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D’un moine bénédictin,

J’étais entré au monastère avec la ferme conviction que tout était vrai dans la Bible ; et cela me réconfortait de pouvoir lire au moins un livre où rien n’était faux. Mais lorsque j’ai appris de mes maîtres distingués, tous bardés de diplômes de théologie, que la Bible ne disait vrai que sur ce qui touche la foi et les mœurs, eh bien !, ma surprise passée, j’ai suivi comme un toutou, comme tous mes frères, sans plus me poser de questions. Le père Lagrange avait parlé ! Voilà bien le fautif, le fameux père Lagrange et son non moins fameux petit livre La Méthode historique, qui ont pignon sur rue chez nous ! Ainsi, il n’y a pas à proprement parler de « manque dans la formation des moines », au contraire, nous sommes formés et « bien formés », mais à l’école, hélas!, d’un maître, je dirais : véreux, dont tout le bon masque totalement le mauvais… J’ai cru et répété à qui voulait l’entendre que la Bible ne disait vrai que sur ces deux points-ci : la foi et les mœurs. Des enseignements pontificaux sur le sujet, je n’avais pas entendu parler. Lacune très regrettable, ou formation incomplète bien déplorable et en cela, oui, il y a « manque » sérieux.

[…] C’est en lisant Le Cep que j’ai appris le discernement à faire entre le scientisme ou la « science officielle » et la science vraie, et cette dualité met en pleine lumière la mauvaise foi d’un monde révolté, « pervers et perdu » (Philippiens 2, 15). Et j’ai compris que c’était le même combat commencé dès les origines entre le serpent et la Femme, qui culmine à Pâques où « la mort et la vie se sont affrontées en un duel gigantesque », et qui se poursuit de nos jours contre l’Église et son Christ. Cependant nous n’avons pas à désespérer : « Le Maître de la vie était mort et le voici vivant qui règne à nouveau », poursuit le poème que la liturgie nous fait chanter chaque année à la solennité de Pâques.

[…] À la lecture du Cep, tout s’éclaire prodigieusement ; tout est simple et se met en place naturellement. Que la création est belle et comme elle dit merveilleusement son Créateur !

[…] La foi en la science est telle que personne ne fait la distinction entre science vraie et science « officielle » : il n’y a qu’une science, un point c’est tout.

Personne ne va penser qu’un savant puisse fausser les faits qu’il découvre, ou les interpréter dans un sens trompeur, ou bien les falsifier pour soutenir une idéologie, chose qui relève des philosophes, non des scientifiques, lesquels ne s’occupent pas de cela. Et l’on voit par là que les gens, dans leur ensemble, n’ont pas compris la marche du monde : un combat entre Dieu et Satan.

[…] En outre, pour tous ces gens, la science est neutre ; que le savant soit athée ou non, peu importe, il trouvera tout aussi bien !

[…] Notre vocation est avant tout la prière. Aussi je vous redis combien ma prière vous accompagne et doit vous aider dans l’élaboration de cette très belle œuvre, ainsi qu’à la faire fructifier dans les cœurs. Et cette pauvre prière, aussi pauvre soit-elle, veut être comme la petite dynamo du vélo qui, malgré la faible lumière qu’elle produit, éclaire la route et vous permettra de poursuivre le chemin.

De tout cœur, un immense merci !

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