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Par Dominique Tassot
Résumé : Si Galilée est bien connu comme homme de science, on ignore souvent le rôle précurseur qu’il a joué en exégèse. Pourtant les règles implicites aujourd’hui en vigueur pour l’étude de la Bible, l’appréciation de sa validité et sa confrontation (ou plutôt sa non-confrontation) avec la science, ont été exposées très clairement par Galilée, alors « mathématicien » du Duc de Florence, dans deux textes célèbres : sa Lettre au Père Castelli, bénédictin (du 21 décembre 1613) et la Lettre à la Grande Duchesse Christine de Lorraine (en 1615). La doctrine exégétique de Galilée peut se résumer en 5 points. Essentiellement il s’agit d’un renversement de l’autorité intellectuelle de l’Ecriture Sainte (cantonnée au salut des âmes, dévalorisée par son langage simple « adapté au peuple inculte », et incertaine dans ses affirmations littérales), pour lui substituer l’autorité de la nouvelle science (rendue certaine par les mathématiques, et réservant aux seuls savants la connaissance vraie des lois divines de l’univers). Depuis quatre siècles, ces présupposés, inspirés à Galilée par une confusion dans son esprit entre la démonstration mathématique et la connaissance scientifique, ont faussé le dialogue entre science et foi.
Le Père Dubarle, exégète dominicain, s’est posé la question d’une « dépendance littéraire » entre les deux lettres de Galilée sur l’Ecriture et les positions actuelles de l’exégèse catholique. Galilée est qualifié par lui de « docteur de l’Eglise in petto », formule surprenante qui mérite quelque investigation.
Car Galilée a bel et bien posé des principes d’exégèse, nous allons les découvrir dans les textes : la lettre qu’il écrivit au Père Castelli, le 21 décembre 1613 ; et une lettre plus ample de 1615 dite Lettre de Galilée à la Grande Duchesse Christine de Lorraine. Il s’agissait de déterminer si la Bible avait ou non sa place, et laquelle, dans la querelle d’astronomie dont Galilée faisait sa grande préoccupation.
On peut en regrouper les arguments en cinq grandes affirmations.
1) Le sens littéral de l’Ecriture est destiné au vulgaire :
Galilée écrit à Don Castelli, un ancien élève devenu bénédictin :
« De même que dans l’Ecriture on trouve nombre de propositions qui, si l’on s’arrête au pur et simple sens des mots, semblent éloignées du vrai, mais sont présentées de la sorte pour s’adapter à la faible intelligence du vulgaire, de même, à l’intention des rares personnes qui méritent d’être séparées de la plèbe, il faut que de sages interprètes dégagent les significations véritables et fassent voir pour quelles raisons particulières elles ont été ainsi exprimées ».
Ces « sages interprètes » sont, bien entendu, les mathematici qui seuls connaissent la réalité des choses et peuvent la dévoiler aux « rares personnes » qui forment l’élite cultivée. A la hiérarchie par le savoir, intronisée par la Renaissance, Galilée surajoute une hiérarchie à l’intérieur du savoir : les démonstrations mathématiques doivent l’emporter sur le raisonnement discursif. Les théologiens se trouvent ainsi disqualifiés pour interpréter l’Ecriture, du moins dans les passages traitant des phénomènes naturels. Quant au peuple, il convient de le laisser croire au sens littéral :
« Que, traitant du repos ou du mouvement du Soleil et de la Terre, il était nécessaire pour s’adapter à la capacité du peuple, d’affirmer ce qu’expriment les paroles de l’Ecriture, l’expérience nous le montre clairement : même à notre époque où le peuple est moins fruste, (…) on ne peut envisager de détourner le peuple de cette croyance, car il n’est pas capable de comprendre les raisons contraires qui dépendent d’observations trop délicates, et de démonstrations trop subtiles qui sont appuyées sur des abstractions qui demandent, pour être bien saisies, une capacité d’imagination qu’il n’a pas ».
