L’ interdépendance des parties du corps

Par Alan L.Gillen; Franck J. Sherwin; Alan C. Knowles

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« Les rationalistes fuient le mystère pour se précipiter dans l’incohérence » (Bossuet)

L’ interdépendance des parties du corps1

Résumé : L’interdépendance caractérise les systèmes vraiment complexes : la fonction n’est assurée que si toutes les parties impliquées sont réunies et opérantes. Il est donc impossible d’imaginer une amélioration graduelle. Cette analyse peut aussi s’appliquer au corps humain, considéré comme une machine comportant plusieurs systèmes complexes telle une automobile. On peut ainsi comparer les aliments au carburant, les muscles au moteur, les nerfs aux commandes, etc. Mais une différence majeure apparaît : les pièces de la machine s’usent, alors que l’exercice et l’entraînement renforcent les tissus musculaires et les ligaments. Et alors que la voiture sort d’une usine d’assemblage, l’être vivant se reproduit lui-même. L’analogie entre l’homme et l’automobile montre l’existence d’un concepteur intelligent. Mais la supériorité flagrante du corps « machine suprême », signale l’Ingénieur Suprême.

À bien des égards le fait de l’interdépendance est la meilleure preuve de la Création. L’interdépendance des parties du corps est un des thèmes le plus récurrent dans les sciences de la biochimie, de la biologie cellulaire, de l’anatomie et de la physiologie humaines. Elle se retrouve dans de nombreuses sortes de cellules, dans les organes et dans les systèmes d’organes.

Le célèbre spécialiste de l’anatomie comparée, Georges Cuvier, au 18è siècle, désigna sous le nom de corrélation des parties une notion semblable à la “complexité irréductible”.

Cuvier, convaincu de la Création, présentait cet argument à l’encontre de l’évolution (Morris 1988)1. Au 20è siècle, d’autres savants tels que Dean Kenyon, Michael Denton et Michael Behe, ont également plaidé pour la finalité devant ces preuves que sont l’interdépendance et la complexité dans l’architecture du corps.

Différents auteurs utilisent d’autres termes  pour décrire ce phénomène  d’interdépendance : finalité indivisible, association de cellules, éléments associés, propriétés émergentes2,complexité irréductible, association moléculaire et synergisme. La situation résultant de parties du corps interdépendantes agissant ensemble est que la somme de leurs actions est plus grande que l’addition de toutes les actions individuelles. Le tableau suivant donne une récapitulation des termes employés avec l’exemple correspondant :

Interdépendance dans le corps humain :

Terme :Exemple :
Finalité indivisible (Adaptational packageE.coli et système digestif
Association de cellules (Cell team)Système immunitaire
Éléments associés (Compound traits)L’œil et ses muscles
Propriétés émergentes (Emergent properties)Cellules du foie
Parties interdépendantes (Interdependent parts)Système excréteur
Complexité irréductible (Irreducible complexity)La main
Association moléculaire (Molecular team)Coagulation du sang
Synergisme (Synergism)    Le corps dans son ensemble

Lorsque nous pensons à ce phénomène d’interdépendance nous pouvons évoquer une structure analogue, le piège à souris. Un piège à souris comprend cinq parties: un support en bois, un marteau qui écrase la souris, un ressort pour maintenir le marteau lorsqu’on arme le piège, un cliquet sensible à la moindre pression et une barre de maintien liée au cliquet et retenant le marteau en arrière sur le piège armé. Lorsqu’il est assemblé, il n’y a plus d’amélioration graduelle de fonction possible. Rien ne fonctionne tant que toutes les pièces ne sont pas en place.

Ceci est également vrai à l’intérieur d’une cellule vivante et pour les organes spécifiques du corps humain. Beaucoup de ces systèmes ne fonctionnent que si toutes leurs parties sont là en même temps. La coopération apporte un énorme avantage dans le corps à tous les niveaux, depuis le moléculaire jusqu’au système total.

Parmi les autres systèmes illustrant ce concept d’éléments anatomiques associés,  il y a les nombreux mécanismes de levier et de poulie que l’on trouve dans le squelette et les muscles du corps. Muscles, cartilages, ligaments, os, tendons et articulations agissant les uns sur les autres fréquemment, opèrent comme des poulies pour mouvoir le corps. La poulie est l’une des machines économisant le mieux le travail humain. Pour un développement sur les leviers et poulies comme systèmes complexes dans le corps humain voir Kaufmann (1974, 1981, 1994)3.

