Que penser du vaccin contre la grippe ?

Par Sylvie Simon

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« Il a plu à Dieu qu’on ne pût faire aucun bien aux hommes qu’en les aimant. » (P. Le Prévost)

Que penser du vaccin contre la grippe ?1

Sylvie Simon2

Résumé : La vaccination contre la grippe fait l’objet de nombreuses campagnes publicitaires, souvent relayées par les caisses d’Assurance maladie, surtout à l’intention des personnes âgées. Or cette vaccination présente de nombreux risques, surtout pour les sujets fragiles : elle a occasionné des décès bien analysés tant en Israël qu’aux  Etats-Unis. Qui plus est, son efficacité n’a jamais été démontrée : les études rétrospectives menées sur des centaines de milliers de cas (Base de données Cochrane, 2006) montrent que la vaccination ne fait pas régresser la maladie. Il est donc grand temps que la population reçoive à ce sujet une information objective permettant aux candidats au vaccin de donner ce « consentement libre et éclairé » prévu par la loi pour tous les actes médicaux.

La campagne de vaccination contre la grippe reprend de plus belle, en Israël et en France.

L’automne venu, nous sommes continuellement agressés par des médias qui multiplient à l’envi les spots publicitaires incitant les gens, particulièrement les plus âgés, à se faire vacciner contre la grippe. On peut aisément imaginer ce que dépense l’industrie pharmaceutique pour ce matraquage publicitaire. Quant aux caisses d’Assurance-maladie, malgré les promesses du ministère de la Santé de réduire les dépenses de santé, elles harcèlent sans relâche les citoyens. Certains sont écœurés de ces manières scandaleuses, mais d’autres, tel un troupeau, obéissent sans se poser de questions sur la nécessité de ce vaccin.

Cette campagne sans précédent serait-elle due au fait qu’un hiatus a mis en péril ce lobbying si bien organisé ? En effet, au cours de la semaine du 16 au 22 octobre 2006, quatre personnes, âgées de 53 ans à 76 ans, sont décédées en Israël. Toutes avaient été vaccinées la même semaine contre la grippe avec le vaccin fabriqué par le laboratoire Sanofi-Aventis.

Yacov Ben-Yizri, ministre de la Santé du pays, a immédiatement suspendu la vaccination, bientôt suivi par les instances de santé de Taiwan. Deux jours plus tard, alors que la radio de l’armée israélienne admettait qu’il existait une infime chance de lien entre les décès et la vaccination, le ministre annonçait : « On n’a trouvé aucun lien entre cette tragédie et la vaccination antigrippale ». On peut ainsi juger du sérieux de cette expertise éclair pour déterminer les causes des décès.

De son côté, le laboratoire Sanofi-Aventis a indiqué qu’il allait envoyer des experts pour étudier les causes de ces décès, mais déjà, sans attendre le rapport des experts du fabricant, le Pr Manfred Green, du CDC (Center for Desease Control, Atlanta-USA), a déclaré lui aussi qu’il n’existait aucun rapport entre ces quatre décès.

En France, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, a immédiatement saisi l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) afin d’évaluer très rapidement la situation. Deux jours plus tard seulement, le 24 octobre 2006, nous apprenions que : « En réponse aux très nombreuses questions de clients en pharmacie, le ministère de la Santé et de la Solidarité maintient la campagne de vaccination antigrippe en France », car cette réunion a permis de confirmer que « rien n’indique que ces décès soient liés au vaccin et qu’aucune situation similaire à celle connue en Israël n’a été à ce jour rapportée en France ni dans d’autres pays ».

Questions sur une vaccination à hauts risques :

Lorsqu’on analyse en détail cette affaire, il existe de nombreux points qui devraient être examinés et que personne n’a encore relevés :

Les décédés « souffraient tous de problèmes chroniques, de maladies cardiaques ou de diabète ». Cette vaccination est administrée à des sujets à hauts risques, qu’ils soient cardiaques ou respiratoires, afin de les protéger à cause de leur fragilité. Or, c’est à présent ce que l’on évoque pour expliquer ces décès.

Les décédés avaient été vaccinés l’année précédente « sans aucun problème ». Les autorités n’ont-elles jamais entendu parler de la goutte d’eau qui fait déborder un vase ? « Il s’agit d’une vaccination contre une maladie non mortelle qui est appelée à être répétée tous les ans, c’est-à-dire qui va stimuler, de façon répétée sur des dizaines d’années, des cellules très proches, et je pense qu’on ne peut exclure le risque d’un « échappement » aux régulations physiologiques de la multiplication, soit le risque d’une prolifération non limitée de cellules immuno-compétentes. » (Cf. Dr C Knippel, Le Concours médical, 12 octobre 1996). Déjà, en 1974, le Dr C White avait publié une mise en garde contre les immunisations à répétition et leurs possibles effets adverses (cf. Ann. Int. Med, vol. 81, p.584).