Ainsi Galilée déclare-t-il de nulle valeur les raisons favorables au système de Ptolémée, au moment même où il ne sait apporter au cardinal Bellarmin aucune des preuves que celui-ci réclamait à l’appui du système de Copernic.
Surtout, il entend se situer dans une sphère si haute que les nécessités pédagogiques auxquelles sont tenus les prédicateurs, n’ont pas à être considérées. Il n’oppose pas le sens spirituel au sens littéral, comme le fait l’exégèse classique, mais un sens vrai (compris du seul savant) au sens obvie (conforme aux préjugés populaires). Il y avait là une dévalorisation du sens littéral qui finira par imposer sa marque sur toute l’exégèse moderne.
2) La certitude de ses démonstrations rend la science indépendante de la théologie :
Une fois écartée la contrainte du sens littéral, restait à se libérer de l’interprétation qu’en pratique les théologiens entendaient faire prévaloir par mode d’autorité. Galilée avance tout d’abord les deux prémisses de son raisonnement. L’éminence de la théologie provient de l’éminence de son objet propre ; elle doit donc restreindre sa portée aux questions spirituelles. Réciproquement, les sciences naturelles procèdent par démonstrations nécessaires que nul n’a pouvoir de changer. Les théologiens n’ont donc pas lieu d’opiner sur le mouvement de la terre: d’une part il ne s’agit pas d’une question de foi ; d’autre part il s’agit de faits et non d’opinion. Ces arguments sont exposés dans la Lettre à la Grande Duchesse Christine de Lorraine dont voici quelques extraits :
« La prééminence royale n’appartient à la théologie qu’en raison de la sublimité de son objet et de l’excellence de son enseignement sur les révélations divines, qui nous apportent des conclusions concernant essentiellement l’acquisition de la béatitude éternelle que les hommes ne peuvent pas acquérir et comprendre par d’autres moyens.(… ) Aussi, vouloir imposer aux professeurs d’astronomie de se défier de leurs propres observations et démonstrations, parce qu’elles ne pourraient être que des faussetés et des sophismes, est une prétention absolument inadmissible ; cela reviendrait à leur donner l’ordre de ne pas voir ce qu’ils voient, de ne pas comprendre ce qu’ils comprennent, et, lorsqu’ils cherchent, de trouver le contraire de ce qu’ils rencontrent. ( … ) Je voudrais prier ces Pères très prudents de bien vouloir considérer avec diligence la différence qui existe entre les doctrines opinables et les doctrines démonstratives.
Pour cela, se représentant bien avec quelle force nous pressent les déductions nécessaires, ils se trouveraient plus à même de reconnaître pourquoi il n’est pas au pouvoir des professeurs de science démonstrative de changer les opinions à leur gré, présentant tantôt l’une tantôt l’autre ; il faut bien apercevoir toute la différence qui existe entre commander à un mathématicien ou à un philosophe, et donner des instructions à un marchand ou à un légiste. On ne peut changer les conclusions démontrées., concernant les choses de la nature et du ciel, avec la même facilité que les opinions relatives à ce qui est permis ou non dans un contrat, dans l’évaluation fiscale de la valeur d’un bien ou dans une opération de change. »
Galilée va donc beaucoup plus loin que de défendre l’autonomie de la science, fondée sur un objet et une méthode propres. Il revendique l’indépendance absolue de ses conclusions; il en nie la part d’interprétation. Il n’en soupçonne pas le caractère hypothético-déductif : il ne songe pas à dissocier le fait d’observation et la théorie explicative.
Il voit la théologie, science de l’infini, comme un monde clos ; il revendique d’avance pour la science moderne, pourtant réduite au mesurable, « tout ce qui dans le monde est connaissable ». Il y a donc ici, en germe, un véritable renversement des rôles, qui préfigure la place de plus en plus étendue attribuée à la science dans la gouverne des comportements humains.
