Et pourtant si, Dieu joue aux dés !

Par le Pr Raymond Trémolières (A propos du livre de Jean François Froger et de Robert Lutz  Les fondements logiques de la physique)

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« Les rationalistes fuient le mystère pour se précipiter dans l’incohérence » (Bossuet)

Une approche de la physique atomique par la logique.

(A propos du livre de Jean François Froger et de Robert Lutz1  Les fondements logiques de la physique2)

Résumé : Jean-François Froger et Robert Lutz viennent de nous donner un livre ardu mais stimulant qui réjouira ceux qui ont toujours pensé qu’il y avait dans la microphysique plus que des chocs ou des combinaisons arbitraires entre ces atomes plus ou moins crochus auxquels Lucrèce réduisait la réalité ultime des corps. Il s’agit ici, tout à l’inverse, d’explorer l’harmonie préétablie qui règne entre l’univers et notre pensée, entre les lois et les composants du cosmos, et les lois et les modes de nos énoncés logiques. Ici, les auteurs se situent dans une lignée qui apparaît au Moyen Age avec la logique ternaire de Raymond Lulle (affirmation, négation, doute) et, passant par les travaux de Reichenbach, Zadeh ou Kaufmann, mène désormais à une logique quaternaire permettant de pronostiquer de nouvelles interactions au sein de la matière.

C’est un livre assez intriguant dont nous voulons dire quelques mots ici bien qu’il y faudrait une présentation beaucoup plus étoffée. Le livre propose une explicitation de la structure dynamique des particules atomiques en se référant à une nouvelle logique  englobant la logique binaire aristotélicienne du ‘oui’-‘non’, ou celle du ‘existe’– ‘n’existe pas’.

Les auteurs s’appuient sur une logique ternaire pour traduire les transformations internes à la structure de ces particules, et sur une logique quaternaire pour en établir la structure.

La logique ternaire a été entrevue au Moyen Age par  Raymond LULLE (1235-1316), avec les 3 possibilités : ‘affirmation’, ‘négation’, ‘doute’. Mais il s’agit cette fois d’une conception tout à fait nouvelle ; en effet les auteurs ne proposent pas seulement d’élargir le nombre de valeurs de vérité à trois, quatre ou n, mais de reconsidérer ce qu’est l’opérateur « négation ». Il en résulte des logiques n-aires possibles formellement mais dont seules quatre sont effectivement conformes à la réalité physique.

Ce livre soulève de nombreuses questions dues à une certaine inintelligibilité des conceptions de la physique standard pour en  arriver à y voir un discours ‘mythique’ dont l’attribut est utilisé dans un sens assez surprenant.

On doit ici  apporter à ce livre quelques compléments historiographiques. D’abord que l’idée d’une logique différente de la logique habituelle a été antérieurement proposée dans le cadre de la physique des particules par REICHENBACH (1944) avec sa logique à 3 valeurs dont il dit : ‘Three-value logic is the philosophical foundation of Quantum Physics’. Ensuite quelques auteurs jalonnent l’évolution de la logique mathématique, y ayant apporté des conceptions nouvelles visant à mieux se rapprocher des raisonnements et du langage. Il faut parler ici de BELNAP (1975) trop souvent ignoré avec ses logiques quaternaires dont il en proposa deux. On doit aussi citer ici le fondateur de la théorie des ensembles flous, ZADEH (1965) cité justement dans le présent livre, mais aussi KAUFMANN (1973) parfaitement laissé de côté en France, chercheurs auxquels on doit une généralisation des logiques binaires en introduisant une fonction d’appartenance ‘floue’, d’une variable ‘floue’ dans l’intervalle [0,1] laissant entendre par là qu’une variable ou une réponse peut être par exemple plus proche de oui que de non ou ‘hésitante’ s’il s’agit d’une fonction d’appartenance horizontale, donc constante entre 0 (non) et 1 (oui).

Ces essais n’ont pas eu de postérité ou d’application à la physique des particules puisqu’ils ne remettaient pas en cause la négation unique qui correspond à la symétrie binaire.

