Accueil » Le monde obscur des vaccins et de la recherche sur les tissus fœtaux (2° partie : les principes sous-jacents)

Par Seeley Monica

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Le monde obscur des vaccins et de la recherche sur les tissus fœtaux (IIde partie)1

Deuxième partie : les principes sous-jacents

Résumé : Dans le précédent numéro, nous avions vu comment les affirmations de la biologiste américaine Pamela Acker avaient lancé l’auteur, journaliste d’investigation, dans une longue enquête sur les liens historiques entre la recherche vaccinale et l’avortement : il fallait des fœtus en pleine vitalité pour en extraire de bonnes lignées cellulaires. Dans cette seconde partie est examinée la manière dont, en pratique, sont opérés ces prélèvements d’organes sur un fœtus encore vivant, avec toutes les difficultés opérationnelles que représentent la conservation, le transport et la mise en culture.
Or les lignées cellulaires ainsi constituées ne sont pas immortelles, comme on le laisse croire ; il faut les renouveler, si bien que le lien entre avortements programmés et industrie du vaccin demeure tenace : dans ce monde inhumain visant la seule efficacité, à la fois biologique et financière, pourquoi réinventer la roue, pourquoi lancer recher une nouvelle technique, puisque l’on dispose d’une procédure certes peu « éthique » mais bien au point ?

« Toujours en vie lorsque les chercheurs commencent à extraire les tissus. » C’est ainsi que la biologiste Pamela Acker parlait des bébés qui fournissent des tissus pour les lignées cellulaires fœtales. Dans un entretien2 accordé en janvier 2021 à LifeSiteNews, elle avait parlé des vaccins anti-COVID-19 actuellement disponibles aux États-Unis, qui ont tous un lien avec des lignées cellulaires fœtales humaines.

En 2012, Mlle Acker décida d’abandonner ses recherches de doctorat plutôt que de travailler avec HEK 293, une lignée cellulaire immortalisée dérivée des reins d’une petite fille avortée en 1972.

Dans la première partie3 de cette série, j’ai examiné les preuves circonstanciées qui étayent la déclaration de Pamela Acker, d’abord en examinant ses sources, puis en effectuant mes propres recherches sur les liens de longue date que l’industrie du vaccin entretient avec l’avortement. J’ai parcouru des tonnes de rapports scientifiques, de témoignages au Congrès, d’articles de journaux et de livres concernant la recherche sur les tissus fœtaux.

À chaque incursion dans le labyrinthe d’Internet, je m’attendais à dénicher des preuves que cette affirmation n’était que de la rhétorique à sensation. Et pourtant, plus je lisais, plus je me persuadais que l’utilisation de bébés vivants et avortés fait partie de la recherche et de la production de vaccins depuis près d’un siècle.

Pamela Acker m’a fait lire l’histoire des vaccins telle qu’elle est racontée avec les propres mots de l’industrie. Des articles scientifiques publiés à partir des années 1930 font état d’avortements à répétition pratiqués au service de la recherche sur les vaccins. L’article le plus explicite, paru en 1952 dans le Canadian Journal of Medical Science, décrit des bébés avortés et envoyés au laboratoire pendant que leur cœur battait encore. J’ai ensuite utilisé les sources de Pamela Acker comme point de départ de ma propre exploration. Je suis souvent revenue sur mes pas à mesure que je me familiarisais avec la terminologie biomédicale et que je commençais à décoder le langage des rapports scientifiques. Mes recherches furent loin d’être exhaustives, mais elles suffirent pour me convaincre que ses affirmations étaient tout sauf farfelues.

Cependant, par souci de rigueur journalistique, je suis revenue sur un fait essentiel : aucun document n’indique que le bébé dont les cellules sont à l’origine de la lignée HEK 293 était réellement vivant au moment où ses reins ont été prélevés. Et je voulais encore me convaincre que la brève existence de ce petit enfant avait été exempte de souffrance.

Pamela Acker restait catégorique. « Malgré le mystère qui entoure les origines de HEK 293, il faut dire les choses telles qu’elles sont : on ne peut pas greffer un organe mort dans un corps vivant ; on ne peut fabriquer une lignée cellulaire à partir de tissus morts. »

Elle a ensuite cité un médecin et bioéthicien espagnol, le Dr Gonzalo Herranz. Ancien membre de l’Académie Pontificale pour la Vie, Herranz était membre du Comité International de Bioéthique de l’UNESCO, conseiller auprès du Parlement européen et produisit 65 articles dans le domaine des pathologies. Décédé le 20 mai 20214, il fut un auteur célèbre, conférencier international et conseiller en bioéthique, et il était professeur émérite d’anatomie pathologique à l’Université de Navarre. C’est-à-dire qu’il étudiait les anomalies des cellules et des tissus ; il était donc éminemment qualifié pour aborder ce sujet.