3° « Aucune situation similaire à celle connue en Israël n’a été à ce jour rapportée en France ni dans d’autres pays ». Notre ministre de la Santé a-t-il oublié, qu’entre le 9 et le 20 janvier 2004, 17 personnes âgées de plus de 90 ans, toutes vaccinées contre la grippe, ont manifesté des symptômes pulmonaires disparates, et que 9 d’entre elles sont décédées de la grippe. Philippe Blanchard, directeur de la DDASS, n’avait alors rien trouvé de mieux à dire que « chez les personnes âgées, le vaccin est peu actif ». Nous sommes heureux de l’apprendre, étant donné les campagnes éhontées faites en sa faveur, mais s’il est « peu actif » pour protéger de la grippe, il est particulièrement actif pour tuer en toute légalité. Notre ministre a-t-il aussi oublié qu’entre le 13 et le 27 février 2005, 13 personnes âgées de 82 ans à 99 ans, toutes vaccinées contre la grippe, sont décédées dans une maison de retraite à Faulx, près de Nancy ? Selon le directeur départemental des affaires sanitaires et sociales, Philippe Michel, huit de ces personnes « ont été victimes de la combinaison d’un virus de la grippe et d’une bactérie de type pneumocoque ».

Les cinq autres sont décédées de « mort naturelle », par hasard, comme les victimes en Israël.

Quant aux « autres pays », en janvier 1998, 31 personnes sont décédées de la grippe dans un établissement médico-social de Zurich (cf. Le Quotidien du médecin, 13 février 1998). La plupart ayant été vaccinées à l’automne, il est permis de se demander si le vaccin n’est pas en rapport avec des décès. Et le 19 avril 2006, l’Evening Telegraph annonçait qu’une femme de Dundee, âgée de 56 ans, était décédée à l’hôpital des suites de la vaccination contre la grippe, victime d’une encéphalite une semaine après l’injection. Les instances de santé britanniques ont parfaitement admis que le vaccin était responsable et que les accidents, « bien que rares, pouvaient très bien se produire chez d’autres personnes ».

Mais, en France, la plupart des dirigeants de la santé, ministre et autres, ou bien ne lisent pas les journaux ou bien souffrent d’amnésie.

Il n’existe aucune preuve que le vaccin contre la grippe soit utile :

Enfin, le quatrième point est encore plus important. Le ministère de la Santé a déclaré que les décès en Israël « ne remettent pas en cause le bénéfice de santé publique attendu de la vaccination contre la grippe saisonnière en France, notamment pour les personnes à risques (les personnes de plus de 65 ans, les malades chroniques, les professionnels de santé) ».

Notre ministre ignore-t-il les conclusions du groupe Cochrane ? Dans ce cas, nous nous permettrons de l’informer.

Dernièrement, s’est tenu, à Rome, un congrès international appelé « Projet Cochrane », afin de faire le point sur la vaccination contre la grippe depuis trente-sept ans. Dans le rapport qui regroupait 51 études sur 260 000 enfants, les chercheurs ont conclu qu’il n’existait pas la moindre preuve que la vaccination des enfants entre 6 mois et 23 mois eût une quelconque efficacité. Et d’après 25 études comprenant 60 000 adultes, le groupe Cochrane a estimé que la vaccination réduisait le risque de grippe d’à peine 6 % pour les personnes en bonne santé.

Quant aux gens âgés, après avoir passé en revue 64 études, le groupe Cochrane a conclu qu’aucune étude ne permettait de constater l’efficacité du vaccin. (Cf. The Cochrane Database of Systematic Reviews, « Vaccines for preventing influenza », 1-2006).

Ces résultats confirment le constat du Dr J. Anthony Morris, virologiste et ancien chef du contrôle des vaccins à la FDA (Food and Drug Administration, USA): « Il n’existe aucune preuve que le vaccin contre la grippe soit utile. Ses fabricants savent bien qu’il ne sert à rien, mais continuent néanmoins à le vendre. »  

Une autre étude, menée afin de déterminer si l’incidence de la grippe avait diminué dans l’Ontario après une campagne d’immunisation gratuite pour 12 millions d’individus en 2000, a abouti aux mêmes conclusions. Le Dr Dianne Groll, qui a mené cette recherche à l’Université d’Ottawa, a analysé  tous les cas de grippe recensés au Canada entre 1990 et 2005. Elle a remarqué qu’en dépit de cette intense vaccination l’influence de la maladie n’avait pas diminué, bien au contraire : « Cette campagne a coûté aux contribuables de l’Ontario plus de 200 millions de dollars, sans pour autant diminuer l’incidence de la maladie ». (Cf. Groll, DL, Thompson, DJ. « Incidence of influenza in Ontario following the Universal Influenza Immunization Campaign » in Vaccine, 5 avril 2006). Le 2 mai 2006, le National Post d’Ottawa reprenait la nouvelle et titrait: « Le vaccin contre la grippe n’a pas réduit le nombre de cas alors que cette campagne a coûté beaucoup d’argent. »

En France aussi, ces campagnes coûtent des fortunes aux contribuables, même si certains croient encore que ces vaccins sont gratuits. Ainsi, en 1993, la caisse d’Assurance-maladie de Loire-Atlantique a voulu étendre le bénéfice de la vaccination gratuite à 43 000 assurés sexagénaires, et a dû arrêter l’expérience en constatant qu’à cet âge « les vaccinés consomment plus de médicaments que les non-vaccinés. En novembre et décembre 1993, ils ont dépensé 23 % de plus que les non-vaccinés (en consultations, visite, pharmacie). Quant à l’efficacité du vaccin, elle reste difficile à évaluer ». (Cf. Libération, 11 octobre 1994).