L’univers des interactions implique le recours à des logiques plus élaborées que la logique classique. Si ces deux auteurs ont eu plusieurs prédécesseurs, il faut reconnaître qu’ils systématisent un univers atomique et subatomique (les neutrinos, les neutrons, les protons et les électrons) et leurs éléments structurels (les syntagmons détaillant la structure des quarks…). Cela permet aux auteurs de pronostiquer d’autres découvertes qui donneraient du système atomique une sorte de description logique pouvant expliquer la structure atomique de l’univers.   

Nous n’insisterons pas ici sur la réplique d’EINSTEIN disant que ‘Dieu ne joue pas aux dés’, ce qui à notre avis ne veut nullement dire qu’il n’existe pas d’incertitude dans la nature mais que tout a été pensé selon des lois. Il semble cependant que le déterminisme confine les choses dans un ‘oui-non’ abusif. D’ailleurs une loi probabiliste reflétant une part indéterminée du réel n’est en fait qu’une limite commode traduisant des états possibles d’objets.

Les auteurs postulent  que parler de dynamique présuppose que chaque particule ait une structure différenciée ; et cela pose la question d’une structure  ‘d’autosubsistance’ pouvant induire une dynamique sur une structure quaternaire qui, elle, ne peut être autosubsistante.

Les auteurs énoncent alors un postulat :

‘L’autosubsistance exige que ce qui fait agir la transition,‘le décideur’, fasse partie de l’entité elle-même. Ici ce n’est pas possible car aucun des pôles de la quaternité ou de la ternarité ne peut jouer ce rôle sans agir sur lui-même, ce qui serait absurde.’

Les auteurs en déduisent que la structure autosubsistante se doit de posséder au moins trois pôles et qu’elle ne peut appartenir aux structures physiques : chaque pôle devenant le décideur entre les deux autres pôles… C’est ce qui justifie la double figure triangulaire en forme de trèfle qui orne la couverture du livre.

C’est là que les auteurs montrent, en s’appuyant sur un principe de différenciation, que l’idée de ‘création’ (p. 133) devient intelligible et qu’il y a une métaphysique implicite à la physique, ce dont ils faisaient l’hypothèse en tout état de cause.

La logique quaternaire proposée pour comprendre la réalité physique différenciée comporte quatre valeurs de vérité, assorties de trois négations ; elle permet de construire la notion de tétra catégorie, que les auteurs représentent dans le langage ensembliste assorti d’un nouvel axiome pour pouvoir former des n-ensembles, dont les 4-ensembles si utiles pour exprimer la réalité différenciée.  Celle-ci se présente, entre autres, selon quatre aspects concomitants : un aspect d’‘ordre’,  un aspect de ‘non-ordre’, un aspect de mélange ‘ordre et non-ordre’ et un autre plus mystérieux mais logiquement nécessaire, un aspect de ‘ni ordre ni non-ordre’.

En distinguant les diverses propriétés du modèle quaternaire, ils proposent 216 types de tétrades obtenues par diverses permutations des 4 éléments de base. C’est ainsi que les auteurs en viennent à distinguer les particules fondamentales constituées de ‘syntagmons’ et dont la dynamique s’explique par des‘projections ergoniques’… (p.146).

Les chercheurs en arrivent aussi à privilégier l’aspect relationnel constituant les particules dans leurs divers états plutôt que leur ‘substance matérielle’. Pour eux tout est relation et  les relations créent leurs termes. Quoiqu’il en soit, les auteurs entendent ainsi laisser de côté la classification des catégories d’Aristote, avec sa logique bivalente, pour proposer une approche essentiellement ‘relationnelle’. Pour eux les interactions sont constitutives de la ‘subsistance’ des choses et aucune particule ne saurait subsister sans une autre. (p.151) On découvre plus loin l’introduction d’autres concepts comme celui d’‘hydrons’ pouvant se dissocier en électrons et en protons et produisant ainsi le champ électromagnétique. Ils sont ainsi amenés à considérer 36 espèces de protons et 36 espèces d’électrons. (p.156)

De très nombreuses conjectures sont faites par les auteurs, que nous ne pouvons qu’évoquer.