Cité dans Vivisection ou Science, du chercheur italien Pietro Croce, Herranz affirmait simplement : « … pour obtenir des cellules d’embryon à cultiver, il faut recourir à un avortement programmé, en choisissant l’âge de l’embryon et en le disséquant pendant qu’il est encore vivant afin de prélever des tissus à placer dans des milieux de culture5. »

La déclaration de Herranz est peut-être celle qui fait le plus autorité pour soutenir le principe selon lequel les cellules vivantes doivent provenir de corps vivants.

Il en existe d’autres, notamment celle de l’embryologiste américain C. Ward Kischer, qui a déclaré dans The Media and Human Embryology6, à propos des transplantations d’organes provenant de bébés avortés : « La vérité est que des tissus morts ne serviraient à rien. La greffe doit contenir des cellules vivantes, et la seule façon de s’en assurer c’est de les obtenir de fœtus vivants. »

Kischer n’a que légèrement nuancé ce propos en ce qui concerne la recherche sur les cellules fœtales : « Pour préserver 95% des cellules, il faudrait extraire le tissu vivant dans les 5 minutes suivant l’avortement. Dans l’heure qui suit, les cellules continueraient à se détériorer, rendant les spécimens inutiles. » Une fenêtre temporelle aussi incroyablement courte rend cette distinction pratiquement inexistante, compte tenu du temps supplémentaire nécessaire pour opérer, administrer des fluides pour préserver des tissus puis retirer les organes.

Alvin Wong, dont l’article de 2006 intitulé The Ethics of HEK 2937 poussa Pamela Acker à décider d’abandonner ses recherches doctorales, partage cet avis : « Si, en fait, l’embryon ou le fœtus est encore en vie pendant que l’on en extrait les tissus, celui qui le fait commet un acte de violence encore plus grave directement sur un autre être humain vivant. Cela pourrait se produire, puisque le critère scientifique semble être que les tissus doivent être obtenus dans un état viable pour pouvoir être utilisés à des fins de recherche. »

Au cours de mes propres recherches, j’ai parlé avec le Dr Paul Byrne. Byrne est néonatologiste, ancien président de l’Association Médicale Catholique, et une autorité en matière de mort cérébrale et de greffes d’organes.

« Est-il vrai – ai-je demandé – que les échantillons de tissus pour les lignées cellulaires fœtales, pour être réussis, doivent être prélevés sur des bébés vivants ? »

« Oui, – m’a répondu Byrne – le bébé doit être vivant lorsque la procédure pour obtenir des tissus vivants est lancée… Après la mort, la destruction de chaque cellule n’est pas immédiate : prenez un squelette, par exemple. Mais lorsque la procédure d’avortement et de dissection pour obtenir des organes et des tissus à « prélever » démarre, le bébé est vivant. » Je l’ai poussé un peu : « Est-il vrai que les échantillons de tissus pour les lignées cellulaires fœtales, si l’on veut qu’elles réussissent, doivent être obtenus à partir de bébés vivants ? Pas seulement décédés depuis peu, mais vivants au moment où les tissus ou les organes sont prélevés ? » Sa réponse : « Le bébé est vivant lorsqu’il est disséqué pour obtenir des organes et des tissus. »

Lorsque j’ai fait remarquer que la terminologie médicale pouvait être très confuse, Byrne a répondu avec humour : « Le diable sème la confusion. Après tout, c’est le père du mensonge. »

Le Dr Keith Crutcher, professeur de neurochirurgie à l’université de Cincinnati, a abordé ce sujet en 1993 :

« Il est important de reconnaître que le fœtus, ou l’organe désiré, doit être vivant pour servir de donneur de tissus utile. Toutefois, la définition du terme « vivant » ne fait pas l’unanimité. La définition biologique traditionnelle inclut les concepts de métabolisme, de croissance, de respiration, etc. Il est certain qu’avant l’avortement, le fœtus répond à tous ces critères. L’aptitude du tissu fœtal à la transplantation dépend de la manière dont il est obtenu. Le tissu idéal est celui obtenu à partir d’un fœtus vivant intact8. »

Des avortements programmés

La déclaration de Herranz mettait en évidence ce qu’Acker appelle la nature « planifiée » de l’avortement pour le don de tissus. L’avortement par prostaglandine, introduit au début des années 1970, a généralement remplacé l’hystérotomie (la « mini-césarienne ») comme méthode « idéale » de prélèvement de tissus fœtaux.

En fait, l’utilisation de la prostaglandine pour provoquer le travail a révolutionné le domaine du don de tissu fœtal. D’abord considérée comme « la complication redoutée », les chercheurs se sont vite rendu compte que la naissance d’un bébé vivant après un avortement par prostaglandine était en fait très avantageuse : « Avec les prostaglandines – déclarale Dr Kurt Hirschhorn, généticien et pédiatre, en 1973 –, vous pouvez organiser tout l’avortement de manière à ce que [le fœtus] en sorte viable, c’est-à-dire qu’il puisse survivre quelques heures ou un jour » (National Observer, 21 avril 1973) 9.

