A-t-on bien lu Genèse 1,1-2,4 ? (2ème partie)

Par Claude Éon

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Résumé : Les six « jours » décrivant la Création, au premier chapitre de la Genèse, ont fait l’objet d’interprétations diverses, parfois contradictoires, dès les premiers pas de l’exégèse. L’école d’Alexandrie, suivie par saint Augustin, s’écarte de la lecture chronologique commune jusqu’à considérer toute l’œuvre divine comme instantanée. Un officier britannique, Percy J. Wiseman, se passionna pour les fouilles archéologiques en Irak, dans les années 1920-1930. Il fit le rapprochement entre le style des premiers versets de la Genèse et la technique babylonienne des « colophons ». A la fin de chaque tablette, on plaçait un mot ou une expression destinée à relier cette tablette à la suivante, en les classant dans l’ordre demandé par le récit. Wiseman publia ses conclusions en 1936 et 1946. Pour lui, les jours du récit biblique sont bien des jours de 24 heures, mais ils ne mesurent pas le temps d’œuvres divines successives : chaque jour Dieu montrait à Adam une partie de Son œuvre, lui laissant la nuit, du soir au matin, pour se reposer jusqu’à la présentation suivante. Cette interprétation, on le verra, répond à nombre des objections couramment soulevées contre le récit biblique.

Le colophon :

Un colophon est une note ajoutée à la fin d’un document indiquant le titre, la date, le nom de l’auteur ou du possesseur, ainsi que d’autres détails sur le contenu de la tablette, du manuscrit ou du livre. De nos jours, ce genre d’information est contenu dans la page de titre de l’ouvrage. Le colophon du premier chapitre de la Genèse est inscrit dans Gn 2, 1-4. Le verset 4 est souvent considéré, à tort, comme l’introduction aux versets suivants, alors qu’il fait bien partie du colophon du 1er chapitre. D’une façon générale, faute de connaitre la structure et la signification du colophon dans l’écriture cunéiforme, ces quatre versets ont plongé les commentateurs dans un grand embarras.

Dans le cas présent nous trouvons cinq informations essentielles dans ce colophon: le titre du document, sa date, qu’il fut écrit sur une série de 6 tablettes numérotées de 1 à 6, que le récit se termine avec la 6ème tablette et, enfin, que le seul nom apparaissant dans ce colophon est celui de Dieu (YHWH Elohim).

1. Le titre. Il est généralement la reproduction des premiers mots de la première tablette : au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Ici ce titre est repris dans le verset 4 : pour la première partie de ce verset le texte de la Vulgate (V) est identique à celui de la Septante (LXX).

V : Voici l’histoire du ciel et de la terre quand ils furent créés,

LXX : Voilà le livre de la génération du ciel et de la terre quand il y eut génération1

2. La date. Elle est indiquée dans la seconde partie du verset 4. Mais ici il y a une différence entre les textes de la Vulgate et de la Septante, différence qui fut à l’origine d’un grand embarras pour les commentateurs.

V : …lorsque Dieu eut fait une terre et un ciel.

LXX : le jour où Dieu fit le ciel et la terre.

Saint Augustin éprouva de grandes difficultés à concilier « ce jour » unique avec l’œuvre des six jours décrite dans le premier chapitre. Dans son De la Genèse au sens littéral, dès le Livre I, il écrit : « Pourquoi a-t-il été dit <Au commencement Dieu créa le ciel et la terre> et n’a-t-il pas été écrit <Au commencement Dieu dit : que le ciel et la terre soient, et le ciel et la terre furent, en racontant cette création sous la même forme que celle de la lumière ? ».  Bonne question, à laquelle il faut répondre que le premier verset n’est que le titre du texte qui va suivre.

Ce seul verset incita saint Augustin à affirmer la simultanéité de la création qu’il lui fallut ensuite concilier avec les 6 jours. Dans le Livre IV il écrit : « La même Écriture qui raconte que Dieu acheva toutes ses œuvres en six jours, dit ailleurs, sans se contredire, que Dieu a créé tout ensemble. Par conséquent, Dieu ayant tout fait ensemble, a créé à la fois la période des six ou des sept jours, disons mieux, a créé un jour qui s’est renouvelé six ou sept fois. Pourquoi donc distinguer avec tant de rigueur et de précision six jours dans le récit sacré ? La raison en est claire: les esprits qui ne sauraient comprendre <que Dieu a créé tout ensemble> ne peuvent atteindre le but où l’Écriture les mène, qu’au moyen d’un récit aussi lent que leur intelligence. »

Ces difficultés insurmontables sont, cependant, facilement éliminées si l’on veut bien comprendre que ce « jour » ne se réfère pas à la création du monde par Dieu, mais à celui où fut achevé le récit de la création raconté par Dieu Lui-même.Les auteurs anciens dataient d’après un évènement important : « L’année où Sumu-el construisit le mur de Sippar ». Nous datons nous-mêmes d’après le plus grand évènement de l’Histoire : la naissance de Notre-Seigneur. Ici l’évènement caractéristique est le moment où le récit de la création est achevé. Il est vrai que le verbe « faire », dans ce contexte, évoque irrésistiblement l’idée de création, qu’il n’a pourtant pas ici.

3. La série de tablettes. Chaque tablette du récit se termine par l’indication « ce fut le premier… second… troisième, etc. jour. »   Tout lecteur pouvait donc lire les tablettes dans l’ordre de 1 à 6.

4. Le récit se terminait avec la 6ème tablette. Ceci est exprimé dans le verset 2 : 1.

V : Ainsi furent achevés le ciel et la terre  et toute leur armée

LXX : Et le ciel et la terre et toute leur ordonnance furent achevés

Lorsque le texte comportait plusieurs tablettes, la coutume était d’indiquer sur la dernière que le récit était terminé, ce qui est ici le cas. Le mot important est « achevé », il est l’équivalent du mot « Fin » des livres modernes. Pour le lecteur de l’époque cela signifiait que la 6ème tablette était la dernière.

Dans la Vulgate le mot « armée » traduit le mot hébreu tsaba. On parle de l’armée du ciel, mais jamais de l’armée du ciel et de la terre, pas plus qu’on ne désigne ainsi les plantes ou les animaux. Rien donc ne permet de supposer que ce mot désigne l’ensemble de la création. Preuve que ce qui était achevé ce n’était pas la création du monde, mais le document la rapportant. Le mot hébreu évoque l’idée de mettre en ordre un ensemble de choses. A cet égard la leçon de la Septante est beaucoup plus éclairante : elle parle de « l’ordonnance ». Dans le commentaire de ce verset il est dit que « tsaba, traduit dans la Septante par kosmos, désigne les étoiles, « l’armée » du ciel, l’idée commune étant celle d’un ensemble bien rangé. »2 Ici ce qui est bien rangé ce n’est évidemment pas la création, mais les tablettes. Le sens du texte est donc: ainsi furent achevés (indiquant la fin d’une série de tablettes) le ciel et la terre (le titre donné aux six tablettes) et toute leur mise en ordre.

V : 2, 2  Et Dieu eut achevé le septième jour son œuvre qu’il avait faite, et il se reposa le septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite ou, autre traduction: Dieu acheva, le septième jour, le travail qu’il avait fait (Osty).

LXX : Et Dieu acheva au sixième jour ses œuvres, qu’il avait faites, et il se reposa le septième jour de toutes ses œuvres qu’il avait faites.

