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Par D’alencourt Louis

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L’initiation luciférienne1

Louis d’Alencourt2

Résumé : À voir le succès de livres tels que ceux de la série Harry Potter, on peut se demander si la page du matérialisme n’est pas définitivement tournée. Mais est-ce là le signe d’un gain de rationalité ou de maturité morale ? Ne serait-ce pas, insidieusement, ouvrir la porte à un Adversaire pour lequel le matérialisme n’était qu’une première étape visant à déblayer les fondements chrétiens de nos sociétés afin d’y pouvoir édifier à sa guise ? Il semble bien que le Singe de Dieu utilise à son profit nombre des moyens techniques modernes, notamment les écrans avec les messages qu’ils véhiculent, les musiques syncopées et les paroles du rap, etc. On constate aussi une évolution des lois visant à diffuser – parfois même à imposer – l’exact contre-pied de la morale chrétienne, en particulier sur la mission de la femme, épouse et mère, et sur la famille. En considérant avec recul l’ensemble de ces innovations, comment ne pas penser à certains versets de l’Apocalypse, notamment ceux concernant la Femme et le Dragon ?

Le 27 février 2004, à la surprise des assistants sur les plateaux de la Rai Tre dans l’émission Enigma, une universitaire italienne, le Dr Cecilia Gatto Trocchi3, annonce, qu’« en quelques décennies, la société est passée d’une logique matérialiste et communiste à une spiritualité satanique et maçonnique ».

Il est temps de vérifier si la prédiction d’un haut initié est à mettre au présent ou au futur. En effet, il y a 20 ou 30 ans, cette déclaration de David Spangler, directeur de l’Initiative Planétaire (projet des Nations Unies) n’était pas passée inaperçue de tous ceux qui scrutent et étudient les plans secrets de la franc-maçonnerie et des Illuminatis :

« Personne n’entrera dans le Nouvel Ordre Mondial à moins qu’il ou elle ne fasse le serment de vénérer Satan. Personne ne fera partie du Nouvel Âge sans recevoir une initiation luciférienne. »

Nous réserverons la première partie de la phrase à une analyse ultérieure (le serment de vénérer Satan) pour nous arrêter ici sur la seconde partie : cette initiation luciférienne est-elle aujourd’hui mise en œuvre ou s’agit-il d’un projet encore à exécuter ?

Nous n’allons pas ici débattre sur la notion de Nouvel Âge, ou New age, pour savoir si le monde actuel correspond à la définition qu’en faisait Spangler. Là n’est pas l’important. L’essentiel est de savoir que dans l’esprit de tous ces initiés, quelles que soient les définitions qu’ils emploient, le nouvel âge est celui de la domination luciférienne sur le monde ; d’autres l’appelleront le règne de l’Antéchrist ; d’autres encore parleront d’ère du Verseau. Tous ces termes désignent la même chose : le règne de Satan avant la fin du monde4. Or ceux qui me suivent savent que j’estime que nous sommes entrés dans cette nouvelle ère définitivement cette année, en 2017, après une longue préparation, et probablement même dès 2014. La question maintenant est de savoir si effectivement tous les êtres humains aujourd’hui passent par cette initiation luciférienne. La réponse est oui.

Cette initiation, c’est l’exposition passive ou active et l’accoutumance à un monde dont les idées, la mentalité, l’état d’esprit, les actes et les institutions proviennent en droite ligne de Lucifer, prince de ce monde et chef des démons, appelé aussi Satan (son nom de guerre).

De Lucifer, il existe au moins trois caractéristiques à retenir :

– C’est un imitateur : n’étant pas Dieu il ne peut que l’imiter (saint Bernard l’appelait « le singe de Dieu ») ;

– Il se reconnaît par son inversion systématique des lois et valeurs divines ainsi que de la loi naturelle, afin que les hommes appellent le mal bien et le bien mal, pour paraphraser Isaïe ;

– Mentir est sa vie : « Il est le mensonge vivant, il ment dans ses promesses, il ment dans ses terreurs, il ment en disant la vérité car il ne la dit que pour mieux tromper » (Mgr Gaume).

