Partager la publication "Athéna et Eden (1ère partie) (Le message caché de la façade Est du Parthénon)"
Par Claude Eon
Résumé : Les dieux de la mythologie grecque partagent bien des traits avec l’humanité pécheresse. De là l’idée que ces « fables habilement inventées » (2 Pierre 1 :16) transcrivent, d’une manière imagée, des événements historiques survenus dans les débuts de l’humanité. Cette thèse fut celle du philosophe grec Evhémère, au 3ème siècle avant notre ère. Elle vient de trouver une nouvelle illustration avec l’œuvre de Robert Bowie Johnson. Cet officier américain a établi une étroite correspondance entre les personnages mythologiques sculptés sur la façade du Parthénon, le temple de la déesse Athéna qui domine Athènes, et les grandes figures de l’humanité pré et post-diluvienne : Adam (Zeus), Héra (Eve avant la chute), Athéna (Eve éclairée par la sagesse du Serpent), Caïn (Héphaïstos), etc… Il y a dans ce parallélisme un argument puissant en faveur de l’universalité (et donc de l’historicité) du récit de la Genèse.
Sous ce titre1 parut en 2002 le premier livre d’une série apportant une lumière nouvelle sur la signification de la mythologie grecque. L’auteur, Robert Bowie Johnson Jr., diplômé de West Point, a développé une compétence impressionnante dans ce domaine. Le présent article se propose de présenter les arguments de l’auteur, sans pouvoir, malheureusement reproduire la très riche iconographie qui les accompagne.
La figure 1 montre la façade Est du Parthénon dans son état actuel. Commencé en 447 avant J.C. sous la direction artistique de Phidias, au temps de Périclès, le temple fut inauguré en 438 av.J.C. Vers la fin du 5ème siècle de notre ère, encore intact, il fut converti en église dédiée à la Vierge « théotokos » (Mère de Dieu) ; furent alors retirées les statues centrales du fronton. Après 1466, les Turcs l’aménagèrent en mosquée avec un minaret.
En 1687, les Turcs, assiégés par les Vénitiens, entreposèrent de la poudre dans le temple ; le 26 septembre le Parthénon reçut un boulet vénitien et le temple fut coupé en deux. Les dégâts de la façade Est furent relativement mineurs.
Nous pouvons en juger d’après les dessins effectués en 1674 par Jacques Carrey, qui visitait Athènes en compagnie de l’ambassadeur de France auprès de la Turquie. Ces dessins montrent que toute la partie centrale du fronton manquait déjà avant l’explosion de 1687. Entre 1801 et 1810, Lord Elgin, ambassadeur de Grande Bretagne à Constantinople, s’appropria, la corruption aidant, un grand nombre de sculptures du Parthénon, dont presque tout ce qui restait du fronton Est. En 1816 il vendit sa collection au British Museum, où l’on peut encore l’admirer. De cette époque jusqu’à nos jours, les archéologues et autres érudits ont essayé de reconstituer la partie centrale perdue du fronton et d’identifier les sculptures qui ont survécu et qui en faisaient partie.
Figure 1 : Le Parthénon actuel
Pour reconstituer ce puzzle nous n’avons qu’un seul texte laconique de Pausanias, voyageur du 2ème siècle A.D., dont la précieuse « Description de la Grèce » dit au sujet du fronton Est du Parthénon: « Toutes les figures du pignon au-dessus de l’entrée du temple appelé Parthénon se rapportent à la naissance d’Athéna. »
Jusqu’ici les savants ont été incapables d’identifier la plupart des sculptures et de les rattacher à la naissance d’Athéna. La raison en est qu’ils n’ont pas fait le rapprochement entre Athéna et Ève ni avec l’histoire de l’Eden dans le livre de la Genèse.
De nombreux textes et vases ont décrit la naissance d’Athéna. Celle-ci était le fruit des escapades amoureuses de son père Zeus avec Métis2. Zeus ayant appris que Métis aurait ensuite un fils qui serait le maître du ciel, il l’avala. Lorsque vint le temps de l’accouchement, Héphaïstos frappa le crâne de Zeus d’un coup de hache, et Athéna sortit toute armée de la tête de son père. Les documents iconographiques relatant cet évènement mettent tous en scène quatre personnages : Zeus, Athéna, Héphaïstos et Héra, l’épouse de Zeus.
