Avoir été prêtre-ouvrier

Par Abbé Jean Boyer2

Introduction : Avant d’être prêtre-ouvrier

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Au séminaire de Saint-Sulpice de Paris, à Issy-les-Moulineaux, sous l’occupation allemande, le décor était à peu près celui du 17ème siècle, mais la formation spirituelle et l’intellectuelle qui s’y donnait était en train de muer.

          Dans l’Eglise Catholique, c’est l’extérieur qui change le dernier, à l’inverse du serpent. Un élève attentif à la pensée réelle de la plupart de ses maîtres -ou du moins de ceux de ses maîtres qui pensaient- sentait, plus qu’il ne comprenait, qu’un bouleversement profond était en gestation au niveau des dogmes comme de la philosophie essentielle.

          Le professeur intelligent disait à peu près ceci :

          “Voici, messieurs, ce que l’Eglise a enseigné à telle époque, par l’intermédiaire de tel concile et de tel docteur de l’Eglise. Pour comprendre cet enseignement, il faut avoir une bonne connaissance du contexte social, scientifique, politique, humain etc… de l’époque. Plus tard, on observe une certaine évolution générale du contexte et l’on doit constater qu’il s’ensuit une explicitation nouvelle des données dogmatiques évangéliques. Ainsi le dogme du corps mystique du Christ n’a été vraiment découvert qu’au moment où dans le monde les valeurs communautaires et de solidarité s’imposaient grâce à leur support politique et syndical. Nous entrons dans une ère de formidable enrichissement théologique, philosophique, spirituel et apostolique.”

                  Il faut noter par ailleurs, que les élèves du style “progressiste” n’étaient pas découragés, au contraire, par les professeurs. Je me souviens d’un sermon fait par un élève, à titre d’exercice, par devant tout le séminaire, comme c’était la coutume.

Le thème choisi était l’Eglise, et cet élève avait choisi d’en parler à peu près comme un pasteur protestant. Il s’agissait surtout de l’Eglise invisible, au delà des structures humaines. Nos actuels champions du progressisme ne seraient pas plus violents. La coutume voulait que le Supérieur du séminaire fasse une critique en règle du sermon de l’élève, toujours par devant tous ses confrères. La critique fut très sévère et l’on mit le doigt sur la plaie, au grand étonnement de l’élève qui n’avait pas tellement exagéré l’enseignement reçu. On parlait même d’un renvoi possible. Le lendemain, nouveau compte rendu du Supérieur au sujet du sermon. Le ton avait changé du tout au tout, et ce fut un éloge en bonne et due forme, assorti d’infimes critiques.

                  L’élève put savoir par la suite que l’intervention du Supérieur général de la Compagnie de Saint-Sulpice, qui résidait au séminaire et avait entendu le sermon incriminé, avait été très favorable et avait dégelé tous les professeurs qui n’avaient pas osé défendre le sermon de l’élève contre les attaques justifiées de la minorité “intégriste” (encore capable de parler haut et clair en 1943).

                  Et comme il n’est pas d’effet sans cause, comment ne pas dire que les mystiques catholiques et leur enseignement étaient  inconnus des élèves. Nous n’avions de la “vie spirituelle” que des notions scolaires, outrageusement desséchées, abrégées. Un élève disait à son directeur de conscience, c’était le meilleur théologien du séminaire : “je voudrais lire des oeuvres des mystiques, et essayer de voir la théologie et l’Eglise un tout petit peu comme eux…” la réponse fut : “inutile, voire dangereux ; ce qui leur convenait ne saurait vous convenir et pourrait même vous déformer”.

                  Lors de la dernière année de séminaire, une retraite de quelques jours est organisée pour ceux qui seront prêtres. A la fin de la retraite, un des retraitants pouvait dire à ses confrères -c’était en 1947- avec véhémence: “nous allons, comme des agneaux à la boucherie, vers le sacerdoce. Nous savons à peine prier. Nous sommes incapables de guider les autres vers Dieu, au delà de notre propre niveau, qui est celui d’un bon militant d’Action Catholique. Nous avons appris une sorte de technique de l’action de l’Eglise Catholique au sein du monde moderne. C’est à peu près tout”.

                  Pas un des futurs prêtres ayant entendu ces phrases désabusées n’a protesté… Nous étions encore lucides !

            Conscient de cet état lamentable, le jeune prêtre de 23 ans que j’étais, déclarait à son curé dès la première rencontre : “Laissez-moi faire les exercices de saint Ignace, la grande retraite de trente jours !” J’allais à Lyon, à Francheville-le-Haut, où un jésuite talentueux et séduisant nous “interpréta” les textes de saint Ignace de telle sorte que j’en sortis persuadé que :

          “Ce qui compte c’est l’Amour

          “L’action pour l’Amour

          “La prière est servante de cette action

          “Cette action doit être commune à Dieu et au monde moderne

            parce qu’il sont en train de se rencontrer pour l’essentiel

          “Nous devons aider cette rencontre”.

