Regard sur la création

Par André Boulet sm

, , ,

Ce que nous disent les abeilles.

Résumé : Savoir c’est la science ; croire savoir c’est l’ignorance, disait Hippocrate. On croit trop souvent connaître ces êtres proches que sont les animaux domestiques ou familiers comme l’Abeille. Et pourtant !…

          L’examen détaillé de l’Abeille révèle une admirable disposition des multiples organes qui tous concourent à sa mission : notre bien-être. 

        Comme tout le monde, vous savez beaucoup de choses sur les abeilles. Par exemple qu’elles s’orientent par rapport au soleil et qu’elles possèdent un langage gestué pour faire connaître à leurs compagnes la position d’un parterre de fleurs riches en pollen ou en nectar.

        Mais, sans vouloir vous offenser, il y probablement beaucoup de particularités des organes et des fonctions de l’abeille que vous ne connaissez pas. Vous allez pouvoir en juger en examinant attentivement le dessin de la page suivante1 et en lisant tout aussi attentivement les 16 petites notices correspondant à chacun des 16 numéros entourés d’un cercle sur le dessin.

        Quand vous aurez bien regardé le dessin et lu toutes les notices, alors vous pourrez lire et comprendre ce qui va suivre.

Anatomie et physiologie de l’abeille ouvrière

La Tête

1. Deux antennes. Ce sont les détecteurs à parfum. Elles sont percées de petits trous et font office de nez.

2. Trois petits yeux, presque invisibles, dont on n’a pas encore bien saisi l’utilité. Mais il doit certainement y en avoir une !

16. Deux grands yeux, pour voir ce qui se passe devant, derrière, en haut, en bas et sur les côtés.

15. Une pompe à nectar, comprenant une trompe dans laquelle coulisse une langue de 2 mm qui puise le nectar au coeur de la fleur.

3. Un ordinateur miniaturisé. Grâce à lui l’abeille sait de naissance tout ce qu’elle va devoir faire dans sa vie et comment réagir en toutes circonstances. C’est le cerveau de l’abeille.

4. Un laboratoire chimique à gelée royale. Comme l’usine à cire (6), il fonctionnera quelques jours seulement. (Durée de la vie d’une abeille ouvrière : 5 ou 6 semaines environ, en été).

14. Deux mandibules en formes d’haltères servant à modeler la cire mais aussi à transporter toutes sortes de choses.

Les pattes

(3 paires, comme chez tous les insectes)

10. Un panier à pollen. La patte arrière est creusée en forme de corbeille. Tout en volant, l’abeille y entasse le pollen qu’elle récolte sur les fleurs. Ici la corbeille est pleine. Sur le dessin annexe voir la corbeille vide.

9. Une brosse à pollen. Elle se trouve derrière cette patte. Elle permet de remplir la corbeille à pollen située sur l’autre patte et vice-versa.

11. Chaque patte est munie de ventouses (pour se tenir et se promener sur des surfaces lisses) et de 4 crochets (pour escalader les surfaces tendres).

12. Un décroche-pelote articulé. Cette épine sert à retirer la pelote de pollen de la corbeille.

13. Un appareil à nettoyer les antennes. C’est une petites encoche en forme de demi-cercle. En pliant la jambe, l’abeille peut laisser l’antenne se déplacer dans cette encoche munie d’un petit balai et être ainsi nettoyée.

Les ailes

5. Il y a 4 ailes (2 paires). Elles sont couplées grâce à des agrafes, 23 petits crochets, visibles sur le dessin. La membrane entre les nervures de ces ailes est d’une légèreté inimaginable. Les 4 ailes pèsent environ 1 milligramme ! Un moteur puissant, bien que minuscule, les met en mouvement très rapide.

L’abdomen

6. Une usine à cire (qui fonctionnera seulement 6 jours environ). Il s’agit de “glandes cirières” qui se développent vers le dixième jour de la vie de l’abeille tandis que les glandes à gelée royale se résorbent et s’atrophient. Dès lors, l’ouvrière travaillera uniquement à la construction des rayons de cire où se sera engrangée la réserve de miel et de pollen. La cire suinte à travers la peau et s’accumule, sous les replis de l’abdomen, en plaquettes très minces. L’abeille retire celles-ci avec ses pattes et les porte à sa bouche où elle les pétrit et en fait des petites boules.

7. Un jerrican de grande contenance qui servira à transporter du nectar, de l’eau, du miel, et toutes autres bonnes choses  à emporter à la ruche.