Le centre du fronton du Parthénon comprenait certainement ces quatre personnages debout, non pas au moment de la naissance d’Athéna car il eut fallu représenter Zeus assis au centre du fronton, mais immédiatement après, lorsqu’Athéna se tint devant Zeus, comme le décrit Homère dans son hymne à Athéna, et comme le montre la figure 2. Zeus se tient au milieu, ayant Athéna à sa droite, Héra à sa gauche et, un peu en retrait puisque sa tâche est terminée, Héphaïstos. Mais qui sont vraiment ces quatre personnages ?
Figure 2 : Centre reconstitué du fronton Est.
ATHÉNA : Ève déifiée.
Entrons dans le Parthénon par cette porte sacrée à l’Est. Devant nous se présente la statue d’Athéna: environ 12 mètres de haut, ses bras, ses pieds et sa face sont en ivoire; ses yeux pers brillent. La statue taillée dans un cyprès d’ébène est plaquée de fines feuilles d’or. Sous son armure elle porte une tunique descendant jusqu’aux pieds. Sur sa poitrine brille la tête en ivoire de Méduse, la Gorgone. Le long de sa cuisse repose son bouclier au creux duquel se love un énorme serpent amical.
Dans sa main droite elle tient Niké, la Victoire ailée, déesse qui lui est presque exclusivement associée ainsi qu’à son père Zeus. Son bras gauche berce sa lance mortelle. Il se dégage de cette majestueuse statue une autorité calme et confiante sur le monde des Grecs.
Mais si nous lui retirons sa panoplie et ses dorures, nous découvrons une femme, un arbre et un serpent. Nous sommes dans l’Eden de la Genèse.
Les Grecs, cependant, ne pensaient pas qu’Ève avait été trompée au paradis. Bien loin de duper Ève, le serpent l’avait illuminée et par elle, toute l’humanité. Pour les Grecs, le serpent ne fut pas du tout le séducteur de la race, mais notre premier instructeur et civilisateur, enseignant la différence entre le bien et le mal. Ce que nous considérons comme le péché d’Adam et d’Ève, était pour les Grecs une heureuse transition entre un état de soumission inconsciente et un état de jugement conscient et de liberté. Ils tenaient le Créateur du monde pour un être oppressif auquel il était vertueux de résister. Ils glorifiaient son adversaire, le serpent, comme le libérateur et l’illuminateur de l’humanité. La Victoire qu’Athéna tient dans sa main droite – la main du pouvoir – glorifie la victoire du serpent grâce à la décision d’Ève de manger du fruit de l’arbre qui a donné sa liberté à l’humanité. Pour les Grecs, Athéna est Ève glorifiée et adorée pour avoir apporté aux hommes cette conscience affranchie du bien et du mal, permettant ainsi l’essor de toute une civilisation.
Le nom même d’Athéna renvoie au discours du serpent à Ève dans le paradis: » Le serpent dit à la femme: « Non, vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal 3». Or, le nom primitif d’Athéna (Αθηνα) était Αθανα (Athana) de la même racine que αθανατος (athanatos), signifiant immortel. Ainsi l’Athéna grecque réalisait la promesse du serpent à Ève l’assurant qu’elle ne mourrait pas, mais qu’elle serait comme les dieux, connaissant le bien et le mal.
Comment, d’autre part, ne pas faire le rapprochement entre Athéna naissant du seul Zeus et Ève issue du côté d’Adam ?
De très nombreuses sculptures ou décorations de vases montrent Athéna entourée ou couronnée de serpents. Selon les manuels scolaires, Athéna est la déesse de la sagesse. En réalité, les sculpteurs et peintres grecs la connaissaient comme la déesse de la sagesse du serpent. Pour eux, Athéna représentait la sagesse du serpent et le pouvoir du serpent.
ZEUS : le serpent transfiguré.
En un sens on peut dire qu’Athéna / Ève est la fille du serpent. Si donc le fronton Est décrit l’Eden vu du point de vue du serpent, alors Zeus, père d’Athéna, doit être le serpent sous une forme différente.
