Science et Démonstrations fallacieuses (1ère partie)

Par R.P. Jouvenroux

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(A propos d’un livre récent de Georges CHARPAK et de Henri BROCH)

Résumé : Le livre récent de CHARPAK (Prix Nobel de Physique 1992) et BROCH (2002) souhaite attirer l’attention sur la grandeur de la science face à des illusions de toutes sortes qui ont encore la vie dure. A ce titre le livre a évidemment un certain mérite. Mais les scientifiques eux-mêmes ont quelquefois le défaut de retomber dans les mêmes travers que ceux qu’ils souhaitent dénoncer. L’auteur, Docteurès Sciences, essaye ici de dégager quelques points de ce livre pour les considérer de façon plus objective. Dans ce sens, il reprend quelques thèmes où Charpak et Broch empruntent des chemins tortueux qui peuvent abuser certains, en particulier pour ce qui est de l’éternel faux débat entre science et religion, puis la question de l’astrologie, celle des petites probabilités et celle des sourciers.

Mots clés : Science et Foi. Science, athéisme, religions, sectes, illusion, astrologie, paranormal, supercherie, sourciers, Saint Suaire, Linceul de Turin.

1. Introduction :

Il n’est pas abusif de préciser que le livre de CHARPAK et BROCH (2002), ‘Devenez sorciers, devenez savants’ se place résolument d’un point de vue athée, où la science, reine, ne peut être que seule détentrice de la vérité. Le livre commence avec une révérence aux sorciers, ou autres astrologues. Ils seraient les précurseurs des savants qui découvrent et modèlent le monde avec l’ambition d’établir une vision cohérente de l’univers (sic) (tous les scientifiques n’ont pas une ambition aussi élevée…). Pour Charpak et Broch (nous les noterons C&B), les sorciers des anciens temps étaient face aux grands prêtres comme les expérimentateurs scientifiques d’aujourd’hui face aux théoriciens des sciences (!).

Cette curieuse comparaison amène les auteurs à se faire lyriques à propos de ces expérimentateurs qui traqueraient, grâce à leurs microscopes de plus en plus puissants et leurs accélérateurs géants, pendant des moments fugaces, l’état de la matière au moment du Big Bang….

Ceci dit, et pour faire bonne mesure, les auteurs n’attendent pas pour affirmer, à la suite de cette apologie de la science,  que :

‘Le rôle des religions a été immense dans l’épanouissement de la (sic) science (nous aurions dit ‘les’ sciences…) ou les tentatives récurrentes pour ‘la’ mettre à mort.’  (Quelles sont ces tentatives ‘récurrentes’ ?) (p.8)

Curieuse phrase. Et pour bien enfoncer le clou, on lit :

‘Elles (les religions) ont souvent freiné son développement en s’opposant farouchement à ce qui pouvait mettre en cause leurs dogmes. Du jour où les astronomes, à partir de Copernic, ont chassé la Terre du centre de l’univers, et donc de la Création, l’Eglise les a persécutés comme de vulgaires hérétiques, condamnant au bûcher, réduisant Galilée au silence, forçant Descartes à l’exil….

Il fallut des siècles de bouleversements politiques … et sociaux pour changer la nature des relations entre certaines Eglises (lesquelles, allons!…) et la science. ’

Avec une image pareille en début de leur livre, le tableau est dressé. Tableau parfaitement exagéré mais que le lecteur crédule va suivre dans tout l’ouvrage. Rappelons en passant au lecteur qu’Aristarque de Samos était déjà vilipendé en 280 av. J.C., car, contre l’avis unanime, il affirmait que la terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Il fut accusé de troubler le repos des dieux. On doit rappeler à C&B que Copernic ne fut jamais inquiété. Mais pour revenir à nos auteurs, il faut comprendre que sans la Révolution française on vivrait encore sous la plus épaisse obscurité.

On pourrait d’ailleurs leur signaler que Galilée ne fut pas guillotiné. Par contre Lavoisier, l’inventeur de l’oxygène, le fut bel et bien. Pour avoir une idée de l’extraordinaire développement des sciences en Europe entre l’affaire Galilée et la Révolution française, nous invitons nos auteurs à retrouver les livres de EYMIEU (1920), JIP (1936). De façon plus générale, ils pourront se reporter au bien connu Chanoine THIVOLIER (1960), à GITT (1992) ou à TASSOT (1997) (ou bien d’autres sur les sujets de la science et de la foi). Quant à Giordano Bruno, il enseignait à Paris contre la scolastique et l’aristotélisme. Il fut brûlé à Rome surtout pour s’être converti au Calvinisme… ce qui fut un fait plus que déplorable. Mais son nom n’est pas resté dans les sciences.

