Partager la publication "La Science officielle à l’épreuve du nouveau télescope spatial"
Par Sanchez Francis M.1
Résumé : Les rejets ou les contournements d’observations dérangeantes, si fréquents depuis un siècle, signalent un malaise profond dans la démarche scientifique : des théories abstraites, facteurs d’une notoriété d’autant plus grande qu’elles sont remplies de paradoxes et d’une forte complexité mathématique, se sont ainsi imposées sans que la société en retire aussitôt des fruits pratiques comme ce fut jadis le cas avec des savants comme Pascal, Ampère ou Branly. La science officielle a rompu avec le sens commun et avec la philosophie naturelle. Ainsi la théorie du Big bang, pourtant si fragile qu’il faut constamment, pour la sauver, inventer des entités inobservées, est enseignée dans les lycées comme un fait. Mais « la Roche tarpéienne est proche du Capitole » : le lancement du télescope James Webb promet une vaste collecte d’observations nouvelles et donc inattendues. Aussi, à quelques mois des premiers résultats, un esprit logique attaché à cette permanence de lois cosmologiques simples que les vrais fondateurs de la science moderne tenaient pour une évidence, lance ici à la face de tous quelques prédictions permettant de trancher bientôt entre le modèle du Big bang et le modèle permanent de l’univers.
Lesaffaires médico-légales se succèdent depuis des décennies, entraînant une perte de confiance dans la science officielle. L’affaire actuelle du Covid n’est qu’une ultime étape dans la chute d’un système scientifique qui viole l’éthique en utilisant l’expertise anonyme et en censurant toute observation dérangeante2. Lors de la journée du Doctothon, le 11 décembre 2021, 300 médecins ou docteurs-ès-sciences en ont témoigné, et l’auteur a annoncé que le nouveau télescope spatial allait ôter le peu de crédibilité qui reste encore au « Système scientifique »3.
Ni expansion de l’Univers ni Big bang initial
Le choc va être rude car les cosmologistes sont persuadés que l’Univers a commencé par une vaste explosion, le Big bang initial. Ils en sont si convaincus qu’ils l’ont fait introduire dans le cursus du tronc commun de l’enseignement secondaire.
La vitesse de la lumière n’étant pas infinie, regarder loin, c’est voir dans le passé ; mais l’ancien télescope spatial Hubble n’avait pas permis de remonter au-delà du milliard d’années, tandis que le nouveau télescope spatial James Webb devrait approcher le soi-disant début de l’Univers, jusqu’à 200 millions d’années après l’origine supposée. On cherche ainsi à mieux comprendre l’évolution des galaxies, depuis un soi-disant « Àge sombre » quand aucune galaxie ne s’était encore formée.
Le modèle concurrent, la Cosmologie permanente (steady state, en anglais) de Fred Hoyle, est fondé sur le Principe Cosmologique Parfait : l’Univers est homogène non seulement dans l’espace mais aussi dans le temps, ce qui implique l’invariance des grandeurs cosmologiques comme la température, la densité et, surtout, l’invariance du rayon R de l’Univers observable, rayon R défini simplement comme le rayon pour lequel la vitesse de libération non-relativiste est la vitesse-lumière c. Il est mesuré par l’inverse de la pente de la droite donnant le pourcentage de déviation spectrale en fonction de la distance galactique.

Fig. 1. Une nuée coiffant le mont Fuji. La nuée reste stable malgré un vent violent.
Ce modèle prévoit donc que l’espace profond ne doit pas être différent de notre environnement : pas d’âge sombre, et des galaxies ordinaires plutôt que des bébé-galaxies. Dans ce modèle Permanent, il n’y a pas d’expansion de l’Univers mais un équilibre dynamique, comme cette nuée fixe au-dessus du mont Fuji, malgré un vent violent (Fig. 1 ci-dessus).
La stricte linéarité non-relativiste de la loi spectre-distance ci-dessous, qui devrait être confirmée par le JWST [James Webb Space Telescope], implique une accélération exponentielle de la récession galactique et une force répulsive proportionnelle à la distance, qui excède la force attractive au-delà de quelques millions d’années-lumière (1 mégaparsec) ֪– taille caractéristique d’un amas de galaxies –, expliquant ainsi l’absence de récession galactique à l’intérieur de notre Amas local de galaxies : les points ne s’alignent vraiment qu’au-delà de quelques mégaparsecs (Fig. 2).