Après avoir examiné de nombreux bas-reliefs, Mme Harrison, spécialiste de la mythologie grecque, écrit : « Nous devons constater le fait stupéfiant que Zeus, père des dieux et des hommes, est représenté par ses adorateurs par un serpent…Le Zeus de forme humaine s’est tranquillement substitué au vieux serpent-dieu4. » Comme nous l’avons vu, pour les Grecs le serpent avait libéré l’humanité de la soumission à un Dieu oppressif ; il était donc le sauveur et la lumière de notre race. Une des épithètes qualifiant Zeus était φαναιος (phanaios), signifiant celui qui donne ou apporte la lumière.
Le nom même de Zeus est d’ailleurs révélateur. Ce mot désignerait en effet l’instant de l’illumination. Non pas le commencement du monde, mais le passage de l’ancien monde soumis à Dieu, au « nouveau » monde inauguré par la chute d’Ève et commencement du règne du démon5.
Avec cette « illumination » une nouvelle civilisation devenait possible sous l’égide du serpent, permettant d’espérer un progrès de l’humanité dans l’échelle de la création.
L’Écriture sainte confirme tout cela. Dans Cor.II, 11:14 nous lisons: « car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. » Zeus, dieu de l’éclair et du tonnerre, régnait sur le ciel. Pour les Grecs, son domaine était celui de l’air. Or, dans Eph. 2:2 nous lisons: « Et vous…vous marchiez autrefois…selon le prince de la puissance de l’air…«
Et dans l’Apocalypse de saint Jean (2 :13) : » Écris encore à l’ange de l’Église de Pergame…Je sais où tu habites: là où se trouve le trône de Satan. »
Or, à Pergame se trouvait effectivement un grand Autel de Zeus construit par Eumenês II vers 178 av. J.C., en remerciement de la victoire du roi sur les Galates. D’innombrables serpents ornaient la frise de cet autel6.
Un autre indice de l’identification de Zeus au Serpent est que les représentations des autres dieux sont presque toujours accompagnées de serpents, mais jamais celle de Zeus. La présence des serpents auprès des autres dieux indique qu’ils faisaient partie du monde illuminé par le Serpent, alors que Zeus n’en fait pas partie car il est le Serpent. Enfin, Hermès, le principal messager de Zeus porte toujours le κηρυκειον, le caducée, représentant un serpent à deux têtes se faisant face, symbolisant le règne du serpent sur le passé et sur l’avenir. Le caducée assimile l’autorité de Zeus à celle du Serpent.
Lorsqu’ils pénétraient sur l’Acropole, la première vision du Parthénon qu’avaient les Grecs était sa façade ouest.
Au centre du fronton se trouvaient Athéna et Poséidon face à face, de part et d’autre d’un arbre autour duquel s’enroulait un serpent. Celui-ci se trouvait donc exactement au centre du fronton ouest. En suivant l’axe du temple d’ouest en est, on tombe sur Zeus debout situé exactement au centre du fronton est. Le message est clair, le serpent a pris forme humaine, devenant le père des dieux et des hommes.
Dans la religion grecque, les dieux sont la déification ou l’immortalisation de personnages historiques. C’est ce que reconnaît Socrate dans l’Euthydème de Platon:
– » Peu importe, dit Dionysodore, car vous admettez que vous avez Apollon, Zeus et Athéna.
– « Certainement dit [Socrate].
– « Et ce sont vos dieux, dit-il.
– « Oui, dit [Socrate], mes seigneurs et ancêtres. »
Il existe d’autres témoignages littéraires attestant de cette croyance7. Mais alors, si les dieux et les hommes sont de la même race, quel homme Zeus représente-t-il ? La signification du mot Zeus désignant l’instant de l’illumination, nous renvoie au moment où Adam et Ève acceptèrent pour eux-mêmes la sagesse du serpent.
Adam devenait ainsi le premier converti mâle du porteur de lumière et le géniteur de toute la race humaine, de là l’intérêt, pour Satan, de se faire représenter par l’image d’Adam, le messager de sa lumière. Zeus, le serpent transfiguré, est aussi l’image d’Adam après son adhésion à la lumière du Serpent.
