Partager la publication "Lettre ouverte sur le cannabis"
Par Duchesne Christian
Résumé : Le Canada vient de légaliser le cannabis : l’effet immédiat a été une augmentation de la consommation. Le Président russe, Vladimir Poutine, est d’ailleurs intervenu auprès de son homologue, Justin Trudeau, car il craint que soient ainsi facilitées des exportations vers son pays. La présente « lettre ouverte » tentait d’attirer l’attention des responsables politiques sur les conséquences réelles du cannabis sur ses victimes.
Québec, le 20 août 2018
Madame la députée, Eva Nassif,
Cordial bonjour,
J’ai une formation comme intervenant en toxicomanie depuis 1994. Je suis aussi ex-enseignant au secondaire et au professionnel (en électronique professionnelle et en sciences et technologies). J’ai 52 ans.
J’ai ouvert un site Internet en juin 2013 pour aider les éducateurs et les élus à bien comprendre les enjeux reliés à la consommation de cannabis et autres drogues. Beaucoup de jeunes, de parents et d’éducateurs ont été positivement sensibilisés par ce site.
À travers ce site, vous aurez le privilège de découvrir une découverte majeure1 en lien avec le cannabis qui, vous le savez, n’est manifestement plus celui des années 60. Mais plus important encore, vous y découvrirez que le cannabis n’est plus considéré par la science comme une drogue douce, et cela depuis des années. Et l’une des raisons principales est la multiplication des psychoses toxiques instantanées. Vous y découvrirez, entre autres, que l’expérience du cannabis par les Pays-Bas depuis deux décennies est un échec.
Cela avait même eu pour effet, en 2012, de faire voter une loi interdisant aux touristes d’en consommer… (//fr.wikipedia.org/wiki/Cannabis_aux_Pays-Bas).
(Note : contrairement à la croyance répandue, le cannabis n’est toujours pas légal aux Pays-Bas, il est seulement toléré depuis 1976… Mais, au fait, pourquoi donc ce pays n’a-t-il pas légalisé cette drogue depuis 1976 ?).
L’une des raisons de cet arrêté de 2012 est que la vente de cette drogue aux touristes n’est pas rentable à maints égards. Mais surtout, cet échec est devenu de plus en plus évident depuis la montée spectaculaire des taux de THC2. Montée qui a occasionné une hausse importante des traitements médicaux, des accidents et des invalidités partielles ou totales. Des vies et des carrières professionnelles ont été perdues, et principalement celles de jeunes talentueux, en raison des terribles psychoses toxiques. (Je connais personnellement trois jeunes dans mon entourage qui ont fait une psychose toxique en consommant un seul joint).
De ce fait, il y a un fort signal d’alarme tiré par les médecins de ce pays (et d’autres pays) depuis 10 ans, qui voient les maladies mentales graves se développer rapidement en lien avec la consommation de cannabis et d’autres drogues (source : revue Science et Vie, février 2013). La science a en effet démontré que les impacts négatifs de la consommation de cannabis sont présents pour la vie entière (baisse de QI, retards, diverses psychopathies, etc.), principalement lorsqu’une maladie mentale se déclare (et lorsque cela ne conduit pas à un tragique suicide).
Les Pays-Bas préconisent maintenant la baisse des taux de THC dans les produits vendus dans leurs commerces : //lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/07/97001-20111007FILWWW00579-pb-le-cannabis-fort-interdit.php
C’était inévitable, les gens et les jeunes habitués à des doses plus fortes cherchent le cannabis (THC) à effets plus élevés, ramenant ainsi le problème des groupes criminalisés, de la production et de l’importation illégale dans ce pays (le cannabis plus fort en THC est évidemment plus rentable, autant pour les producteurs que pour les consommateurs). Et puisque le gouvernement ne peut vendre du cannabis fortement psychoactif – c’est une question de prudence élémentaire et de responsabilité civile –, l’État est ainsi pris dans son propre piège.
Mais ce qui est plus alarmant, c’est l’effet d’entraînement et la banalisation qui apparaissent de plus en plus dans toutes les couches de la société, surtout chez les jeunes. C’est ce que l’expérience sur le terrain nous montre. Il est notoire que la consommation d’un tel produit est communicative, pour ne pas dire contagieuse. Sans compter que le corps et l’esprit demandent des doses de plus en plus grandes car, comme tous le savent, il y a accoutumance (comme c’est le cas avec les médicaments). Et de la même manière, s’il est vrai que les consommateurs de cannabis ne sont pas tous tombés dans les drogues plus dures ; il est encore plus vrai – et les enquêtes nous le montrent – que pratiquement tous les consommateurs de drogues dures ont préalablement passé par le cannabis. Ce fait est indéniable.
Actuellement, la banalisation du cannabis a mené beaucoup de gens vers les drogues de synthèse, dont des jeunes qui, maintenant, en raison du réductionnisme scientifique des adultes, placent le cannabis sur un même pied d’égalité que l’alcool. En effet, actuellement, des jeunes de plus en plus nombreux se haranguent allègrement entre eux : « Finalement, le pot, c’est comme l’alcool, on peut en prendre avant 18 ans »… Et ce fameux « avant 18 ans » que nous entendons signifie dans la réalité 14 ou 15 ans, voire même avant. Étant donné la haute toxicité du cannabis, cette situation, vous l’avouerez, est terrifiante pour des parents dignes de ce nom !
Et j’insiste à nouveau, c’est l’expérience sur le terrain qui nous montre ces faits.