Fig. 2. Edwin Hubble a retrouvé en 1929 l’analyse de Georges Lemaître de 1927, qui voulait montrer que les décalages spectraux d’une vingtaine de galaxies proches, déterminés par Vesto Slipher (1917), étaient proportionnels à la distance. Mais les points ne s’alignent pas car plusieurs galaxies sont trop proches, dans l’Amas local (cf. graphique gauche) alors qu’ils s’alignent pour des galaxies plus lointaines, au-delà du mégaparsec (cf. graphique droit : Hubble & Humason, 1931). Contrairement à Lemaître, Hubble a commis l’erreur de considérer les vitesses associées – d’où son unité baroque en (km/s)/mégaparsec –, alors que ce qui est réellement mesuré est un pourcentage de décalage spectral (achromatique, c’est-à-dire indépendant de la zone spectrale) croissant avec la distance. Ainsi, au lieu de 1 000 km/s sur l’axe des ordonnées, il faudrait lire un décalage relatif z = 1/300, puisque c = 300 000 km/s. De la sorte, l’inverse de la pente de la droite définit une distance qui, dans la Cosmologie permanente non-relativiste où la loi est parfaitement linéaire, définit R = 2GM/c² : le rayon critique de l’Univers observable de masse M, rayon pour lequel la vitesse de libération non-relativiste est c. À cause de l’extrême difficulté des mesures de distances cosmologiques, cet horizon R de l’Univers fut grossièrement sous-estimé, mais Eddington4 avait prédit la forme de la formule de R, qui sera retrouvée de manière plus simple et directe par l’auteur en 1997 (cf. Fig 3).
Or cette accélération prévue par la Cosmologie permanente a été observée en 1997, grâce aux super-novœ de type 1a, véritables chandelles standard, alors que tous les traités de cosmologie avant 1997 prévoyaient une récession décélérée. Donc le Big bang initial a déjà été réfuté, mais les officiels n’ont pas voulu l’admettre, considérant à tort que la cosmologie permanente avait été écartée par ailleurs. Ils ont alors introduit une mystérieuse « énergie sombre » répulsive. Mais si l’on admet une telle force répulsive, le Big bang initial n’a plus de raison d’être5, car il est fondé sur la récession galactique.
Newton avait pourtant anticipé cette force répulsive, dont la forme la plus simple est proportionnelle à la distance. Dans Les Somnambules, Alfred Koestler commente ainsi les Principia6: sous l’effet de l’attraction universelle, les étoiles fixes devraient se précipiter les unes sur les autres et s’écraser dans une formidable implosion cosmique. C’était là une difficulté insurmontable, et Newton ne trouva d’autre solution que de charger Dieu de contrebalancer la gravitation en maintenant les astres en place : « Et, bien que la matière fût divisée d’abord en plusieurs systèmes, et chaque système constitué comme le nôtre par un pouvoir divin, cependant les systèmes extérieurs descendraient vers le milieu ; de sorte que cet édifice ne pourrait pas subsister toujours sans un pouvoir divin qui le conserve » (Troisième lettre à Bentley, Opera, IV).
Une autre prédiction de la Cosmologie permanente est que le temps de renouvellement de l’Univers est R/c, R étant le rayon critique de l’univers observable. Ainsi le modèle d’une molécule gravitationnelle d’hydrogène géante pour l’Univers conclut à un rayon de l’Univers de 13,8 milliards d’années-lumière7, donc un temps de renouvellement invariant de 13.8 milliards d’années, et une « constante de Hubble » de 70.8 (km/s)/mégaparsec8. Or les mesures directes provoquent une grave crise, car elles sont différentes de la valeur optimale de la cosmologie officielle relativiste, mais tendent vers notre 70.8 (km/s)/mégaparsec que le JWST devrait confirmer. De plus, l’âge officiel donné pour l’Univers est de 13,8 milliards d’années : on a confondu une distance avec un temps, confusion fréquente chez les relativistes, déjà tous surpris que l’Univers soit « plat », c’est-à-dire euclidien !
On imagine le cataclysme terrible que le nouveau télescope va confirmer : il faudra abandonner la Relativité en cosmologie et en revenir à l’Espace absolu de Newton, matérialisé par le rayonnement cosmique de fond. En particulier, c’est par effet Doppler par rapport à lui qu’on a mesuré la vitesse 630 km/s de notre Groupe local de galaxies. En fait, le véritable découvreur de la Relativité, Henri Poincaré, avait bien spécifié qu’on ne pourrait l’appliquer en cosmologie : il fondait son principe de Relativité sur l’existence d’un référentiel fixe. Mais les cosmologistes officiels ont suivi la Relativité d’Einstein, pour lequel il n’y a aucun référentiel privilégié.