Mon engagement de prêtre-ouvrier.

                  Muni de ces enseignements, j’étais prêt à m’enthousiasmer pour les premiers prêtres-ouvriers que je rencontrais à ma paroisse, dans le 13ème arrondissement de Paris, qui est presque uniquement ouvrier. D’autant plus que ces trois prêtres-ouvriers là étaient de la meilleure venue, doués chacun de tant d’attraits humains et intellectuels que je voyais en eux la réalisation idéale sur le plan quotidien, de tout ce qui m’avait été, ou suggéré à Saint Sulpice, ou imposé pendant les trente jours des Exercices  de saint Ignace.

                  Le premier de ces jésuites ouvriers s’appelait de Puységur. Il avait une “gueule” étonnante au service d’un verbe enchanté. Le mot n’a rien d’excessif. Il savait unir les extrêmes du plus spirituel au plus politiquement syndical.

                  Le deuxième était le célèbre Perrin, auteur du Journal d’un prêtre-ouvrier en Allemagne. Il y avait en lui une puissance d’évocation quasi  poétique ? C’était un visionnaire du type actif.          

                  On peut dire qu’il a tenté tout ce qui était possible pour que l’aventure qu’il vivait  ne se termine pas dans les nuages, mais accouche d’une véritable organisation communautaire.

                  Le troisième était un saint, de Longeril, qui disait son bréviaire la nuit, et ne se nourrissait que de lait et de pain. Il rayonnait  littéralement de la présence réelle de Dieu et, bien entendu, parlait peu. Il mourra de désespoir, à l’hôpital Saint Joseph, lorsque les prêtres-ouvriers refusèrent d’obéir à S.S. Pie XII, en 1955, et pour beaucoup se marièrent et devinrent communistes. La religieuse qui s’occupait de lui m’a dit : “Il ne meurt pas d’une maladie humaine”. Et lui-même m’a dit : “Tu dois comprendre, je ne veux ni désobéir au Pape, ni trahir ma mission. On m’a demandé un choix impossible, alors, pourquoi vivre ?”

                  Par la suite, j’ai connu d’autres jésuites ouvriers qui n’étaient pas plus remarquables que nous-même, nous la piétaille, la centaine de pauvres bougres venus des quatre coins de la France. Il faut dire d’où sort une bonne partie de ce “commando”.

                  A Lisieux, un séminaire dit de la “mission de France” avait été confié à un prêtre, le Père Augros, par le Cardinal Suhard, archevêque de Paris, avec l’accord du Cardinal Liénart et de plusieurs évêques de France. Ce séminaire ne formait pas que des prêtres-ouvriers, mais aussi des prêtres pour paroisses rurales et ouvrières. La plupart des prêtres-ouvriers ne devaient faire qu’une sorte de stage -ou plusieurs petits stages- à ce séminaire, puisqu’en 1948, l’expérience des prêtres-ouvriers était déjà commencée.

                  Le Cardinal Suhard, lorsque je lui demandais au début de 1949, l’autorisation d’être prêtre-ouvrier, me dit : “Allez passer trois mois, le dernier trimestre, au séminaire de Lisieux et si le Père Augros est d’accord, vous pourrez recevoir cet apostolat.”

                  Je n’oublierai jamais ces trois mois là. Là où mes maîtres de Saint Sulpice suggéraient avec prudence, à Lisieux  on multipliait par dix et on imposait de façon dogmatique. Je me demande si le Père Teilhard de Chardin lui-même aurait pu supporter l’allure effarante à laquelle allait ce séminaire dans la voie de la réforme totale de l’Eglise, jusqu’à mettre carrément en cause les dogmes. Le professeur de dogme, Jean Gray, s’est finalement engagé dans le sacerdoce-ouvrier avant de devenir carrément communiste. Le professeur Jean Laudet a fait de même, sauf qu’en plus il s’est marié, non sans avoir pu obtenir une autorisation de Rome (réduction à l’état laïque).

Quant au supérieur, le Père Augros, c’était une sorte de doux rêveur, qui manipulait les explosifs comme des petits pains. Il m’a semblait toutefois, qu’il n’était pas insensible à l’humour noir de cette assemblée, qui se voulait un séminaire, tout en laissant facultative l’assistance aux cours et la participation à la messe, ainsi que l’heure du coucher et du lever par voie de conséquence.

                  On pouvait librement sortir en ville, voire même dans les environs, aller à la mer, ou au cinéma. Ceux qui voulaient quand même travailler, à peu près le tiers, se réunissaient en équipe, et je dois dire qu’une équipe avait pu s’attacher à l’étude de saint Jean de la Croix de façon régulière – j’en faisais partie – ce qui constituait une supériorité par rapport à Saint Sulpice, mais je dois dire que c’était la seule.