Plus loin le clou va être enfoncé encore plus solidement grâce à ce passage :

‘La repentance récente de l’Eglise catholique et la réhabilitation de Galilée (…) consacrent la place immense qu’occupe désormais la science dans la perception de notre réalité quotidienne. Cette ouverture n’est toutefois nullement partagée par toutes les sectes (dont l’Eglise faisait partie avant  la ‘repentance ?). On trouve sans peine de puissants groupes intégristes dans toutes les religions, arc-boutés sur la vérité immuable de leurs dogmes, pour lesquels la science n’offre que les apparences de la vérité derrière lesquelles se cache en réalité le diable.’

Monsieur Charpak n’y va pas « de main morte » ! On aimerait cependant qu’il soit plus précis. De qui parle-t-il ? Mais la frontière n’étant pas sûre, il ne lui faut pas longtemps pour glisser sur le terrain de la théorie de l’évolution, premier dogme ‘scientiste’ auquel, même avec la meilleure volonté du monde, on devrait conclure qu’il ne s’agit que d’une hypothèse, dont les preuves sont singulièrement absentes. Mais continuons:

‘Nos instincts proviennent en grande partie de notre patrimoine génétique (?) qui était à son point optimum (sic) à l’âge des cavernes, il y a quelques dizaines de milliers d’années, après une évolution de la matière vivante qui s’est déroulée pendant 2 milliards d’années sur une planète née il y a 4 ou 5 milliards d’années.’

Voilà le dogme scientiste moderne à nouveau réaffirmé ! Ainsi la parole est définitivement ôtée à toute personne qui oserait poser une question ‘non scientifiquement correcte’.

Suit un passage sur l’écologie et les extraterrestres.

Et puis l’inévitable crise d’humilité, totalement en porte à faux avec les assertions qui précédent :

 ‘Nous ne voulons en aucun cas imposer une pensée unique, fut-elle scientifique, nous militons tout au contraire pour le doute, le scepticisme et la curiosité. ‘

…Alors pourquoi lit-on, une page plus loin, à propos d’une image de la terre vue de la lune, que les extraordinaires progrès des technologies :

‘…viennent confirmer ou affiner des hypothèses, comme le Big Bang… ‘ ( ? ? ?)

Chez Charpak et Broch la déification de ‘la science’ n’a d’ailleurs guère de limite. Ainsi, à propos de la survie de l’espèce humaine face à l’exploitation des énergies, on lit :

‘Il est donc clair que les sociétés humaines doivent mobiliser leur intelligence pour faire face à cette menace et puiser à cet effet dans les ressources puissantes qu’offrent les sciences.’

Ah bon ! La science substituée à la morale et à la conscience ! ! ! Allons, encore un effort. Que le lecteur n’ait plus d’illusion. Le dogme ‘scientifique’ va s’installer plus fortement !

D’abord il va falloir, opérer le distinguo entre ‘illuminés’ et ‘citoyens de second rang : 

‘Pour ceux qui sont exclus des processus de pensée scientifique et technique (que sont donc ces processus ?), leurs réactions aux événements sont les mêmes que celles de leurs ancêtres des cavernes (qui nous ont au demeurant légué un magnifique ‘héritage’ (lequel ?)…)…

Voilà une étrange phrase rétablissant l’idée de castes comme aux Indes… D’un côté les ‘vrais’ scientifiques, de l’autre des esprits arriérés… Et en « poussant le bouchon » :

‘La nécessité d’inventer un nouveau comportement social requiert qu’une large fraction des sociétés humaines maîtrise le raisonnement scientifique’

(‘le’ raisonnement scientifique ! ? qu’est-ce Monsieur Charpak ?)

Voilà donc la solution ! Mais c’est bien sûr !! Tout cela est scientifique ! Un bémol cependant :

‘S’y opposent les tendances innées des hommes à préserver les niches matérielles et spirituelles qui assurent leur survie ( ?) à une époque donnée.Elles s’expriment avec une vigueur et une virulence tout humaine.

Ces tendances apparaissent sous les formes les plus diverses que nous allons tenter de démystifier : les superstitions, l’astrologie, le paranormal, les trucages habiles.’

C’est un peu court…. Les efforts désespérés de certains pour assurer ou défendre  un peu leur identité relèveraient de mystification, de supercherie, de trucage ? L’opium du peuple, Monsieur, on a vu où cela menait !.. Les goulags furent remplis de pauvres gens qui voulaient ‘préserver leurs niches matérielles et spirituelles’ mais ne voulaient pas adhérer au socialisme scientifique d’Engels et de Marx…

 Charpak se place bien mal, en dénonçant aussi l’illusion du marxisme, et en remplaçant sa statue par celle du ‘scientific for all’. Enfin, fermant avec indulgence les yeux sur ces échappées, replaçons Charpak dans son cadre scientifique, place que nous pouvons bien lui reconnaître quand il s’en tient à la dénonciation des supercheries, quel qu’en soit le terrain. Nous aurons garde cependant de ne pas laisser abattre tout l’édifice parce que l’une de ses parties serait vermoulue.