Les fœticides tels que la digoxine, couramment utilisés dans les avortements tardifs, ne sont généralement pas employés lorsque le tissu fœtal doit être utilisé pour la recherche, car ils entraînent « une morphologie cellulaire anormale, une faible viabilité cellulaire et une qualité variable de l’ARN10 », ce qui limite la valeur du tissu pour la recherche. Dans un courriel adressé au Dr Kristina Howard de la FDA concernant les tissus fœtaux destinés à la recherche sur les souris humanisées, Perrin Larton, d’Advanced Bioscience Resources, se plaint que « cette semaine, nous avons eu quatre cas de 21 semaines qui ont tous été injectés avec de la digoxine le mercredi, de sorte que les tissus sont inutilisables11 ».

Pamela Acker a été critiquée pour avoir déclaré sans la moindre ambiguïté que les avortements pour l’obtention de tissus fœtaux se font par césarienne.

Le fait est que ce qu’elle a décrit est une procédure standard, précisée à plusieurs reprises dans des rapports scientifiques. L’hystérotomie12, l’avortement provoqué ou la D&X (dilatation et extraction)13, qui est également décrite par des euphémismes tels que «dilatation» et «visualisation par ultrasons en temps réel», ont pour objectif commun de délivrer un fœtus intact avec des organes frais.

Cela s’applique également à la méthode la plus couramment utilisée pour l’avortement du deuxième trimestre14, la dilatation et évacuation (D&E), également appelée avortement par démembrement. Bien qu’elle soit considérée (pour des raisons évidentes) comme moins qu’idéale pour le prélèvement d’organes, elle est néanmoins pratiquée. La raison en est simple : il est très rare qu’un avorteur « provoque la mort du fœtus» avant de pratiquer une dilatation-évacuation. Et selon James Bardsley, fournisseur de tissus fœtaux, « nous avons besoin de tissus assez frais. Nous devons traiter le tissu dans les minutes qui suivent le moment de la mort15. »

Selon les conclusions législatives d’une loi rédigée par le Fonds de Défense Bioéthique (BDF, en américain) :

« Le prélèvement d’organes, de tissus et de cellules sur des enfants non nés dont la mort est directement causée par un avortement provoqué viole la règle du donneur décédé… parce que (a) les enfants non nés sont vivants lorsque les décisions relatives au repositionnement du fœtus et au point d’écrasement sont prises par le fournisseur de services d’avortement dans le but de se procurer le cœur, les poumons, le foie, le cerveau et d’autres tissus et organes du fœtus intacts ; et (b) le repositionnement du fœtus et l’écrasement au-dessus et au-dessous du thorax pour se procurer des organes, tissus et cellules intacts du fœtus sont en soi la cause de la mort de l’être humain sur lequel les organes sont ensuite prélevés16. »

La vice-présidente du DBF, Dorinda Bordlee, m’a exhortée à faire des recherches plus approfondies sur l’avortement par démembrement, en tant qu’exemple particulièrement brutal d’avortement planifié pour le prélèvement de tissu fœtal. Lorsque je l’ai fait, je fus saisie en lisant la description si crue qu’en donne le juge de la Cour suprême Anthony Kennedy : « Le fœtus, dans de nombreux cas, meurt comme le ferait un adulte ou un enfant humain : il se vide de son sang en étant déchiré… membre par membre ». Kennedy ajoute que des battements de cœur du fœtus pouvaient parfois être observés par échographie « alors que de grandes parties du fœtus ont déjà été enlevées17. »

Expliquons ces détails macabres : les organes fœtaux destinés à la recherche (c’est-à-dire leur transplantation dans des souris humanisées ou la culture de cellules pour la création de lignées cellulaires) peuvent également être obtenus à partir de fœtus vivants avortés par D&E (avortement par dilatation et démembrement). Le processus d’avortement est alors agencé de manière à ne pas endommager les organes souhaités.

C’est de là que proviennent les lignées cellulaires fœtales. Nous ne devons pas laisser notre dégoût jeter un voile mental sur ces détails horribles, au risque de nuire à notre compréhension.

Le parallèle avec les greffes d’organes

Pour en revenir à la question des cellules vivantes provenant de corps vivants, un regard sur la transplantation d’organes permet d’y voir plus clair. Les tissus et les organes destinés à la recherche sont sensibles aux mêmes facteurs que ceux qui agissent sur les organes destinés à la transplantation, à savoir : la santé du donneur, la viabilité des organes et le temps de transit du donneur au laboratoire ou au receveur18.

Les problèmes liés à la transplantation d’organes vitaux sont si complexes que les organes vitaux sont généralement prélevés sur des donneurs en état de mort cérébrale dont le cœur bat encore. Considérons maintenant le don d’organes à partir de donneurs qui répondent à la définition traditionnelle de la mort : les donneurs DCD (Donor after Cardiac Death [n.d.t. donneurs après arrêt cardiaque]). La littérature médicale fourmille de discussions sur le don d’organes à partir de donneurs DCD : ce n’est pas une question simple, que ce soit sur le plan médical ou éthique. En effet, rien de ce qui concerne le prélèvement d’organes à des fins scientifiques ou de transplantation n’est simple. La fenêtre dans laquelle il est possible de prélever des organes vitaux sur des donneurs DCD après le débranchement du système de support vital est extrêmement étroite ; la procédure exige une grande préparation et un minutage précis, trop complexe pour être détaillé ici. En bref, le patient est prêt à être opéré lorsque le maintien des fonctions vitales est retiré, et l’équipe chirurgicale est prête, les yeux rivés sur l’horloge, à prélever les organes vitaux dans les minutes qui suivent la mort cardiaque.

