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Par Smith Wolfgang2
SCIENCE ET TECHNIQUE
« Les rationalistes fuient le mystèrepour se précipiter dans l’incohérence. »
(Bossuet)
L’intrusion de l’idéologie en cosmologie1
Résumé : Le mathématicien paralytique Stephen Hawking, quoique membre de l’Académie Pontificale des Sciences3, est connu pour son athéisme militant, comme en témoigne encore son dernier ouvrage : Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? Il prétend fonder cette vison naturaliste du monde sur la science, en particulier sur la cosmologie. Présenté de la sorte, son athéisme ne serait qu’une conséquence inévitable des vérités de la physique. Wolgang Smith, dont Le Cep a déjà publié plusieurs articles substantiels, montre ici que la cosmologie, même mathématisée, n’est pas une science objective comme, par exemple, l’aérodynamique, mais repose sur des présupposés de nature idéologique, notamment le principe selon lequel la matière est uniformément répartie dans l’univers, ce qui revient à dire que le cosmos n’a pas de « forme » au sens propre. Plus précisément, une crise de la physique a résulté des réticences des milieux savants à accepter le résultat obvie des expériences interférométriques de Michelson-Morley(1881-1887), amenant l’apparition de la théorie de la relativité, théorie dont les énoncés font qu’il est impossible de dire si elle est « vraie » au sens classique du terme. Avec des postulats excluant sans le dire l’Intelligence créatrice (c’est ce que W. Smith appelle un « darwinisme à l’échelle cosmologique »), il est inévitable d’en arriver à une conclusion matérialiste. Mais il s’agit bien d’une démarche idéologique et non d’un raisonnement scientifique, même si son auteur est par ailleurs un savant indiscutable.
Il nous sied, finalement, de mettre les revendications de Hawking4 en perspective par un examen plus attentif de l’entreprise scientifique contemporaine en tant que telle. Il est nécessaire de dépasser ce qu’on nous a enseigné dans les écoles et les universités pour découvrir par nous-mêmes « ce qu’on ne nous a jamais dit » : c’est seulement à ce prix que nous pourrons accéder à l’image complète. Pour situer Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ?5 dans le contexte de la culture existante, il importe avant tout d’oublier la notion que la science est une simple recherche pour découvrir la vérité : qu’elle est ouverte, impartiale et juste. Il nous faut prendre conscience que l’entreprise a une idéologie, un but caché, un establishment, et des intérêts particuliers à protéger ; comme quiconque ayant dépassé le stade de l’enfance le sait fort bien, la « politique » entre bel et bien en jeu.
Dans la foulée de ces observations générales, je tiens à souligner que Hawking surestime l’argument scientifique à l’appui de ses prétentions en supprimant toute preuve du contraire. Il le fait de la façon la plus flagrante dans son traitement de la théorie darwiniste, laquelle constitue de toute évidence un élément essentiel de sa vision du monde : il ne donne nulle part ne serait-ce que la moindre indication qu’il reste encore des questions de nature fondamentale non résolues, sans parler du fait que des preuves contraires de toutes sortes se sont accumulées depuis plus d’un siècle, et que, d’un point de vue rigoureusement scientifique, l’hypothèse darwiniste aurait dû être rejetée depuis longtemps. Même la publication du théorème de William Dembski6 – qui montre que la théorie de l’évolution échafaudée par Darwin s’avère impossible pour des raisons rigoureusement mathématiques – ne semble avoir eu aucun impact sur Hawking : il continue allègrement à traiter l’évolution darwinienne comme un fait scientifiquement établi.
Il convient à présent de se demander comment l’argument scientifique se justifie lorsqu’il est confronté à des théories physiques telles que la relativité d’Einstein et la cosmologie du Big bang : celles-ci ont-elles bien été rigoureusement vérifiées au-delà de tout doute raisonnable ? C’est là, il est vrai, une question difficile et forcément technique, et pourtant je me propose de faire la lumière sur le problème en montrant que, même ici, dans ce domaine technique singulier, un élément d’idéologie entre en jeu par la force des choses. Et il le fait, au demeurant, non au simple titre de syndrome de croyances et de valeurs qui incitent le chercheur à poursuivre son enquête, ou à définir l’orientation de la recherche, mais bien en tant que facteur déterminant de la théorie qui en résultera, de ce qui sera trouvé ou découvert au bout du compte. Simplement dit, je maintiens que la vision du monde à laquelle la science arrive par des moyens prétendument rigoureux s’avère finalement être le reflet des hypothèses idéologiques qui ont guidé l’entreprise dès le début.