8. Une seringue à injecter du venin. L’abeille se sert de ce poison (mortel pour beaucoup d’animaux) contre les envahisseurs de la ruche.

N.B. : Le thorax et l’abdomen constituent une coque rigide en chitine incassable et lavable !

Ce que nous disent les abeilles

        Les abeilles illustrent d’une manière particulièrement évidente une vérité théologique absolument fondamentale : tous les êtres, l’abeille comme l’humble pâquerette ou l’hippopotame, ont été pensés, conçus, réalisés par un Créateur unique, dans leurs moindres détails, avec une ingéniosité et une perfection qui surpassent infiniment celles des machines les plus sophistiquées de tous les ingénieurs les plus géniaux . La description de l’anatomie et de la physiologie d’une abeille ouvrière vaut toutes les preuves de l’existence de Dieu ! Il est tellement évident, en effet, à moins de se refuser à la lumière, que le hasard n’a pu rassembler chez un animal si petit (il pèse un dixième de gramme !) autant d’organes et de mécanismes fonctionnant si parfaitement et en si excellente coordination, non seulement entre eux mais avec tout l’environnement, et cela depuis des milliers d’années ! Voilà ce que nous disent les abeilles.

        Et puis, ne pensez pas que les 16 notices de ce “Plan de l’Abeille ouvrière” épuisent toutes les capacités, les mécanismes ingénieux de cette infatigable travailleuse. De loin pas ! On n’a signalé dans les notices que ce qui est le plus apparent, le plus facile à découvrir. Mais il y a une multitude de processus biochimiques, électroniques, informatiques… très complexes qui fonctionnent parfaitement, pour que puisse se déclencher, par exemple, la fabrication de la gelée royale dans la tête de l’insecte, puis quelques jours plus tard, celle de la cire dans l’abdomen de notre ouvrière. Et cela depuis des milliers d’années sans qu’il ait été nécessaire d’y apporter la moindre amélioration !

        Un livre entier ne suffirait pas à détailler toutes les trouvailles du Créateur pour que la petite abeille ouvrière puisse faire son travail, dans la ruche et hors de la ruche, et fabriquer pour nous les hommes du miel de tous les goûts ainsi que la précieuse gelée royale qui fortifie les gens anémiés, et aussi la cire aux multiples usages chez nous les humains.

        Or, ce qui vient d’être dit pourrait être redit pour les innombrables être vivants, gros ou petits, qui habitent notre  Terre ! Avec un peu de foi vous arriverez même à croire que Dieu, en créant l’Abeille, pensait à l’homme : à tout ce qui pourrait lui être utile, lui donner de la joie… et faire naître en lui le désir de rencontrer ce Créateur si sage, si puissant, si bon, dont les œuvres innombrables sont source inépuisable d’émerveillement, de reconnaissance et de joie. D’autant que le Créateur ne nous a pas seulement fait cadeau des abeilles !

        Et puis, en même temps vous prendrez conscience que l’Homme (le couple homme-femme) est un être encore plus étonnant et admirable que l’Abeille, un chef d’œuvre plus grand, puisqu’il peut, avec son intelligence, aidée de ses sens, découvrir les merveilles de l’abeille et tant d’autres choses dans la création, depuis l’infiniment petit jusqu’à l’infiniment grand. Puisqu’il est capable de communiquer, de communier dans l’amour avec d’autres hommes, avec Dieu Lui-même ! L’auteur du psaume 8, bien des siècles avant notre ère, s’exclamait :

        “Qu’est-ce l’homme pour que tu penses à lui,

        le fils d’un homme, que tu en prennes souci !

        Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,

        le couronnant de gloire et d’honneur…!”

        Comme il serait beau que nous sachions regarder avec la plus grande attention l’œuvre de Dieu ! Que nous sachions nous émerveiller et faire partager notre émerveillement au spectacle des créatures de dieu ; mais aussi notre foi, notre confiance en ce Dieu Créateur ; notre désir de le connaître plus profondément, en son intimité, tel que son Fils unique, Jésus Christ, nous l’a révélé.

         Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !

         Tout cela, ta sagesse l’a fait ;

         la terre s’emplit de tes biens.

         Bénis le Seigneur, ô mon âme !  (Ps. 103)


1 Dessin et notices reproduites de La Hulotte, n° 28/29 “Spécial mouches à miel”, 1er semestre 1987 (F-08 240 Boult-aux-Bois).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut