Partager la publication "Les écureuils !"
Par Tom Hennigan
Regard sur la création :
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Romains 1, 20)
Résumé : L’agilité et la gracilité des écureuils en ont fait de tous temps un animal fascinant ; on en trouve même qui volent en louvoyant entre les branches des arbres avec leurs queues. L’hibernation des écureuils terrestres n’est pas un phénomène moins remarquable : la température interne peut descendre au voisinage de zéro degré ! et même, pour l’écureuil arctique qui ne peut creuser son terrier en profondeur à cause du sol gelé en permanence (permafrost), on a relevé des températures du corps inférieures à zéro, sans respiration ni battement du cœur décelables ! Tout ceci est réglé et chronométré si finement qu’il est impossible de ne pas reconnaître une intention organisatrice synchronisant les êtres vivants et leur environnement.
En suivant le sentier d’une forêt feuillue, mes élèves et moi-même nous arrêtâmes pour admirer un arbre particulièrement grand. Ce qui se produisit alors laissa les élèves pantois. Un petit écureuil volant aux yeux exorbités (Glaucomys volans) jeta un coup d’œil inquiet de l’un des creux de l’arbre et se mit à grimper jusqu’au faîte. D’une puissante poussée de ses pattes il se lança dans l’espace. Planant dans l’air, il vola environ 10 mètres, utilisant sa queue comme gouvernail, louvoyant pour manœuvrer autour des branches. Ses coussinets plantaires charnus amortirent l’impact et ses griffes pointues lui permirent de grimper à l’arbre1. Puis, aussi soudainement qu’il était apparu, le voilà reparti !
Les écureuils volants forment un petit groupe dans la famille des écureuils. L’écureuil fait partie de la famille des sciuridés qui comprend environ 21 genres et 117 espèces2. Les trois principaux groupes d’écureuils comprennent les écureuils volants, les arboricoles et les terrestre. On les trouve dans de nombreuses régions du monde, sauf en Australie, à Madagascar, dans les régions polaires et en Amérique du sud. Écologiquement, ils sont une source importante de nourriture pour d’autres animaux et certains peuvent contribuer à la régénération des forêts et à la dispersion des spores fongiques qui sont bénéficiaires pour la santé de l’écosystème.
Origine des écureuils :
Les biologistes ont déclaré que les détails de l’origine des écureuils ne sont pas clairs et même difficiles à reconstituer3. Le naturalisme philosophique est le paradigme des scientifiques évolutionnistes qui prétendent que les écureuils sont le produit de mutations aléatoires et de la sélection naturelle au cours de longues périodes. Malheureusement, cette conception est affichée et déguisée en science pour un public qui souvent ne réalise pas la base ‘religieuse’ et les implications d’une telle philosophie naturaliste.
Hélas, des chrétiens pensent qu’ils ont à faire à de la « science », sans réaliser qu’en fait il s’agit d’une interprétation des données scientifiques.
Au lieu de supposer que la vie a jailli par un processus accidentel, les chrétiens devraient retenir le témoignage donné par le Créateur Lui-même dans la Genèse, et construire leur investigation scientifique en présupposant que la vie procède d’une Intelligence, a donc un sens , et que les différentes espèces vivantes furent conçues pour se reproduire d’après leur espèce.
Ainsi, toutes les créatures aujourd’hui vivantes descendent –elles des espèces ou types créés à l’origine.
Alors, toutes les espèces d’écureuils d’aujourd’hui sont-elles membres de la même espèce originelle ? Une méthode pour décider si des espèces sont liées – c’est-à-dire si elles appartiennent au même genre – consiste à noter leur aptitude à l’hybridation4. Des hybrides ont été obtenus pour l’écureuil gris de l’Est (Sciurus carolinensus), originaire de l’Est des États-Unis et du Canada, et pour l’écureuil rouge (Sciurus vulgaris) d’Europe et d’Asie5.