HÉRA : la première Ève.
Héra, fille de Chronos et de Rhéa, tout comme Zeus, était donc à la fois sœur et épouse de Zeus.
Héra était la déesse du mariage et le mois de Gamèliôn (le mois des mariages) lui était consacré. Ceci est assez étrange car les Grecs avaient une vive répulsion pour l’inceste. L’origine du mythe doit donc faire référence à une autre situation caractérisant le premier couple, et l’on pense alors aussitôt à Adam et Ève. Le fait qu’Héra reçut en cadeau de noces les Pommes d’Or accentue l’incitation à regarder du côté de l’Eden.
Les Grecs savaient qu’un grand déluge avait recouvert la terre et ils le décrivirent sur le fronton ouest du Parthénon. Progressivement Athéna supplanta Héra, surtout après l’achèvement des travaux d’Héraclès qui signifiaient le rétablissement du règne du Serpent après le Déluge et le transfert du pouvoir d’Héra à Athéna. Héraclès devait d’ailleurs ses succès à l’aide fidèle d’Athéna, car Héra ne cessa jamais de contrecarrer ses travaux. Héra reste la femme de Zeus, à qui l’on accorde honneur et culte, mais c’est Athéna qui devient la sagesse et le pouvoir de Zeus.
Une métope8 du temple d’Héphaïstos à Athènes montre Héraclès offrant à Athéna les Pommes d’Or, celles qui avaient appartenu à Héra. On peut faire la même remarque à propos du Sphinx, qui de propriété d’Héra revint à Athéna.
Héra et Athéna représentent toutes deux Ève, mais sous deux aspects différents. Ève fut d’abord honorée comme déesse-mère de la fertilité et du mariage : c’est Héra. Ensuite l’accent fut mis sur l’Ève soumise au Serpent, apportant la promesse de la civilisation : c’est Athéna.
HÉPHAÏSTOS : Caïn déifié.
Fils de Zeus et d’Héra, Héphaïstos est Caïn, fils aîné d’Adam et d’Ève. Si pour la Bible Caïn est le premier meurtrier, justement châtié par Dieu à ce titre, pour les Grecs Caïn est un héros. Il ne supportait pas la manière dont son frère Abel s’efforçait de rétablir l’amitié avec Dieu au moyen de sacrifices animaux que Dieu considérait avec faveur.
Abel tendait ainsi à restaurer la soumission à Dieu que le péché d’Ève et d’Adam avait brisée. Furieux de voir Abel défaire l’œuvre du serpent, il le tua. En châtiment Dieu lui déclara : « maudit de la terre…tu seras errant et fugitif sur la terre. »
Et le Seigneur « mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le rencontrerait ne le tuât pas. » Enfreignant cet ordre divin d’errance, Caïn se mit à bâtir une ville qu’il appela Hénoch, du nom de son fils. La descendance de Caïn se signala par une grande dextérité pour forger toute espèce d’instruments tranchants d’airain et de fer. Il est probable que Caïn lui-même fut à l’origine de ce savoir-faire.
Dans la mythologie grecque, Héphaïstos (Vulcain chez les Latins) est le dieu des forges. Il est traditionnellement représenté avec un marteau et une hache. Il boitait et était, parait-il, assez difforme. Est-ce là le « signe » que Dieu mit sur lui ? Selon un des récits grecs, sa mère Héra l’aurait engendré sans le concours d’un homme ou d’un dieu. Est-ce là l’écho de l’étrange parole d’Ève lorsqu’elle enfanta Caïn: » J’ai acquis un homme avec YHWH. »
De même que Caïn fut mis hors la loi par Dieu, de même Héphaïstos fut éjecté de l’Olympe, sans que l’on sache très bien si ce fut par son père ou par Héra.
Mais selon l’orientation prise par la religion grecque, il était indispensable qu’Héphaïstos revienne sur l’Olympe. Caïn, le révolté par excellence, devait restaurer l’autorité du Serpent. C’est donc à lui que devait revenir la mission de mettre Athéna au monde en ouvrant le crâne de son père Zeus. On voit par là l’importance extrême d’Héphaïstos (de Caïn), dans la religion grecque. Sa participation à la naissance d’Athéna (Ève soumise à la puissance du Serpent), allait permettre l’éclosion d’une culture et d’une civilisation conformes aux vœux du Prince de ce monde.