                  Il y eut un déchet formidable de vocation dans cette entreprise, qui frisait le délire collectif. Parmi ceux qui devinrent prêtres, j’en connais encore un qui est devenu un véritable prêtre-ouvrier, et qui a groupé autour de lui une équipe de prêtres valables du point de vue de l’Evangile et de l’Eglise. Je ne dis pas son nom dans son intérêt, mais je sais qu’il est mal vu du gros de la troupe de ceux qui n’ont pas abandonné la foi avec l’exercice de leur sacerdoce. Il faut dire qu’actuellement, en 1966, au moment où l’expérience des prêtres-ouvriers va officiellement reprendre, il existe une assez grande variété de rescapés de la première expérience 1948-1955 que j’ai vécue, et que j’ai le devoir de raconter, précisément parce qu’on veut que “ça recommence”. Or les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets.

                  Parmi ces rescapés, la plupart ont encore une sorte de Foi dans l’Evangile ; quelques uns ont même conservé la Foi en l’Eglise telle qu’elle existait avant l’expérience des prêtres-ouvriers. Certains sont mariés et militants de haut grade soit dans le parti communiste soit dans la CGT. Ils n’ont pas renoncé pour autant à exercer leur influence dans l’Eglise, et précisément auprès de ces prêtres qui vont être envoyés au travail.

                  J’aurais beaucoup à dire de ceux-là puisque j’ai travaillé de très près et de tout coeur avec eux pendant six ans. Je dirai leurs noms et aussi les moyens, les méthodes, qu’ils ont employés et qui ont provoqué le drame de 1955.

Je le dirai pour éviter, si possible, que leur oeuvre continue à porter ses fruits de mort spirituelle. Je le dirai sans haine, parce que je n’ai jamais cessé de les aimer et même d’admirer leur courage, leur valeur humaine et surtout leur générosité.

            Premiers contacts avec le monde ouvrier

            Lorsque je sortis, le 1er juillet 1949, de ce séminaire étonnant, dit de la “mission de France”, mon premier contact parisien fut d’aller voir mon curé, le chanoine Deleuze, dans le quartier ouvrier du 13ème, où était sa paroisse.

          Je lui disais mon étonnement et l’inquiétude dont je ne pouvais me défaire, que ces jeunes prêtres formés de cette manière ne gâchent finalement les espoirs missionnaires placés en eux par nos évêques, à commencer, disais-je, par S.E. le Cardinal Suhard…

            “Ne croyez pas, me répondit mon curé, que le Cardinal soit abusé et dans l’ignorance des graves menaces qui pèsent dès aujourd’hui sur l’entreprise apostolique des prêtres-ouvriers. Vous savez que je suis responsable diocésain de “Pax Christi”, ce qui me permet de rencontrer souvent son Eminence. Je lui ai parlé de vous, de votre séjour à Lisieux effectué sur sa demande, et de votre nouvelle affectation à la mission de Paris…

            – Pas du tout, me répondit le Cardinal, votre jeune vicaire ne sera pas nommé à la mission de Paris. Il aura toutes les autorisations nécessaires à son nouvel apostolat classique de prêtre ouvrier, mais je veux qu’il reste votre vicaire. Il sera le premier vicaire-ouvrier. En effet, je ne veux plus nommer personne à la mission de Paris, dont l’évolution depuis un an m’inquiète sérieusement… J’envisage même de dissoudre cette équipe qui va très au-delà des limites fixées par Pie XII et moi même à l’expérience des prêtres-ouvriers. Je vais donc commencer par créer un corps de vicaire-ouvriers qui demeureront au sein de l’équipe paroissiale en contact avec tous les problèmes de l’apostolat classique. Il s’ensuivra un échange certainement fructueux entre les vicaires normaux et les vicaires ouvriers. L’évolution nécessaire se fera plus lentement donc plus sûrement”.

            Voilà à peu près ce que me disait le chanoine Deleuze en ce 1er juillet 1949. Il est à noter que le Cardinal Suhard devait mourir avant d’avoir pu réaliser un projet qui aurait économisé à l’Eglise Catholique l’essentiel du scandale qui devait en 1955 ruiner la foi chez tant de fidèles.

            – “A part ça, me disait le chanoine Deleuze, vous allez travailler immédiatement et sans compter sur personne pour trouver de l’embauche. Vous habiterez toujours au presbytère, sauf s’il est nécessaire que vous logiez en pleine cité ouvrière”.