Ceci laisse penser que, bien qu’ils aient été classés comme deux espèces différentes, trouvés dans des parties différentes du monde, ils descendent en réalité de la même espèce créée initialement. Différentes espèces d’écureuils de terre du genre Spermophilus sont également capables d’hybridation, suggérant qu’eux aussi descendent d’un ou plusieurs couples de l’espèce initiale6. Comment exactement les écureuils volants, arboricoles et de terre se sont diversifiés et combien de paires originelles furent créées, on l’ignore.
Les preuves fossiles des premières créatures ressemblant à des écureuils arboricoles sont maigres et basées sur des dents. Elles comprennent des fossiles ressemblant à des écureuils arboricoles déterrés en France (Sciurus dubious) et des spécimens du genre Protosciurus découverts en Amérique du Nord.² Ces témoins suggèrent qu’il s’agit d’écureuils complètement formés et similaires aux écureuils arboricoles modernes. Les interprétations sur la manière dont les populations actuelles d’écureuils se sont diversifiées à partir des créatures qui ont laissé ces restes fossiles sont compatibles avec les vues des biologistes tant créationnistes qu’évolutionnistes.
Cependant, seule la vision biblique du monde s’avère cohérente avec les particularités étonnantes et mystérieusement complexes de l’écureuil.
L’écureuil arboricole :
Les écureuils arboricoles sont les acrobates aériens du clan. Leurs os sont légers et leurs pattes arrière, longues et puissantes, favorisent vitesse et ascension. Beaucoup ont également différents jeux de poils sensibles qu’ils utilisent pour s’orienter : situés sur la tête, sous le ventre et à la base de la queue.
De nombreuses espèces construisent un nid, composé d’une structure de brindilles et d’une couche complexe de feuilles, entrelacées et entretissées afin de produire un abri étanche et bien isolé.
Leur queue touffue leur permet de se tenir en équilibre, mais elle sert aussi à la régulation de la température du corps. Ils peuvent s’en envelopper et certains possèdent un système compliqué de veines et d’artères destiné à réduire la perte de chaleur et à conserver l’énergie. Ce système est un échangeur de chaleur à contre-courant, modèle d’ingénierie bien connu, souvent trouvé dans la nature. Les veines et les artères se resserrent pour intercepter la chaleur allant vers la queue, maintenant la température de celle-ci beaucoup plus basse que celle du corps tout en augmentant la chaleur du sang retournant au cœur7.
Écureuils de terre :
Les écureuils de terre comprennent les marmottes et les tamias. Parmi les nombreux traits qui les différencient se trouve leur programmation génétique pour la survie sous la chaleur ou le froid extrêmes. Par exemple, l’écureuil du Cap (Xerus inauris) utilise sa queue comme un parasol pour réguler la chaleur dans les régions chaudes de l’Afrique du Sud.
Ceci lui permet de réduire de 5° la température de son corps, ce qui lui donne la possibilité d’allonger de quatre heures son activité nourricière8.
Hibernation :
Dans des conditions de froid extrême, les écureuils de terre peuvent se mettre en hibernation. Selon les individus, ils sont en activité soit le jour soit la nuit, choisissant ces périodes pour fourrager et stocker la nourriture. Une horloge interne leur dit quand se réveiller ou quand dormir. Cette horloge circadienne est réglée d’après certains processus du corps qui se répètent en un cycle de 24 heures. Le système leur permet de distinguer le jour de la nuit et l’horloge peut être remontée par des signaux environnementaux. Les horloges circadiennes existent chez beaucoup d’autres créatures, humains compris9.
La capacité d’hiberner demande aussi que les écureuils détectent les changements de saison et sachent quand, combien et pour quelle durée amasser la nourriture. La seule façon d’y parvenir est d’avoir un calendrier interne (calendrier « circannuel »). La marmotte d’Amérique (Marmota monax) se nourrit (principalement d’herbe) pendant le printemps et l’été. Mais, à la fin de l’été son calendrier interne entre en action et alors elle « s’empiffre », accumulant la graisse qui sera sa source d’énergie pour l’hiver suivant. C’est ce calendrier qui décide quand le corps de l’écureuil s’arrêtera pour la saison et quand il devra repartir.
