In memoriam : Abbé Joseph Grumel

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Cet érudit, « prêtre selon l’ordre de Melchisédech », comme il aimait à se présenter, est mort le jour de la saint Albert le Grand, à 88 ans. Diplômé d’astronomie, il avait baptisé Ecole Copernic le lieu de sa retraite, près de Gap. Il datait son courrier selon le calendrier julien, à la manière des astronomes, mais en comptant les jours écoulés depuis la Création du monde.

Connaissant l’hébreu et le grec, il étudiait attentivement les Ecritures et avait retraduit l’Evangile. Il s’était aussi essayé au théâtre, à la poésie et au roman. Citons aussi un conte humoristique mais très bien renseigné sur les supercheries transformistes : Le bateau de l’Homo sapiens.

Mais on lui doit aussi une solide réfutation de la Relativité par la critique des équations de Lorenz, et une étude sur la géométrie des étoiles doubles. Cette science dominée ne l’empêchait pas de scruter les signes des temps, comme on l’a vu dans son article sur La fin des Temps dans Le Cep n° 17. On ne suivra peut-être pas cet esprit indépendant dans tous les aspects de sa pensée théologique mais, selon les propres termes du P. Fournier lors de l’homélie funèbre, nul ne pourra nier que toute sa vie s’est déroulée dans la recherche de la Vérité ultime, dans l’exigence de la quête du Sens.

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