Fig. 3. Mesures de la « constante » de Hubble au cours des 10 dernières années, avec leurs intervalles de confiance dont les discordances provoquent une crise majeure dans la cosmologie officielle. Les 3 valeurs les plus basses sont celles de la mission Planck (le satellite européen lancé en 2009). La valeur 73 est celle donnée par les supernovæ de type 1a qui ont permis de découvrir l’accélération de l’expansion. Les estimations de Lemaître et de Hubble (cf. Fig. 1) étaient voisines, mais fausses dans un rapport de 8,9 et 7,6 respectivement par rapport à notre prédiction9 ! Cet écart considérable provoque la plus grave crise de la cosmologie officielle. La ligne bleue horizontale signale la valeur que nous avions calculée en 1998 – soit 70,8 – correspondant à une distance de 13,8 années-lumière pour la vitesse c.
Les calculs de la cosmologie officielle sont donc justes en partie, mais mal interprétés. Nous postulons une oscillation matière-antimatière à la fréquence Mc²/ħ = 10104 Hz, ce qui brise le soi-disant « mur de Planck » d’un facteur 1061 ; la matière noire étant une oscillation en quadrature. Les galaxies situées à l’horizon sont déphasées à 100 % : de l’antimatière pure10.
Aucune civilisation extra-terrestre ne nous a contactés : c’est le fameux « paradoxe de Fermi » (lancé en 1938). Cela est expliqué par notre étude récente11 tendant à montrer l’unicité de l’ensemble Humain-Terre-Univers-Cosmos, ce qui implique qu’il n’y a pas de vie extra-terrestre (qui se signalerait par la présence d’Oxygène dans l’atmosphère). Nous prévoyons donc que cette recherche de vie extra-terrestre sera elle-aussi un fiasco.
Le JWST devra réhabiliter les observations de Halton Arp, trop dérangeantes pour le modèle cosmologique officiel car des décalages spectraux « anormaux » apparaissent. Selon Arp, il s’agit de la naissance des bébé-galaxies12. Or celles-ci sont nécessaires dans la cosmologie permanente, pour remplacer les galaxies disparaissant derrière l’horizon, afin de maintenir une densité moyenne critique invariante.
Autre exemple de « décalage anormal » censuré, les observations de Viktor Luyty : pour certains quasars l’oscillation repérée par Kotov dans le Soleil, de période 9 600,6 seconde, ne subissent pas d’effet Doppler (z = 0)13.

Fig 4. Autour de la galaxie NGC7603, Halton Arp a repéré 3 objets dont les décalages spectraux z sont différents, mais qui semblent reliés entre eux par un pont de matière. C’est une impossibilité pour les officiels pour qui des z différents ne peuvent signaler que des éloignements différents.
Pour rétablir la confiance envers le Système scientifique (la minorité dirigeante de la communauté des chercheurs), il faut que celui-ci retrouve l’éthique la plus élémentaire. Il faut donc proscrire les expertises scientifiques anonymes, ne plus censurer les observations dérangeantes, considérer la publication des découvertes d’un docteur-ès-sciences comme un droit, et ne plus subordonner l’avancement des chercheurs au nombre de publications, ce qui décourage de s’attaquer aux problèmes de fond. De plus, il faudrait supprimer la hiérarchie opérationnelle dans les équipes de recherche, car le chef hiérarchique est soumis à des groupes de pression14.
2 La chute de ce système corrompu est annoncée depuis 2002 sur le site https://casar.pagesperso-orange.fr/FMSANCHEZ.htm
3 Site www.crowdbunker.com, partie 3, 2h 52-55 minutes.
4Arthur S. EDDINGTON, The Fundamental Theory, Cambridge, 1946. Il avait aussi prédit le nombre d’atomes dans l’Univers, qui se révèle exact à condition d’adopter la densité = 0,3 , ce qui confirme l’existence de la matière noire. En effet, l’énergie non-relativiste des galaxies (3/10)Mc² s’identifie avec l’énergie gravitationnelle, d’où la densité naturelle = dont le complément 0,7 attribué à l’énergie sombre est un invariant naturel en cosmologie permanente non-relativiste.
