Prière d’un guérisseur

Par P. Romano Zago, o.f.m.

, , , ,

Prière d’un guérisseur1

Résumé : L’auteur, un franciscain de Porto Allegre, divulgue depuis une vingtaine d’années une recette à base d’Aloès, plante épineuse très commune au Brésil, et dont les applications thérapeutiques sont multiples.
Se trouve exprimée dans ce texte la conscience, chez le thérapeute, que les vertus médicinales de la plante lui viennent du Créateur. L’homme est ainsi resitué à sa juste place dans un univers dont il est la finalité immédiate, avec son rôle propre qui consiste à faire remonter vers Dieu la gloire Lui est due.

Chaque fois que je prépare un flacon de la préparation d’aloès, miel et eau-de-vie, je m’approche de la plante, seul, avec humilité. Tout doucement, avec le même respect que l’on a devant une pièce rare, un animal en voie d’extinction ou une oeuvre d’art.

Je m’accoste à la plante avec un couteau aiguisé, non pas avec l’intention de l’agresser, non pas comme un être supérieur ou son maître, mais comme une créature égale à elle, en condition et en niveau.

Je me présente à la plante comme un être limité et impuissant, dans l’espoir et la certitude qu’elle peut m’aider à résoudre « l’impasse ». Je la salue comme on salue une personne :

«Ciao bella ! Je ne suis pas là pour te faire du mal. Au contraire, comme je sais que tu es bénéfique, je te demande la permission de prendre ce que notre Créateur a mis en toi. J’en ai besoin. Tout ce que Dieu a créé est bon. Tu es l’essence de Dieu, parfaite, belle, harmonieuse. Dieu a déposé en toi de riches substances. Je viens en profiter. Si je ne les recueille pas, elles ne seront jamais utilisées pour leurs fins. Toi, comme tout être vivant, tu es née, tu as poussé, mais tu mourras, retournant à la poussière de cette terre qui t’a formée. Cependant, si je te cueille, tu donneras tous les dons que tu renfermes en toi, et tu activeras tout ce que tu sais faire de bon.

Permets-moi de te cueillir comme je le ferais pour une belle rose. Toi seule connais les merveilles que tu portes intérieurement et en éprouves l’extase de la fécondité».

Quand je prends en main sa feuille avec tendresse, je la caresse de haut en bas, en faisant passer la scie des épines dans la paume de la main comme pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas féroce et agressive et je lui susurre encore :

« Tu souffriras un peu, mais je ne connais pas d’autre moyen pour te cueillir afin que tu puisses faire ce pour quoi tu as été créée. Viens avec moi, viens ! Je t’ai choisie parce que je sais que tu es prête à mettre en pratique ce que tu sais. Considère-toi, crois-moi, une élue. Oui, tes compagnes resteront pour de futures nécessités, si elles se présentent; dans le cas contraire, elles mourront, et leur vie aura été inutile. Comme la fleur qui fleurit en pleine forêt amazonienne ou l’onde au milieu de l’océan, sans pouvoir faire profiter pleinement de ce qu’elles possèdent.

Je te couperai quelques feuilles à côté du tronc, avec un coup de bistouri, afin que tu ne perdes rien de ton essence, rien de ton jus extraordinaire et curatif ».

Avec une légère incision de la lame, je détache la feuille du tronc, sans l’arracher, la déchirer ou la blesser.

Nettoyée de la poussière et les épines enlevées, elle est ajoutée, avec le miel naturel, à l’eau-de-vie choisie. Le tout est passé au mixer.

Pendant que les trois éléments sont mélangés et triturés, je pose mes mains sur le récipient du mixer, comme s’il s’agissait d’un bouchon, afin de transmettre toute mon énergie à cette préparation. Quand elle est prête, j’adresse à la plante mes dernières paroles pour l’inviter à la mission qu’elle doit accomplir, en utilisant la force vitale qui est en elle.

« Maintenant va et fais ce que tu sais faire. Dans un corps créé par Dieu, il ne peut y avoir ni maladie, ni douleur, ni désaccord ou discordance. Libère du mal le corps qui t’est confié, en mettant en pratique ce que tu sais faire.

Je t’aime bien. Oui, c’est vrai, je t’ai choisie entre toutes tes semblables. Profite de l’occasion et accomplis la mission que le Seigneur a programmée en te créant. Maintenant le moment de l’extase est arrivé, je sais qu’à peine ta mission accomplie, tu me remercieras pour l’occasion qui t’a été donnée. Moi aussi je te suis infiniment reconnaissant pour l’aide que tu donneras à ce corps malade. Excuse-moi et merci pour ce service que tu as été appelée à fournir, avec grand amour. Va et mets en pratique ce que tu sais ».

« Béni soit Dieu qui, avec l’aloès et toute la nature, nous a donné tant de possibilités de soigner nos maladies. Guéris-toi, vivez joyeux une nouvelle vie de remerciement et de louanges. Qu’il nous soit permis de découvrir et d’utiliser toutes ces ressources pour notre bien et de passer tout le temps de notre vie dans une action de grâce continue ! Amen ».


1 P. Romano Zago, Du cancer on peut guérir, ADLE Edition (Padoue),
pp. 145-147

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut