Octroi d’un prix de 25 000€ à qui saura expliquer comment la vie est apparue seule, à partir du monde minéral, sans l’intervention d’aucune forme d’intelligence

Par Arnaud Dumouch

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Arnaud Dumouch1

Résumé : La pensée médiatique actuelle affirme comme une certitude démontrée que la vie et l’homme sont des fruits de l’évolution et du hasard des lois de la matière. En fait, rien n’a été démontré jusqu’à présent. Les évolutionnistes du 19ème siècle se cantonnaient aux transformations au sein du monde vivant. Mais la logique de l’athéisme demande que la vie soit apparue naturellement à partir d’une matière inerte préexistante. On suppose donc une potentialité, dans les molécules minérales, à synthétiser la vie, grâce à des circonstances très particulières tout en n’étant pas surnaturelles. Avec une rigueur parfaitement scientifique, et un humour discret qui ajoute beaucoup au charme de l’entreprise, Arnaud Dumouch énumère avec précision toutes les invraisemblances qu’affirment sans peut-être d’en bien rendre compte les évolutionnistes, et offre un prix à quiconque parviendrait à montrer la simple possibilité d’une synthèse de la vie. Nous ne ressentons aucune crainte pour son porte-monnaie !

PROTOCOLE DU DÉFI :

Il ne s’agit pas d’élaborer une théorie de plus, plus ou moins hypothétique.

Il s’agit de démontrer de manière formelle comment, à partir du monde minéral, une vie organisée a pu apparaître.

Cette démonstration doit :

– Être rigoureuse au plan théorique au point de ne pas être accessible à la critique.

– En conséquence, elle doit démontrer sa validité en permettant la possibilité à moyen terme d’aboutir de fait au plan pratique à la fabrication d’un vivant simple.

Les quatre conditions suivantes doivent être remplies :

1) La cause de la vie : cette théorie scientifique ne doit pas faire appel à Dieu, ou à une quelconque et miraculeuse intelligence créatrice (déisme, panthéisme, intelligence extraterrestre, âme du monde, etc.). Elle doit s’appuyer sur les seules lois de la matière physique, ses hasards et ses multiples structures naturelles.

2) L’origine matérielle de la vie : Cette théorie scientifique doit expliquer comment, à partir d’une matière minérale, un premier vivant est apparu. Il n’est donc pas question de partir d’un A.D.N. ou d’un A.R.N. préexistants. Il s’agit de partir du monde minéral, à savoir précisément d’atomes et molécules tels qu’ils peuvent se structurer spontanément dans une soupe chimique purement minérale. Cette condition est essentielle car la réalité de la terre primitive était ainsi.

3) Définition de la vie à laquelle on doit aboutir : Il doit s’agir d’une vraie vie biologique, possédant les deux facultés vitales essentielles à toute vie : assimilation et reproduction. Cette forme de vie doit pouvoir subvenir par elle-même à ses besoins en énergie et à ses besoins face à la déperdition d’énergie. Elle doit aussi être capable de se dupliquer. C’est nécessairement ainsi que le premier vivant est apparu. Sans ces deux facultés, l’apparition par hasard d’une forme de vie n’aurait été qu’une aventure sans lendemain.

4) La matière de la vie : Il doit s’agir d’une vie de type terrestre, c’est-à-dire d’une vie fondée sur la molécule d’eau, structurée autour du carbone, par des chaînes protéiques (A.R.N. et A.D.N.). Il ne doit donc pas s’agir d’une apparence de vie (informatique par exemple).

Rappel des deux principales difficultés à résoudre :

a) Première difficulté : L’ordre précis des nucléotides au sein du vivant, autrement dit la rigueur absolue du message génétique. Cet ordre est comparable au texte d’un livre de technique informatique: la moindre erreur de programmation, si elle porte sur les deux fonctions essentielles de l’assimilation et de la reproduction, peut détruire le fonctionnement du mécanisme et conduire, pour un vivant primitif, à la disparition immédiate.

Notre défi doit donc expliquer comment la vie a pu se structurer par les jeux du hasard en un ordre précis et fonctionnel impliquant un “ logiciel informatique ” rigoureux, capable à la fois de s’assimiler de manière autonome des éléments extérieurs et de se reproduire.

b) Seconde difficulté : La stabilité du monde minéral, qui se structure autour des interactions faibles des atomes. Ces forces sont insuffisantes pour maintenir stables des molécules géantes comme celles de la vie, sauf dans le contexte particulier d’une vie tout entière structurée et achevée (donc dans le cas d’un vivant… vivant). Le phénomène de la décomposition frappe à température ambiante toute molécule vivante séparée de son milieu et, en premier lieu, les macromolécules du message génétique.