En raison de la controverse qui entoure les cellules HEK 293, penchons-nous plus particulièrement sur le don de rein. Parmi les organes vitaux, le rein a une fenêtre de viabilité plus large à des fins de recherche ou de transplantation. Cependant, dire qu’un rein peut survivre pendant une période prolongée à l’extérieur du corps ne signifie pas qu’il peut rester dans un cadavre dont le cœur ne bat plus depuis longtemps et être encore viable pour une greffe. Au contraire, le rein doit être prélevé dans les quelques minutes qui suivent la mort cardiaque, et des mesures doivent être prises pour le préserver.

Sinon, il commence à subir des lésions ischémiques causées par l’hypoxie (dommages dus au manque d’oxygène) avant même que le cœur ne s’arrête complètement de battre19.

Même les tissus provenant d’organes non vitaux, comme les rétines fœtales (d’un fœtus de 18 semaines) utilisées pour la lignée cellulaire PER.C6, doivent être prélevés moins d’une heure après la mort pour pouvoir survivre en culture. Cela nous ramène au principe énoncé par le Dr Paul Byrne :

« Après la mort, il s’opère une destruction continue, une désintégration, une corruption des dépouilles mortelles. On ne peut pas l’arrêter. Les organes, les tissus et les cellules se désintègrent à des rythmes différents… Lorsqu’un organe, un tissu ou des cellules sont utilisés pour une greffe ou pour la culture ou la réplication d’un tissu, il faut toujours un apport d’oxygène pour le maintien de la vie, dès le début de la procédure et jusqu’au moment où l’on obtient le tissu ou les cellules de l’organe…20 »

Pour notre enquête, nous devons supposer que l’enfant né vivant après un avortement est équivalent au donneur de DCD. Cependant, il est naïf de penser que la même norme de soins s’applique à cette minuscule non-personne humaine, l’avorton. Nous devons donc admettre un scénario probable dans lequel les organes sont rapidement prélevés sur un bébé encore vivant.

« On n’est pas mort tant qu’on peut être réchauffé au-dessus de 32° » 21

Au cours de mes recherches, je me suis parfois retrouvée à retracer les pas d’autres personnes. Un certain nombre de chercheurs pro-vie ont soigneusement documenté l’utilisation de fœtus vivants pré-viables pour des fins de recherche. Bien qu’il soit tentant de se fier uniquement à leurs recherches, chaque fois que j’ai pu, j’ai recherché des sources de première main.

Cette approche a porté ses fruits lorsque j’ai essayé de retrouver une citation célèbre de l’immunologiste et bioéthicien australien Peter McCullagh. Son livre, The Fœtus as Transplant Donor (1987), est épuisé et presque impossible à trouver. Je désespérais de l’acquérir lorsqu’un ami m’en dénicha un exemplaire.

Ironiquement, je n’ai jamais trouvé la citation en question. Cependant, le livre de McCullagh, dont les recherches sont impeccables, a confirmé nombre de mes conclusions, à commencer par les parallèles entre la transplantation d’organes et la recherche sur les vaccins. Il retrace l’histoire de l’utilisation des tissus fœtaux dans la recherche sur les vaccins, décrit l’utilisation de l’avortement par prostaglandine et de l’hystérotomie pour obtenir des tissus frais pour la culture cellulaire, et documente l’utilisation de fœtus vivants, pré-viables, à des fins de recherche. McCullagh trouve suspect que les rapports scientifiques ne détaillent pas ce qui arrive au fœtus vivant « entre l’expulsion et l’expérimentation », alors que « la survie du fœtus après une hystérotomie… pourrait raisonnablement être de l’ordre de quelques heures plutôt que de quelques secondes22 ».

Mais McCullagh va un peu plus loin. Les bébés pré-viables, dit-il, ont une tolérance unique à l’hypothermie. En outre, « les signes vitaux du fœtus ex utero sont beaucoup plus sensibles aux influences extérieures que les signes vitaux des adultes de la même espèce ». Et :

« Tout refroidissement du fœtus… aura tendance à freiner la détérioration des tissus fœtaux. Il diminuera également… la détectabilité de tous les signes vitaux qui étaient présents au moment de l’accouchement. Il n’est pas déraisonnable de suggérer que, dans certaines circonstances, le refroidissement adéquat d’un donneur potentiel (peut-être à la suite d’une « négligence bienveillante ») pourrait donner un double avantage23. » 

En d’autres termes, le refroidissement – même celui de la salle d’accouchement – réduit les signes vitaux de l’enfant, tout en prolongeant sa vie.

McCullagh cite une étude réalisée en 1961 dans laquelle 23 bébés avortés pré-viables ont été étudiés à différentes températures. À température corporelle normale (37 degrés Celsius), les nourrissons ont survécu environ 3 heures. Cependant, la réduction de la température corporelle à 4 degrés Celsius « augmentait le temps de survie de 1 à 2 heures24 ».

En lisant cela, je me suis souvenue de la déclaration de Pamela Acker : « Le bébé n’était pas mort quand ils l’ont mis dans le réfrigérateur. » Je pouvais encore entendre le ton légèrement excédé de sa voix. Elle venait de me lire un extrait d’un article de 1952 sur la culture du virus de la polio, décrivant des fœtus de 12 à 18 semaines de gestation, avortés puis conservés pour une dissection ultérieure. Je comprenais maintenant pourquoi elle était si catégorique :

« Dans la mesure du possible, l’embryon était retiré du sac amniotique dans des conditions stériles, transféré sur une serviette stérile et conservé à 5  C jusqu’à sa dissection ; en général, la dissection était effectuée 1 à 3 heures après l’hystérotomie, mais à une occasion, le virus se propagea avec succès dans les tissus d’un embryon qui avait été conservé in toto pendant 24 heures à 5°C25. »

La difficulté de déterminer la mort d’un nourrisson pré-viable rappelle l’axiome des urgentistes selon lequel « On n’est pas mort tant qu’on peut être réchauffé au-dessus de 32° C ». Associée à la tentation de prolonger la vie à des fins de recherche, comme le suggère la citation ci-dessus, elle constitue l’argument le plus convaincant de McCullagh contre le prélèvement de tissus fœtaux.

Il est fort probable que l’extraction de tissu fœtal se fasse le plus souvent alors que le bébé ayant survécu à l’avortement est toujours en vie. Cette déduction s’appuie sur les preuves des pratiques passées, telles qu’elles sont documentées dans des articles scientifiques, et sur les conditions nécessaires à la réussite d’une culture cellulaire ou d’un don d’organe. Si l’on ajoute à cela la réaction spécifique du bébé non viable à la température ambiante, on obtient une situation complexe qui ne peut, en toute conscience, être ignorée.

Le mythe de l’immortalité des lignées

Ma conversation avec Pamela Acker et les recherches qui ont suivi ont modifié bon nombre de mes hypothèses. Pourtant, étant donné que certaines lignées de cellules fœtales – dont les HEK 293 – sont immortelles, peut-on supposer que leur utilisation n’augmentera pas la demande de nouveaux tissus ?

Pourrait-elle de fait la diminuer ? Une fois que l’on fait abstraction des circonstances qui entourent la création de la lignée cellulaire, il serait rassurant de penser que cet événement regrettable ne se reproduira plus.

Il est important de noter que de nombreux vaccins sont dérivés de lignées cellulaires fœtales humaines qui ne sont pas immortelles. Les vaccins courants contre la polio, le ROR, la varicelle et autres sont dérivés de WI-38 et MRC-5, qui ne sont pas immortelles, même s’il est vrai qu’elles peuvent produire un nombre presque illimité de cellules à partir d’une seule source.

En ce qui concerne les lignées cellulaires dites immortalisées, Pamela Acker estime que le terme « immortel » est fourvoyant :

« Bien que ces cellules soient dites « immortalisées », une lignée cellulaire immortelle n’est pas immortelle, bien qu’elle ait une durée de vie indéfinie : une durée de vie plus longue que celle des cultures cellulaires primaires. Si vous prenez des cellules directement de moi et que vous ne les immortalisez pas, elles vivront dans une boîte de Pétri pendant une courte période. Si vous les immortalisez, elles vivront pendant un grand nombre de cultures cellulaires, mais elles ne vivront pas éternellement. Elles finiront par mourir et vous ne serez plus en mesure de les mettre en sous-culture. Et à ce moment-là, vous aurez besoin d’une autre lignée cellulaire. »

En ce qui concerne les HEK 293, utilisées pour la production de vaccins et d’une myriade d’autres produits, P. Acker affirme que « l’immortalisation a été particulièrement réussie. Certaines [lignées cellulaires] ont une durée de vie plus longue que d’autres, tout comme certains êtres humains ont une durée de vie plus longue que d’autres… Il se trouve que celle-ci a été très réussie ».

Bien que beaucoup prennent le concept d’immortalité des lignées cellulaires pour argent comptant, les scientifiques reconnaissent que le terme n’est pas à prendre au pied de la lettre. Le biologiste cellulaire et pionnier des vaccins Leonard Hayflick (responsable de la souche cellulaire fœtale humaine WI-38), a admis que « les lignées cellulaires prétendument « immortelles », comme HeLa, qui ont été cultivées en continu pendant des décennies, mais jamais étudiées en tant que cultures isolées, ne peuvent pas être considérées comme immortelles26 ». Il poursuit : « Une hypothèse plus récente d’immortalité a été supposée pour les cellules souches embryonnaires, pourtant la preuve que ces cellules peuvent être propagées continuellement pendant des années, avec conservation des propriétés normales, même en l’absence de recombinaison génétique, reste à démontrer. »

Et les deux types de lignées cellulaires, ajoute Pamela Acker, peuvent « accumuler des mutations après s’être répliquées in vitro au fil du temps ».

