La peste du scientisme (IIème partie)

Par Wolfgang Smith

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« Les rationalistes fuient le mystère pour se précipiter dans l’incohérence » (Bossuet)

La peste du scientisme (IIème partie)*

Wolfgang Smith**

Résumé : Impressionnés par les succès de la technologie, nous avons tendance à prendre pour vraie la représentation du monde que véhicule la science moderne. Or les scientifiques se contentent souvent d’idées philosophiques très sommaires, donc faciles à manier, mais dont ils font des principes absolus : comme si la réalité dépendait des idées que nous nous formons sur elle. Ce préjugé « idéaliste » nous a valu par exemple le « mécanisme universel », décrivant l’univers comme une horloge où le tout résulte de la seule interaction de ses parties.
Ainsi la croyance scientiste confond les faits physiques avec leur interprétation. On observe depuis Descartes une « bifurcation » entre l’objet corporel sensible (celui que nous percevons) et l’objet physique réduit à l’étendue et à la quantité. W. Smith, scientifique respecté et philosophe, montre qu’il s’agit d’un « réductionnisme » injustifié, largement responsable de l’effacement des religions dans un monde trop influencé par le scientisme. Réciproquement, il estime que « ce que nous pensons de l’univers a de l’importance pour notre vie religieuse et spirituelle », un fait que l’Église, actuellement, a tendance à mettre de côté : autre « bifurcationnisme ».

On pourrait prétendre que la bifurcation, ou son équivalent le réductionnisme physique, constitue en fait la croyance scientiste contemporaine la plus fondamentale, le principe que toutes les autres croyances scientistes présupposent implicitement. Prenez par exemple l’idée du mécanisme universel : ne dépend-t-il pas de la bifurcation ? Descartes lui-même l’admet:

« Nous pouvons facilement concevoir comment le mouvement d’un corps peut être causé par celui d’un autre, et diversifié par la taille, la figure et la situation de ses parties, mais nous sommes totalement incapables de concevoir comment ces mêmes choses peuvent produire quelque chose d’une nature entièrement différente d’elles-mêmes, comme par exemple ces formes substantielles et qualités réelles que beaucoup de philosophes supposent être dans les corps. »1

Les philosophes en question sont naturellement les scolastiques, auxquels Descartes s’oppose radicalement.

Ce que le savant français nous dit – avec une admirable clarté ! – est que tant que l’univers n’a pas été réduit au statut de « matière quantifiée », l’idée de mécanisme universel n’est pas concevable.

Et n’est-ce pas finalement la raison pour laquelle Galilée puis Descartes jugèrent bon de bannir « ces formes substantielles et qualités réelles » du monde extérieur ?

Le postulat de la bifurcation n’a-t-il pas été introduit précisément pour rendre pensable une physique « totale » fondée sur des principes mécaniques ?

Les deux exemples peuvent suffire à présenter le phénomène général que j’ai appelé la croyance scientiste. Il est à peine nécessaire de souligner que si la physique, la plus exacte des sciences naturelles, est ainsi associée aux idées scientistes – et vraiment, d’un point de vue traditionnel, illusoires !– que peut-on attendre de disciplines moins rigoureuses, telles que la biologie évolutionniste, l’anthropologie physique et la psychologie, sans parler des prétendues sciences sociales2

Le fait n’est pas assez reconnu que la science offre à la fois la vérité et l’erreur : pas seulement l’illumination, mais l’obscurantisme également. On pourrait même dire qu’en ce qui concerne le grand public c’est le second de ces effets qui prédomine; les vérités des sciences dures, après tout, sont principalement accessibles à l’expert, c’est-à-dire à celui qui est scientifiquement compétent.

Cela est vrai spécialement de la physique fondamentale ; au moment où un fait de théorie quantique, par exemple, a été vulgarisé, ce qui reste est principalement une idée scientiste. On pourrait le dire ainsi: comme la science évolue, ses aperçus deviennent de plus en plus abstraits, de plus en plus mathématiques et ainsi dépouillés d’imagerie sensible; ses aperçus deviennent une sorte de connaissance ésotérique à laquelle seuls les « initiés » ont accès. En outre, ce qui est validé par les constatations empiriques, et aussi d’une certaine manière par les miracles de la technologie, est justement ce noyau d’aperçu ésotérique et non pas la coquille extérieure des croyances scientistes, que le grand public prend à tort pour une illumination.

Je voudrais maintenant considérer les conséquences de ces faits, de ce phénomène culturel, sur la religion et la vie spirituelle.

Comme je l’ai déjà dit, je considère l’impact du scientisme sur le domaine religieux comme extrêmement nuisible. Je devrais ajouter que le problème a été grandement exacerbé par le fait que les théologiens et les pasteurs en général sont mal préparés pour traiter des questions de ce genre et que, trop souvent, ils ont été eux-mêmes influencés par les allégations scientistes.