Le rayonnement fossile à 3° Kelvin des astrophysiciens serait constitué de photons détectables, alors que l’essentiel des photons ne l’est pas (p.177)…Les photons pourraient ‘vieillir’ et devenir indétectables, ce qui viendrait contredire la loi de Hubble concernant l’éloignement progressif des galaxies. On en arrive aussi à postuler une structuration des électrons en sous-structures syntagmiques, bien que ceci ne soit qu’une conclusion logique du modèle ; il est de fait impossible  a priori de ‘sonder’ expérimentalement les leptons. On pourrait alors étendre l’hypothèse d’interaction syntagmique à ces électrons vus comme autant de ‘néo-quarks’.

La fin de l’ouvrage (chapitre 8, et surtout après la section 8.2)  offre une cascade de sujets de recherche : sur la refondation de la relativité restreinte, de nouvelles approches de la gravitation toujours en question… Dans l’ouvrage, est annoncé que la gravitation serait due à la dissymétrie fondamentale entre les ‘états’ de ‘contingence’ et de ‘potentiel’ (lire p. 265)…

La porte serait alors ouverte pour une unification entre relativité générale et mécanique quantique (p.266).

Les auteurs s’interrogent alors sur une remise en question du ‘Big-bang’ du fait de la ‘matière noire’ qui ne serait détectable que par un effet de gravitation (p.266). Une possibilité aussi serait d’affecter une faible masse aux neutrinos. Ou alors d‘introduire des particules massives appelées ‘wimps’, (‘weakly interactive massive particles’)  qui n’inter réagiraient que trop faiblement avec la matière, pour être facilement détectées.

Des questions fondamentales de la physique sont alors abordées comme celle de la fusion des noyaux légers qui offrirait la possibilité d’énergies sans limite (p. 199).

Cela viendrait avaliser les découvertes de Doug CLOWE, dans le cadre d’une collaboration entre la NASA et Harvard, qu’il existerait bien une matière ‘noire’. Cette matière noire compenserait l’insuffisance de matière visible  d’où résulterait l’hypothèse de l’éloignement des galaxies. D’autres approches sont aussi à creuser pour l’avenir :-une création continue de la matière, un univers sans début, ni fin (?) ; le vieillissement de la lumière (p.271) ;

– le rayonnement cosmologique à 3° Kelvin, de fréquence 7,3 cm  que PENZIAS et WILSON (1965) découvrirent en 1965, ce qui leur valut le prix Nobel en 1978 (voir .astrosurf.com).

Bien que l’aléatoire imprègne toute la physique atomique d’aujourd’hui, nous nous permettrons de douter que ‘Dieu serait un lanceur de dés’, sauf à comprendre la chose comme l’affirmation, conforme à la doctrine de saint Thomas, que même le hasard est une création de Dieu (cf. Summa contra Gentiles).

Tout cela est d’un abord assez ardu pour le commun des mortels. Si l’on veut  cependant rentrer dans ces problématiques passionnantes, nous conseillons au lecteur de se reporter d’abord sur deux sites extraordinaires qui sont :

1.- http://molaire1.club.fr/index.html (version française et anglaise dont le titre est ‘Matière’ à réflexion : voyage vers l’infiniment petit’, un site exceptionnel, -à part quelques hypothèses comme celles d’un big-bang controversé ou  d’autres-, de ‘Cybéric WOLLBRETT’, pour donner ou redonner le goût à des jeunes et des moins jeunes à comprendre l’énergie nucléaire et les avancées de la science atomique : une pédagogie hors du commun qu’on aimerait retrouver dans l’enseignement.