Il existe donc une demande constante de lignées de cellules fœtales humaines, qu’elles soient périssables ou immortalisées. « Tant que nous continuerons à utiliser des cellules de fœtus avortés dans les vaccins » – prédit Pamela Acker –, « cela contribuera à la demande de nouvelles lignées de cellules de fœtus avortés. Les personnes qui disent que ce ne sera pas le cas parlent avec une grande naïveté concernant la science impliquée. »

Pour illustrer son propos, Pamela Acker cite une nouvelle lignée de cellules fœtales humaines. Walvax-2 – créée en Chine en raison de l’âge et de la diminution de l’approvisionnement de la lignée cellulaire MRC-5 – a nécessité neuf avortements. Finalement, c’est une petite de trois mois de gestation qui a fourni les cellules. Le travail a été déclenché pour obtenir un fœtus intact. Les documents de recherche indiquent que le travail a bien été déclenché et que « les tissus des fœtus fraîchement avortés ont été immédiatement envoyés au laboratoire pour la préparation des cellules27 ».

L’industrie de l’avortement et ses alliés prévoient avec confiance une demande accrue de tissus fœtaux : « Les scientifiques sont convaincus que le tissu fœtal est la clé pour une médecine plus préventive, pour des nouveaux vaccins et pour l’identification de traitements pour les pathologies les plus dévastatrices d’aujourd’hui ; la recherche se poursuit, et son chemin est tracé par les menaces sanitaires mondiales. » Cette déclaration nous apparaît prophétique à la lumière de l’actuelle pandémie. Elle est tirée d’un mémoire amici curiæ de 2016 dans le procès intenté par la National Abortion Federation contre le Center for Medical Progress de David Daleiden28.

« Réinventer la roue » et les alternatives éthiques

Les catholiques se débattent depuis des décennies avec la question des vaccins dérivés de lignées de cellules fœtales humaines. Pourtant, les alternatives éthiques sont toujours aussi rares.

Pamela Acker attribue cette situation en partie au fait que l’on procède par tâtonnements : « Lorsque vous faites de la recherche sur les vaccins, il n’y a pas de formule standard sur la façon d’en créer un. Si vous voulez, ce n’est pas comme si vous étiez en train de poser les grands principes de la recherche médicale. Simplement, vous essayez quelque chose pour voir si ça marche. Si quelque chose fonctionne sur une lignée de cellules de fœtus avortés, alors il vaut mieux utiliser une lignée de cellules de fœtus avortés, car cela a déjà fonctionné auparavant. Utiliser des lignées cellulaires d’origine éthique revient souvent à réinventer la roue. Cela n’a aucun sens, du point de vue d’un chercheur sans scrupules religieux. »

Elle pense qu’il y a aussi une autre raison. Il y a des années, en tant que chercheuse confrontée à un dilemme éthique, les documents de l’Église (en particulier le document Dignitas Personæ de 2008) lui ont donné des orientations claires.

« L’Église a été très claire dans Dignitas Personæ : les chercheurs ne peuvent pas utiliser ces cellules. Ce n’est pas compliqué. C’est juste marqué dans le document, point barre. »

Elle pense que les récentes déclarations du Vatican sont moins utiles :

« C’est l’un des principaux problèmes que posent certaines des récentes déclarations du Vatican sur les vaccins : elles ne s’adressent pas aux personnes qui peuvent réellement faire changer les choses ; elles essaient simplement de donner des conseils au fidèle catholique ordinaire. C’est une solution insuffisante, car lorsque le catholique moyen accepte tranquillement l’utilisation de ces vaccins, tout en émettant une sorte de protestation verbale ou écrite, ses actes sont bien plus éloquents que ses paroles. »

Une occasion unique

D’autre part, Pamela Acker considère la situation actuelle comme une opportunité unique. Il y a quelques années à peine, l’utilisation de cellules de fœtus avortés dans la production de vaccins était à peine reconnue. Aujourd’hui, elle retient enfin l’attention. « Le vaccin anti-COVID a fait sauter le couvercle de l’industrie des cellules de fœtus avortés. Beaucoup de gens, qui n’avaient jamais entendu parler de la présence de cellules de fœtus avortés dans les vaccins, sont maintenant au courant. » Elle déclare :

« C’est probablement le vaccin qui a suscité le plus d’attention en termes de processus de fabrication, car il est fabriqué sous nos yeux, pour ainsi dire. Tout le monde attend avec impatience le vaccin qui mettra fin aux confinements et à la pandémie. Auparavant, on se rendait dans le cabinet d’un médecin pour se faire vacciner… sans vraiment se soucier de l’origine du vaccin. [Au fur et à mesure du développement des “vaccins” anti-COVID-19], des mises à jour en temps réel ont été données en termes de tests de sécurité et d’efficacité : tout est beaucoup plus transparent. Je pense que c’est vraiment utile. Cela fait prendre conscience aux gens que la recherche sur les vaccins est un domaine qui soulève de nombreux problèmes. »

Pamela Acker salue également les efforts d’organisations comme Children of God for Life29, qui alertent sur la production de vaccins depuis 1999. Au cours des derniers mois, nous nous sommes habitués à lire des articles sur les lignées cellulaires fœtales, dans la presse, religieuse comme laïque. Pourtant, jusqu’à récemment, les voix pro-vie affirmant que les vaccins sont dérivés de lignées cellulaires fœtales étaient rejetées comme provenant d’alarmistes fous. Il n’est pas surprenant que ceux qui soupçonnent que la réalité soit encore plus sombre soient également ignorés.