Qu’importe, diront certains, si nous nous trompons sur la nature de la causalité, ou sur le terme de la connaissance sensible, ou même sur la question très débattue de l’Évolution, du moment que l’on se situe du côté de la vérité en matière religieuse.

Mais la question n’est pas si simple. Nous ne devons pas oublier que la religion – tant qu’elle n’a pas dégénéré en convention sociale ou en pure sentimentalité – fait appel à l’homme tout entier; sainteté et totalité sont inséparables. Le « premier et plus grand » commandement ne prescrit-il pas « d’aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » ? Ce que nous pensons du monde, notre Weltanschauung, ne peut pas être légitimement exclu du domaine de la religion. Comme saint Thomas l’écrit dans La Somme contre les Gentils (L II, ch.3):

« La considération des créatures est nécessaire non seulement à l’édification de la vérité mais aussi à la réfutation des erreurs sur Dieu.

 Il arrive, en effet, que les erreurs ayant pour objet les créatures éloignent de la vérité de la foi, parce qu’elles sont en contradiction avec la connaissance vraie de Dieu. »

J’ajouterai que je vois dans la propension contemporaine d’accommoder les enseignements du christianisme aux prétendues vérités de la science, une confirmation frappante de ce principe thomiste: presque invariablement un cas d’erreur scientifique engendre des idées théologiques erronées3.

En un mot, ce que nous pensons de l’univers importe pour notre vie religieuse et spirituelle. En outre, avec le respect dû à ce qu’on pourrait appeler « l’ignorance invincible », nous sommes responsables des  opinions que nous avons en ce domaine apparemment profane. « Avec tout ton esprit »: ces quatre mots devraient suffire pour nous informer de ce fait. J’irai jusqu’à affirmer que la religion s’égare dès qu’elle abandonne ses droits légitimes sur ce qu’on appelle le domaine naturel aujourd’hui occupé par la science.

Je crois que la crise contemporaine de la foi et l’actuelle déchristianisation de la société occidentale ont beaucoup à voir avec le fait que pendant des siècles le monde matériel a été livré à la merci des scientifiques. Ceci a certes déjà été dit de nombreuses fois (mais pas encore assez !). Theodore Roszak, par exemple, l’a exceptionnellement bien exprimé : « La science est notre religion parce que, pour la plupart d’entre nous, nous ne pouvons pas voir autour d’elle avec une conviction vivante. »4  Et on pourrait ajouter que, peut-être,  seuls ceux qui ont au moins une touche de religion authentique ont, en fait, une chance de « voir autour d’elle avec une conviction vivante. »  

Me vient aussi à l’esprit le nom d’Oskar Milosz (1877-1939), écrivain européen qui tenait à dire ceci: « À moins que l’idée qu’un homme se fait de l’univers physique ne coïncide avec la réalité, sa vie spirituelle sera handicapée à sa racine, entraînant des conséquences désastreuses pour tous les autres aspects de sa vie. »5 On ne saurait mieux dire !

En ce qui concerne les implications du scientisme pour la vie de l’Église, laissez-moi citer un livre récent du philosophe français Jean Borella :

« La vérité est que l’Église catholique a été confrontée au plus redoutable problème qu’une religion puisse rencontrer: la disparition scientifique de l’univers des formes symboliques qui lui permettent de s’exprimer et de se manifester, c’est-à-dire lui permettent d’exister. »

Et il poursuit : « Cette destruction a été effectuée par la physique de Galilée, non pas, comme on le dit généralement, parce qu’elle a privé l’homme de sa position centrale – laquelle, pour saint Thomas d’Aquin, est cosmologiquement la moins noble et la plus basse – mais parce qu’elle réduit les corps, la substance matérielle, au purement géométrique, rendant ainsi d’un seul coup scientifiquement impossible (ou privé de signification) que le monde puisse servir de medium pour la manifestation de Dieu.

La capacité  théophanique du monde est déniée. »6 Soyons clair: Borella montre du doigt sans ambages ce que j’ai appelé le réductionnisme physique: « le problème le plus redoutable qu’une religion puisse rencontrer, » dit-il. Ce qu’il appelle « une réduction au purement géométrique » correspond précisément à ce que j’appelle la réduction du corporel au physique: c’est cette prétention scientiste qui  oblitère « la capacité théophanique du monde. » 

Quant à ces « formes symboliques » dont parle Borella, il faut évidemment comprendre qu’elles ne sont pas, comme certains pourraient le croire, des idées ou des images subjectives que dans le passé les hommes ont projetées sur l’univers, jusqu’à ce que la science vînt pour nous apprendre enfin la vérité. 