Puisque vérité il faut, précisons tout de même, après les phrases insensées citées précédemment, que nos deux auteurs écrivent :

‘Aucun des deux auteurs ne se considère dépositaire d’une sagesse qui l’autoriserait à donner à ses frères de destinée (des cavernes ?) un avis sur les grandes options de leur vie, en matière spirituelle notamment.’

Ouf, on respire ! Reste tout de même qu’il faudrait faire un petit effort pour les hommes des cavernes dont nous faisons sûrement partie… car, contrairement au dogme auquel croit  Charpak (avec Sir Dagerman (qui est-ce ?)), dogme  de

‘l’impossibilité de consolation laissé à l’homme sur cette terre’,

nous pensons, nous, qu’il existe une ‘possibilité’. Nous n’avons pas dit ‘certitude’, ce qui est plus du domaine de la foi. Nous disons bien ‘possibilité’.

Beaucoup de choses dans l’histoire de l’humanité amènent à formuler cette hypothèse, vers laquelle Charpak et Broch pourraient tourner leurs intelligences. 

Il n’est pas scientifique de récuser a priori des hypothèses qui peuvent répondre à certaines interrogations. Charpak ne dit-il pas :

‘Il serait néfaste que le besoin de consolation se traduise par une vulnérabilité exagérée aux chants de sirènes des marchands d’illusion que nous croisons sur notre chemin.’

Nous sommes tout à fait d’accord. Mais, a contrario, cela ne doit pas conduire à refuser toute recherche de ‘consolation’ pour la raison que cela risquerait de mener à croire à des supercheries.

Passons sur le :

‘Il nous semble, alors, que la maîtrise par le plus grand nombre d’un minimum de culture scientifique s’avère aussi décisive pour l’avenir que dans le passé la parole, puis l’écriture et la monnaie (sic !).

La phrase qui termine l’introduction de ce livre laisse tout de même sceptique :

‘En apprenant à berner les autres, vous serez mieux  préparés à juger des boniments des marchands d’illusions qui cherchent à vous persuader de leurs connaissances hors du commun, que ce soit dans les domaines touchant à la santé, à la vie sentimentale ou à la politique.

Restez savants, devenez sorciers !’

Il y a une distinction entre  ‘apprendre à berner’,  et  ‘apprendre comment l’on peut être berné’. La confusion entre passif et actif est gênante du point de vue de la logique comme de la morale !

La curiosité nous conduira malgré tout, (sans chercher à berner qui que ce soit, mais au moins en cherchant à ne pas être trop berné par nos deux ‘scientifiques’) à parcourir ce livre où sont présentés un certain nombre d’ilôts de supercherie, et où les auteurs nous précisent qu’ils vont nous dévoiler les secrets du calcul des probabilités en matière de supercherie.

2. Thèmes modernes démystifiés :

Reprenons ci-après un certain nombre d’illusions abordées dans le livre de Charpach et Brock, en faisant quelques commentaires.

2.1 – La radioactivité : Où l’on apprend que nous sommes tous des ignorants peureux.

Le livre veut nous rassurer sur le fait que nous sommes entourés de radioactivité et qu’il serait temps que chacun puisse manipuler un compteur Geiger pour en voir les effets insignifiants (p.18). Précisons que nous le savons d’autant plus que des techniques de Carbone 14 ont été appliquées pour la datation du Saint-Suaire… Incidemment C&B établiront à la fin de l’ouvrage que tous les scientifiques du STURP, association d’étude fondée pour l’étude scientifique de cet objet, doivent être discrédités ‘grâce à un calcul de probabilité imparable’. Nous reverrons cela.

2.2 – Les horoscopes : Où l’on apprend que les horoscopes ne prédisent rien.

Evidemment on peut partager une grande partie des affirmations du livre sur la crédulité des tenants de l’astrologie. Mais pas sur tout. Car C&B méconnaissent le sujet. Il faut en effet distinguer entre l’astrologie naturelle s’intéressant au caractère et basée sur les saisons et les autres ‘astrologies’ de  divination. Il faut dire que de nombreux ouvrages d’astrologues ne sont pas là pour éclairer les choses, par exemple quand COLOMBET (1970) prétend que ‘le ciel des astrologues… c’est aussi celui des astronomes’. Ceci est inexact. Mais quand cela est admis il est normal de tomber dans le panneau de la précession des équinoxes qui serait la critique fondamentale de l’astrologie. C&B y tombent.

Sur ce sujet, sans connaissance approfondie,  C&B se devaient de faire une inévitable digression sur la précession des équinoxes qui discréditerait l’astrologie. Mais on aurait pu s’attendre à plus… et à plus de prudence.

