 486. ↑
- Chiffres de l’Institut National du Cancer, 2012. ↑
- Florence ALLARD (Dr) & Jean-Régis FROPO (RP.), Le Traumatisme post-avortement, Paris, Salvator, p. 21. ↑
- Cf. art. « L’avortement, une douloureuse réalité… », in Choisir la Vie, Paris, 2015, 12 p., p. 4. ↑
- RIVAUD & LUKASIK, op. cit., p. 48. ↑
- Témoignage imprimé par l’Action Familiale et Scolaire n° 212, décembre 2010, p. 27-28. ↑
- Résumé de l’excellent livre du Dr Ph. DE CATHELINEAU, op.cit., p. 91-99. ↑
- RIVAUD & LUKASIK, op. cit., p.169. ↑
- CHRISTIAN DE LA VIERGE (F.), L’Avortement vu par un exorciste, Saint- Benoît-du-Sault, Éd. Bénédictines, 2009, 45 p., p. 21. ↑
- Mère TERESA à la conférence du Caire sur « La Population et le Développement », le 4 sept. 1994. ↑
- CATHELINEAU, op. cit., p. 65. ↑
- Site du Dr Xavier DOR, Association SOS Tout-Petits, tracts et texte du 13 juin 2015. ↑
- CHRISTIAN (F.), op. cit., p. 26-27. ↑
- Id.,, p. 11. ↑
- Depuis le 21 novembre 2016, le pape François a rendu définitive pour les prêtres diocésains la faculté d’absoudre du péché d’avortement, instituée provisoirement pour l’année de la Miséricorde 2015-2016 (Lettre apostolique Misericordia et miseria). ↑
- Bernard NATHANSON (Dr), Le Cri silencieux, The silent Scream, https://youtube.com/watch?v=toF8v8Cxd3E. ↑
- Rio de Janeiro, 2 février 2001 ; 4e Congrès international pro-vie à Saragosse, novembre 2009. Cf. Pro Vida Valencia, valencia@provida.es. ↑
- Gitane MALTAIS, Conférence donnée à Meylan, date non retrouvée. ↑
- Rebecca KIESSLING, “Rebecca Kiessling discovers she was conceived by RAPE”, in Dailymail.co.uk/…/Woman-discovers conceived… 18 mars 2015. Save the One. savethe1.com. ↑
- Notons la propagande forcenée de la gauche et du Planning pour supprimer l’accouchement sous X, au prétexte que tout le monde a le droit de connaître ses origines biologiques. De plus de 10 000 dans les années 1970, les accouchements sous X annuels sont passés à moins de 600 dans les années 2000. ↑
- RIVAUD & LUKASIK, op. cit., p. 76. ↑
- Isabelle DE MÉZERAC, Un enfant pour l’éternité, Monaco, Éd. du Rocher, 2004, 111 p. ↑
- ALLARD & FROPO, op. cit., p. 92. ↑
- Id., p. 99. ↑
- LUCIE de Fatima (Sr), « Le mariage et la famille, enjeux de la bataille finale… », in Riposte catholique, 18 juin 2015. ↑
- Repris de l’art. « Influence of Geology on the Deviations of catholic Exegesis », in International Catholic Symposium on Creation, Rome, 24-25 oct. 2002, Éd. Kolbe Center for the Study of Creation, 2003, p. 292-304. Aimablement traduit par Claude EON. ↑
- Jean-André DELUC, Traité élémentaire de géologie (Londres, 1809), Paris, 1810, p. 11. ↑
- Id., p. 3-4. ↑
- Id., p. 3. ↑
- Ibidem. ↑
- J.-A. DELUC, Lettres sur l’Histoire physique de la Terre adressées à M. le Pr Blumenbach, (1798) an VI, p. CXVII. ↑
- Georges CUVIER, Discours sur les Révolutions du Globe (1812), nouv. édit.1867, Paris, Firmin-Didot, p. 77-78. ↑
- Id., p. 82. ↑
- Alex MARTON, “What is Uniformitarianism ?”, in Horus I, n° 2 (1985), p. 12-13. ↑
- Considérant que les sédiments marins sont issus des alluvions fluviaux. ↑
- Gertrude HIMMELFARB, Darwin and the darwinian Revolution, Londres, Chatto & Windus, 1959, p. 320. ↑
- Ndlr. Cette conclusion peut être nuancée : on voit apparaître quelques « nouveaux géologues » faisant appel aux catastrophes dans l’histoire de la terre, notamment pour expliquer les extinctions d’espèces. Se reporter à Marie-Claire VAN OOSTERWYCK, « Le moulinet de la rivière Tellico et le Déluge », in Le Cep n° 60, juillet 2012, p. 19-56. Mais s’ils récusent ainsi certaines interprétations actualistes, leur contestation ne va pas jusqu’à nier la capacité des causes actuelles à former les paysages : ils demeurent intellectuellement prisonniers des chronologies longues. ↑
- L’expression « se former », avec l’emploi réflexif d’un verbe signifiant une action qui dure, montre bien à quel point l’auteur a quitté la vision classique de la Création divine. Le paradoxe est ici que le P. Lagrange justifiait l’usage large qu’il faisait des méthodes « historico-critiques » en posant que l’exégète, du moins l’exégète catholique, était prémuni contre tout dérapage de par les sages guides traçés par la théologie. Or la théologie repose sur la Révélation, donc sur l’exégèse. Il sciait donc, sans s’en rendre compte, la branche qui aurait dû lui servir de support. ↑
- Marie-Joseph LAGRANGE, op., « Hexaemeron » in Revue biblique 1896, p. 390. Souligné par nous. ↑
- Sur toute cette question, se reporter à D. TASSOT, La Bible au risque de la Science. De Galilée au P. Lagrange, Paris, F.-X. de Guibert, 1997, p. 253-325. ↑
- LAGRANGE, La Méthode historique (1903), nouv. éd. Paris, Cerf, 1966, p. 85. ↑
- Id., p. 84. ↑
- Nous renvoyons aux articles publiés notamment dans Le Cep n°40, 41, 42, 46 et 53 et à la séquence qui lui revient dans la vidéo « Évolution : science ou croyance ? ». ↑
- « L’Éther, agent universel des forces de la nature », éd. CESHE, 1986. ↑
- Ndlr. Dans le même esprit, on se reportera à « Pourquoi les animaux jouent-ils ? », par Brian THOMAS in Le Cep n° 51, mai 2010, p. 85-90. ↑
- ↑
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