Mais il y a encore un écueil de taille, que les politiques et maints médias évitent curieusement : les sciences de la psychologie ont montré que lorsque l’on ouvre une telle fenêtre permissive, consécutivement, ce sont les portes qui s’ouvrent. Puis, par un effet domino, ce sont les murs qui se font défoncer…
Tous ces faits statistiques prouvés sont alarmants, non seulement en raison des hauts taux de THC dans l’actuel cannabis et ses dérivés (que les gens vont lentement et sûrement préférer aux produits étatiques qui, en passant, pourront toujours être modifiés par de petits futés afin d’augmenter l’effet addictif), mais aussi en raison des drogues de synthèse qui prolifèrent et sont plus « performantes », moins voyantes et odorantes et surtout moins dispendieuses que le cannabis. Les multiples inconvénients du cannabis vont indubitablement amener cette nouvelle génération d’esclaves vers d’autres drogues (légales ou non).
À ce sujet, les expériences de Stanley Milgram montrent que si une autorité supérieure approuve un tel changement radical, la société abaissera ses défenses morales, tout en augmentant la dépendance aux faux paradis et en augmentant sa psychopathie. Mais pire encore, en banalisant l’usage du cannabis, nous précipitons les jeunesses entre les mains des pushers qui, eux, n’ont aucune limite dans ce qu’ils peuvent et veulent vendre aux jeunes (principalement les drogues de synthèse). En somme, un véritable cercle vicieux se construit sous nos yeux, un cercle dont nous ne pourrons que difficilement nous sortir.
De plus – et dernier point d’importance –, il faut savoir qu’au Colorado toutes les associations de professeurs au secondaire et au primaire voient leur jeunesse se corrompre à une vitesse inquiétante, ce qui laisse d’ailleurs les spécialistes confus. Selon mes sources, toutes les associations de professeurs de l’État demandent à revenir en arrière d’urgence avant qu’il ne soit trop tard. En effet, les coûts sociaux et médicaux à moyen et long terme (que ce soit aux Pays-Bas ou au Colorado) dépassent maintenant les revenus associés à la vente de cette drogue toxique.
D’ailleurs, le même phénomène tragique se produit en Nouvelle-Zélande (voir mon site dans l’onglet « Témoignages ») et, cela, dans le silence le plus assourdissant de nos politiques et médias…
Pourquoi personne ne parle de ces expériences négatives dans ces pays ou ces États ? Madame Nassif, si vous avez une intelligence ouverte et curieuse, voilà un mystère que je vous invite à approfondir dès maintenant…
Voici les liens-onglets pour consulter mon site sans but lucratif :
Page d’accueil :
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues
En version anglaise (page d’accueil seulement) :
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/english-version
Questions été réponses :
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/questions-et-reponses
Les drogues de synthèse :
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/les-drogues-de-synthese
Témoignages :
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/temoignages
Cannabis : les effets…
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/cannabiseffets
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/cannabiseffets/psychosetoxique
Cannabis : synthèse
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/synthese-cannabis
Aspect politique :
//anticorruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues/aspectpolitique
En conclusion, ma longue expérience dans ce domaine, surtout auprès des jeunes, m’a commandé de produire il y a 5 ans ce site essentiel. Et, maintenant, une plus grande expérience me commande de vous écrire pour vous affirmer, sans l’ombre d’un seul doute, que le Canada y perdra économiquement, moralement, socialement et humainement, avec cette promotion irresponsable d’un produit toxique hautement psychoactif.
En effet, les actuelles campagnes de sensibilisation (qui ne sont pas proactives, mais plutôt réductionnistes, pour ne pas dire négationnistes de la réalité psychologique) sont une farce monumentale et ne préviendront aucune psychose ou autre dangereuse psychopathie. Au contraire, selon l’écrasante majorité des spécialistes, dont des neuropsychiatres et urgentologues, les désordres mentaux augmentent sans cesse depuis que la seule promotion de ce produit polluant est dans l’air, sans vouloir faire un vilain jeu de mots.
Je vous demande humblement de ne plus appuyer le projet de loi de votre parti et je demande une réponse à la présente dans les plus brefs délais. Et, S.V.P., après avoir lu mon site, je vous demande de ne surtout pas me répondre par les mêmes arguments que ceux qui ont été jovialement allongés par le sénateur Pratte… arguments sophistes, réductionnistes et scientifiquement dépassés.
Je vous prie d’accepter, Madame Nassif, l’hommage de mon plus grand respect.
Signé : Christian Duchesne
1 Découverte d’une amie médecin américaine, dont j’ai obtenu la permission de dévoiler une partie des résultats avant publication.
2 Ndlr. Le THC (Δ9 – tétrahydrocannabinol) est la principale substance responsable des effets pharmacologiques du cannabis chez l’homme. C’est le principe actif contenu dans le cannabis et ses différents composés. Il existe deux variétés de chanvre, se différenciant l’une de l’autre par le taux de THC qu’elles contiennent: Le chanvre textile (cannabis sativa), cultivé sous nos latitudes depuis des siècles, ne contient que des taux insignifiants de THC. Le chanvre indien (cannabis indica), qui poussait à l’origine sur les versants de l’Himalaya, sécrète lui beaucoup plus de résine pour se protéger de la sécheresse, résine recelant le THC. C’est cette variété qui a été sélectionnée et manipulée génétiquement pour obtenir des produits avec des taux élevés de substance psychotrope. (Source : stop-cannabis.ch).