Ce qu’ils disent est connu depuis bien longtemps, et porte plus de discrédit à C&B qu’à l’astrologie… En effet le phénomène de la précession fut décrit déjà  par Hipparque en 130 av. J.C. et par Ptolémée au 2ème siècle de notre ère. Notre couple ‘savant’ aurait pu citer l’excellente présentation due au Centre International d’Astrologie, CIA (1972).

Il aurait aussi pu dire que la critique de l’astrologie fondée sur la précession des équinoxes a été mise en avant par Voltaire dans le ‘Dictionnaire philosophique’. Ceci n’avait d’ailleurs rien de nouveau et trouvait sa source dans la confusion entre ‘maisons’ et ‘constellations’. Ces critiques ont été reprises par Paul COUDERC, Albert DUCROCQ, ou Michel GAUQUELIN, et même à la télévision par Louis Leprince-Ringuet, qui, scientifique admirable, ne connaissait cependant rien à l’astrologie. Pour citer CIA (1972) on peut renvoyer C&B à l’astronome Tycho-Brahé qui, pour l’année 1630, ainsi que le rapporte Antoine de Villon, Professeur à l’Université de Paris, dans son ouvrage Les Ephémérides (1624), écrit :

‘Le Bélier du vray zodiaque se trouve maintenant bien avant et presque sur la fin du Taureau…’

La démonstration de C&B établissant que de nos jours, quelqu’un né en juillet (du signe du Lion donc), a son soleil dans ‘l’écrevisse’ n’apporte rien de neuf, tous les astrologues sérieux le savent… D’autre part on trouve dans ALLEAU la position du poète Marcus MANILIUS qui, au 1er siècle de notre ère, disait déjà que le zodiaque (astrologique)  était,  sans nulle équivoque, un zodiaque fixe des signes accordés aux saisons. On y lit que :

‘La Balance égalise les durées du jour et de la nuit, que le ‘Cancer’ et le ‘Capricorne’ sont des signes tropiques, en relation  avec l’été et l’hiver, et que les signes ‘doubles’ (Gémeaux, Vierge, Sagittaire, Poisson) sont ‘forces combinées de deux saisons’.. 

Et puis Ptolémée nous parle du Bélier printanier, des Automnales Balances… Charpak confond ainsi comme bien d’autres critiques les deux zodiaques que sont:

-le zodiaque ‘stellaire’, dont les constellations découpent l’écliptique et  se décalent tous les ans

-le zodiaque ‘tropique’ basé sur les saisons et les mois de naissance, lié à la position de l’écliptique (la hauteur du soleil à midi plus ou moins élevée sur l’horizon selon les mois et les saisons, la courbe apparente du soleil), dont le zénith est au plus haut à la Saint-Jean d’été, et le plus bas à Noël. C’est l’astrologie des ‘simples’.

Nous aimons dire que le vrai zodiaque est vertical, 6 signes en montant et 6 en descendant. Les vrais problèmes commencent quand on parle d’ascendant…Mais cela est une autre histoire. Car il y a là confusion entre les zodiaques. 

Il est étrange qu’un scientifique ne voie pas que la nature a un effet probable (nous ne disons pas ‘certain’) sur les caractères et les destinées. Personne n’est obligé de croire à l’influence de Pluton sur  l’homme, mais il en va tout différemment du soleil ou de la lune (cf. VOLGUINE (1936, 1981)). Il n’y a d’ailleurs rien de plus touchant que les zodiaques (tropiques) représentant les travaux des champs dans la pierre ou les vitraux de nos églises. 

En revanche, quand Madame Teyssier dit l’avenir, on peut se permettre de douter et rappeler ce qu’en dit la Bible ou l’Eglise (ce que ne savent pas C&B) :

-‘Samuel avait expulsé du pays tous les nécromans et les devins’  (1 Sam 28,3)

(A ne pas confondre avec les ‘prophètes’).

-‘La divination, les augures et les songes sont choses vaines, à moins qu’ils ne soient envoyés par le Très-Hauts‘ (1 Eccq 34, 5 et 6).

-‘Vous ne pratiquerez ni la divination ni la magie’ (Lév. 19,26)

-‘Ne vous adressez pas à ceux qui évoquent les esprits, ni aux devins, ne les consultez pas, pour ne pas être souillés par eux’. (Lév. 19,31)

2.3 – Les illusions d’optique: Où l’on apprend que l’on peut voir dans le négatif d’un dessin, aussi bien Jésus-Christ que Karl Marx…

Charpak et son collègue nous présentent, pages 43 et 46, deux dessins dont l’un est le négatif de l’autre. Nous ne savons pas quelle est l’intention des auteurs qui nous assurent que selon nos ‘présupposés’ l’on peut voir dans leur dessin aussi bien Jésus-Christ que Karl Marx. Une chose est sûre c’est que K. Marx avait une très épaisse chevelure et ne ressemblait en rien à ce que les auteurs nous montrent…

