Le premier amendement de la Constitution américaine (1787) établit qu’aucune religion ne peut être entravée légalement. Mais on oublie souvent que l’histoire du peuple américain a connu une longue époque coloniale (1600-1775) durant laquelle l’anticatholicisme fut si puissant qu’on peut parler de véritable « persécution ». Notamment les emplois publics ou donnant autorité étaient interdits aux catholiques. Le plus étrange, à première vue, est que les historiens catholiques eux-mêmes minimisent cette période répressive. La raison s’en trouve peut-être dans la volonté de se faire enfin accepter dans une société largement protestante. Il fallait pour cela minimiser les différences et faire de la « séparation de l’Église et de l’État » un bien, au moment où la papauté y voyait un principe néfaste. De là cette lettre de Léon XIII au cardinal Gibbons, en 1889, condamnant « l’américanisme ». Condamnation restée d’autant plus inopérante que la perte des États pontificaux allait bientôt rendre le Vatican financièrement dépendant, notamment, des catholiques américains.
Histoire
Connaissance des différentes civilisations, l’histoire est la clé du présent, tant en politique, qu’en économie et en science.
En conclusion de son témoignage l’Abbé Boyer s’élève aux considérations générales qui font voir, dans l’expérience des prêtres-ouvriers de 1955, un prototype des changements à venir dans le clergé catholique. C’est bien la finalité de l’aventure humaine qui est en jeu.