2.- http://perso.orange.fr/yoda.guillaume/index.htm, extraordinaire site sur les nombres de Gérard VILLEMIN ; aller à la rubrique Sciences->Atomes, et là se laisser guider à son gré, par exemple en allant vers la chromodynamique quantique (les 3 ‘couleurs’ des quarks), ou vers les 4 forces de l’univers…

Sur le sujet des avancées en physique nucléaire, on doit aussi signaler que ce mois de novembre 2007, ce sera la fin du  chantier de construction du plus gros accélérateur circulaire de particules du monde, le LHC du CERN à Genève,  d’un coût de 2 milliards d’euros (QUIRET, 2007), constitué de 1624 gros aimants  et de quatre détecteurs de particules. On pense pouvoir y détecter le boson de Higgs, si possible avant son annonce imminente par le concurrent américain*, le FermiLab.

Ce boson fut découvert, semble-t-il, dans le ILC de Chicago. Aux dires de Roy Aleskan, Directeur du Centre de physique des particules de Marseille, ce sera le dernier accélérateur circulaire, les prochains devenant probablement linéaires.

Contrairement au précédent accélérateur du CERN qui accélérait des électrons, le LHC accélérera des protons et des ions plus lourds  en deux faisceaux qui se croiseront en 4 endroits du tunnel où les particules entreront en collision, explosant en 20 000 particules plus petites.  C’est sur 4 récepteurs que les particules doivent laisser des traces. La découverte du boson de Higgs devrait fermer le modèle standard des particules (les gluons, les leptons, les quarks up et down, etc.…). Il sera cependant loin d’expliquer bien d’autres questions comme l’origine de la masse et le pourquoi de masses différentes. Le modèle standard n’expliquant guère, dit-on, que 5% de la masse estimée de l’Univers.  Le problème de la gravitation reste ouvert…

Il est certain que le monde atomique réserve encore bien des surprises et il est probable que l’infiniment petit pourra de moins en moins se dissocier d’explications relatives à l’infiniment grand.

Notes :

Dans ses ouvrages Raimundus Lullus (Ramón Llull) avance que dans chaque domaine de la science il existe  quelques ‘postulats’ fondamentaux à partir desquels tout peut se construire. Par exemple, en théologie : Dieu et ses attributs ; en psychologie : l’âme et ses caractéristiques…. Il proposait  de combiner toutes les sciences humaines à partir de ces données élémentaires. Il fit reposer sa théorie sur neuf principes disposés autour d’un cercle ; un deuxième cercle, plus petit, porte les mêmes principes, ou d’autres ; les deux cercles peuvent se mouvoir l’un par rapport à l’autre. La simple rotation relative des « cercles conceptuels » de Lulle permet ainsi de créer de nouvelles combinaisons qu’il suffit de compléter en fonction du domaine d’application. Les « vérités » conceptuelles naissent ainsi mécaniquement. On peut naturellement raffiner le système en multipliant les cercles concentriques —on l’a fait jusqu’à quatorze — pour « découvrir » des rapports de plus en plus précis et complexes.

Le système de Lulle suggère donc quelque chose qui ressemble au début de la logique formelle moderne ; dans l’Ars Magna, la logique assume la fonction d’une science universelle, fondement de toutes les autres sciences (Ars Magna et Ultima).

Ce système combinatoire sera rénové par Giordano Bruno (1548-1600) dans son  De lampade combinatoria lulliana.. Dans la continuité on doit citer Guillaume Postel avec son  Livre de la formation (1560) (prolongeant le Livre de la création du monde (‘Sepher Yetsirah’, qui daterait du IIIè siècle,  où tout reposerait sur ‘231’ portes s’expliquant par tous les arrangements distincts (AB, AC, BD,..) des 22 lettres hébraïques.   Dans cette même ligne, on peut citer Leibniz (1666) avec l’Ars combinatoria, et le jésuite Kircher (1669), avec son Ars magna sciendi.