Il est tout de même surprenant9 qu’aucun exégète de la mythologie grecque n’ait fait ce rapprochement, pourtant si évident, entre Héphaïstos et Caïn.
Figure 3. Partie droite du fronton.
LA NUIT : origine du Paradis.
Le centre du fronton nous a présenté les quatre personnages liés directement à la naissance d’Athéna. Mais cet évènement n’est pas le commencement du cosmos grec. Puisque, selon Pausanias, la totalité des sculptures se rapporte à Athéna, il faut s’attendre à trouver dans les autres parties du fronton une évocation des personnages importants liés, d’une façon ou d’une autre, à Athéna.
La Théogonie d’Hésiode, principale source sur la mythologie grecque, fait remonter l’origine du cosmos à Chaos, qui engendra la Nuit (Nyx).
C’est elle qui est représentée à l’extrémité droite du fronton. Elle quitte la scène conduisant son quadrige. Phidias nous montre comment, à partir du Chaos par l’intermédiaire de la Nuit, l’ordre s’est instauré dans le monde grec. Hésiode ne remonte pas, au-delà de Chaos, jusqu’au Créateur de la Genèse. La Nuit engendra les Hespérides, les nymphes de l’ouest, gardiennes du jardin paradisiaque où se trouve l’arbre aux pommes d’or et l’inévitable serpent lové autour de l’arbre. La Nuit engendra aussi les trois Destinées, les Parques des Latins, que nous retrouverons dans la partie gauche du fronton. La Nuit s’en va sur son char, laissant derrière elle les Hespérides et leur arbre. Nous avons donc le décor du drame et sa véritable origine : la possession de la pomme.
Il existe un étroit parallélisme entre la Théogonie d’Hésiode et le récit de la Genèse. La seule différence est qu’Hésiode ignore complètement le Dieu de la Genèse, ou le remplace par Zeus. De l’obscurité originelle Dieu fit sortir la lumière, créa le paradis terrestre, puis Adam et Ève. Après le péché vint la mort, et, ultérieurement le Déluge. Hésiode dit essentiellement la même chose : du Chaos sortit la Nuit qui engendra les Hespérides (donc le jardin d’Eden) et les Destinées, c’est-à-dire la mort. Réduit à l’essentiel les deux cycles se ressemblent : Chaos – Nuit – Paradis – Mort – Déluge.
Certains veulent voir à l’extrémité droite du fronton une représentation de la lune (Séléné). Mais dans la Théogonie la lune n’intervient pas dans le destin d’Athéna, elle n’a donc pas à figurer ici dans cette récapitulation de l’origine du monde.
(à suivre)
1 Robert Bowie Johnson Jr., Athena and Eden. The hidden Meaning of the Parthenon’s East Façade. Solving Light Books. 2002.
2 La déesse Métis est donnée comme personnifiant la sagesse et la prudence.
3 Genèse 3:4.
4 Harrison, Jane Ellen, Prolegomena to the Study of Greek Religion, Princeton U.P. 1991.
5 Kerenyi, C. Zeus and Hera. Princeton U.P. 1975
6 Ndlr. Les fouilles de Pergame avaient été dirigées depuis 1878 par les Allemands. Pour abriter ces objets archéologiques monumentaux fut construit à Berlin le Pergamon. Or l’autel a disparu depuis la « libération » de la ville par l’Armée rouge, en 1946. A-t-il été rendu à sa vocation primitive ?..
7 Ndlr. En particulier le philosophe Evhémère (3ème siècle av. J.C.) est connu pour avoir développé la thèse selon laquelle les dieux et les personnages de la mythologie étaient des hommes divinisés par la crainte ou l’admiration des peuples.
8 Espace carré séparant les extrémités des poutres sur la frise et souvent sculpté.
9 Ndlr. On a remplacé le Déluge et la dispersion des hommes après Babel par le mythe évolutionniste. Il est donc tout naturel de méconnaître les liens qui existent entre les traditions primitives de tous les peuples.