5 Voir la Fig. 7, montrant la proximité des résultats avec la zone « no Big Bang » dans PERLMUTTER et al, « Measurements from 42 Hig-Shifted Supernovæ », The Astrophysical J., vol 517, n°2, 1999. https://arxiv.org/pdf/astro-ph/9812133.pdf (8 Dec 1998).
6Arthur KOESTLER, Les Somnambules, Paris, Calmann-Lévy, 1960, page 489 [trad. par G. FRADIER de The Sleepwalkers, Mac Millan, 1959].
7 L’idée vient de la célèbre corrélation des grands nombres, qui rejoint la comparaison classique : « Le Grand est comme le Petit » : le rapport entre le rayon de l’Univers et celui du noyau est du même ordre de grandeur que le rapport de force entre gravitation et électricité dans l’atome d’Hydrogène. Comme l’avait fait Arthur HAAS pour calculer le rayon de Bohr, 3 ans avant celui-ci, on égalise trois formes de l’énergie : cinétique, gravitationnelle et quantique, dans le système Proton-Hydrogène-Électron [cf. F. M. SANCHEZ et al., « Back to Cosmos », Progress in Physics (2019), vol. 15, n° 2]. Ce principe de Cohérence cosmique (voir mon site) implique aussi que la densité baryonique (celle de la matière ordinaire) soit ²/2 = 0.045. La formule de R a été approchée (à 0,2% près) dans les 3 premières minutes d’une année sabbatique à Orsay, en 1997, déposée, en mars 1998, sous pli cacheté à l’Académie des Sciences (son ouverture attend confirmation du JWST), puis introduite sur Wikipedia dans la section « analyse dimensionnelle ». Une troisième démonstration résulte du traitement diophantien (c’est-à-dire en nombres entiers) de la troisième loi de Kepler (en cours de publication).
8Cette unité bizarre vient du fait que Hubble, au lieu de s’en tenir à ce qui est effectivement mesuré, un pourcentage de décalage achromatique, a considéré la vitesse Doppler correspondant à ce décalage. Cette « constante de Hubble » est la vitesse de récession d’une galaxie éloignée de un Mégaparsec, unité de longueur valant 3,26 années-lumière.
9 Lemaître (1927) estima la pente 1/R à 0,68 10-7 cm-1, soit 1,6 milliards d’années-lumière, tandis que Hubble en 1929 publia la valeur indirecte 540 (km/s)/mégaparsec. Voir Jean-Pierre LUMINET, L’Invention du Big Bang, Paris, Éd. du Seuil, 2004, p. 102 et 124.
10 La dissymétrie entre matière et antimatière est une profonde énigme de la cosmologie officielle. Andrei Sakharov a montré en 1967 que l’une des 3 conditions pour que l’antimatière fût supprimée lors du Big bang, serait que celui-ci sorte de l’équilibre thermique, ce qui est contradictoire avec l’homogénéité et le profil thermique du fond de rayonnement. Une explication triviale, largement confirmée par le Principe Holographique de l’auteur, est qu’il s’agit de la manifestation directe du Cosmos englobant, au lieu de la trace refroidie d’un Big bang initial. D’ailleurs, la Cosmologie permanente avait prévu la température de fond avec une exactitude bien meilleure que la cosmologie évolutionniste.
11 Publication en préparation montrant que le Cosmos est l’élément manquant de la Cosmologie permanente, le thermostat dans lequel est baigné l’Univers. C’est pourquoi sur mon site [http://holophysique.free.fr], j’ai intitulé la vidéo de l’exposé-débat donné au colloque du CEP le 2 octobre 2021 : « Le retour du bon sens cosmique ».
12Arp H. Redshifts of New Galaxies, arXiv:astro-ph/981244v1, 1998. Cette régénération galactique n’a pas d’explication physique, mais elle supprime la mort thermique de l’Univers, présentée comme une preuve d’un début de l’Univers, voir Boloré et Bonnassies : « Dieu, la science, les preuves », Trédaniel, p. 55-72. L’autre « preuve » invoquée est un théorème mathématique, alors que les mathématiques actuelles n’expliquent pas les 30 paramètres physiques liés par un « réglage fin ».
13Cette période conduit au temps de régénération 13,812 milliards d’années, voir dans mon site : Coherence Principle.
14 Voir « La cosmologie moderne : une déviation intellectuelle majeure », Le Cep n° 78-79, 1er– 2e trimestre 2017, et « La dérive formaliste de la science moderne », Le Cep n°87, 2e trimestre 2019.