Bien que de nombreux produits autres que les vaccins reposent sur des lignées de cellules fœtales, la situation actuelle est unique dans la mesure où un seul produit est imposé à l’ensemble de la population. Dans un secteur qui compte généralement peu de concurrents, des dizaines de « vaccins » anti-COVID-19 sont actuellement produits, d’autres sont en cours de développement et des vaccins de rappel se profilent à l’horizon. En fin de compte, l’industrie du vaccin, comme toute autre industrie, a pour but de faire de l’argent. Si le consommateur se rebiffe, les fabricants de vaccins l’écouteront. Nous avons l’occasion de faire réellement bouger les choses. Mais si les prises de position morales sont faites pour apaiser les consciences, plutôt que pour susciter une indignation morale éclairée, on peut bien comprendre que l’industrie du vaccin les ignore.

Le démon de midi

Reconnaître les aspects les plus affreux de la recherche sur le fœtus nous aide à nous réveiller, tant sur le plan intellectuel qu’émotionnel. Ce qui motive Pamela Acker, c’est que « les gens soient tellement désensibilisés à l’horreur intrinsèque de l’avortement ». Nous devons examiner honnêtement la relation cynique que l’industrie des vaccins entretient depuis longue date avec l’avortement, sa perpétuelle dépendance à l’égard des tissus de fœtus avortés et les méthodes barbares couramment utilisées pour se procurer ces tissus. Nous devons continuer à poser des questions.

Il y a quelques semaines, notre curé a fait un sermon sur l’acédie – l’indifférence, parfois appelée aussi le « démon de midi ». Pour nous bercer dans le sommeil de midi, nous disait-il, le diable nous abandonne parfois à nous-mêmes. Il se cache dans les coulisses, nous laissant dériver dans un oubli tranquille. Parce que lorsque les gens bien se trouvent face à face avec le vrai mal, elles sortent de leur indifférence. Et ça, c’est la dernière chose que le diable veut.

C’est pourquoi, pour l’empêcher d’arriver à ses fins, il est important que nous nous distancions émotionnellement avec certaines phrases soigneusement choisies, une à la fois. Lignées de cellules fœtales historiques. Deux avortements volontaires. Distant de milliers de générations. Lignées cellulaires anciennes. Des lignées de cellules foetales, pas du tissu foetal. Avortement volontaire. Lien éloigné et indirect. Liés indirectement.

Si nous devions nous arrêter pour regarder en face et reconnaître la réalité du grave mal si souvent à l’origine de nos vaccins, cela pourrait tout changer.

Je comprends ceux qui ne souhaitent pas imposer un fardeau de culpabilité à ceux qui sont gravement menacés par le coronavirus. Cependant, ceux qui peuvent faire entendre leur voix – à savoir les évêques, les bioéthiciens, les théologiens moralistes – devraient poser des questions et tirer la sonnette d’alarme lorsqu’il s’agit du lien vaccin/avortement. Nous devrions être furieux et gênés que le milieu scientifique ait mené des recherches souvent inimaginables, sous notre nez, pendant près d’un siècle.

Et nous devrions avoir peur, très peur, de rejoindre la compagnie de ceux qui, selon les mots du Père Richard John Neuhaus, « guident professionnellement l’inconcevable dans son chemin à travers le discutable pour l’amener à devenir le justifiable jusqu’à ce qu’il soit finalement établi comme l’indiscutable. »


1 Repris du Catholic World Report du 26 mai 2021.

2 https://www.lifesitenews.com/blogs/the-unborn-babies-used-for-vaccine-development-were-alive-at-tissue-extraction

3 https://www.catholicworldreport.com/2021/05/17/exploring-the-dark-world-of-vaccines-and-fetal-tissue-research-part-1/

Traduction dans Le Cep n°95, p. 55-71.

