À propos du sens littéral de l’Apocalypse

Par: Hardy Françoise

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Bible

Résumé: Suite à l’article au titre quelque peu provocateur Le mystère de l’Apocalypse dévoilé, de R.P. Jouvenroux (Le Cep n° 49), une fidèle lectrice de Limoges, Madame Françoise Hardy, s’est émue de voir mis de côté le sublime sens spirituel de ce livre aux accents manifestement célestes. Nous croyons utile d’exposer ici son argumentation et la réponse rapide que nous lui avons faite, non dans l’idée de clore ainsi le débat, mais, à l’inverse, d’en montrer tout l’intérêt.

La lettre reçue (extraits):

            Maintenant, voici une autre remarque, dont je vais essayer d’atténuer le ton, car je suis ahurie et à vrai dire « en colère ». Il s’agit du long texte (trop long !) intitulé »le mystère de l’Apocalypse » qui ne me semble absolument pas cadrer avec l’esprit chrétien du Cep.

             Tout d’abord l’incroyable prétention de l’auteur d’avoir enfin, avec sa grande intelligence, décrypté l’Apocalypse ! Son travail d’historien de l’œuvre de saint Jean ne répond en rien à l’esprit du sublime apôtre de la lumière.

            Ensuite les explications historiques de son cru qui cherchent à s’insérer dans une œuvre spirituelle où elles n’ont rien à faire, y compris l’établissement absolument artificiel d’une liste d’empereurs qui n’ont rien à voir avec l’Apocalypse!

            Enfin (semble-t-il), l’ignorance inouïe que l’Apocalypse est « hors du temps », le temps de Dieu s’étendant sur la vie entière de l’Église, et par là l’idée incroyable de rapprocher l’œuvre révélée de saint Jean (l’aigle) de l’histoire de son temps, qu’il connaissait certainement, alors que son âme, son esprit et son cœur vivaient sans aucun doute bien au delà.

            Cette œuvre d’historien me met hors de moi, tant elle transpire du début à la fin d’une ignorance fondamentale de la vie spirituelle sublime de l’Apôtre de la lumière, de cette lumière éternelle que nous, pauvres pécheurs, ne connaîtrons qu’au-delà de cette vie.

            Beaucoup d’exégètes se sont cassé les dents sur ce texte trop élevé pour être humainement compris et R.P. Jouvenroux, après le réveil aussi fourni et sans doute long et difficile, aurait à lui tout seul trouvé la clé du texte, comme on déchiffre un rébus ou des mots croisés ! Seigneur ! Je n’ose penser à son énorme surprise le jour de la mort quand il paraîtra devant son Créateur, l’Intelligence infinie, l’Amour infini et la Simplicité parfaite.

            Excusez cette diatribe. Je vous écris ce que je pense et si je ne juge pas l’intention assez vaine de l’historien, je déplore que ce travail puisse induire en erreur tant d’esprits ignorants de notre temps, leur faisant suivre une route faussée car amputée de sa nature foncière, l’infinie supériorité de Dieu, que Dieu dans son amour à permis à saint Jean d’évoquer et de transmettre et que nos âmes doivent essayer de recevoir dans l’humilité, avec nos lumières hésitantes et limitées.

            J’ai été surprise (c’est la première fois!) que Le Cep puisse publier in-extenso ou presque (avec une liste longue, trop longue de références…) une étude qui m’est apparue faussée. Cela m’attriste… Je ne me prends pas pour la Vérité, mais je vous écris sans détours tout ce que je pense et ressens fondamentalement. Cela ne change  en rien mon extrême estime pour Le Cep qui est une grande richesse pour les esprits droits et désireux de reconnaître la vérité (et ce n’est pas facile !)

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