A moins qu’ils veuillent aussi nous faire croire qu’il y aurait une certaine similitude entre ces deux personnes. Notons que les ‘illusions d’optique’ forment un domaine d’étude très intéressant et connu depuis longtemps (cf. SdRD (1976, 1981)). Nous avons droit aussi à une identification vague d’un visage (diabolique?) dans les fumées des tours de Manhattan. A ce propos, il existe de nombreuses photos prises en certains lieux de pélerinage qui sont considérées comme miraculeuses du fait de lumières en forme de croix ou d’étoiles à grands rayons, ce qui est un phénomène optique bien connu. (Nous le précisons pour certains de nos lecteurs, parce que Charpak n’en parle pas !… Mais aucun chrétien n’a jamais considéré que cela prévalait sur l’essentiel.)

Aujourd’hui, grâce à l’informatique, l’art de l’illusion n’a plus guère de limite. Les films avec Dinosaures sont de plus en plus réalistes. C’est là un des bons côtés de l’illusion. Elle est beaucoup plus critiquable quand il s’agit de ‘L’Odyssée de l’Espèce’ dont nous parlerons plus loin. Concernant les religions, Charpak méconnaît par exemple des textes corinthiens qui, il y a près de 25 siècles, dénonçaient déjà les trucages des grands prêtres de certains cultes ou de certaines sectes.

2.4 – La télépathie : Où l’on dévoile un truc pour faire croire à une assemblée à des dons de voyance à distance ; en fait il s’agit de communication entre deux comparses.

On ne confondra pas ici la télépathie de music-hall avec des phénomènes complexes, délicats, sur lesquels les avis sont très partagés. Les animaux et les insectes ont d’ailleurs de nombreux moyens de transmission d’information à distance.

Pour ce qui est de l’hypnose nous conseillons à B&C de se procurer la cassette de l’émission sur l’hypnose du 4 février 2003, à 23h (produite par FR3-Lille et Galaxie Production en 2002).

On y apprend qu’au CHU de Liège l’hypnose est pratiquée par une équipe de médecins depuis 1992. Plus de 3500 patients opérés sous hypnose et ont été, sauf de rares exceptions (18) les opérations, ont été particulièrement réussies. De nombreux scientifiques et médecins pensent que l’hypnose est promise à un  brillant avenir bien que beaucoup reste à définir au sujet de la conscience et de la relation avec les autres. A Paris des études très sérieuses sont menées, en particulier à l’hôpital Ambroise Paré.

2.5 – La lévitation : Où l’on n’est toujours pas convaincu d’avoir la solution à tous les numéros de lévitation auxquels on peut assister. 

La toujours surprenante magie de montrer des personnes ou des objets en lévitation ne pouvait pas manquer d’être considérée par Charpak. Il se réfère par exemple au magicien HOUDIN (1868) (réed.1980) (p.56), ou à GIBSON (1987) (p.57). Mais nombre de trucs ont déjà été dévoilés par ailleurs. Pour le cinéma voir BESSY (1951), p.24, p.33, et pour le théâtre voir MOYNET (1950).

2.6 – La marche sur des tessons, des braises, des planches à clous ou autres percements, aiguilles ou sabres: Où l’on est toujours impressionné, malgré les explications données que l’on connaissait déjà par ailleurs.

Les tours de ‘fakir’ où le corps semble supporter des agressions douloureuses, chaleur, percements, etc. se voient encore très souvent dans de nombreux spectacles. Il y a là des entraînements particuliers ou des trucs simplets comme les aiguilles ou flèches possédant des contournements. Pour cela le livre se réfère à Réginald SCOT (1584), un des premiers livres à dénoncer les superstitions, et n’apporte rien de nouveau.

2.7 – Les mémoires de forme : Où l’on apprend que différents matériaux, peuvent être déformés et retrouver une forme avec retard… En prestidigitation, on connaît  les tours tordant des cuillères…

De nombreux matériaux, comme le bois (les arcs), ou autres (appelés AMF, alliages à mémoire de forme, cf. BORDE (1994)) peuvent être déformés et retrouver certaines formes avec retard, soit par effet mécanique, soit par effet thermique ou autre. Le passage des états ‘élastiques’ aux états ‘plastiques’ où le matériau déformé ne retrouve pas sa forme initiale est connu de tous, par exemple l’allumage des chaudières à gaz. Mais nous ne croyons pas qu’on adhère à une religion pour si peu.

2.8 – Les événements et les coïncidences de petites probabilités

Le mathématicien Emile BOREL affirmait il y a longtemps que les événements de petites probabilités ne se produisaient pas. Cette assertion nous a toujours surpris, même s’il pouvait se référer à la finitude de l’univers. En tous cas le livre qui nous invite à devenir sorcier nous invite à devenir savant aussi. Il faudrait alors que les calculs qu’il propose en matière de probabilités soient compréhensibles. Page 103 on découvre que la probabilité pour que, dans un groupe de N=60 personnes, il y en ait au moins 2 qui soient nées le même jour, est supérieure à 99%. La  formule suivante est donnée sans aucune explication (p.103)

(1) P = 1 – [365 !/[(365-N) ! 365N].