4 https://www.diariodenavarra.es/noticias/navarra/2021/05/20/fallece-profesor-gonzalo-herranz-referente-mundial-etica-medica-727484-300.html

5 Pietro CROCE, Vivisection or Science, Zed books, 2000, p. 99-108.

6 The Linacre Quarterly, vol. 64, Issue 2, 1er mai 1998, cf. :https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1080/00243639.1998.11878410?journalCode=lqra

7 https://www.pdcnet.org/ncbq/content/ncbq_2006_0006_0003_0473_0495

8 Keith A. CRUTCHER, « Fetal Tissue Research: The Cutting Edge? », The Linacre Quarterly, vol. 60 : n°2, Article 4.

9 https://thelifeinstitute.net/learning-centre/issues/fetal-experiments/live-experiments

10 Noah GIMBEL, « Fetal Tissue Research and Abortion: Conscription, Commodification, and the Future of Choice » , Harvard Journal of Law and Gender, vol. 40, hiver 2012. https://harvardjlg.com/wp-content/uploads/sites/19/2012/01/jlg-winter-4.pdf

11 Edie HEIPEL, « Federal Government Caught Buying ‘Fresh’ Flesh Of Aborted Babies Who Could Have Survived As Preemies », The Federalist, 15 avril, 2021. (https://thefederalist.com/2021/04/15/federal-government-caught-buying-fresh-flesh-of-aborted-babies-who-could-have-survived-as-preemies/)

12 https://www.docdoc.com/medical-information/procedures/hysterotomy

13 Partial-Birth Abortion Ban Act of 2002 : Hearing Before the Subcommittee on the Constitution of the Committee on the Judiciary, House of Representatives, One Hundred Seventh Congress, Second Session, on H.R. 4965, 9 juillet 2002.

14 https://www.prochoiceamerica.org/state-law/louisiana/

15 G. KOLATA, « Miracle or Menace ? », Redbook, sept. 1990.

16 Dorinda BORDLEE, « Post-Abortion Organ Harvesting Ban: BDF Model Bill Enacted », (23 juin 2016), http://bdfund.org/babyparts

17 Supreme Court Justice Anthony KENNEDY, « Dissenting opinion », in Stenberg v. Carhart, juin 2000. (https://law.cornell.edu/supct/html/99-830.ZD2.html)

18 Janine McCARTHY, Edward LeCLUYSE, Sharon PRESNELL, Gina Dunne SMITH, Timothy L. PRUETT, Ann LAM, Elizabeth BAKER, Thomas BUERSMEYER & Kristie SULLIVAN, « Increasing the Availability of Quality Human Tissue for Research », ALTEX – Alternatives to Animal Experimentation, vol. 37, n°4, 2020. (https://altex.org/index.php/altex/article/view/2008/2105)

19 Luciano De CARLIS, Riccardo De CARLIS & Paolo MUIESAN, « Past, Present and Future of Donation after Circulatory Death in Italy », 12 mars 2019, https://link.springer.com/article/10.1007/s13304-019-00640-5.

20 Peng-Yi ZHOU, Guang-Hua PENG, Haiwei XU, Zheng QIN YIN, « c-Kit+ cells isolated from human fetal retinas represent a new population of retinal progenitor cells », Journal of Cell Science, 2015, https://journals.biologists.com/jcs/article/128/11/2169/55099/c-Kit-cells-isolated-from-human-fetal-retinas.

21 En américain : « You’re not dead until you’re warm and dead ». Adage intraduisible, en usage dans les salles de réanimation. On peut parfois réchauffer et ainsi comme ressusciter avec succès un patient ne donnant plus signe de vie. Cette traduction est évidemment moins spectaculaire et moins « cocasse » que l’expression anglaise, mais c’est la seule manière dont le génie du français puisse envisager une telle situation. Rappelez-vous ce qu’a dit Charlton HESTON – partisan du droit constitutionnel de porter des armes à feu – quand on lui a demandé s’il serait possible de lui ôter les siennes ; réponse : « FROM MY COLD DEAD HANDS ! », soit : « Quand je serai mort, quand j’aurai les mains froides ! » [note de François Thouvenin]

22 Peter J. McCULLAGH, « The Fœtus as Transplant Donor : Scientific, Social and Ethical Perspectives », John Wiley and Sons, 1987.

23 Ibid., p. 115

24 S. KULLANDER & B. SUNDEN, « On the survival and metabolism of normal and hypothermic pre-viable human foetuses », Journal of Endocrinology, vol. 23, Issue 1, sept. 1961, https://joe.bioscientifica.com/view/journals/joe/joe-overview.xml.

25 Thomas H. WELLER, John F. ENDERS, Frederick C. ROBBINS & Marguerite B. STODDARD, « Studies on the Cultivation of Poliomyelitis Viruses in Tissue Culture : I. The Propagation of Poliomyelitis Viruses in Suspended Cell Cultures of Various Human Tissue » ; Journal of Immunology, 1952, https://jimmunol.org/content/69/6/645.

26 Leonard HAYFLICK, « The Illusion of Cell Immortality », British Journal of Cancer, nov. 2000. https://www.nature.com/articles/6691296.

27 Bo MA et al.,« Characteristics and Viral Propagation Properties of a New Human Diploid Cell Line, Walvax-2, and its suitability as a candidate cell substrate for vaccine production », College of Life Sciences, Wuhan University, 2015, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25803132/.

28 « Amici curiæ brief in support of the National Abortion Federation’s suit against David Daleiden, the Center for Medical Progress », Biomax Procurement Services, LLC, and Troy Newman and the Center for Medical Progress, 7 juin 2016.

29 https://cogforlife.org/

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