Kaufmann explique que ces poulies, comme d’autres machines simples, ont des parties interdépendantes supposant un plan savant. Il est logique de penser que ces systèmes mécaniques complexes n’ont pu évoluer par une suite aléatoire d’accidents de forces physicochimiques, mais qu’ils furent produits par la pensée d’un Ouvrier divin. Nous devons donc conclure qu’un Créateur a formé et façonné le corps humain.

La machine suprême :

Nous pouvons comparer le fonctionnement du corps humain à une automobile. Nos brillants ingénieurs ont produit toutes sortes de puissantes machines inanimées, mais le plus grand inventeur de tous, le Dieu Trine de la Création a inventé de loin la plus parfaite, le corps humain. Bien que le corps humain ne puisse pas s’expliquer entièrement en termes d’analogies mécaniques, revenons à la comparaison entre l’homme et la machine.

Le dictionnaire appelle machine un appareil composé de pièces étroitement liées ayant des fonctions différentes qui, ensemble, accomplissent un travail. Le tableau suivant compare les onze systèmes de l’automobile aux onze systèmes du corps humain. Par exemple, la peau protège le corps comme la peinture protège le métal de la voiture. La nourriture sert de carburant au corps comme l’essence à la voiture. Comme une machine, le corps humain s’use et tombe en panne s’il n’est pas convenablement entretenu. Les deux machines sont  correctement fabriquées, fonctionnent avec efficacité et nous servent magnifiquement. La machine humaine est cependant très supérieure parce que son Concepteur et son Fabricant est le Seigneur Dieu.

Comparaison très sommaire et approximative entre l’automobile et la machine humaine :

Systèmes de l’automobile :Systèmes du corps humain :
Chassis (rigidité)  Os (charpente du squelette)
Électrique (énergie stockée)Nerveux (électrique)
Allumage (démarre le flux d’énergie)Cardiovasculaire (moteur)
Combustion (explosion, travail mécanique)Muscles (pouvoir de traction)
Transmission (niveaux d’efficacité, vitesses)
Refroidissement (empêche la surchauffe)Endocrine (contrôle chimique)
Train-avant (direction)Articulations
Freins (arrêt en sécurité)Lymphe (immunité)
Air conditionné (chauffage)Respiratoire (échange gazeux)
Carburation (contrôle de l’environnement)Digestif (alimentation /assimilation)
Échappement (émet les gaz nocifs) Excrétion (déchets liquides)
Chaîne d’assemblage (production de nouvelles voitures)Reproductif (régénération des cellules des organes)
Peinture (protège et embellit la voiture)Peau (protège le corps)

Supériorité du corps humain comme machine :

Bien que l’automobile ait de nombreux traits communs avec notre corps, manifestement la machine humaine est plus complexe. D’abord, le corps humain utilise plusieurs carburants : les hydrates de carbone, les graisses, et même parfois les protéines. L’automobile n’utilise qu’un seul carburant.

Deuxièmement, le corps humain ne rejette que des déchets recyclables, biodégradables: H²O, CO², sueur, urine, excréments. Avec les carburants actuels, les rejets de l’automobile ne sont pas biodégradables, mais bio-dévastateurs, causant de nombreuses maladies de dégénérescence.

Troisièmement, le corps humain reçoit une grande variété d’informations, les sensations, telles que la vue, le son, le goût, l’odeur, l’équilibre et même le mouvement. L’automobile est limitée aux seules influences de l’environnement: le vent, la pluie, la poussière et la résistance de l’air.

Quatrièmement, le corps humain accomplit un festival de traitements de données grâce au système nerveux central et périphérique, mettant en jeu conductivité, synapses, réflexes, circuits et connexions du réseau neuronal. L’automobile est limitée au câblage et  aux connexions de son système électrique.

Cinquièmement, le corps humain fournit une grande variété d’activités. Les activités simples comprennent la force, la force de torsion, le travail, la vélocité, l’accélération et la vitesse. Les activités complexes sont l’analyse, la synthèse, l’invention et la création. Les capacités de l’automobile se limitent à l’accélération et à  la vitesse.