C’est tout le contraire qui est la réalité: les « formes » en question sont objectivement réelles et vraiment essentielles pour l’univers. Nous pouvons les concevoir comme les « formes » au sens aristotélicien et scolastique, ou comme Platon, des archétypes éternels reflétés sur le plan de l’existence corporelle. Dans tous les cas elles constituent l’essence même de l’être corporel. Otez ces « formes symboliques » et l’univers cesse d’exister, car ce sont justement ces « formes » qui amarrent le cosmos à Dieu.

Il est inutile de dire que la science n’a pas, en réalité, détruit ces formes ou causé leur disparition; cependant, la négation scientiste de l’être corporel entraîne un rejet des formes substantielles ou essences qui constituent ce genre d’être, ainsi que des qualités sensibles par lesquelles ces formes ou essences se manifestent à l’homme.

L’esprit formé au scientisme est ainsi devenu progressivement insensible à ce que Borella appelle « l’univers des formes symboliques, » au point que l’univers lui est devenu complètement invisible. C’est en ce sens que la « capacité théophanique du monde » est tombée à un degré sans précédent.

Les conséquences de ce déclin ne peuvent être qu’extrêmement tragiques. Par ce rejet des essences, le scientisme a détruit la base même de la vie spirituelle.

Comme le souligne Borella, il a détruit le domaine « qui permet à l’Église de s’exprimer et de se manifester », lui « permettant donc d’exister. » Par conséquent la réfutation de la croyance scientiste n’est pas une affaire facultative pour l’Église, quelque chose qu’elle aurait la possibilité d’éviter; non, c’est plutôt une nécessité urgente, une question de survie.

Il peut être bon, finalement, de réfléchir de nouveau à ce que saint Paul a pu dire sur la « capacité théophanique du monde » dans sa Lettre aux Romains:

« En effet ses perfections invisibles, son éternelle puissance et sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses œuvres. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces; mais ils sont devenus vains dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence s’est enveloppé de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous. » (Rm 1, 20-22)

J’ai à peine besoin de souligner la pertinence frappante de ces mots à l’égard de toute notre discussion. Ses « œuvres » sont sans aucun doute les natures corporelles, les objets que l’homme peut percevoir; quant aux choses invisibles, ne sont-elles pas précisément les essences, les idées ou archétypes éternels ?

Aussi longtemps que le cœur de l’homme n’a pas été « obscurci » la perception sensible des « œuvres » éveillera en lui une perception intellectuelle – un ‘souvenir’, comme dit Platon – des choses éternelles que ces œuvres reflètent ou incarnent. Saint Paul fait allusion à un temps ou à un état dans lequel l’homme « connaissait Dieu », référence d’abord à la condition d’Adam avant la chute, lorsque la nature humaine n’était pas encore souillée par le péché originel.

Il faut réaliser, cependant, que la chute d’Adam a été répétée à une moindre échelle au long des âges, dans une série ininterrompue de « trahisons » petites et grandes. Même aujourd’hui, en cet âge avancé de l’Histoire, nous sommes chacun de nous dotés d’une certaine « connaissance de Dieu » à laquelle nous pouvons librement répondre de diverses manières.

Et c’est justement pourquoi nous sommes nous aussi « sans excuse » et pourquoi, à un certain degré du moins, nous sommes responsables des opinions que nous avons sur le cosmos. Chacun perçoit l’univers selon son état spirituel: le « cœur pur » le perçoit immanquablement comme une théophanie; mais pour ceux d’entre nous, dont « les cœurs fous sont obscurcis, » la capacité théophanique de l’univers est proportionnée à cet obscurcissement.   

Je voudrais cependant souligner que cette correspondance entre notre état spirituel et notre Weltanschauung (vision du monde) joue dans les deux sens: non seulement notre état spirituel affecte notre façon de voir le monde extérieur, mais inversement, nos vues concernant l’univers réagissent invariablement sur cet état.

C’est là en fait mon argument central: la cosmologie est importante, elle a un  impact décisif sur notre condition spirituelle. Même ce que nous pensons du monde purement physique s’avère  crucial ; car « à moins que l’idée qu’un homme a de l’univers physique ne coïncide avec la réalité, sa vie spirituelle sera handicapée à sa racine… »

Ce qui nous amène à la dernière question, pastorale: que peut-on faire pour s’opposer à l’influence scientiste dans l’Église ?

Le problème majeur, manifestement, est d’informer les pasteurs eux-mêmes.

Il faut attirer leur attention d’abord sur la distinction cruciale à faire entre la science et le scientisme et ensuite sur le fait que la croyance scientiste est opposée à notre bien-être spirituel. Ce ne sera pas facile à faire admettre car cela choque la tendance dominante, tant dans la société civile que dans l’Église.