Nous expliquerons ici la valeur de cette probabilité, ce qu’omettent de faire les auteurs. Nous ferons l’effort à leur place par souci des lecteurs.

D’abord rappelons que 365N s’appelle la puissance n-ième de 365 et est défini par le produit de 365, N fois par lui-même.

Rappelons aussi que 365! est appelé ‘factorielle’ de 365, nombre égal au produit de tous les nombres inférieurs à 365 jusqu’à 365 compris.

365 ! = 1.2.3.4…..300.301.302.….364.365  (c’est la ‘factorielle’ du nombre 365)

(365-60)!= 1.2.3.4…..300.301.302.303.304.305 .

D’où a=365 ! / (365-60) = 306.307…364.365

et ce nombre est évidemment majoré par b = 365N = 36560 .

Et il n’est pas trop difficile de se convaincre que le rapport a/b est proche de zéro puisque :

305/365 = 0.84

335/365 = 0.92

Autrement dit, en arrondissant les 30 premiers rapports à 0.9, le produit des 30 facteurs entre 305 à 335 est inférieur à :

c=0.930= 0.04

d’où  P>1- 0.04 .

L’on comprend alors que le livre nous dise que la probabilité soit supérieure à  0.96,  c’est-à-dire à 96%. Le problème est de savoir d’où vient cette formule. A la lire on s’aperçoit que le dénominateur donne le produit de 365 un nombre  N  de fois. Ce qui correspond à la probabilité que  N  personnes soit nées un même jour (en supposant indépendance des événements, c’est à dire que la probabilité ne change pas après chaque tirage… ce qui est a priori vrai si les 60 personnes ne sont pas de la même mère !… ). Il s’agit là d’un théorème important des probabilités. La probabilité qu’un même type d’événements  se produise  N  fois est égale  pN  lorsque la probabilité d’une réalisation est p et que les événements sont indépendants. Quant au coefficient, il s’agit du nombre  C365.

On rappelle que :

Cn= n ! /[p! (n-p) !]

dit le nombre de sous-ensembles ayant p éléments distincts pris dans un ensemble à n éléments.

La formule donnée par C&B s’écrit

1 – C365N.1/365N .

Le deuxième terme C365. 1/365N  peut s’expliquer comme suit :

– 1/365N  donne la probabilité que N=60 personnes soient nées un nombre N de jours donnés parmi 365 jours

– C365 est le nombre de sous-ensembles à N éléments distincts dans 365 jours, ce qui donne le nombre de sous-ensembles de N éléments distincts dans 365 jours ; autrement dit le nombre de possibilités que N personnes soient nées N jours différents.

-Le complémentaire du produit dit alors la probabilité que ces N personnes ne soient pas nées N jours différents donc qu’il y en ait au moins 2 nées le même jour.

Voilà ce que C&B auraient pu dire au minimum. L’ont-ils jamais démontré ? Malheureusement aucune référence n’est donnée dans leur livre.

Nous préciserons tout de même que le livre comporte des notations qui ne peuvent qu’induire en erreur : page 216, ‘N’ n’a rien à voir avec le N de la formule de la page 103.

En effet N, p.103, est le nombre de personnes, alors que N à la page 216 est le nombre de lancers d’une pièce. Mais ces formules de combinatoires et de probabilités seront reprises plus loin à propos du Saint Suaire décrié par notre couple de ‘sorciers-savants’ !

Après cette démonstration que, sur un ensemble de 60 élèves, il y a une quasi certitude que 2 élèves soient nés le même jour… (ce qui ne nous surprend pas… et qui est un résultat mathématique que l’on peut calculer depuis le 18ème siècle), continuons à parcourir le livre.

D’après les auteurs,

‘la méconnaissance,… ou la mésestimation,…’  du calcul des probabilités ‘est un des supports profonds de la croyance au paranormal.’

En quoi  le calcul des probabilités a-t-il à voir avec des phénomènes paranormaux ? Ce n’est pas parce qu’une chose se produit rarement qu’elle n’existe pas. D’ailleurs le ‘toutes choses égales par ailleurs’ des statistiques est extrêmement difficile à assurer…

2.9 – Baguettes de sourciers, pendules et autres : Où les sourciers et d’autres, sont mis dans « le même panier » que les fées et les escrocs.

On nous excusera de ne pas laisser de côté un sujet assez intéressant au demeurant, les auteurs voulant nous démontrer que les instruments cités ne sont pour rien dans les éventuelles trouvailles auxquelles ils peuvent être liés et qu’ils sont sans utilité.

