Pénurie au milieu de l’abondance !

Par Yves Germain

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Résumé : La “domination” dont Dieu fait un commandement à Adam, passe par un respect religieux pour la Création divine. Notre société matérialiste, axée sur les valeurs marchandes, a repoussé cette sage demande et les effets ne manquèrent pas de s’en faire sentir. Yves Germain s’appuie ici sur le chapitre 18 de l’Apocalypse pour comprendre cette situation et en désigner l’issue.

Au moment de la Création du monde, très vite, Dieu a demandé à l’homme de “dominer” sur tout ce qu’il venait de créer et qui était “bon” (Gen.1,26).

On peut ainsi résumer les demandes du Créateur et ce que nous en avons fait :

– Respect de la terre, que les engrais tuent et qui devient imperméable à l’eau.

– Respect de l’eau, que l’on pollue et vide massivement de ses poissons.

– Respect de l’animal, que l’on intoxique par une alimentation contraire à la nature.

– Respect de l’homme, qui lui-même subit ces trois fléaux :

– empoisonnement spirituel, comme la terre…

– exploitation, comme la mer, de l’homme et de l’enfant.

– intoxication, comme l’animal (drogues, produits chimiques, etc…)

Ce n’est donc pas en vain que la terre, dans l’Ecriture, est le symbole de “l’esprit humain” destiné à recevoir “le bon grain” : la Parole de Dieu. Cette terre est aussi faite pour recevoir “l’eau” du ciel (autre symbole de la Parole). Dans cette symbolique, une eau sans poissons est une eau qui ne nourrit plus…

L’homme semble encore le maître de la nature, mais pour combien de temps, si nous continuons cette intoxication généralisée des corps et des esprits ?

Le troisième cavalier (noir) de l’Apocalypse rôde déjà par endroits… Il signifie la famine… spirituelle d’abord !

Peut-il aller plus loin ?

Après le temps des vaches grasses, voici celui des vaches maigres, disent souvent nos contemporains en reprenant la vision biblique, sans bien la connaître. En effet cette prophétie, marquée du chiffre 7, ne se limite pas à une banale constatation. Elle vise le monde entier et nous présente un conflit et son dénouement.

Pour bien le comprendre il faut savoir que la “vache”, pour les Hébreux était le symbole du matérialisme. En France avec le “beefsteack”, nous n’en sommes pas loin !

Dans la prophétie biblique, il y a des vaches grasses puis des vaches maigres, mais en conflit. Et bien peu en connaissent l’issue :

Gen. 41,20 : “Les vaches maigres dévorèrent les sept premières vaches, les grasses, et bien qu’elles fussent entrées dans leur panse, on ne s’aperçut pas qu’elles étaient entrées…”

Il y a donc lutte entre deux matérialismes, l’un d’abondance, l’autre de pénurie. Mais finalement ne restent que des “vaches maigres”. Le Cavalier au cheval noir l’emporte donc un temps…

Pour le moment Dieu continue de donner l’abondance à l’homme qui, ne voulant plus respecter les lois divines, pollue de plus en plus les esprits et les corps…

Jusque à quand ?”, écrira saint Jean (Apocalypse 6,10).

Puis il nous décrit un temps à venir qui sera à la fois d’abondance, de richesse et de famine dans le malheur :

Apo. 18,13 : “Et les marchands de la terre pleurent, portent le deuil (de Babylone), car nul n’achète plus leurs cargaisons… d’or… d’argent, de vin, de bœufs, de brebis… d’êtres humains…

Apo. 18,19 : “Malheur ! Malheur ! à la grande cité. Sa richesse avait enrichi tous ceux qui ont des vaisseaux sur la mer ; et il a suffi d’une heure pour qu’elle soit dévastée !”

Dans l’Ecriture, la “mer” (les foules, les nations, les langues – cf. Apo 17:15) porte deux sortes de vaisseaux. Il y a celui de Dieu, l’arche : l’Eglise ; et ceux des “marchands” et des politiciens que les foules portent au pouvoir. Quant à “l’heure”, elle désigne un temps à venir inconnu…

Autre paradoxe, face à cette triste vision de la chute de “Babylone”1 :

Apo. 18,20 : “Réjouis-toi de sa ruine, ciel ! Et vous aussi les saints (fidèles), les apôtres et les prophètes, car Dieu en la jugeant, vous fait justice !”

Quel manque de charité ! diront certains théologiens.

L’Ecriture, diront-ils, est incompréhensible !…


1 Babylone représente “une humanité déchue qui, unanime dans sa perversité, voudrait faire par  elle-même son unité, à la manière de Babel“. Catéchisme de l’Eglise catholique, p.2.

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