Je suis au regret de constater, et d’affirmer, que nous sommes tous, depuis quelques lustres, plongés dans un univers luciférien et initiés à celui-ci. Mais initiation ne veut pas dire adhésion. Seuls ceux qui adhèrent à ce système par leurs idées ou leurs actes sont marqués par la bête (voilà la signification de la marque de la bête à la main droite ou au front en Ap 13, 16).

Il ne s’agit pas ici de brosser un portrait exhaustif de cette initiation luciférienne, mais d’en démontrer la réalité au travers de quatre volets qui me paraissent particulièrement représentatifs :

– L’utilisation de l’audio-visuel comme principal vecteur de diffusion ;

– La réécriture de la morale sexuelle imposée à l’ensemble de la collectivité ;

– Ses principes institutionnalisés enseignés par l’Éducation nationale ;

– Une vision du monde basée sur le socialisme d’État et le matérialisme athée.

Les contenus audio-visuels : le piège luciférien par excellence.

Symboliquement, les contenus audio-visuels sont nés à Hollywood ; ce nom cache en réalité la véritable stratégie du diable : s’appuyer sur les contenus audiovisuels pour pervertir la société, mais aussi pour la former et l’initier à ses idées. Sa véritable signification est holy-wood : « le bois sacré ».

Satan étant un imitateur, son bois sacré est l’instrument principal de perdition des âmes, de même que le bois sacré de la croix est l’instrument principal de notre salut. Il ne s’agit pas là d’un simple jeu de mots ou d’une vision pessimiste du monde, mais bien de prendre conscience que l’ensemble de ces contenus correspond à une initiation luciférienne à haute dose, et ceci est d’autant plus problématique que l’audio-visuel est aujourd’hui totalement incontournable, à commencer pour les jeunes. Or la jeunesse est bien évidemment la première cible de Satan.

Le bois sacré, ce sont la voix et l’image sacrée de Lucifer qui, par l’image, par les paroles et par la musique détruit les valeurs, pervertit les cœurs, désoriente les esprits, remplace la morale par l’immoralité, discrédite les vertus pour les remplacer par des vices auxquels il donne les couleurs de la vertu. Des néo-vertus païennes de Lucifer devrait-on dire.

Holywood désigne donc l’ensemble des contenus audiovisuels qui aujourd’hui façonnent la société, et nul n’y échappe : films, séries, émissions de télévision, jeux, jeux vidéos, télé-réalité, émissions pour enfants, documentaires, divertissements, clips musicaux : l’initiation luciférienne utilise des canaux multiples dont le dénominateur commun est holy-wood, c’est-à-dire l’audiovisuel : télévision, radio, presse, musique, informatique (internet, Youtube, Google, réseaux sociaux…) et bien entendu le smartphone (« téléphone intelligent »), qui est le condensé personnel de tous ces outils.

Le smartphone est le dernier instrument inventé par Satan, mais il est le plus redoutable, car nos enfants sont nés avec lui et ils ne peuvent déjà plus s’en passer. Le smartphone permet de multiplier à l’infini l’exposition et l’accoutumance à tous ces programmes lucifériens,car les gens, déjà initiés inconsciemment, reproduisent à l’infini par les blogues, Youtube ou les réseaux sociaux, une façon de penser et de vivre viciée à la base et qu’ils communiquent aux autres. Outre le premier niveau de nocivité, qui est l’habitude du superficiel, et le second niveau l’égocentrisme et l’individualisme, le smartphone agit comme une véritable drogue qui occupe l’esprit sans fin et le détourne des véritables enjeux. Sans compter le jeu omniprésent, surtout pour les plus jeunes, qui conduit à une paresse à la fois physique et intellectuelle et à la perte des réalités en baignant en permanence dans un monde virtuel.