En hébreu, le mot traduit par « œuvre » ou « travail » est melaka, mot signifiant tout travail ordinaire, celui-là même qu’il est interdit de faire pendant le sabbat (cf. Ex 20, 10). Il n’implique en aucun cas la notion de création. Le travail terminé le 6ème jour n’est pas la création de l’univers, mais simplement les entretiens de Dieu avec Adam consignés dans une série achevée de tablettes numérotées de 1 à 6 intitulées « le ciel et la terre. »

Le « repos » de Dieu du 7ème jour a fait l’objet de commentaires embarrassés. On trouve le même mot avec le sens d’une simple cessation d’activité dans Jos 5,12 « et la manne cessa le lendemain de la Pâque… ». Là encore, la version de la Septante est intéressante. D’abord elle parle du sixième et non du septième jour, ce qui est beaucoup plus logique pour désigner le jour où Dieu, ayant achevé sa Révélation, cessa de parler. Ce repos du 7ème jour a beaucoup intrigué saint Augustin: « …les six premiers [jours] ont été créés à des moments que nous pouvons déterminer; quant au septième, appelé sabbat, nous ne pouvons distinguer l’époque de sa création…Comment donc [Dieu] aurait-il choisi pour se reposer, un jour qu’il n’aurait pas créé ? Et comment l’aurait-il créé immédiatement après les six premiers jours, puisqu’il acheva ses ouvrages au sixième jour, puisqu’il ne créa rien le septième et le consacra au repos ? » (Livre IV, Ch 20) Ce terrible dilemme se résout très simplement si l’on comprend qu’il ne s’agit pas de la création elle-même mais de sa Révélation à l’homme par Dieu.

La confirmation que dans ce premier chapitre de la Genèse il s’agit du compte-rendu de la Révélation faite par Dieu à l’homme, et non pas de la création elle-même, nous est donnée par le début du verset 4: Voici l’histoire du ciel et de la terre quand ils furent créés. La Septante, plus précise, dit Voilà le livre (βίβλος) de la génération du ciel et de la terre quand il y eut génération…

5. L’auteur. Reste la cinquième et dernière information habituelle d’un colophon, le nom de l’auteur. Or, le fait est que le seul nom figurant dans notre colophon est celui de Dieu. Sachant que ce que Dieu fit n’était pas la création de l’univers, mais le récit de cette création, le verset 4 dans la version de la Septante « Voilà le livre de la génération (au singulier, alors que la Vulgate donne le pluriel toledot) du ciel et de la terre,… le jour où Dieu fit le ciel et la terre », semble bien indiquer que Dieu est l’auteur du livre. Dans une autre circonstance, lors de la remise à Moïse des Dix Commandements, on voit Dieu écrire Lui-même les tables de la Loi: l’Éternel dit à Moïse…je te donnerai les tables de pierre, la loi et les préceptes que j’ai écrits pour leur instruction (Ex 24: 12). Et plus loin: Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse…il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. (Ex 31: 18). Et lorsque Moïse descendit de la montagne, il avait dans sa main les deux tables du témoignage, tables écrites sur leurs deux côtés; …Les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l‘écriture de Dieu, gravée sur les tables. (Ex 32:15). Dieu donna-t-il à Adam les six tablettes du texte écrit de la révélation de la création qu’Il venait de lui faire au cours de ces six jours ? Nous l’ignorons, mais le parallélisme des Dix Commandements n’interdit pas de le supposer.

Enfin, le fait de cette révélation primitive est attesté dans les deux Testaments.

Is 40 : 21, Ne le savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas appris ?

Ne vous l’a-t-on pas fait connaître dès le commencement?

N’avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la terre ?

Dans He 4,4 on lit : car Il a dit quelque part au sujet du septième jour: et Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres. La référence est manifestement à Gn 2,3 et suppose que Dieu Lui-même est le narrateur du récit de la création.

L’analyse du colophon de ce récit de la création nous fait saisir la révélation primitive. L’explication donnée nous permet de comprendre pourquoi ce récit est si sublime dans sa simplicité, si concis et pourtant si expressif, si gros d’un sens non contaminé par la spéculation humaine. Ce texte se trouve là où Dieu voulut qu’il soit, à la première page de l’Écriture, comme fondement de la foi en Dieu Créateur et comme première révélation de Dieu à l’homme.   

