Accueil » Courrier des lecteurs : les religions primitives ne sont pas telles qu’on le dit

Par M. B. P.

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De M. B. P. (Champagne)

Dans Le Cep n° 70, Mgr Le Roy montre combien les historiens des religions, influencés par l’évolutionnisme, attribuent à tort aux « sauvages »  des notions religieuses « primitives », purement intéressées. Je lis dans la biographie du P. Eugène de Villeurbanne écrite par Yves Chiron (Veilleur avant l’aube, Éd. Clovis, 1997, p. 235) un passage confirmant pleinement ce fait : « Le père Eugène dira à plusieurs reprises que les populations d’Oubangui-Chari, telles qu’il les connut dans ses différents postes missionnaires, lui avaient paru parmi “ les plus arriérées ”. Mais il notait aussi que, par cela même, elles pouvaient être plus sensibles à une notion exacte de Dieu perçu comme Dieu unique et créateur. Elles n’étaient pas soumises à un polythéisme compliqué. Certes, elles croyaient en l’existence de divinités de la nature mais elles plaçaient au-dessus d’elles un dieu supérieur (Mzapa ou Nzapa). Le père Eugène voyait dans ce fait la contradiction des thèses sociologiques communément admises sur la religion primitive : “Quelquefois on dit que la prière a commencé chez les peuples sauvages par la divinisation des forces de la nature dont ils avaient peur. Ils auraient prié ces forces pour se les concilier… C’est une grosse bêtise. Les peuples les plus élémentaires sont les peuples qui ont la prière la plus pure. ” »  

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