(voir : http://www.colorsystem.com/projekte/fr/61arsf.htm , http://kabbale.hermesia.org/)

2) On peut avoir une idée des travaux de Reichenbach en allant sur le site : http://www.iep.utm.edu/r/reichenb.htm#SH2e

On trouvera aussi un état des recherches sur les logiques tétravalentes classiques, et en particulier sur les futurs ordinateurs quantiques sur le site UMMO-Sciences :

http://www.ummo-sciences.org/activ/science/tetra/tetra1.htm

où les savants russes sont mieux que bien placés, surtout en physique nucléaire.

3) Il existe aussi des logiques ‘temporelles’ qui sont aussi apparues à propos des particules atomiques. (http://www.iep.utm.edu/t/time.htm)

A propos de la matière noire il faut signaler la date du 21 août 2006 à marquer d’une pierre…’noire’,  date où Maxim Markevitch et d’autres savants ont pu établir par des observations de la galaxie et en utilisant la théorie de la relativité restreinte (les rayons lumineux ont leur trajectoires incurvées au passage de gros ensembles de matière) que ces rayons étaient plus incurvées encore dans cette galaxie ce qui conduit à penser qu’elle contient des amas de matière plus importants que l’on aurait pu le penser. Cette matière serait environ 6 fois plus importante que la matière normale (.futura-sciences.com/news-bientot-matiere-noire-fabriquee-laboratoire_9415.php).

Actuellement on nous annonce que des savants allemands seraient sur le point de créer de la matière ‘noire’ en laboratoire ce qui permettrait de mettre en évidence l’existence de la  particule ‘axion’ que nombre de scientifiques attendent. Pour d’aucuns ceci remettrait en cause la relativité restreinte d’Einstein, d’où de nouvelles théories comme celle appelée MOND (MOdified Newtonian Dynamics)…La logique des auteurs du présent livre pourrait s’en trouver justifiée…

L’expérience PVLAS en Italie établirait que les rayons lasers sont déviés dans le vide par des champs magnétiques.  D’autre part Yang Wang et son équipe du Boston College (Massachusetts, USA), ont réussi à concevoir une antenne à lumière, surmontant de fait la contrainte d’échelle grâce à un assemblage de « nano-antennes » en carbone de 50nm… une solution à l’énergie…  Enfin dans ce même registre on est en train, à titre expérimental, de réaliser des batteries avec cathode et anode,  de type ‘standard’ mais fonctionnant avec de l’air auquel on rajouterait 4% d’hydrogène sans risque réel… Pour ceux qui s’intéressent à la science on peut trouver de nombreuses informations réactualisées sur le site ‘.futura-sciences.com’ (en général nous gardons le point et retirons les 3 w du début ; pour les autres sites nous gardons le // qui les précède).  Ce site montre des clips vidéo superbes sur la matière noire, la machine des italiens, et bien d’autres sujets… Plutôt que de perdre son temps devant des télés de plus en plus dévoyées, là on trouve des raisons de s’émerveiller des avancées de la science et de l’inépuisable objet de savoir qu’est l’univers dont nous nous étonnons toujours qu’on puisse le considérer sans auteur !  Et cette hypothèse ne retire rien à toujours mieux le comprendre, comme cela est dit dans la Bible dans le ‘dominez…’ sur les animaux. et  sur la matière.

4) Du fait des polémiques actuelles sur la théorie de la relativité, il n’est pas inutile de renvoyer aux travaux à peu près inaperçus de NAHON (1980) que nous possédons depuis longtemps et qui remettent  en question la théorie de la relativité.  En parallèle, on peut consulter BROENS (2000) pour une première incursion dans ces travaux. Quant à LEVEUGLE (2006), qui tente de replacer les choses dans l’ordre, sa mise en cause récente ramène à d’autres temps. Ses accusateurs feraient bien de lire LEBOIS (1979) dont nous parlons ci-après: à la page 82 de son livre, et qui dit: « L’esprit de l’homme moderne est obnubilé par les archétypes imposés par la société…. Il aspire à une vision plus large, à une évasion dans un espace naturel non encore marqué de sentiers battus…. »  

5) Dans le domaine des conjectures nous citerons ici le livre inconnu de LEBOIS (1979). Il faut dire que le titre de ce livre (Le théorème de Pythagore) ne peut qu’induire en erreur sur son contenu et semble ne concerner que des choses élémentaires. Mais il n’en est rien.