Notre défi doit donc expliquer comment la vie a pu se structurer avec des atomes et molécules minérales, alors que celles-ci possèdent en elles la tendance inverse : la simplification de leur structure vers un état stable de basse énergie.

Importance de cette question :

Avec l’apparition de la vie et des diverses formes qui foisonnent sur la terre, nous touchons un domaine moins radicalement inaccessible que l’instant « zéro » de l’univers. En effet, la vie physique n’apparaît pas à partir de rien comme le supposent pour l’univers les plus récentes théories de la cosmologie. Elle constitue une forme nouvelle de l’organisation de la matière atomique préexistante.

Elle se structure au plan matériel autour de  macromolécules, elles-mêmes construites sur les bases atomiques du monde minéral. Mais la vie implique un impressionnant saut d’organisation puisqu’elle est une construction géante qui défie les lois de la stabilité minérale.

a) Importance scientifique :

L’apparition du premier vivant est à elle seule un problème plus difficile que celui de l’évolution. Il y a plus de distance entre un minéral et le plus « simple » des vivants unicellulaires qu’entre ce même vivant et le mammifère le plus « évolué ».

Si la philosophie peut déjà le pressentir, c’est encore la science moderne qui l’a le mieux montré, grâce à sa connaissance presque palpable de la matière.

La science physique et la biologie analysent la structure moléculaire et les lois du fonctionnement interne de la matière minérale et vivante. Elles découvrent alors que le minéral le plus complexe produit par la nature est une molécule non seulement très simple par comparaison avec la vie, mais très peu stable. Le clinochlore (Mg Al) 3 (OH)2 (AlSi3 O10)Mg3, ou encore certains sulfures (350 atomes), halogénures (140 atomes), carbonates (100), borates (100), oxydes, hydroxydes (220). Ces composés tendent à se décomposer en atomes plus simples. En effet, il est impossible que le monde minéral, structuré autour des interactions faibles entre atomes, construise de manière naturelle des molécules dépassant cette complexité. L’énergie des liaisons ne saurait suffire à maintenir de manière stable de tels corps.

En comparaison, dans le domaine de la vie, l’A.R.N. viral est une molécule dont la masse atomique dépasse le milliard et surtout dont la structure et l’ordre impliquent une précision qui qualifie et spécifie chacune des opérations vitales. Chaque opération vitale est produite au plan matériel par la sécrétion et la gestion de composés chimiques en nombre gigantesque, selon  un ordre et une mesure sans lesquels il ne peut y avoir de vie biologique. Plus la connaissance du vivant s’approfondit, plus le mystère de la vie apparaît dans sa complexité. Pourtant, de fait, la vie est apparue.

b) Insuffisance des expérimentations actuelles :

En laboratoire, dans des conditions particulières de pression, de chaleur et de milieu chimique, on a pu aboutir à la synthèse naturelle d’urée, d’uracile, d’adénine, molécules carbonées fondamentales dans la structure du vivant. Certaines d’entre elles sont comme les briques (le matériel de base) qui servent à construire, avec d’autres non encore synthétisées en milieu « naturel », l’acide nucléique.

Cette expérience est insuffisante. Fabriquer des briques n’est pas la même chose que fabriquer une cathédrale de brique. On ne peut donc pas se contenter de cette expérience déjà ancienne pour expliquer l’apparition de la vie. Mais c’est un début.

c) Un défi essentiel car il porte sur le sens de la vie :

La question de nos origines est la première interrogation de la Sagesse. Celui qui sait d’où il vient peut ensuite savoir où il va et ce qu’il est.

La pensée médiatique actuelle affirme comme une certitude démontrée que la vie et l’homme sont des fruits de l’évolution et du hasard des lois de la matière. En fait, rien n’a été démontré jusqu’à présent.

Il est très imprudent de fonder sa vie sur de telles assertions qui relèvent plutôt du pari. Il faut donc aujourd’hui que la science et la philosophie démontrent ou se taisent.

Fait à Charleroi, Belgique, le 1er novembre 1999.

Tous renseignements complémentaires sur le site : http://vieethasard.free.fr  


1 Après des études d’agronomie à l’ESA d’Angers, A. Dumouch, né en 1964, s’est intéressé à la vie spirituelle et vient d’achever une thèse de théologie. Il enseigne la philosophie à Charleroi. C’est dans le cadre de son cours de philosophie, en traitant la question de l’origine des êtres, qu’il a posé ce défi sur Internet en 1997.

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