Sixièmement, le corps humain s’adapte au stress. Il prospère et survit. Il peut même se guérir lui-même dans certaines limites. Certaines cellules des  tissus épithéliaux et conjonctifs se régénèrent, des colliers osseux se forment autour des fractures, les plaies cicatrisent naturellement, et souvent le système immunitaire fait échec à certaines maladies infectieuses. L’automobile ne se répare pas elle-même comme le corps humain. Elle s’use lentement. Le mécanicien doit constamment remplacer des pièces et la réparer pour lui permettre de rouler correctement et en sécurité.
Bien entretenue une voiture peut durer vingt ans. Le corps devrait durer en moyenne 78 ans et peut atteindre les 80 et 90 ans, voire 120 ans.

Septièmement, le corps suit la loi de l’utilisation et de la désuétude: si vous l’utilisez, il se développe ; si vous ne l’utilisez pas, il se ratatine et perd ses fonctions. Ce principe comprend quatre étapes:

  1. Un choc (stress) stimule l’activité biochimique.
  2. Celle-ci a pour résultat le catabolisme, qui est une destruction de cellules et de fluides.
  3. Vient ensuite la nutrition et le repos.
  4. Le résultat final est l’anabolisme qui est un développement sur-compensateur de cellules et de fluides.

La raison pour laquelle le corps se développe par l’usage est due au principe de surcharge, selon lequel une charge supérieure à la normale doit être utilisée pour que le développement se produise. On l’appelle « effet de rebond » ou  « phénomène de dépassement ». Beaucoup de tissus du corps finissent renforcés et de meilleure qualité. Le principe de surcharge est le fondement essentiel d’un entraînement physique réussi et de la rééducation. Ce principe est la raison pour laquelle les exercices physiques permettent à l’homme d’améliorer ses performances au travail ou en sport. C’est le principe sous-jacent à tous les exercices et traitements utilisés par les kinésithérapeutes  pour restaurer les fonctions des membres  mutilés. C’est une réponse magnifique et constructive au travail actif. L’automobile ne répond pas de cette façon. Chaque fois que ses pièces sont utilisées, elles s’usent un peu. Elles ne « rebondissent » jamais et ne deviennent jamais ni plus fortes ni meilleures. C’est seulement dans le corps des animaux et particulièrement dans le corps humain que nous trouvons l’effet constructif du principe de surcharge. C’est véritablement une magnifique réponse de la part d’une merveilleuse machine.

Nous pouvons résumer les fonctions biologiques de la machine humaine en une seule phrase :

“Le corps humain est une machine à base de carbone, chimiquement alimentée, bipède, communicative, photochromatique, binoculaire, dont les cellules se reproduisent d’elles-mêmes, capable d’auto-diagnostic et de réparation de ses tissus, très adroite, s’adaptant continuellement, contrôlée par un ordinateur (mais son processeur n’est pas vendu par Intel4), capable de mémoire à court et long termes, avec  extraction et intégration de concepts, capable de décision précise et de créativité, dotée d’un système d’échappement biodégradable, avec une espérance de vie de 75 ans et une durée possible de 120 ans. Vraiment c’est la Machine Suprême!”  (Kaufmann, 1997)5

Nous savons qu’il faut un créateur humain intelligent (un ingénieur automobile inventif) pour projeter et fabriquer nos automobiles. Puisque les plans demandent un créateur, tout observateur impartial aurait beaucoup de mal à dénier la conclusion qu’un Ingénieur Suprême a réalisé la Machine Suprême, le corps humain.


1 Extrait de The Human Body : An Intelligent Design. (2è Edition, 2001)  pp.128-132.

1 Morris, H.M.,Men of Science,men of God. Master  Books, 1988

2 “Emergent” signifie ici “naissant de façon inattendue ou comme un développement nouveau ou  perfectionné” (NdT).

3 Kaufmann, D.A., Design in the human body, C.R.S.Q. 11(2): 91-94, (1974) Mechanical Design in the human body, C.R.S.Q. 18(3): 155-158, (1981) Anatomical evidence for creation: Design in the human body, C.R.S.Q. 31(1): 35-41 (1994)

4  Fabriquant connu de matériel informatique.

5 Communication personnelle à l’auteur.

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