L’addiction des adolescents au smartphone est prouvée, mais les adultes suivent le même chemin. Les gouvernants le savent bien, puisqu’ils veulent parvenir au haut débit dans tout l’Hexagone le plus vite possible. Et ce phénomène est mondial, pas seulement réservé aux pays développés : allez voir en Chine, en Inde ou au Brésil !

Voilà pour les outils ; passons aux contenus.

Le fantastique et les jeux vidéos, ou comment habituer les enfants aux démons.

La jeunesse est touchée notamment par le fantastique, qui consiste principalement à représenter des démons sous la forme de bêtes, monstres ou super-héros en tous genres, le tout assorti d’une morale douteuse (même les héros se comportent mal), de violence omniprésente mais surtout justifiée, et d’une accoutumance à l’impudicité dès le plus jeune âge.

Il convient de noter que le fantastique est particulièrement prisé par les jeunes, sous toutes ses formes : films, séries, mais aussi livres pour adolescents, bandes dessinées et surtout… jeux vidéos, où l’accoutumance à des univers démoniaques (les bêtes et monstres ne se cachent même plus) ou à la violence permanente (on passe son temps à tirer sur tout ce qui bouge) accaparent les enfants plusieurs heures par jour !

L’univers du fantastique où bons et méchants s’entremêlent sans distinction franche, du bon sorcier, du gentil dragon, qui relèvent du principe de l’inversion satanique et sont omniprésents dans les livres et les dessins animés dès le plus jeune âge et dans quasiment tous les jeux vidéos (même les plus inoffensifs), sans compter le cinéma, sont tous de la pure initiation luciférienne.

Le rap, la musique du diable

L’attentant à Londres à la fin d’un concert d’Ariana Grande a permis de découvrir ce que sont les artistes prisés par la jeunesse.

Il faut savoir que les jeunes prennent connaissance d’une chanson principalement par son clip vidéo. Là encore, l’image rejoint le son à des niveaux que la plupart des personnes de ma génération ne soupçonnent même pas.

La grossièreté, la vulgarité côtoient le plus souvent l’obscène, l’impudique, quand ce n’est pas une incitation à la débauche, à l’homosexualité ou même à l’hypersexualisation des jeunes. Un seul mot se dégage des musiques et des images de ce type d’artiste : c’est un univers malsain.

Le rap est le summum de l’art musical satanique : laideur, abrutissement, agressivité, vulgarité, obscénité, absence de chant et de talent, mélodies simplifiées et répétitives, incitation à la haine, à la violence, au libertinage, à la consommation de drogues, ou, à l’inverse, au crétinisme ou au sentimentalisme bas de gamme. Comment abrutir vos enfants, les abêtir, les ensorceler, les dévergonder, les inciter au vice, bref les initier au monde luciférien ? Dites-leur d’écouter du rap en vous pâmant d’aise sur ces nouveaux artistes. C’est ce que font bien évidemment les médias.

La propagande de la nouvelle morale et de la nouvelle société.

Les contenus audiovisuels se distinguent aussi par une propagande permanente et discrète (quoiqu’elle soit de plus en plus ostentatoire) d’une nouvelle morale familiale basée sur l’idéologie du genre, l’idéologie, LGBT l’idéologie du libertinage sexuel afin d’imposer la perversion et le vice comme les nouvelles valeurs naturelles et normalisées de la société. Il s’agit bien ici d’utiliser les méthodes de la technique Overton5 pour transformer progressivement l’opinion publique et surtout l’état d’esprit de la société : depuis des dizaines d’années, les contenus audiovisuels nous habituent en permanence à une société où le libertinage sexuel est la mode, où le sexe est le premier moteur du « couple », où le divorce et les familles recomposées font partie du décor, etc. Progressivement la mentalité change et « la génération nouvelle ne sait pas comment on a pu penser autrement ».