3) L’Auteur de l’Ecriture n’a eu en vue que le salut des âmes :
Une fois circonscrit le domaine des théologiens, Galilée n’hésite pas maintenant à préciser l’intention de l’Auteur sacré. Puisque la science et la foi opèrent en des domaines séparés, puisque la Révélation vient soutenir la foi, il est clair à ses yeux que l’Ecriture sainte n’a en vue que le salut éternel des hommes. Il écrit au Père Castelli :
« Je croirais volontiers que l’auteur des lettres sacrées n’eut pas d’autre intention que d’enseigner aux hommes les articles et les propositions qui, nécessaires à leur salut et dépassant toute raison humaine, ne pouvaient être enseignés et rendus croyables sinon par la bouche même de l’Esprit Saint. »
Dans la Lettre à la Grande Duchesse, il se couvre de la caution du savant cardinal Baronius, mort en 1607 : « Je dirai ici ce que j’ai entendu d’une personne ecclésiastique se trouvant dans un très haut degré de la hiérarchie, à savoir que l’intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment on va ciel et non comment va le ciel. »
Dans une polémique avec les théologiens dominicains, il est clair que quelques citations des Pères, assorties d’une boutade de Baronius, ne pouvaient guère impressionner. Que la Révélation ait pour objet propre un enseignement spirituel, nul n’aurait songé à le nier. Mais que Dieu, dont les voies ne sont pas nos voies, veuille restreindre ses intentions à ce seul objet propre, il y avait là une affirmation téméraire que l’Eglise du dix-septième siècle, à peine sortie d’une époque de chrétienté, ne pouvait admettre. Cette fois Galilée « entrait dans la sacristie » et provoquait l’Eglise à prendre position sur une question qui ne tenait plus seulement à l’astronomie.
La prétention de Galilée était exorbitante. La tradition juive, continuée sur ce point par la pratique des Pères de l’Eglise, n’envisageait aucune limite aux applications de l’Ecriture, aucune situation où il fût a priori exclu de l’invoquer. En reléguant la Bible au statut d’antichambre de la cité céleste, Galilée portait atteinte au fondement reconnu de la cité terrestre, au ciment social à ce point nécessaire que la paix d’Augsbourg (1555) avait érigé en principe la commune religion du prince et des sujets (cujus regio, eius religio).
4) L’Ecriture n’est pas contraignante à l’égard des énoncés de la science :
A l’indépendance de la science, Galilée ajoute un second privilège : la certitude de ses résultats. Après avoir confiné l’Ecriture dans le domaine spirituel, Galilée tient à en relativiser la force. Il opère donc un renversement complet de l’autorité dans l’intellect, sans entrevoir, semble-t-il, toute sa portée. D’un côté, il admet une distance entre le sens vrai de l’Ecriture et la compréhension que nous en avons ; de l’autre il méconnaît la distance qui demeure entre l’ordre de la nature et les lois par lesquelles l’homme s’en saisit.
Toute incertitude est absente, aux yeux de Galilée, des démonstrations de la nouvelle science mathématisée :
« Les effets naturels et l’expérience des sens que nous avons devant les yeux, ainsi que les démonstrations nécessaires que nous en concluons, ne doivent d’aucune manière être révoqués en doute ni a fortiori condamnés au nom de passages de l’Ecriture, quand bien même le sens littéral semblerait les contredire. Car les paroles de l’Ecriture ne sont pas astreintes à des obligations aussi sévères que les effets de la nature et Dieu ne se révèle pas moins excellemment dans les effets de la nature que dans les Ecritures sacrées ».
Ainsi la science finit-elle par être plus divine que la théologie : elle nous fait connaître Dieu directement, par une connaissance certaine de Ses oeuvres, tandis que Sa Parole, soumise à l’à-peu-près de la connaissance discursive, parfois mal interprétée par des commentateurs « plus attachés à leurs propres opinions qu’à la vérité », ne nous fait connaître, par elle- même, que des affirmations probables. Sous l’angle de la certitude, Galilée met ainsi la science au-dessus de la Bible. Il conserve l’argument d’autorité, en fait même un usage constant, mais il le confisque au profit de la science. Tel est le grand renversement qui justifie cette vénération dont les modernes ont toujours entouré Galilée.