            Je connus alors une assez rude épreuve : celle du pauvre bougre qui cherche du travail. Mon épreuve était augmentée par le fait que les bureaux d’embauche ne semblaient pas, en général, me prendre pour un type de 25 ans qui ne sait rien faire d’autre que conduire un camion. Quelque chose semblait les inquiéter et je ne trouvais rien. Finalement la femme d’un ami de la Résistance me fit entrer “aux Blanchisseries de Grenelle”, parce qu’elle était bonne cliente chez eux. Je me présentais donc un matin, assez ému par le spectacle : l’immense usine envahie lentement par des flots d’ouvriers. Un contremaître m’explique : “c’est toi Boyer ?  Tu veux être chauffeur-livreur, mais les places sont rares, vu qu’il y a beaucoup de pourboires. Alors tu vas commencer par travailler en salle sur une machine.”

            On me confiait quatre ou trois machines à essorer. Il fallait les remplir de linge mouillé, en observant de savantes précautions pour que la machine, qui tournait ensuite à plusieurs milliers de tours-minutes, ne vibre pas au risque de casser. J’avais la hantise de manquer mon coup ce qui avait pour conséquence d’arrêter la machine et de refaire le chargement entièrement, d’où perte de temps qui rendait impossible de “servir” les trois ou quatre essoreuses au rythme imposé par l’arrivage du linge mouillé.

            Au bout d’un mois, je crus comprendre que mon stage aux essoreuses – la place la plus redoutée de la maison – risquait de durer plus longtemps que prévu. Par bêtise et énervement, j’avouais à mon chef de service que j’étais prêtre-ouvrier. Le brave homme n’en voulut rien croire, mais informa la Direction.

Un beau matin, je suis convoqué chez le directeur -style brute un peu civilisé- qui me signifie mon renvoi “uniquement parce que je suis prêtre-ouvrier et que je l’avais caché à l’embauche”. J’en avise mon curé, qui demande à Monseigneur Leclerc, l’archidiacre de notre paroisse, ce que je devais faire. Le problème était simple. Si j’acceptais ce licenciement motivé par ma qualité de prêtre, on pouvait craindre que d’autres patrons en fassent autant envers les autres prêtres-ouvriers. L’affaire fut étudiée et le Cardinal Suhard m’autorisait à porter plainte au tribunal des Prud’hommes pour licenciement abusif.

            J’allais demander à Maître Naud, de Paris, d’assurer ma défense. L’avocat prévint la grande presse, qui fit une publicité formidable et internationale aux “commandos de choc parachutés par Rome au sein de la classe ouvrière”. Du coup mes confrères de la “mission de Paris” voulurent me voir, puisqu’ils ignoraient avant l’affaire jusqu’à mon existence. Un soir mon curé me dit : “il faut que vous alliez à la retraite des prêtres-ouvriers de France qui va se faire tel week-end à Champrosy, près de Corbeil, chez les religieuses de Marie Auxiliatrice.

            Je me souviendrai toute ma vie de cette “retraite” étonnante auprès de laquelle le Séminaire de la mission de France de Lisieux n’était que de la petite bière. Elle marque mon entrée dans le monde extraordinaire des prêtres-ouvriers.

            Toutes les équipes de France avaient envoyé quelques représentants. Il y avait aussi deux belges totalement stupéfaits. Le Cardinal Feltin fit un discours d’ouverture dont je ne peux rien me rappeler. Puis il partit, et le “grand cirque” a commencé. Je signale pour mémoire la présence du “Père Hollande” supérieur de la Mission de Paris, qui comme d’habitude n’a strictement pas pris part aux débats pourtant d’une importance capitale pour l’Eglise.

            Je mentionne brièvement la méthode de travail, et plus précisément l’existence des deux gouvernements invisibles autant qu’opposés, l’un dont le chef était Depierre, l’autre Henri Barreau. Il me faut les décrire. Depierre était encore, en 1950, le leader officieux. Toute sa personne, son comportement, et jusqu’au ton de sa voix l’annonçaient d’évidence, tellement que c’était assez insupportable, sauf pour ceux qu’il honorait d’éclatants sourires.

            Henri Barreau était le leader de l’opposition au culte de la personnalité de Depierre. C’était un homme qui rayonnait, discrètement, d’une flamme prophétique ; il semblait toujours  sur le point de vous faire participer à l’annonce d’une sorte de révélation nimbée de mystère. Ses propos étaient à la fois énigmatiques en ce qui concernait l’avenir, et violemment critiques pour le présent et surtout le passé de l’Eglise. Depierre était du Jura, et Barreau de la région d’Angers. Leur point commun était de juger de façon dogmatique à la fois leurs confrères et les événements.

(Suite et fin au prochain numéro)


1 Reproduction autorisée de Encore Fatima n°732, 13 août 1992.

2 Ndlr. L’Abbé Boyer est mort en 1993. Il avait écrit ce texte en 1966, il y a donc trente ans. Ce double recul ne fait qu’augmenter l’intérêt de son témoignage.

         

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