Ce livre avance une théorie ‘mathématique’ des particules atomiques en introduisant des séquences spéciales de nombres dont il démontre qu’ils se déduisent des nombres de Diophante (en fait l’auteur les appelle les nombres de Pythagore) à savoir les nombres entiers z tels qu’il existe deux autres nombres entiers x et y tels que  z2 = x2+ y2 . Il introduit pour ce faire des nombres qu’il appelle de Menechme et qui viennent en complément dans la théorie atomique. Pour LEBOIS l’équation de Pythagore définit une ‘structure’ dans l’espace euclidien  à 3 dimensions. Partant des couches atomiques d’électrons il leur attache des ellipses à 45° dans le plan (0x, 0y) associées aux nombres théoriques  a=2, 8, 18, 32… correspondant à leur intersection avec les axes x et y,  qui correspondent aux nombres maximum d’électrons que peuvent contenir les 7 couches théoriques. Quant à la longueur des grands axes, ils sont successivement de 2a, et l’origine 0 des axes correspondant à l’un des centres des ellipses (p.239-241).  A chacune des zones ellipsoïdales successives incluses les unes dans les autres,  l’auteur associe les nombres  de Pythagore qui s’y trouvent et leur nombre apparaît comme correspondant au nombre maximum d’électrons de chacune des couches quantiques.  On peut se reporter à l’un de nos travaux sur les nombres atomiques pour une étude détaillée sur les nombres de Pythagore et des algorithmes et programmes permettant de les obtenir avec leurs multiplicités.

A ce sujet nous rappelons que pour les couches :

  • J, la première, de nombre quantique n=0, on a 2n²=0 électrons, sauf pour d’éventuels électrons de passage, et aucun nombre de Pythagore
  • K,  où n=1, on a 2n² = 2 électrons, en 1 couche: s = {5, 10} avec 2 nombres de Pythagore
  • L,  où n=2, on a 2n² = 8 électrons, en 2 sous-couches: s = {5, 10}, p = {13, 15, 17, 20, 25, 29}
  • M, où n=3, on a 2n² = 18 électrons, en 3 sous-couches: avec 18 nombres de Pythagore : s = {5, 10}, p = {13, 15, 17, 20, 25, 29}, d = {25, 26, 30, 34, 35, 37, 39, 40, 45, 50}  
  • N, où n=4, on a 2n² = 38 électrons (en fait 32), en 4 sous-couches : s, p, d, f= {51, 52, 53, 55, 58, 60, 61, 65, 68, 70, 73, 74, 75, 78, 80, 82, 85, 87, 89, 90}
  • O, où n=5, on a 2n² = 50 électrons (en fait 32), en 5 sous-couches : s, p, d, f, g
  • P,  où n=6, on a 2n² = 64 électrons (en fait 18), en 6 sous-couches : s, p, d, f, g, h
  • Q, où n=7, on a 2n² = 98 électrons (en fait   8, ‘gaz rares’), en 7 sous-couches : s, p, d, f, g, h, i, où les sous couches s(2), p(6), d(10), f(14), g(18), h(22),  i(etc.),  obéissent à la règle 4(n-1)+2 pour ce qui est de leur nombre d’éléments maximum.

Les couches et sous-couches les plus ‘éloignées’ correspondent à des énergies croissantes. En fait, c’est un peu plus complexe, et pas forcément vérifiés pour les gros atomes. De plus le principe de Pauli interdit à deux électrons d’une couche d’avoir leurs nombres quantiques identiques, et impose aussi un maximum de 2 électrons de spin opposés sur une sous-couche.