Preuves de l’ancienneté de la Genèse :

Il est généralement accordé que le premier récit de la Genèse est très ancien, mais les opinions divergent quant à la date de sa première mise par écrit. Jusqu’au début du XIXème siècle, on pensait que le récit de la création était fondé sur une Révélation primitive connue des Patriarches et mise par écrit par Moïse. La principale raison de cette opinion, antérieure aux fouilles de Mésopotamie, était que l’on ne croyait pas à l’existence de l’écriture à une époque aussi primitive. Laissons de côté les thèses  de la critique « libérale » attribuant la rédaction de la Genèse à un ou plusieurs auteurs du VIIIème siècle avant J.-C. s’inspirant d’une tradition orale. Cependant, en dehors des méthodes littéraires exposées ci-dessus, le texte lui-même fournit des indices sur son ancienneté.

Le fait, peut-être le plus significatif, est qu’il ne contient aucune référence à un évènement quelconque postérieur à la création de l’homme et de la femme. Comparé à d’autres récits des origines, la sobriété du texte est impressionnante. Toutes les religions cherchent à donner une explication de l’univers et cette explication est le plus souvent fantastique, puérile ou dégoûtante. Ici aucun anachronisme.

Autre fait remarquable, toutes les références de ce premier chapitre sont universelles dans leur application et illimitées dans leur portée. Nous ne trouvons mention d’aucune tribu ou nation, ni d’aucun pays ou coutume locale. Tout se rapporte à la terre dans son ensemble et à l’humanité sans référence à une race quelconque.

Comparé au second récit, la différence est très éclairante, car dans le second récit figurent des précisions géographiques (l’Éden) et la mention de pays limitrophes. Tous les autres récits de création connus contiennent des références à une perspective historique ou nationale.

Un troisième trait concerne la simplicité de la mention du soleil et de la lune. Ils sont simplement désignés comme « le plus grand et le plus petit luminaire. » Il est bien connu que l’astronomie est la plus ancienne des sciences et qu’elle naquit en Babylonie. Dans Ur, cité d’Abraham, on adorait le soleil sous le nom de Shamesh et la lune sous celui de Sin. On doit donc supposer que la Genèse fut écrite avant que ces anciens noms aient été donnés au soleil et à la lune.

La brièveté du récit est un autre indice de son ancienneté. Les conditions primitives de l’écriture exigeaient cette brièveté, alors que plus tard les tablettes pouvaient contenir des récits plus longs.

Enfin, on doit noter que le sabbat n’est jamais mentionné, il est seulement désigné comme « le septième jour. » Si la rédaction avait été tardive l’auteur n’aurait pas manqué d’utiliser un mot d’usage aussi courant.

L’ensemble de ces indices permet de conclure à l’extrême ancienneté du premier chapitre de la Genèse. Les fouilles archéologiques ayant prouvé l’existence de l’écriture à une date beaucoup plus ancienne que ce que l’on croyait, il n’y pas de raison de supposer que ce chapitre n’ait fait l’objet que  d’une tradition orale avant d’être mis par écrit à une date plus ou moins tardive. 

Conclusion :

Toutes les traductions de la Genèse sont faites en partant du principe que ce texte relate la création du monde par Dieu et non pas la révélation à l’homme par Dieu de sa création. D’où plusieurs embarras des commentateurs devant certaines affirmations. L’interprétation de Wiseman ne fait aucune violence au texte, car elle ne lui fait pas dire ce qu’il ne dit pas. Elle permet d’éliminer sept difficultés soulevées par l’interprétation traditionnelle:

Dieu donnant un nom aux choses créées

L’explication de « Dieu dit » répété 10 fois

Les soirs et les matins…faits très naturellement pour le repos nocturne de l’homme

Le septième jour pendant lequel Dieu « cessa » était pour le bien-être de l’homme

Tous les jours, ainsi que ceux du 3ème Commandement, et le 7ème jour de repos sont des jours ordinaires et il n’y a pas de raison de leur attribuer des durées exceptionnelles

