L’union soviétique imposait l’idée darwinienne d’une origine spontanée de la vie et de l’évolution des espèces. Avec la chute du régime communiste, une Société « créationniste » s’est constituée à Moscou, mais un courant d’athéisme scientifique s’est également organisé pour lutter contre les « pseudosciences », y compris au sein de l’Académie des sciences. Il appartient maintenant à la nouvelle génération de s’attacher aux faits sans œillères idéologiques.
Science et Foi
Les matérialistes et les athées ont cherché à opposer la science et la foi, valorisant la première pour éteindre la seconde. Les inventions et leur histoire montrent au contraire le rôle majeur des homme de foi dans la science européenne.
Consciemment ou non, toute pensée se conçoit et s’exprime sur la trame préexistante d’une vision du monde. Cette dernière, par définition, englobe tout. La vision occidentale du monde, à l’origine de la science moderne, restait d’inspiration biblique ; cette vision englobait la science et en fixait le sens. Peu à peu, une vision « scientifique » du monde a pris la place, érigeant en absolu des théories toutes humaines, donc faillibles. Comment dès lors retrouver le chemin du Sens ?… On ne fera pas l’économie d’un vaste remaniement intellectuel, analogue à une conversion.
L’humilité est la première des vertus, puisqu’elle est au départ de toutes les autres. Mais quel sera son rôle dans la vie de l’homme de science ? S’appuyant sur son expérience de naturaliste, l’auteur montre comment la faculté d’émerveillement conduit au sentiment religieux : le scientifique sait le mieux sa petitesse face au Créateur.