Pour les personnes intéressées, signalons que nous avons écrit un algorithme et un programme informatique (voir références) pour le calcul automatiques des nombres de Pythagore-Diophante avec leurs multiplicités. De 0 jusqu’à 99 on compte 50 nombres de Pythagore avec répétition et 41 sans répétition (LEBOIS (p.110) contient des inexactitudes mais il faut dire que sans l’ordinateur c’était un calcul titanesque).

Plus loin LEBOIS introduit un terme supplémentaire E à la théorie de la réflexion totale PTC (P=réflexion d’espace, T = réflexion de temps, C = réflexion de charge électrique, dite aussi conjugaison de charge) où il appelle E= réflexion d’existence avec 3 valeurs possibles:

  • E = 0  inexistence, i.e. défaut d’existence
  • E = 1  correspondant à deux valeurs,

1(existence réelle dans notre monde matériel)

1T (existence fictive dans notre monde, mais effective dans la dimension temps)

Grâce à son diagramme d’ellipses de Pythagore (qu’il appelle l’œuf de Pythagore, et dont seule une moitié est réelle), l’auteur montre que la réflexion PTCE est toujours parfaite si elle est considérée dans la totalité du diagramme (p.314):

  • P: électron ↔ positron (ponctuel)
  • T: tempélectron ↔ tempositron (ponctuel)
  • C: électron ↔ positron (par leur tension ‘géométrique’)
  • E1: tous les éléments du diagramme de Pythagore (excepté pour les particules impossibles)
  • E0 [réflexion d’inexistence]: les particules impossibles, qui n’ont pas de parité fictive…

Nous renvoyons à des travaux ultérieurs où nous expliciterons et étendrons les  résultats complexes du marseillais NAHON et du parisien  LEBOIS…

Ce dernier termine son livre par des conclusions surprenantes aboutissant à une sorte de justification de l’âme et d’une surnature propre à l’homme. On se limitera à lui emprunter ce qui suit:

<<Alors se pose la question: l’homme est-il entièrement inclus dans la nature ? N’est-il que le résultat d’une longue suite de phénomènes naturels ? Physiquement, c’est acceptable. Mais en ce cas que faire de la pensée, et en particulier de la pensée abstraite ? …

Et certes, Descartes avait raison de dire :

« Je pense, donc je suis ».

Mais il aurait pu dire aussi bien :

« Je pense abstrait, donc je suis surnaturel. »

Cela dit sans préjuger aucunement des aboutissements eschatologiques auxquels a conduit cette croyance ancestrale de l’humanité.(p. 386).>>

Référence :

BELNAP, N.D. (1975) A useful four-valued logic. In ‘Modern uses of multiple-valued logic’, Epstein, Dunn ed.

BIZOUARD, C. (2005) Le Cosmos: Chaos ou Harmonie ? Conférence du CEP, Angers. (voir SANCHEZ)

BROENS, Etienne (2000) Tout l’édifice relativiste repose sur l’interprétation frauduleuse par Lorentz des expériences de Michelson et Morley. Science et Foi, n.55, 1er trimestre. Aussi à  http://perso.orange.fr/thomiste/broensrl.htm.

EINSTEIN, A. (1905) Sur l’électrodynamique des corps en mouvement (1ère publication de la théorie de la relativité restreinte)

FROGER, Jean-François, LUTZ, Robert (2007) Fondements logiques de la physique : et pourtant si, Dieu joue aux dés… Ed. DésIris.

FROGER, Jean-François, LUTZ, Robert (2003) Structure de la connaissance. DésIris,

KAUFMANN, A. (1973) Introduction à la théorie des sous-ensembles flous. Masson, Paris.

LEBOIS, Raymond (1979) Le théorème de Pythagore et ses implications. Editions PIM Montrouge, réalisé par l’Imprimerie Jouve, 17 rue du Louvre 75001 Paris, dépôt légal 3è trimestre 1979.

LEVEUGLE, Jules (2004) La Relativité et Einstein, Planck, Hilbert – Histoire véridique de la Théorie de la Relativité.  L’Harmattan, Paris.