Devient inutile l’idée que le jour de repos ait été institué quelques heures après la création d’Adam, ou qu’il suive une longue période géologique, ou que ce 7ème jour fût fait de milliers ou millions d’années

Il n’y a plus de conflit entre la lumière du premier Jour et la « création » du soleil et de la lune le « quatrième » Jour  

Le premier chapitre de la Genèse ne nous dit rien sur le temps mis par Dieu pour créer l’univers, mais seulement le temps pris par Dieu pour la révélation primordiale de Son œuvre. C’est une révélation de choses totalement inaccessibles à l’homme seul. La confusion entre la durée de la création et la durée de sa révélation est à l’origine de la divergence entre la Bible et la Science.

En effet, la mise en doute de la Bible par la science a commencé par le problème du temps mis par Dieu pour créer l’univers. Lyell, Darwin et leurs successeurs  ne pouvaient pas concilier une création en six jours avec les millions d’années qu’exigeait, d’après eux, la formation des couches géologiques ou des espèces. C’eût été bien pire si l’idée de création instantanée s’était implantée, sauf, peut-être, plus tard pour les adeptes du big-bang.

Cette conclusion : ‘Écriture Sainte n’affirmant nulle part que le monde fut créé en six jours, va contrister beaucoup de gens persuadés que la « science de la création », riche de très nombreux ouvrages, surtout dans le monde anglo-saxon, repose sur une base biblique irréfutable. Dans le camp catholique, outre les exégètes d’Alexandrie, le plus célèbre sceptique sur la création en six jours fut saint Augustin. Il fit preuve d’une débauche d’arguments pour concilier sa conviction, parfois hésitante, d’une création instantanée avec le texte de la Genèse. En le lisant, on se prend à regretter qu’il n’ait pas connu le mode très particulière de composition des tablettes ni les conséquences à en tirer pour lire correctement les œuvres concernées.

En dehors de la science, la validité des nombreux Hexamerons est également remise en cause, malgré la notoriété ou la sainteté de leurs auteurs. Mais il ne peut leur être fait grief d’avoir ignoré la structure très particulière de l’écriture sur tablettes de cette époque lointaine. On comprend que ceux qui ont admis la pertinence du travail de Wiseman sur la structure de la Genèse renâclent devant la conséquence, pourtant inéluctable, de sa véritable signification. Ils ne feraient pourtant que retrouver une tradition très ancienne comme l’atteste Bérose, un prêtre de Bel à Babylone du IVème siècle avant J.-C.

Dans ses Babyloniaca, un mélange d’astrologie et d’histoire, il parle d’une série de tablettes intitulées « le ciel et la terre » et surtout, il raconte que les Babyloniens ont une légende selon laquelle une instruction fut donnée pendant six jours par un être quasi-divin, Oannes, qui, pendant six jours instruisit Alorus, le premier homme qui régna sur terre. Bérose écrit que lorsque le soleil se coucha, il [Oannes] se retira jusqu’au lendemain matin. Les Babyloniens ne savaient rien d’une création en six jours, mais, comme le montre Bérose, ils avaient gardé la mémoire d’une instruction donnée en six jours contenue dans le Livre du ciel et de la terre.

On pourrait encore citer un autre document très ancien, L’Asatir, ou Livre samaritain des secrets de Moïse, datant du milieu ou de la fin du IIIème siècle avant J.-C. Il y est dit au chapitre 3, verset 9 qu’Adam possédait trois livres: le Livre des Signes, le Livre d’Astronomie et le Livre des Guerres (le livre des générations d’Adam). Il résulte clairement de ce livre que dès le IIIème siècle avant J.-C., les Samaritains croyaient que le premier chapitre de la Genèse avait été communiqué à Adam.


1 Nous citons la LXX d’après « La Genèse » de la Bible d’Alexandrie des Éditions du Cerf, 2ème éd. 1994. Incidemment, cet ouvrage ignore, dans sa bibliographie internationale, les œuvres de P.J. Wiseman.

2 Op. cit., p. 98 note. Souligné par nous.

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