Lorsque le froid arrive, l’écureuil se dirige vers son lieu d’inactivité, son hibernaculum. Là, des processus corporels compliqués et minutieusement réglés se produisent et provoquent un arrêt presque complet du métabolisme corporel. Pour beaucoup d’écureuils la température du corps plonge alors de 37° à près de 0°.
Le champion de la famille
Le champion de l’hibernation dans la famille est l’écureuil de terre arctique (Spermophilus parryi), habitant la toundra nordique. À cause du froid extrême, le permafrost ou sol gelé en permanence, n’est qu’à quelques centimètres de la surface. Le permafrost empêche l’écureuil de creuser très profondément et l’oblige à hiberner dans un sol en-dessous de la température du gel, jusqu’à –15° éventuellement. On a relevé des températures du corps de –2 à –3°, respiration et battements du cœur indécelables, activité cérébrale nulle avec seulement un filet de sang irriguant le cerveau10. Comment sont-ils capables de survivre reste un mystère. Si ces animaux étaient des êtres humains on les déclarerait morts.
Les écureuils de terre ne dorment pas tout le temps, mais se réveillent périodiquement. Il leur faut à peu près un jour pour atteindre leur température d’activité de 37°, et un autre jour encore pour revenir à leur état de quasi-mort. Ils peuvent le faire une douzaine de fois et personne ne sait pourquoi ils le font, parce que, au total, cela peut consommer la moitié de leur réserve d’énergie pour l’hiver.9 Curieusement, tandis que la température de leur corps augmente, les animaux en captivité adoptent le mouvement oculaire rapide du sommeil. Le réchauffement leur permet-il de lutter contre la privation de sommeil ?
Une victime d’apoplexie subit un dommage au cerveau dû au manque d’oxygène et à l’arrivée de glucose. Cependant, le cerveau de l’écureuil, lui, peut s’arrêter sans dommages. L’animal se réchauffe-il pour s’oxygéner le cerveau ?10 Si un être humain reste inactif pendant de longues périodes, sa densité osseuse et sa masse musculaire diminuent. De façon surprenante, cela n’est pas un problème pour les écureuils endormis.
À propos de ces graciles petits animaux, tout : leur origine, leurs aptitudes au sommet des arbres et au sol, leur capacité d’habiter des endroits de froid et de chaleur extrêmes, évoque la Création et non pas une hypothétique évolution sur des éternités. (Source: Creation Ministries International , Creation Vol 30 N°2 March-May 2008 pp. 28-31, traduction Claude Éon)
1 Saunders, D.A., Adirondack Mammals, Adirondack Wildlife Program, State University of New York, College of Environmental Science and Forestrry, Syracuse University Press, New York, USA, p. 96, 1998.
2 Sqirrels and relatives III: Tree squirrels, Answers.com www.answers.com/topic/squirrels-and-relatives-iii-tree-squirrels-biological-family?cat=technology, 5 October 2007.
3 Thorington, R.W.Jr.,Pitassy, D.and Jansa, S.A., Phylogenies of flying squirrels (Pteromyinae) Journal of Mammalian Evolution 9 (1/2):99–136, 2002.
4 Batten, D., Ligers and wholphins – what next? Creation 22 (3):28-33, 2000.
5 Gray, A.P., Mammalian Hybrids, Commonwealth Agricultural Bureaux, 1972; www.bryancore.org/cgi-bin/hdb.pl?field=Genus&query=sciurus
6 Cothran, E.G. and Honeycutt, R.L., Chromosomal differentiation of hybridizing ground squirrels (Spermophilus mexicanus and S. tridecemlineatus) Journal of Mammalogy 65(1) : 118-122, 1984.
7 Muchlinski, A. & Shump, A., The sciurid tail : a possible thermoregulatory mechanism, Journal of Mammalogy 60(3):652-654, 1979.
8 Benett, A.F., Huey, R.B., John-Alder, H.&Nagy, K.A. The parasol tail and thermoregulatory behavior of the cape ground squirrel Xerus inauris, Physiological Zoology 57(1):57-62, 1984.
9 Heinrich, B. winter World: The Ingenuity of Animal Survival, Harper-Collins, New York, p. 84, 2003.
10 Ibid., p. 106.