Cette confusion des genres n’influence pas que la vie sexuelle, elle passe aussi par l’égalitarisme où est niée la complémentarité naturelle de l’homme et de la femme, avec leurs différences naturelles voulues par notre Créateur, afin de désorganiser puis de détruire le modèle familial traditionnel ; les contraintes économiques et la nécessité sans cesse rappelée du bien-être matériel faisant le reste.

Ainsi on a vu éclore, principalement via holy-wood justement, un nouveau modèle de femme : après l’avoir libérée sexuellement, puis professionnellement, le nouveau concept est celui de la virilité féminine qui consiste à placer la femme dans des rôles qui lui sont inhabituels, et même souvent contraires à sa nature. Soit la femme est un objet sexuel, soit elle fait preuve d’une virilité exacerbée, apanage de l’homme. On ne peut nier que cette nouvelle façon de penser le rôle de la femme dans la vie de la société est considérablement mise en scène depuis plus de vingt ans par holy-wood.

D’où l’absence de plus en plus remarquée à l’écran des notions de douceur, délicatesse, bienveillance, tendresse, pitié, amour sincère, gentillesse, sincérité, désintéressement, abnégation, altruisme, courage… au profit de la sensualité, de l’opportunisme, de l’égocentrisme, de la brutalité quand ce n’est pas de la violence, de la bestialité, du vulgaire, du sans-gêne, de l’obscénité, de l’impudicité, et, ce qui est de plus en plus grave, de la violence justifiée, dans une culture de mort permanente.

Si on regarde sincèrement les contenus audiovisuels d’aujourd’hui, que ce soit à la télévision, sur Youtube ou dans un jeu vidéo, et que l’on compare avec objectivité les deux listes ci-dessus, on ne peut que conclure que celle qui ressort le plus est la seconde.

Ces deux listes sont à comparer avec celles de saint Paul dans sa célèbre Épître aux Galates chapitre 5 : vivre selon la chair et vivre selon l’Esprit, pour comprendre que ce que nous voyons en permanence à la télévision et sur nos smartphones relève de l’initiation luciférienne.

Cette propagande volontaire d’une nouvelle morale familiale contient aussi de nombreuses violences psychologiques non dénoncées car, quel que soit le film ou la série, on nous montre de façon quasi systématique des situations de désolation familiale, de déchirements de couples, de séparations, de trahisons, de tensions, de mésententes, de dissensions parents-enfants, de brutalité ou de violence, qui sont soit justifiées dans le scénario, soit présentées de façon neutre, soit considérées comme allant de soi.

Mais voir ces situations de façon répétitive influence forcément les esprits : même si on se dit qu’il s’agit d’une fiction, la majorité de la population finit par intégrer ces images et cette idéologie dans son système de pensée.

Il est à se demander si les multiples séries policières n’ont pas été créées que pour ça, que pour distiller le venin des dissensions familiales dans l’imaginaire collectif. Pourquoi ne montre-t-on jamais l’inverse, la famille unie, charitable, qui fait face aux difficultés de la vie avec courage, pourquoi ne pousse-t-on jamais l’homme vers le haut, vers le beau ? Réponse : parce que de tels films sont des outils d’initiation luciférienne.

L’idéologie du bonheur matériel.

Ces contenus véhiculent aussi en filigrane la fascination qu’exerce l’argent sur les hommes, et le recours à l’État-Providence (police, justice, armée, institutions, système de santé) comme unique planche de salut, avec pour programme global la satisfaction permanente des besoins matériels et la recherche du bien-être matériel et charnel comme unique moteur de l’être humain.

Le bonheur se résume à une jouissance charnelle, sensuelle et matérielle qui pilote le bien-être intellectuel et pseudo-spirituel.

Cette idéologie du matérialisme athée et souverain est typiquement luciférienne ; encore une initiation nécessaire, et parfaitement au point.

Quand l’État pratique l’initiation luciférienne au plus haut niveau.