Ce n’est que par grâce, je présume, que n’importe lequel d’entre nous est capable d’obtenir le discernement et la véritable audace de se libérer de la Weltanschauung scientiste pour retrouver une conception chrétienne du monde.

Et cette tâche impérative, dis-je, est fondamentalement spirituelle. Elle ne sera donc pas accomplie simplement en lisant des livres, ni par un raisonnement, mais avant tout par la foi et la prière. La maxime credo ut intelligam s’applique toujours à nous, et peut-être de façon plus urgente encore qu’à l’époque comparativement innocente d’Augustin ou d’Anselme. Il est nécessaire que nous soyons touchés et animés par le Saint Esprit, l’Esprit de vérité, qui nous « guidera dans la vérité tout entière » (Jn 16,13).

Dans notre combat pour dépasser le scientisme, nous n’avons pas seulement affaire à un système de croyance de fabrication humaine, mais à quelque chose de beaucoup plus redoutable;  car ici non plus, finalement « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l’air. » (Éph 6,12) Comment pourrait-il en être autrement quand c’est « la capacité théophanique du monde » qui est en question: la chose même « qui permet à l’Église de s’exprimer et de se manifester, lui permettant donc d’exister. » Si le cosmos était vraiment ce que le scientisme affirme qu’il est, notre foi catholique serait un objet de risée et notre liturgie sacrée – la source de l’Église elle-même9 – une comédie vide. Ce fait ne peut pas être ignoré impunément.


*Traduit de The plague of scientistic belief (Homiletic and Pastoral Review, Avril 2000) par Claude Éon.

**  Wolfgang Smith obtint à l’âge de 18 ans son B.A. en mathématiques, physique et philosophie de l’Université Cornell (Ithaca, N.Y.). Deux ans plus tard il obtenait son M.S. en physique à Purdue University (Indiana). Il poursuivit ses recherches en aérodynamique et ses travaux permirent la solution du problème de la rentrée dans l’atmosphère des vaisseaux spatiaux. Après avoir obtenu son Ph.D. de mathématiques à Columbia University (N.Y.) le Dr Smith enseigna à M.I.T., U.C.L.A. et Oregon State University jusqu’à sa retraite en 1992. Il a publié de nombreux articles de mathématiques sur la topologie algébrique et différentielle. Depuis toujours W. Smith manifeste un intérêt soutenu pour la philosophie et la théologie. Tôt dans sa vie il éprouva un attrait pour Platon et les néoplatoniciens, puis il séjourna en Inde pour se familiariser avec la tradition védique. Il se consacra ensuite à la théologie et à la métaphysique catholiques. Outre ses nombreux articles, W. Smith est l’auteur de quatre livres: Cosmos and Transcendence (1984), Teilhardism and the New Religion (1988); The Quantum Enigma (1995,rev.ed. 2005) et The Wisdom of Ancient Cosmology (2003). Son souci principal est de démasquer les conceptions scientistes prises de nos jours pour des vérités scientifiques.  

1 Cité dans E.A. Burtt, The Metaphysical Principles of Modern Physical Science (New York: Humanities Press, 1951), p. 112.  [In Descartes: Principes de la Philosophie, IVème  Partie, Principes 198, 199]

2 Cf. Cosmos and Transcendence (Peru, Illinois: Sherwood Sugden, 1984), œuvre dans laquelle j’ai essayé de démasquer les principaux articles de la croyance scientiste et de présenter leur impact sur la société contemporaine.

3 L’exemple parfait de théologie scientiste est sans aucun doute fourni par les vastes spéculations de Teilhard de Chardin. Cf. mon livre Teilhardism and the New Religion (Rockford, Illinois: TAN Books, 1988) où j’ai traité longuement cette question.

4 Where the Wasteland Ends (Garden City: Doubleday, 1973), p. 124.

5 Cité par Seyyed Hossein Nasr dans Religion and the Order of Nature (Oxford U.P., 1996), p.153. Sur Oskar Milosz cf. Philip Sherrard, Human Image:World Image (Ipswich: Golgonooza Press, 1992), pp. 131-146.

6 Le sens du surnaturel (1986), réédition revue et augmentée, Genève, Éd. Ad Solem, 1996, p. 74.

9 Ndlr. Formule peut-être un peu rapide: la source où s’abreuve l’Église est le Cœur du Christ crucifié. Si l’eucharistie fait l’Église, l’Église fait aussi l’eucharistie. Mais l’auteur a bien raison de souligner la portée cosmique de la liturgie. Dans la perspective scientiste d’un univers déterministe, régi par l’enchaînement des causes physico-chimiques, une messe votive demandant la pluie ou le beau temps est devenue proprement absurde.

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