Nous avouons que sur ces sujets il nous est arrivé de côtoyer des gens dont la sensibilité et les capacités mentales pour retrouver, localiser ou agir sur des objets ou êtres divers ne pouvaient pas être écartées aussi aisément. Le magnétisme est au moins déjà largement justifié par les ‘détecteurs magnétiques’ vendus dans le commerce et si utilisés en recherche de trésors. Certains êtres n’en sont-ils pas munis ? Certains chiens ne sont-ils pas utilisés pour trouver des corps sous les avalanches ?… 

A ce propos une expérience a été mise en place par l’équipe de Monsieur Broch sur l’efficacité des pendules ou autres baguettes coudées ou de coudriers.

Il s’agit de tuyaux d’eau enfouis en parallèle dans le sol, munis de vannes, Monsieur Broch a cherché à identifier avec quelle probabilité on pouvait détecter celui ou ceux dans lesquels on avait décidé de faire circuler de l’eau (voir w3.unice.fr/zététique, site de Monsieur Broch).   N’ayant pu conclure avec ‘son’ ’sourcier’, il en conclut à l’impossibilité de tels pouvoirs. Ce qui est contraire à toute probité scientifique, puisque le protocole d’échantillonnage est totalement absent. On ne conclut pas en science sur un échantillon  d’une seule personne. Mais ce n’est pas tout 

Pas un mot du livre très intéressant sur la radiesthésie d’Yves ROCARD (1964), père de l’ancien ministre, protestant croyant, ancien Professeur à la Faculté des Sciences de Paris et Directeur du laboratoire de Physique de l’Ecole Normale Supérieure…  Ceci nous a étonné. Dès l’avant-propos du livre de Rocard,  Broch aurait pu lire, et retenir :

‘On trouvera… dans ce livre la mise en évidence d’un effet magnétique, le passage du sourcier dans une petite irrégularité locale du champ magnétique terrestre déclenchant son réflexe. On conçoit alors qu’on ne détecte ni les eaux dormantes, ni les eaux courantes, mais les eaux produisant des courants électriques soit en filtrant, -électrofiltratrion-, soit par le mécanisme des piles de concentration.’

 ‘L’eau qui filtre dans des milieux poreux, sous l’action d’une différence de pression, fait naître des potentiels électrocinétiques, par un effet Quincke bien connu depuis 1850 (sauf de C&B) et bien expliqué. Ces potentiels font circuler des courants électriques dans la terre, …on s’explique que l’eau dormante et l’eau courante ne donnent en général rien. (p. 7)

Avec ses tuyaux, et les meilleurs sourciers du monde, Monsieur Broch ne pouvait rien obtenir. Par contre Rocard fournit des formules électromagnétiques sur la conductibilité des sols et les effets d’électrofiltration (voir ses Annexes, p. 138-148), sans oublier les courants de polarisation spontanée (p.19) qu’il examine avec beaucoup de sérieux.

Ce dernier phénomène étant lié à des différence de polarisation entre argile et sable par exemple…(p.27) (p.41), ou à la polarisation de l’humus  (p.31) :

 ‘peu d’eau filtrant dans un milieu finement divisé produit par électrofiltration plus de puissance électrique que beaucoup d’eau coulant comme un torrent (p.21) (mais le rendement est infime, à moins que…)

C&B croient faire preuve d’originalité en reproduisant les lettres du chimiste Michel Eugène Chevreuil au physicien Ampère. Ces lettres discréditeraient la radiesthésie. Chevreuil y expliquait les mouvements involontaires des muscles des amateurs de pendule qu’il avait observés et trouvait l’origine dans la pensée… Broch en conclut que :

‘tous les travaux effectués jusqu’à présent et toutes les expériences radiesthésiques contrôlées scientifiquement (par qui, et dans quels contextes ?) ont montré  que le seul fait de modifier la connaissance qu’a l’opérateur de ce qu’il doit annoncer suffit pour que le résultat d’une expérience passe du succès le plus complet à l’échec le plus total, c.à.d à un résultat conforme aux lois du hasard (?).… (Cela est très vague, aucune référence…). 

Rocard n’esquive pas le sujet de l’autosuggestion (cf. p. 67) et dans la seconde édition de son livre, il y répond en présentant une

‘technique expérimentale et des résultats qui apportent la certitude de l’existence de l’effet….’

 La probité de Rocard est exemplaire Il y consacre beaucoup de pages et d’attention :

‘Il ne nous paraît donc pas possible que la réalité de l’excitation magnétique du réflexe sourcier puisse être contestée.’ (p.74)

Rocard n’en reste pas là et recherche des explications à ces effets.