Pour commencer, j’aimerais rappeler un évènement: lorsqu’en 1965 Arno Penzias et Robert Wilson déclarèrent que des signaux captés de l’espace extra-atmosphérique dérivaient d’un arrière-fond à micro-ondes, le New York Times annonça l’événement sous le titre : « DES SIGNAUX LAISSENT SUPPOSER UN UNIVERS BIG-BANG ». Par comparaison, je voudrais remettre en mémoire ce qui s’est passé en 1887, lorsqu’Albert Michelson et Edward Morley menèrent leur expérience destinée à mesurer la vitesse de la Terre dans son mouvement orbital autour du Soleil. Ce qu’ils découvrirent – à la consternation de la communauté scientifique ! – était que cette vitesse, bien loin d’atteindre environ 30 kilomètres par seconde, était précisément égale à zéro. Et notons que ce résultat n’était en aucune manière incertain ou précaire : basé sur les lois de ce qu’on appelle rétrospectivement de nos jours la physique « classique », le fait que la terre ne bouge pas relevait rigoureusement du résultat de l’expérience. Mais alors que ce résultat envoya des ondes de choc à travers le monde scientifique, le grand public en fut très peu informé. Point de manchette proclamant que « DES MESURES LAISSENT SUPPOSER UNE TERRE IMMOBILE », ce qui, contrairement à l’annonce de 1965, n’aurait pas été une simple exagération journalistique, mais bien une déclaration scientifiquement exacte.
Ce qui survint finalement, en réponse à la constatation de Michelson-Morley, fut l’avènement d’une nouvelle physique, constituée des théories générales et particulières de la Relativité, laquelle contourna ce résultat idéologiquement inopportun en stipulant que la vitesse observée de la lumière était la même dans tous les cadres de références appelés « inertiels ». Et, inutile de le dire, cet événement reçut sa pleine part de publicité : comme chacun le sait, Albert Einstein, presque du jour au lendemain, est devenu une superstar scientifique, et sa théorie de la relativité une découverte scientifique de première grandeur. Mais la question demeure : est-elle vraie ? La physique einsteinienne cadre-t-elle, réellement et totalement, avec les faits observables (au moins dans des situations où les effets quantiques peuvent être négligés), comme Hawking et du reste l’establishment scientifique dans son ensemble, l’affirment ?
Mon point de vue est que cette question semble beaucoup plus difficile que l’on est amené à le supposer : comme dans le cas du darwinisme, le problème est loin d’être aussi simple que Hawking voudrait nous le faire croire. Une seule chose est certaine : le choix se situe entre le géocentrisme et Einstein7.
Après avoir identifié « la constance de la vitesse de la lumière » comme un postulat idéologiquement motivé (vérifié ou non, le cas échéant), je voudrais maintenant attirer l’attention sur une seconde prémisse idéologique, laquelle s’avère également essentielle dans la vision hawkingnienne du monde. Ce qui est en cause, cette fois-ci, ce ne sont pas les lois de la physique, mais la structure de l’univers tel qu’il est conçu dans la cosmologie astrophysique. Elle aussi, semble-t-il, s’articule sur un postulat idéologique ; et assez curieusement, c’est Hawking lui-même qui nous le déclare dans un traité antérieur : « Nous ne sommes pas en mesure de faire des modèles cosmologiques », écrit-il, « sans quelque mélange d’idéologie8 ». Ce à quoi il se réfère, en particulier, est l’hypothèse que la matière stellaire, lorsqu’elle est perçue sur une échelle suffisamment grande, est uniformément répartie dans l’espace (un peu comme les molécules dans un gaz, lequel semble avoir une répartition de masse uniforme donnée par une densité moyenne). Or ceci est une hypothèse, rien de plus qu’un postulat idéologique, comme Hawking lui-même nous en informe. Mais qu’est-ce qui rend la prémisse « idéologique » ?
C’est ce que Hawking explique aussi : « À la suite de Bondi, nous appellerons cette hypothèse « le principe copernicien » », poursuit-il. Nous y sommes : ce dont il s’agit, une fois de plus, c’est d’une répudiation du « géocentrisme » dans le sens large d’une architecture cosmique reflétant une intelligence – c’est-à-dire un dessein intelligent – et donc un Créateur intelligent.
Réfléchissez à ceci : c’est Hawking lui-même qui nous dit ici que cette répudiation ou ce refus du dessein à l’échelle cosmique n’est pas en réalité une découverte scientifique – une conclusion raisonnée basée sur des faits observables – mais constitue plutôt « un mélange de quelque idéologie » ! Pourtant, si étonnant que cet aveu puisse paraître à la lumière de ce qu’on nous a toujours enseigné qu’il fallait croire, il est assez facile de reconnaître qu’il est impossible de fonder une cosmologie sur un terrain strictement scientifique. Je tiens tout d’abord à souligner ceci : dès lors qu’on est incapable, dans le domaine astrophysique, d’agir sur la source des signaux reçus par nos instruments de mesure, il n’est pas possible d’effectuer le genre d’ « expériences contrôlées » sur lesquelles se base la physique en tant que telle.
Au demeurant, pour limiter les possibilités conceptuelles relatives à la représentation mathématique du cosmos dans sa totalité — lesquelles sont en principe infinies – on est bien obligé de faire des hypothèses, qui, si elles ne sont pas aléatoires, ne peuvent qu’être idéologiques, étant donné qu’en réalité il n’y a pas de bases scientifiques sur lesquelles elles pourraient reposer. La « déclaration surprenante » de Hawking n’est donc pas le moins du monde « surprenante » : il nous informe simplement qu’à rigoureusement parler la cosmologie du Big bang n’est pas de la « science », mais quelque chose de radicalement différent et il précise pourquoi il en est ainsi : « un mélange de quelque idéologie », à savoir, sous la forme du principe copernicien. En clair, on nous dit que le refus a priori d’un dessein intelligent à l’échelle cosmique constitue l’hypothèse idéologique sur laquelle se base la cosmologie du Big bang.
Ceci nous amène à la question du fondement probant, de la vérification. Il convient de noter tout d’abord qu’en l’absence d’une expérience contrôlée, la vérification au sens scientifique plénier du terme est exclue d’avance : le mieux que l’on puisse espérer est que les signaux venus de l’espace cosmique, lorsqu’ils sont interprétés en fonction de la physique terrestre, n’entrent pas en conflit avec la théorie.
Il arrive cependant que ce soit le cas, ce qui entraîne la nécessité d’introduire un certain nombre d’hypothèses ad hoc : c’est-à-dire des hypothèses formulées dans le but précis de faire cadrer la théorie avec les résultats contradictoires de l’observation9. Qui plus est, le processus d’ajout de nouvelles hypothèses en réponse à des données défavorables semble se poursuivre; comme Brent Tully (connu pour sa découverte des supergalaxies) l’a fait observer : « Il est troublant de constater qu’il y a une nouvelle théorie chaque fois qu’il y a une nouvelle observation ». Ce à quoi on peut ajouter que Tully a parfaitement le droit d’être troublé : un tel modus operandi élimine effectivement la vérification empirique en tant que critère de la vérité. Sous de tels auspices, il est bien difficile de dire s’il existe ne serait-ce que l’ombre d’une preuve réelle à l’appui de la théorie.
Hawking n’a pourtant pas un mot à dire sur ce problème : il veut nous faire croire que la cosmologie du Big bang n’est rien d’autre que la physique et, en tant que telle, a été rigoureusement démontrée une fois pour toutes sur des bases scientifiques irréfutables. La nécessité d’« un mélange d’idéologie », notamment, n’est mentionnée nulle part dans Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? ; bien au contraire, Hawking veille soigneusement à donner l’impression que seule la « M-théorie » – la science ultime ! – se porte garante de tout ce qu’il entend affirmer.
C’est ainsi que se profile une certaine similitude entre la cosmologie du Big bang et le darwinisme, analogie dont l’examen peut apporter quelque lumière.