Nous parlions tout à l’heure de violence psychologique. Il en est une particulièrement perverse et retorse : l’oligarchie au pouvoir impose par la force de la loi et la puissance des médias ses idéologies et son système de pensée, non seulement en neutralisant ce qui lui est contraire, ou en l’interdisant (par exemple les lois sur le racisme ou sur l’IVG interdisent de dénoncer la pensée unique), mais elle a aussi recours à un moyen particulièrement vicieux : en enseignant que les idées opposées aux siennes sont des préjugés, des idées toutes faites sans fondement.

On fait là violence à ce qui est le plus intime de l’être : son bon sens naturel, inné en chacun de nous (car d’origine divine), qui est littéralement violé par cette façon de raisonner. Le viol des esprits est encore plus ignoble que le viol physique car il n’est pas reconnu comme tel ; on ne peut donc ni le dénoncer, ni le combattre à armes égales.

Or l’Éducation nationale embrigade vos enfants jour après jour en leur enseignant que les principes de la morale chrétienne, le respect des lois naturelles et même l’observation basée sur le bon sens et les lois biologiques sont des préjugés, de simples croyances, des opinions privées qu’il convient de corriger. Nous sommes dans la pure initiation luciférienne. Toujours l’inversion.

La mort institutionnalisée : la femme ne donne plus la vie mais tue son enfant

Autre dérive particulièrement significative de la pensée luciférienne transmise aux individus. La légalisation de l’avortement a transformé la femme qui enfante en femme qui tue son propre enfant. La démarche est identique à ce qui se passe dans la vraie vie où la femme est invitée à se rebeller contre l’harmonie et l’équilibre familial basé sur l’autorité du père et la bienveillance de la mère (l’un est la tête, l’autre le cœur de la famille ; les deux sont indispensables tout en ayant une fonction différente), les deux ne formant qu’un dans l’autorité familiale, mais aussi à se rebeller contre sa première mission, donner la vie, par la liberté sexuelle, la contraception et l’avortement.

Donc si on reprend le parallèle de tout à l’heure, la femme virilisée dans les films, les bandes dessinées et les livres a tendance à faire la même chose : elle donne la mort.

Jusqu’à maintenant, la femme était le contrepoids de l’homme dans sa bestialité guerrière légendaire ; même si une femme pouvait être à l’origine d’un conflit, elles n’y participaient pas et incarnaient la douceur féminine et la force de l’amour dont l’humanité a besoin pour survivre.

Si la femme donne la mort comme l’homme et ne cherche plus à transmettre la vie, alors l’humanité est condamnée.

Nul besoin de démontrer que la femme qui donne la mort est majoritaire aujourd’hui au propre (dans la vie) comme au figuré (dans les films) : cette mentalité est propre à l’initiation luciférienne.

Les institutions : la société forme à la pensée luciférienne.

Il y a un autre domaine que la république maçonnique a su très bien gérer depuis l’école laïque obligatoire : enseigner à tous les enfants les principes de la société luciférienne. L’Éducation nationale, et avec elle l’ensemble du privé sous contrat – soit la quasi totalité des écoles – est le principal instrument d’initiation luciférienne, et personne n’en sort indemne.

Sont typiquement issus de la pensée luciférienne :

– les droits de l’homme ;

– la laïcité ;

– les principes de la Révolution (base de notre système de pensée actuel) ;

– le relativisme, le scientisme, l’évolutionnisme, le naturalisme ;

– la liberté religieuse.

Oui ! vous me lisez bien : tous nos enfants sont formés à la pensée et aux principes lucifériens, et ce au grand jour, de façon institutionnelle et obligatoire. De la maternelle au bac, soit 15 ans au minimum dans les griffes de l’État.