‘Il reste donc une découverte physiologique à faire concernant le mode d’action du champ magnétique sur le sourcier.’ (bas p.122, qui incite à poursuivre les recherches). (p.78)

‘A notre avis, la résonance magnétique nucléaire du proton est peut-être un intermédiaire physique possible, mais c’est là une simple suggestion.’ (p.78) (que pourrait creuser Charpak)

‘Les physiciens savent que les protons, nombreux dans le sang, les muscles, les nerfs, tournent à une vitesse proportionnelle au champ magnétique, et qui est d’environ 2 000 tr/s dans le champ terrestre habituel. Leur ‘résonance’ à la fréquence correspondante (2 000 Hz) est extrêmement aiguë, et si on dérange le champ magnétique, il leur faut plusieurs secondes (temps de relaxation) pour retrouver leur régime de précession . N’y a-t-il pas déjà là dans cet ordre de grandeur du temps de relaxation matière de rapprochement du sourcier  avec le temps de retard ou d’hystérésis…’ (p.78)

(Monsieur Charpak devrait lire tout le chapitre qui est passionnant, et peut-être en tirer des recherches… De même devrait-il lire ce que Rocard pense de Chevreuil dont la réhabilitation par Charpak est en porte à faux vu ce qu’en dit Rocard…).

A part Rocard, il y a bien d’autres vrais scientifiques à s’intéresser à ce problème (p.86, 89-97, 109-116). (Voir les explications plus récentes auxquelles il faudrait consacrer tout un livre). Tous sont  ignorés de C&B.

Nous ne pouvons qu’inciter nos lecteurs, même les plus jeunes-,  à se procurer le livre de Rocard  et à s’intéresser aux phénomènes électromagnétiques. .

Après ce coup d’épée dans l’eau, c’est le cas de le dire, les auteurs sont étonnés de ce que les gens soient presque unanimes à répondre ‘oui’ à la question :

‘La caution de la science en faveur du paranormal constituerait-elle un argument de poids en faveur de celui-ci ?,’alors que très peu répondent ‘non’ à la question :

‘Si la science rejetait le paranormal, cela entamerait-il votre adhésion à celui-ci ?’

Ils trouvent scandaleuse cette attitude.

Mais pourquoi nos concitoyens devraient-ils porter une adhésion aveugle à la science quand on sait que derrière la science, il y a des scientifiques, et que rien n’assure qu’il s’agisse de robots infaillibles sans aucun des travers humains ? On vient de le voir. D’ailleurs, quand on entend Yves Coppens affirmer péremptoirement dans le film ‘explicatif’ qui a suivi la diffusion du film ‘L’odyssée de l’Espèce’  du mardi 7 janvier 2003 sur Fr3 à 20h55 , que :

‘ la science est unanime pour dire que nous descendons tous des animaux’,

On en vient inévitablement à se poser des questions. Est-ce la science qui est unanime, ou les scientifiques ? Si les scientifiques sont unanimes, alors de nombreux scientifiques munis de diplômes sérieux viennent d’être désignés du doigt par l’inquisition moderne. La science n’a rien à gagner à de telles pétitions de principe. Les sciences expérimentales moins encore que les autres. Dans le film qui précédait cet interview, film ‘supervisé’ par ce même Yves Coppens, selon Télé Z pour le 7 janvier 2003), on entend ce commentaire, dit par l’acteur Charles Berling :

‘Mais comment sapiens est-il arrivé ?  Le mystère reste entier…’

Or, on vient de nous le rappeler, l’ADN connu de Néanderthal ne serait pas le même que celui de Sapiens et aucune interfécondité n’existerait entre les deux… Alors qui faut-il croire ? Y. Coppens, ou Charles Berling supervisé lui-même par Yves Coppens? Ou  Yves Coppens se contredit-il lui-même sur ce sujet essentiel ?.

2.10 – L’Université, temple de la voyance extralucide : Où la pauvre Elizabeth Teissier se trouve fort malmenée à cause de ses prévisions dans ‘l’Almanach du facteur’ et pour avoir trouvé un jury à sa convenance…

L’affaire ’Elizabeth Teissier’, admise récemment au grade de docteur, donne l’occasion à nos deux auteurs de monter au créneau contre l’obscurantisme… On pourrait en dire ici beaucoup plus, mais une science trop aseptisée, comme celle que souhaitent nos auteurs, paraît plus dangereuse que les dérives inévitables d’une Université en mal de sujets de thèse.. D’ailleurs pourquoi n’applique-t-on pas en France la loi qui stipule que :

Seront punis d’une amende de 40 à 60 F inclus les gens qui font le métier de deviner et pronostiquer… ‘ (Code pénal, art. 34) !

Cela éviterait une nouvelle chasse aux ‘sorcières’ comme le souhaiteraient nos deux auteurs ! … Mais il faudrait envoyer au bûcher tous les économistes et les spécialistes en méthodes prévisionnelles et en estimation de valeurs boursières…

Cela réduirait peut-être aussi les budgets pharaoniques de l’Education Nationale…

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