5) La charge de la preuve revient aux théologiens :
Galilée ne méconnaît pas la possibilité de conflits entre la science et l’Ecriture, mais il en nie la profondeur. Ce sont à ses yeux des conflits apparents, puisqu’il suffit de modifier l’interprétation de l’Ecriture pour les résoudre. La science n’a donc pas à s’en soucier, puisqu’ils ne la concernent pas. Il admet toutefois une circonstance, dans laquelle il pourrait s’agir d’un conflit réel. Se référant au commentaire de saint Augustin sur le verset « il a étendu le ciel comme une peau « (Ps 103,2), Galilée écrit : « Il faut croire à l’autorité de l’Ecriture dans le cas où ce que déclarent les astronomes est faux ou fondé seulement sur les conjectures de l’infirmité humaine ».
Or le système de Copernic n’était alors qu’une conjecture et nul ne s’opposait à son énoncé en tant qu’hypothèse.
Galilée aurait donc dû commencer par apporter ses preuves. Mais il n’en avait pas.
Le débat est ainsi rendu impossible par la position d’autorité que prennent les deux parties :
– Autorité de la science chez Galilée : il s’estime en droit de tenir un discours scientifique indépendant et novateur, sans avoir à en assumer la cohérence avec les autres vérités admises. Position d’une « science dure » à laquelle les autres esprits doivent se conformer.
– Autorité de l’Ecriture chez Bellarmin (qui avait enseigné l’astronomie dans sa jeunesse) : on ne doit pas abandonner l’interprétation commune de la Bible sans disposer de preuves en faveur d’une opinion contraire.
Saint Robert Bellarmin se révèle ici comme le premier énonciateur de la théorie du « modèle » scientifique (Lettre au P. Foscarini, du 12 avril 1615) :
« Si l ‘on avait une preuve vraiment: concluante que le Soleil est au centre de l’Univers, que la Terre est dans le troisième Ciel, et que le Soleil ne tourne pas autour de la Terre, mais la Terre autour du Soleil, dans ce cas nous devrions procéder avec la plus grande circonspection en expliquant les passages de l’Ecriture qui paraissent enseigner le contraire, et admettre que nous ne les comprenons pas, plutôt que de déclarer fausse une opinion qui est prouvée être vraie. Mais pour mon compte je ne croirai pas qu’il y a de telles preuves tant qu’on ne me les fera pas voir. Ce n’est pas une preuve de dire que le Soleil supposé être au centre de l’Univers et la Terre dans le troisième Ciel, toutes les choses apparaîtraient de même. Cette première sorte de preuve peut, je pense, être trouvée, mais j’ai les doutes les plus sérieux sur la seconde sorte, et dans le doute notre devoir est de ne pas abandonner l’interprétation du texte sacré qui nous a été donnée par les saints Pères ».
Derrière le conflit déclaré entre la physique moderne et la physique aristotélicienne, ce sont, en définitive, deux croyances qui s’affrontent : d’un côté, foi dans la démonstration abstraite ; de l’autre, foi dans le témoignage, ce qui ne pouvait laisser l’Eglise indifférente. Les théologiens scolastiques entendaient assumer cet héritage essentiel d’une pensée séculaire.
Plus encore que Galilée, ils avaient en vue les constantes de la raison humaine, et dans l’opposition entre Galilée et Bellarmin on n’aperçoit pas tant l’opposition entre la science et la théologie, que l’opposition entre une certaine science et une certaine philosophie.
Ainsi un monitum du Saint-Office, le 15 mai 1620, autorisa la lecture du livre de Copernic. On avait seulement corrigé les neuf passages où Copernic parlait de manière absolue du mouvement de la Terre (non ex hypothesi sed asserendo). Si le De Revolutionibus ne fut pas réédité avant 1854 (Varsovie), c’est qu’il ne trouvait pas de lecteurs.
Mais Galilée n’acceptait pas l’idée d’avoir à se justifier devant une autre autorité que la sienne propre.
Si l’on reprend maintenant ces cinq traits de la pensée exégétique de Galilée, on voit qu’ils tracent le cadre des rapports entre la science et la religion pour les trois siècles suivants. Loin d’être un simple précurseur, comme en mécanique, Galilée s’avère ici un maître incontesté et indépassé, dont les affirmations ont fixé, point par point, les termes du débat jusqu’à nos jours. Il suffit d’en décrypter le non-dit pour établir la portée prophétique de ces énoncés.
1. Le sens littéral est destiné au vulgaire. Il s’en déduit, a contrario, que l’Ecriture a peu d’intérêt pour le savant. C’est l’amorce d’un confinement de l’Ecriture : elle cesse d’être un point d’ancrage universel pour les constructions de l’esprit.
2. La certitude de ses démonstrations rend la science indépendante de la théologie. Disposant d’une méthode propre (la démonstration mathématique), confiante dans la solidité de ses résultats, la science s’érige en outil universel de connaissance. Et la nouvelle philosophie, à la suite de Descartes, tendra à donner à ses raisonnement la forme d’une démonstration mathématique dont chacun peut juger par lui-même, indépendamment de tout contexte, sur la seule force logique de ses arguments.
On rencontrera bien quelques blocs erratiques, tel Pascal, pour préserver les droits d’une pensée non-géométrique, mais ils resteront plus admirés qu’imités, et le mouvement général des idées tendra à faire de la théologie une discipline particulière sans rôle recteur ni même simplement indicateur à l’égard des autres disciplines.
3. L’Auteur de l’Ecriture n’a en vue que le salut des âmes. Ayant réduit la religion au seul spirituel, on finira par négliger les énoncés révélés concernant la genèse et la conduite providentielle du cosmos. En revanche, la science trouvera le champ libre pour élaborer sa propre vision de l’univers et de l’homme, vision marquée par un double » réductionnisme » : exclusion des qualités sensibles dans un univers entièrement quantifiable et mesurable ; exclusion du mystère dans un homme déterminé par la matière.
4. L’Ecriture n’est pas contraignante à l’égard des énoncés de la science. Assurée de ne pas rencontrer de contradiction externe, la science acquiert ipso facto un statut d’autorité : le droit d’être cru sur parole. Cette autorité intellectuelle puis sociale de la science, analogue à l’autorité du mathematicus à la cour de Florence, lui permettra d’imposer progressivement sa vision du monde jusques et y compris à l’intérieur de la théologie. La philosophie se fera l’accompagnatrice de la science, sinon sa servante, lui reconnaissant ainsi une sorte de primauté dans l’ordre de la vérité.
5. La charge de la preuve revient aux contradicteurs. Simple corollaire du statut d’autorité, ce privilège institue en l’occurrence l’irresponsabilité de la science : non seulement irresponsabilité sociale de la communauté scientifique, toujours abritée derrière les décisionnaires politiques, mais encore irresponsabilité intellectuelle manifestée dans la variabilité de ses énoncés catégoriques. L’Ecriture du moins, en fondant l’autorité des théologiens, établissait au-dessus de leurs productions la règle supérieure d’une Parole divine. A l’inverse, la domination scientiste s’imposera en tyran sur les esprits si tant est que, selon le mot de Lammenais, « la servitude consiste, non dans l’obéissance à une autorité, mais dans l’asservissement à une autorité dépourvue de droit.» Galilée n’avait fait qu’entrer dans la sacristie, mais ses successeurs continuent d’y régner à distance.
(Pour en savoir plus, lire La Bible au Risque de la Science, Éd. F.-X. de Guibert, Paris 1997, en vente au CEP 30€ franco)