On peut ajouter à cette liste :

– l’éducation sexuelle selon des bases faussées ;

– la réécriture de l’Histoire selon le prisme de cette nouvelle pensée, c’est-à-dire selon les principes et le point de vue de la Révolution ;

– l’égalitarisme ;

– le féminisme ;

– Et l’enseignement social et économique d’une façon générale. L’Éducation nationale est la plus belle œuvre d’initiation luciférienne que je connaisse, avec les contenus audiovisuels.

Le socialisme d’État et ses dérivés

Un autre volet de l’initiation luciférienne, et non des moindres, consiste à habituer les populations à l’État-Providence et à rendre ce dernier indispensable et incontournable.

Il s’agit d’imposer dans les esprits, mais aussi dans les institutions, la vie économique et professionnelle, un fonctionnement où l’État intervient à tous les niveaux. C’est le collectivisme. Ainsi, outre ses fonctions régaliennes (justice, police et armée, diplomatie6), l’État se mêle de tout et gère tout : le système de santé, l’éducation, la vie familiale et sociale, l’économie, la vie religieuse, etc.

Il le fait au niveau local, national, continental et même du monde entier, empilant les institutions.

Cette vision du monde institutionnalisée est typiquement luciférienne, elle conduit à faire adopter dans les esprits les principes du matérialisme athée, basé sur :

– La primauté du collectivisme et l’inéluctabilité de l’État-Providence ;

– La primauté de l’argent comme unique et indispensable moteur du monde ;

– Une subtile fusion capitalisme-socialisme (soit les deux points précédents qui ne s’affrontent plus mais désormais se complètent) ;

– Le progressisme, lui aussi devenu indispensable ;

– La réécriture des lois morales, sociales et biologiques selon leur vision.

Conclusion

Nous baignons dans l’initiation luciférienne. Il faut une force morale à toute épreuve, le goût de la résistance et de l’anticonformisme, un solide bon sens, pas mal de connaissances et beaucoup de courage pour ne pas se faire influencer par cette mentalité qui a recouvert, tel un poison lent, insidieux et anesthésiant, l’ensemble de nos vies, à tous les niveaux : affectif, social, professionnel, religieux. Quoi qu’on en dise, personne n’en sort indemne, donnant raison à l’Apocalypse : « Il fut donné à la bête de faire la guerre aux saints et de les vaincre ; il lui fut donné pouvoir sur toute tribu, peuple langue et nation » (13, 7).

Certains diront que je vois le mal partout ; eh bien oui, il est partout et c’est écrit !

Car « à tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, elle fait mettre une marque sur la main droite ou sur le front, afin que personne ne puisse acheter ou vendre, s’il ne porte cette marque-là, le nom de la bête ou le chiffre de son nom » ( Ap 13, 16-17).

Cette marque, je l’ai expliqué tout à l’heure, c’est l’adhésion à ce système, par la pensée ou en actes. Effectivement ceux qui vivent dans ce système ne voient pas comment ni pourquoi ils en sortiraient : ils sont donc esclaves de la bête et sont persuadés qu’ils ne pourraient pas vivre convenablement (c’est la signification du « que personne ne puisse acheter ou vendre ») en dehors de cette société et de ses fondements, même s’ils sont perfectibles. On voit souvent des critiques fondées du système mais personne n’en remet en cause les fondamentaux listés ici.

Si vous ne voulez pas cette marque, vous devez sortir de Babylone c’est à dire ne pas adhérer à tout ce qui a été présenté ici comme un élément d’initiation luciférienne et le rejeter comme la peste, et vous « porterez alors inscrit sur le front le Nom de l’Agneau et celui de son Père » (Ap 14, 1).

C’est possible, d’abord en l’acceptant au lieu de le nier ou de le relativiser ; ensuite par la prière et les sacrements, en vous en remettant à la divine Providence de Jésus-Christ et à la protection de sa Sainte Mère ; et enfin en « cherchant d’abord le royaume de Dieu et sa justice » (justice dans le sens de vertus) afin que la devise de Jeanne d’Arc « Dieu premier servi » devienne le fondement de votre vie, et le demeure.