LUKASIEWICZ, J. (1920) (1970) . Selected Works. North-Holland, Amsterdam and PWN, Warsaw. (Many-valued Mogic)

LULLE, Raymond (1235,1316) Ses trois grands ouvrages : Ars Magna. Ars Brevis. Ultima.

NAHON, Charles (1980) L’imposture de la relativité (restreinte et générale) : confirmée par 6 expériences spectaculaires anti-relativistes ‘inédites’. Revue ‘Gravitation’, n.14, 2 août 1979.

PENZIAS, A.A., WILSON, R.W. (1965) Measurement of Excess Antenna Temperature at 4080, Mc/s. Astrophysical Journal, v. 142, p.419-421 (voir .astrosurf.com).

QUIRET, Mathieu (2007) CERN : la chasse aux particules bientôt ouverte. Les Echos, mercredi 4 avril 2007, p.13)

REICHENBACH, H (1944) The Philosophical Foundations of  Quantum Mechanics. The Philosophical Review, v. 54, n. 5 (Sep., 1945, pp. 513-516)

SANCHEZ (2005 ) Le Cosmos: Chaos ou Harmonie. Conférence du CEP, Angers.

TREMOLIERE (1990) Four valued fuzzy logic. CEROM, et Congrès VOLCAN-IA, Univ. Clermont-Ferrand.

TREMOLIERE (2007-2008) Nouvelles théories atomiques (explicitations des travaux de Lebois et de Nahon et programmes informatiques). A paraître, revue ECLIPSE  n.3, fin 2007. 

ZADEH, L.A.  (1965) Fuzzy sets. Information and Control, p.338-353.

Site Internet :

http://perso.orange.fr/thomiste/biblioc.htm : site évoquant Charles NAHON

http://www.web-sciences.com/index.php : introduction à l’atome (première à terminales)

http://www.led-fr.net/notions_de_physiques.htm : remplissage des couches électroniques

http://www.led-fr.net/constantes_physiques.htm : constantes de la physique, le Principe d’exclusion de Pauli, Règle de Klechkowski, Règle de Hund, saturation de couches

http://www.futura-sciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/physique/d/relativite-restreinte-et-naissance-de-lespace-temps_509/c3/221/p1/ : relativité restreinte et générale de Villain

http://fr.wikipedia.org/wiki/Configuration_%C3%A9lectronique : site Wikipedia sur les couches et sous couches electroniques, on peut y trouver bien d’autres notions.

file:///C:/Windows/Temporary%20Internet%20Files/Content.IE5/6Z61GRQX/290,21,Exercice n°6 : très bon site animé de M. Chalvet pour les jeunes, sur les couches H, L, M

http://fr.wikibooks.org/wiki/Structure_atomique_(Chimie_g%C3%A9n%C3%A9rale): constante de Planck, théorie ondulatoire de l’électron, principe d’incertitude

http://villemin.gerard.free.fr/Science/PaElectr.htm#couche : site sur les nombres de Gérard Villemin, l’atome, la gravité, la relativité, les constantes de l’univers, la Bible, etc

http://licencera.free.fr/atomes_molecules.html : Mendeleïev et l’atome, pour débutants

http://humans.be/chimie%20structure%20de%20l%20atome.html : excellent site sur les couches et sous couches


[1] Les auteurs sont respectivement : chercheur en anthropologie et exégète, et mathématicien. On relira avec intérêt l’article Le Requin donné par J.-F. Froger dans Le Cep n° 38.

[2] Ed. Dés Iris, 04 340 Méolans-Revel (www.adverbum.fr). Cet ouvrage fait suite à Structure de la Connaissance, des mêmes auteurs, dont il présuppose parfois la lecture.

* Ndlr. Il n’existe pas de « concurrent » américain : le HLC est seul à pouvoir atteindre l’énergie nécessaire à la « détection » de la particule supposée manquante dans le modèle. Le projet américain comportant un accélérateur équivalent au LHC fut abandonné dans les années 1990.

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