« Les aveugles voient » (Mt 11, 5)

Marie-Christine Ceruti-Cendrier

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REGARD SUR LA CRÉATION

« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages » (Rm 1, 20).

Résumé : Nous ne savons pas ce que furent les yeux de saint Sidoine après sa guérison : nous pouvons simplement penser qu’ils ressemblaient à tous les autres yeux. Mais il existe aujourd’hui un cas aussi admirable, celui d’une Italienne, Gemma Di Giorgi. Aveugle-née, ses yeux vitreux n’avaient pas de pupilles : il était donc matériellement impossible qu’elle vît. Mais la famille se jeta dans la prière et une tante religieuse la recommanda au Padre Pio. La petite a déjà 7 ans, à la sortie de la guerre, quand elle fait le voyage jusqu’à Pietrelcina où le miracle se produit. Désormais elle voit, mais toujours sans pupilles ! Tel est bien un « signe » pour nos fiers savants incroyants, signe confirmé par plusieurs ophtalmologistes : il n’existe pas d’autre explication que le miracle, et un miracle permanent. La fonction de la vue est rétablie, mais sans l’organe correspondant !

Cette parole de l’évangile est à prendre à la lettre. Aujourd’hui. Combien de sceptiques, ou de mécréants, ont mis en doute les miracles de Jésus, traitant leurs bénéficiaires d’hystériques suggestionnés, leurs récits d’inventions des chrétiens de la troisième génération pour mieux convertir le monde ou, comme Hermann Paulus dans le cas justement des aveugles, de guérisons dues à des collyres spéciaux ou à des poudres dont Jésus connaissait l’efficacité. De toute façon, les miracles dont on n’est pas témoin n’existent pas, ne peuvent pas exister et les petits sourires narquois ne manquent pas de fleurir sur les lèvres de nos contemporains trop intelligents pour croire à ces superstitions.

Oui ! Mais si le miracle était constatable aujourd’hui par n’importe qui, ou plutôt par ceux qui ont l’objectivité et le courage de se déplacer pour examiner les faits ? Ce qui est le cas pour l’escalier de Santa Fe aux États-Unis, la Vierge de Guadalupe au Mexique, le Linceul de Turin, le miracle de Lanciano en Italie, le cœur de sainte Thérèse d’Avila en Espagne, les hosties de Sienne, le corps de Sainte Bernadette à Nevers et, à dates précises, l’épine d’Andria en Italie (qui a encore saigné cette année 2016) ou le Miracle de saint Janvier à Naples ?

Un de ces miracles permanents a touché Gemma Di Giorgi quand elle avait sept ans. Elle est née à Ribera en Sicile, le jour de Noël 1939, et ses parents se sont vite aperçus que ses yeux ne brillaient pas comme ceux des autres enfants. C’est pourquoi ils l’ont amenée d’abord chez un médecin de sa ville natale, puis chez deux grands ophtalmologistes, le Docteur Cucco et le Docteur Contino, pour s’entendre dire et répéter que leur fille n’avait pas de pupilles, qu’elle était par conséquent aveugle et qu’il n’existait aucun espoir de guérison.

Atterrée par cette nouvelle, cette famille très chrétienne se jette dans la prière pour obtenir la grâce d’une guérison, que sa grand-mère avouera avoir imaginée comme la restitution des pupilles qui manquaient à l’enfant. C’est une tante religieuse qui, sept ans plus tard, écrira à Padre Pio de Pietrelcina, le saint stigmatisé que tout le monde connaît, et qui en obtiendra une réponse accompagnée de phénomènes exceptionnels, habituels dans la vie de cet homme de Dieu. Déjà pendant le voyage que Gemma entreprend avec sa grand-mère pour se rendre à Pietrelcina, la fillette (âgée de 7 ans en ce mois de juin 1947) commence à voir. Et c’est le miracle : arrivée à destination, Padre Pio la reconnaît – lui qui ne l’avait jamais vue – et l’appelle par son nom. Il trace une croix sur chacun de ses yeux. Et elle voit.

Mais le plus extraordinaire, le plus inexplicable n’apparaîtra qu’ensuite. Amenée de nouveau chez un oculiste, ce dernier la déclare toujours sans pupilles, et par conséquent aveugle, mais reconnaît pourtant qu’elle voit et qu’il s’agit d’un miracle.

Bien d’autres oculistes ont examiné Gemma par la suite, venus de toute l’Italie, et tous ont reconnu qu’elle était aveugle (ce que porte en toutes lettres son dossier médical) et que, pourtant, elle voyait. Ses yeux sont ceux d’une aveugle, « cireux et sans éclat » ont attesté des témoins. Et cependant elle lit, elle coud, elle reconnaît…

Cet été 1947, le miracle provoqua un intérêt énorme dans la presse italienne. Mais toute sa vie Madame Di Giorgi a voyagé en bien des endroits de la terre pour porter témoignage de ce que Dieu avait fait pour elle. « Le miracle est permanent. Je ne suis pas guérie. Mes yeux sont sans pupilles mais je vois », a-t-elle confié le 23 septembre 2013 à Marta Mariconi sur Intelligo. Et en effet ce sont bien les paroles du Christ qui s’accomplissent ici : elle n’est pas une aveugle guérie, elle est une aveugle qui voit.

Photo contemporaine de Gemma di Giorgi

Fig. 1. Photo contemporaine de Gemma Di Giorgi.

Vous pouvez aller la rencontrer, elle est toujours vivante. Le miracle n’est pas une invention de chrétiens de la troisième génération.

Quant à savoir pourquoi ce miracle est encore plus prodigieux que toutes les guérisons d’aveugle, saint Padre Pio l’a dit à Gemma chaque fois qu’elle a voulu le remercier :

« Va dire ‘’merci’’ à la Vierge ! »

Gemma Di Giorgi enfant: l'œil vitreux sans pupille

Fig. 2. Gemma Di Giorgi, enfant : l’œil vitreux sans pupille.

Source : http://www.intelligonews.it/articoli/23-settembre-2013/12302/esclusivo-san-pio-parla-la-donna-che-vede-senza-pupille-per-la-scienza-sono-cieca

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