Annexe. La Fenêtre Overton7.

Il s’agit du modèle d’ingénierie sociale baptisé « Fenêtre Overton » (The Overton Window). Le modèle a été développé dans les années 1990 par Joseph P. Overton (1960-2003), ancien vice-président du centre analytique américain Mackinac Center for Public Policy. Selon sa théorie, une fenêtre est l’intervalle d’idées qui peuvent être acceptées par la société à un moment donné et qui sont exprimées ouvertement pas les politiques sans être considérés comme des extrémistes.

Les idées évoluent selon les stades suivants :

1/ inconcevables (inacceptable, défendu) ;

2/ radicales (défendu mais avec des réserves) ;

3/ acceptables ;

4/ utiles (raisonnable, rationnel) ;

5/ populaires (socialement acceptable) ;

6/ légalisées (dans la politique d’État).

L’utilisation de la fenêtre Overton est à la base de la technologie de manipulation de la conscience publique en vue de faire accepter par la société des idées qui lui étaient précédemment étrangères, telles que la levée des tabous. L’essence de la technologie réside dans le fait que le changement d’opinion recherché se divise en plusieurs pas dont chacun déplace la perception à un stade nouveau et la norme universellement admise à son extrême limite.

Cela provoque un déplacement de la fenêtre même, de sorte que la situation obtenue se retrouve de nouveau en son centre, ce qui permet de faire un pas suivant à l’intérieur de la fenêtre.

Les groupes de réflexion produisent et diffusent des opinions à l’extérieur de la Fenêtre Overton en vue de rendre la société plus sensible envers diverses idées et vis-à-vis d’une politique. Quand un groupe de réflexion veut imposer une idée considérée comme inacceptable par l’opinion publique, il utilise par étapes la Fenêtre.

Pour montrer comment l’opinion publique peut être modifiée graduellement, prenons l’exemple du « mariage homosexuel ». Dans le système de la Fenêtre Overton, l’idée du mariage homosexuel resta pendant de longues années dans la zone défendue : la société ne pouvait pas accepter l’idée d’un « mariage » entre des personnes du même sexe. Pourtant les médias ne cessaient d’exercer un impact sur l’opinion publique en soutenant les minorités sexuelles. Peu à peu, le mariage pour tous est devenu défendu mais avec des réserves, ensuite acceptable et, enfin, rationnel. À l’heure actuelle, il est « socialement acceptable » et, bientôt, il sera évidemment complètement légalisé.

Le fonctionnement de la Fenêtre Overton est assuré par une multitude de spécialistes de la manipulation de l’opinion publique : consultants politiques, chercheurs, journalistes, conseillers en communications, célébrités, instituteurs. Quoi que nous en pensions, des thèmes comme le mariage homosexuel ou l’euthanasie ne nous semblent plus étranges. Ils ont subi l’ensemble du processus « technologique » de transformation, depuis le stade d’inconcevable jusqu’à celui de légalisation.

Dans son blogue vidéo Besogon.TV (Exorciste.TV), le réalisateur russe Nikita Mikhalkov expose le schéma de ce processus sur l’exemple du cannibalisme, qui reste jusqu’à présent un phénomène inconcevable pour la société. Le déplacement de la Fenêtre Overton vers un changement d’attitude envers le cannibalisme peut passer par les stades suivants :

-Stade 0 : c’est l’état actuel où le problème est inacceptable, n’est pas discuté dans la presse et n’est pas admis par les gens.

-Stade 1 : le thème évolue de « tout à fait inacceptable » vers « défendu mais avec des réserves ». Il est affirmé qu’il ne doit y avoir aucun tabou, le thème commence à être discuté lors de petites conférences pendant lesquelles des chercheurs renommés font des déclarations sous forme de débats « scientifiques ». Parallèlement à ces débats pseudo-scientifiques, une Société des cannibales radicaux est créée, dont les déclarations sont parfois citées dans les médias. Le sujet cesse d’être tabou et est introduit dans l’espace médiatique. En résultat, le sujet inacceptable est mis en circulation, le tabou est désacralisé, le problème ne suscite plus la même réaction, ses différents degrés apparaissent.

Stade 2 : le thème du cannibalisme passe du stade de radical (défendu, mais avec des réserves) au stade d’acceptable. Des chercheurs continuent d’être cités et des termes élégants sont créés : il n’y a plus de cannibalisme, mais il y a, disons, l’anthropophilie et ses dérivés : anthropophiles, par exemple. L’objectif est de déconnecter la forme du mot de son contenu dans la conscience sociale. Dans le même temps, un précédent historique est créé (réel ou inventé) en vue d’enlever à l’anthropophilie son illégalité, au moins à un moment historique donné.

-Stade 3 : la Fenêtre Overton se déplace ; en transférant le thème du domaine de l’acceptable à celui du raisonnable/rationnel, ce qui est argumenté par la « nécessité biologique ». Il est affirmé que le désir de manger de la chair humaine est génétiquement prédéterminé. En plus, en cas de famine (« circonstance insurmontable ») l’homme doit avoir le droit de faire un choix. Il ne faut pas cacher l’information selon laquelle chacun peut choisir entre l’anthropophilie et l’anthropophobie.

-Stade 4 : de l’utile au populaire (socialement acceptable). Le débat est mené non seulement à l’exemple des personnages historiques ou mythiques, mais aussi à l’exemple des personnages médiatiques réels. L’anthropophilie commence à être largement discutée dans les programmes d’information, dans des débats télévisés, dans les films, la musique populaire et dans les clips. Pour populariser le thème, on cite souvent en exemple une célébrité disant qu’elle est un anthropophile.

-Stade 5 : du socialement acceptable à la légalisation. Le sujet est lancé dans le top des actualités, est reproduit automatiquement dans les médias, dans le show-biz et reçoit une importance politique. À cette étape, « l’humanisation » des adeptes du cannibalisme est utilisée pour justifier la légalisation. Comme quoi, ils sont les victimes d’une mauvaise éducation, et pouvons-nous les juger ?

-Stade 6 : du thème populaire, le cannibalisme passe dans le domaine de la légalisation dans la politique d’État. Une base législative est créée, des groupes de pression (lobby) apparaissent, des études sociologiques sont publiées en faveur des partisans de la légalisation du cannibalisme. Un dogme nouveau voit le jour : « il ne faut pas interdire l’anthropophilie ».

La loi est adoptée, le sujet pénètre dans les écoles et les jardins d’enfants, et la génération nouvelle ne sait pas comment on a pu penser autrement.

Certes, cet exemple cité par Nikita Mikhalkov est hypothétique. Cependant de nombreuses idées contemporaines semblaient être absolument inconcevables il y a plusieurs dizaines d’années, pour devenir complètement acceptables par la loi et aux yeux de la société. Ne croyez-vous pas que leur évolution a suivi le scénario ci-dessus ?


1 https://legrandreveil.wordpress.com/2017/07/26/linitiation-luciferienne/

2 Né en 1969, chef d’entreprises dans la communication mais aussi chercheur en philosophie politique ; se qualifiant d’ « apôtre des derniers temps », en référence au message de La Salette (1846).

3 « Suicidée » le 11 juillet 2005.

4 Ndlr. Ne s’agirait-il pas plutôt d’une « fin des Temps » ?

5 Ndlr. Voir annexe ci-après, p. 70.

6 Ndlr. Il conviendrait d’ajouter à cette liste la création monétaire (dont l’État s’est dessaisi au profit du système bancaire) et peut-être l’énergie, désormais une dépendance majeure pour nos sociétés : ce n’était pas le cas avant le XIXe siècle (qui vit les premières « guerres du pétrole »).

7 (https://fr.sputniknews.com/societe/201410031022946340-overton-comment-accepter-linacceptable/)

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