Non moins que la cosmologie astrophysique, la biologie darwinienne est une théorie prétendument scientifique articulée sur des bases insuffisantes, ce qui veut dire que toutes deux sont en réalité articulées sur des bases idéologiques. Il faut de surcroît reconnaître que l’une comme l’autre surgissent en fait du seul et même postulat idéologique : qu’il s’agisse des espèces ou de l’univers dans son ensemble, l’évolution – la négation du dessein intelligent – apparaît comme le dogme fondateur de l’une comme de l’autre. Bref, la cosmologie du Big-bang est du darwinisme à l’échelle cosmique. Et cela va sans dire, ce fait est particulièrement éclairant, d’autant plus qu’à l’heure actuelle le darwinisme biologique est bien mieux percé à jour que la cosmologie astrophysique10. Le point saillant, qui ressort avec une acuité particulière dans le domaine biologique, est que le darwinisme n’est jamais de la science ; quel que soit l’habit dont il se revêt, il reste pour l’essentiel ce qu’il était dès le début : une idéologie. Et cela signifie que la « preuve » perd son caractère impératif ; elle est toujours souhaitable et recherchée, mais elle cesse d’être nécessaire, dans la mesure où la théorie se tient en fin de compte sur un terrain idéologique.
On se souvient de la réponse du darwiniste Ernst Mayr lorsqu’il fut confronté à des calculs démontrant l‘improbabilité astronomique du scénario évolutionniste dans le cas de l’œil humain : « D’une manière ou d’une autre, en ajustant ces chiffres, dit-il, nous nous tirerons d’affaire. Nous sommes encouragés par le fait que l’évolution a eu lieu11. » Assez curieusement, la chose a entre-temps été évoquée avec la plus grande clarté par Richard Lewontin, lui-même un biologiste évolutionniste de premier plan ; dans son commentaire sur la science au sens large, il écrit :
« Nous prenons le parti de la science, en dépit de l’absurdité évidente de certaines de ses constructions, en dépit de son incapacité à réaliser certaines de ses promesses extravagantes concernant la santé et la vie, en dépit de la tolérance de la communauté scientifique pour des histoires ad hoc non corroborées ; tout cela parce que nous avons un engagement préalable envers le matérialisme12. Ce n’est pas que les méthodes et les institutions de la science nous obligent à accepter une explication matérielle du monde phénoménal, mais au contraire, nous sommes forcés, par notre adhésion a priori à des causes matérielles, de créer des équipements de recherche et un ensemble de concepts qui produisent des explications matérielles, quelle que soit leur absurdité, et qui plus est, ce matérialisme est absolu, car nous ne pouvons pas permettre à un Pied divin de franchir la porte13. »
Mais il y a encore une chose à faire observer : le cas de la science proprement dite est différent. Quand il s’agit de la physique fondamentale en particulier – laquelle n’est et ne peut être rien d’autre que la théorie quantique – nous sommes confrontés en fait à l’authentique « science de la mesure ». Bien sûr, l’idéologie motivait sans aucun doute les fondateurs – de Bohr à Heisenberg, Schrödinger et Feynman – et dirigeait leur attention sur le pôle quantitatif de la manifestation cosmique14 ; elle n’interférait toutefois pas avec le modus operandi légitime d’une physique mathématique : elle ne forçait pas le résultat. En réalité, c’est le contraire qui est vrai : dans la mesure où la mécanique quantique entre en contradiction avec le très ancien canon du déterminisme laplacien, sa découverte fut profondément déplaisante à la communauté des physiciens dans son ensemble, comme Hawking le souligne lui-même. Il convient donc de noter que la physique quantique ne se rendit certes pas acceptable pour des motifs idéologiques, mais s’imposa plutôt d’elle-même sur la base de preuves empiriques irréfutables. Durant plus de huit décennies, du reste, elle continua à se distinguer par l’ampleur sans précédent et l’exactitude troublante de ses prédictions : un millier d’expériences ne l’ont jamais prise en défaut.
Des hypothèses ad hoc ne sont nullement nécessaires dans ce domaine : la logique interne de la théorie quantique elle-même, interagissant avec les résultats expérimentaux, engendre son développement. Abstraction faite de l’obscurité des notions scientistes qui entourent la discipline sans la corrompre, ce à quoi nous sommes confrontés ici constitue de toute évidence la réalisation la plus brillante et la plus spectaculaire de la science physique en tant que telle. Quel dommage que Hawking ait gâté la belle physique par des spéculations de type pseudo-philosophique infondées et dignes d’un amateur !
1 Chapitre 7 de l’ouvrage Science and Myth: with a response to Stephen Hawking’s The Grand Design(2010), traduction française : Réponse à Stephen Hawking sous-titré De la physique à la science-fiction(Paris,L’Harmattan 2013, p. 85-94).