Mais cela n’a pas servi de leçon aux autres caisses d’Assurance-maladie.

A son tour, le 13 février 1996, le Dr Fabrice Carrat, de l’Inserm, nous prévenait qu’une expertise collective, dirigée par l’Inserm, avait conclu à l’inanité de l’argument économique pour la promotion de la vaccination des actifs contre la grippe. « Les sept jours d’arrêt de travail supposés inéluctables lors d’une grippe sont loin de refléter la réalité. » Il concluait que la perte de production n’excède pas quatre jours, d’autant qu’un quart des malades ne s’arrêtent pas du tout (cf. Panorama du médecin, n° 4356).

Une étude réalisée au Japon n’a pas davantage pu mettre en évidence la différence entre les taux de mortalité des personnes vaccinées et non-vaccinées, ce qui a conduit le gouvernement à suspendre son programme de vaccination. Deux ans plus tard, les taux de grippe n’avaient toujours pas augmenté.

Quant aux travaux menés par l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses sur les courbes de mortalité aux Etats-Unis de 1968 à 2001, elles ont conclu que la généralisation des vaccinations n’a pas diminué la mortalité, et ceci dans tous les groupes d’âge, y compris les gens âgés, comme l’a précisé le Dr Lone Simonsen dans les Archives of Internal Medicine. Bien que l’incidence vaccinale soit passée de 20 % en 1980 à 65 % en 2001, la mortalité est restée la même alors qu’on espérait une baisse des décès d’au moins 40 %.

Le bénéfice est pour le laboratoire, le risque pour le patient :

Le bénéfice est pour le laboratoire, le risque pour le patient3

Non seulement ce vaccin protège peu ou pas du tout, mais les mises en garde provenant de médecins ou de revues médicales réputées sont très nombreuses bien que les médias se gardent d’en parler.

Parmi les divers effets secondaires, dont parfois la grippe elle-même, il faut citer des péricardites aigües, des problèmes cardiaques, des vertiges et des céphalées, mais également des pathologies neurologiques : encéphalites, myélopathie, occlusion de la veine centrale de la rétine, paraplégie, radiculite. (Cf. le British Medical Journal, n° 3, 1971).

Le 29 octobre 2005, le journal anglais Telegraph signalait des interactions, chez les gens âgés, entre ce vaccin et les médicaments absorbés pour fluidifier le sang. Certaines avaient conduit des pensionnaires de maisons de retraite du Royaume-Uni à des décès subits, des empoisonnements et des crises cardiaques. Notre ministre l’ignore sans doute également.

D’ailleurs, on recommande de faire préalablement au vaccin un test cutané en milieu hospitalier sous surveillance, à proximité d’une unité de soins intensifs, avec de l’adrénaline à portée de main et un personnel médical et paramédical entraîné. Ce qui n’est jamais fait, mais prouve la dangerosité du vaccin (cf. Jama, vol.263, 1990 ; Pediatrics, vol.91, 1993 et Le Concours médical, vol.116, 1994).

Quant au Dr Hugh Fudenberg, fameux immunologiste américain, ses recherches l’ont amené à établir un lien entre les vaccinations régulières contre la grippe et un risque croissant de maladie d’Alzheimer. Ne soyons donc pas surpris par l’indéniable augmentation de cette maladie, non seulement chez les gens âgés, mais aussi chez les plus jeunes.

Nous pouvons ainsi considérer que les médias, les innombrables panneaux publicitaires et les caisses d’Assurance-maladie, qui poussent outrageusement toute la population à se faire vacciner sans jamais faire état des risques, violent la loi Kouchner sur l’information libre et éclairée de la personne, avec la complicité du ministère de la Santé.


1 Repris de Votre Santé, n° 87, décembre 2006

2 Sylvie Simon, journaliste d’investigation, est notamment l’auteur de Ce qu’on nous cache sur les vaccins (Éd. Delville).

3 Ndlr. Certes les vaccins entraînent des enjeux financiers importants qui expliquent le comportement de certains cadres de l’industrie pharmaceutique. Mais l’auteur se trompe s’il réduit la question à son aspect éconimique : la vaccination est un problème global de société qu’il faut replacer à l’intérieur d’une vision proprement politiques de la question.

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