2 Wolfgang Smith obtint à l’âge de 18 ans son B.A. en mathématiques, physique et philosophie de l’Université Cornell (Ithaca, N.Y.). Deux ans plus tard il obtenait son M.S. en physique à Purdue University (Indiana). Il poursuivit ses recherches en aérodynamique et ses travaux permirent la solution du problème de la rentrée dans l’atmosphère des vaisseaux spatiaux. Après avoir obtenu son Ph.D. de mathématiques à Columbia University (N.Y.) le Dr Smith enseigna à M.I.T., U.C.L.A. et Oregon State University jusqu’à sa retraite en 1992. Il a publié de nombreux articles de mathématiques sur la topologie algébrique et différentielle. Depuis toujours W. Smith a manifesté un intérêt soutenu pour la philosophie et la théologie. Tôt dans sa vie il éprouva un attrait pour Platon et les néoplatoniciens, puis il séjourna en Inde pour se familiariser avec la tradition védique. Il se consacra ensuite à la théologie et à la métaphysique catholiques. Outre ses nombreux articles, W. Smith est l’auteur de quatre livres : Cosmos and Transcendence (1984), Teilhardism and the New Religion (1988); The Quantum Enigma (1995, rev. ed. 2005) et The Wisdom of Ancient Cosmology (2003). Son souci principal est de démasquer les conceptions scientistes prises de nos jours pour des vérités scientifiques.
3 Sur l’APS on se reportera utilement à l’article de Jean de Pamplona : « L’Académie Pontificale des Sciences », in Le Cep N°44, p. 20.
4 Stephen Hawking, né en 1942, est un mathématicien, physicien théoricien et cosmologiste britannique. Titulaire de 1980 à 2009 de la célèbre chaire de mathématiques de Cambridge (celle de Newton). Il est connu pour ses études dans les domaines de la cosmologie et de la gravité quantique et notamment des trous noirs. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique tels que son best seller, Une brève histoire du temps. Tous ses principaux livres sont traduits en français. Depuis l’âge de 20 ans Hawking souffre de la terrible maladie de sclérose latérale amyotrophique qui le laisse presque complètement paralysé. C’est un athée convaincu, comme en témoigne son livre The Grand Design.
5Stephen Hawking: The Grand Design, traduction française : Y a–t-il un grand architecte dans l’univers ? (Paris, éd. Odile Jacob)
6 Sur William Dembski et tout l’enjeu de cette démarche intellectuelle, se reporter aux articles de Claude Eon : « L’Intelligent Design », in Le Cep n°35 (p. 40) et « Évaluation de l’Intelligent Design », in Le Cep n°37 (p. 13).
7 Concernant cette question, il vaut la peine de citer un remarquable traité en deux volume de Robert A. Sungenis et Robert J. Bennet, intitulé Galileo was wrong (la cinquième édition a été publiée en 2008), ouvrage qui constitue sans doute l’étude la plus exhaustive de la question à ce jour. Le livre couvre plus de 1 100 pages in-folio et fournit plus d’un millier de références – dont une bonne part provient de la littérature scientifique – à l’appui de l’affirmation selon laquelle la physique einsteinienne a été de jure invalidée. Mais, alors qu’une bonne partie de ce que les auteurs mettent en lumière est effectivement convaincant et préjudiciable aux revendications einsteiniennes, le travail dans son ensemble est malheureusement gâté par une polémique excessive qui nuit au but poursuivi.
8 The Large-Scale Structure of Space-time, Cambridge University Press, 1973, p. 134.
9 J’ai abordé ces questions dans Sagesse de la cosmologie ancienne, ch. 7.
10 Se reporter à la littérature toujours croissante qui a effectivement « démasqué » le darwinisme biologique.
11 Cité par Philip Johnson dans Darwin on trial, p. 38.
12 Souligné par nous.
13 « Billions and Billions of Demons », The New Yorker, 9 janv.1997, p.31. Né en 1929, R. Lewontin fut titulaire de la chaire de biologie à Harvard durant un quart de siècle (1973-1998). Il y développa les bases mathématiques de la génétique des populations ; son influence universitaire et sociétale reste considérable.
14 Voir Science and Myth, p. 31-41.