La finalité dans le vivant dénote une intelligence (2ème Partie)

Par Marcel François

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Résumé : Subjugués par la biologie moléculaire, nous finissons par croire que l’être vivant se résume à son ADN. C’est confondre le speaker avec l’onde radio, le messager avec son véhicule : illusion matérialiste que l’impossibilité de synthétiser des molécules identiques aux molécules vivantes devrait pourtant dissiper. De plus les êtres vivants modifient leur milieu ; ils transforment les éléments pour compenser les carences de l’environnement, comme le montrent de nombreuses plantes. Peut-on imaginer une meilleure preuve de la finalité à l’œuvre dans toute activité vivante ?

L’énergie vitale organisée en forces spirituelles

C’est bien l’énergie organisée en forces spirituelles qui détermine et gouverne le monde, et cette énergie proprement vitale détermine et gouverne les automatismes de la vie végétative et de la vie psychique instinctive, là où la libre volonté humaine ne s’oppose pas à sa manifestation.

Cette énergie qualitativement supérieure télécommande l’être vivant, elle lui impose sa finalité, elle organise les éléments hétérogènes qui le constituent, elle les anime et lui communique ses pouvoirs. Elle est la cause de l’indestructible unité fondamentale que présente tout être vivant dont les éléments, aussi variés qu’ils nous paraissent, sont cependant ordonnés entre eux de façon à ne faire qu’un seul principe d’opération.

Les éléments matériels qui transportent les informations sont les macro-molécules codées ou les messagers chimiques, mais l’information elle-même ne peut être de nature chimique : ce serait confondre le conducteur avec son véhicule.

En réalité l’être vivant, grâce à son mécanisme physiologique d’excitabilité sélective, se comporte comme un poste radio, et, comme pour la radio, nous ne devons pas confondre le speaker avec les ondes électro-magnétiques qui véhiculent ses paroles !

Par ses fabrications, l’homme singe la vie

L’homme peut singer la vie, avec les réalisations de sa cybernétique, comme il peut singer les éléments du créé, d’une façon souvent fort troublante ; mais il ne peut jamais l’égaler. Il peut également essayer de remplacer les processus naturels, grâce aux développements de sa technique, mais là encore sans pouvoir les égaler.

Le succès immédiat semble prouver qu’il y a réussi, mais souvent bien plus tard on s’aperçoit des dommages, quelquefois irréparables, causés envers le milieu : pensons à la fertilisation par les engrais chimiques, par exemple.

En aucun cas l’homme ne pourra atteindre par sa technique la perfection originelle.

Différences essentielles entre le créé et le fabriqué

Il y a une différence constitutive entre les éléments du créé et ceux que l’homme arrive à synthétiser. C’est ce que n’ont pas vu les adversaires du vitalisme ni les vitalistes eux-mêmes.

En effet, aucun élément du créé n’est uniquement corporel ; la composition d’un élément naturel est ternaire, comme l’univers lui-même, et comme l’homme obligatoirement.

Etant donné l’indétermination spatiale des éléments qualitativement supérieurs à la matière corporelle, l’homme ne peut en effectuer la synthèse, de telle sorte qu’avec les produits synthétisés, nous n’obtenons que des supports. Ces substances sont donc nécessairement inférieures aux éléments du créé. Ce qui est vérifié par l’observation.

Par exemple les antibiotiques synthétisés par l’être vivant, ou encore les enzymes, disparaissent après avoir effectué leur mission spécifique de destruction ou de dégradation.

En revanche, les antibiotiques fabriqués par l’homme tuent les bons éléments comme les mauvais, sinon ils ne pourraient pas détruire les organismes indésirables. D’autre part, leur action persiste longtemps. Nous en avons fait l’expérience : quatre années après, ils gardaient encore leur pouvoir antibiotique.

En ce qui concerne les vitamines, l’homme singe la nature en présentant sous le nom de « vitamines » des substances présentant des effets vitaminiques.

Par exemple, on sait que les effets de la vitamine D sont reproduits artificiellement par des substances lipoïdes (H. Ch. Geffroy).

Si la chlorophylle des chimistes est bien verte, elle ne peut être employée que comme désodorisant, car elle est incapable de fixer l’énergie lumineuse et de produire des hydrates de carbone ; autrement dit, elle est incapable de transformer l’énergie lumineuse en matière.

Les propriétés et les pouvoirs des substances vivantes sont l’effet d’une énergie vitale, intellectuelle

L’activité vitale est caractérisée par la présence de ferments endocellulaires qui président aux multiples réactions bio-chimiques de la substance vivante, et ces ferments ou enzymes ne doivent leur extraordinaire pouvoir qu’à l’énergie intellectuelle qui les anime.

Ces enzymes, sans lesquels la vie serait impossible, peuvent dégrader les substances étrangères à la cellule et, chose remarquable, sans en attaquer les constituants. C’est ainsi que la pepsine n’attaque pas la muqueuse qui la produit.

Les enzymes reconnaissent donc les structures qui sont propres à leur espèce, et celles qui leur sont étrangères. Cette manifestation intelligente de leur activité est la signature de l’énergie proprement vitale, intellectuelle, qui détermine et télécommande les éléments de l’organisme vivant. Sans une telle activité, les molécules réduites à elle mêmes seraient incapables d’avoir un tel pouvoir de connaissance.

Outre cette faculté de dégradation de substances étrangères en vue d’une fin, ces enzymes sont capables de synthétiser et de transformer des substances, selon les besoin spécifiques de l’être vivant.

Sarothamnus vulgaris – le genêt à balai – est une plante qui pousse le plus souvent sur des sols siliceux dépourvus de calcaire et, chose étonnante, il est particulièrement riche en chaux ( Ca 0), concentrée dans ses tiges et ses feuilles à raison de 25 %.

De plus, ses racines sécrètent de la chaux qui se dispose en cercles concentriques sur son écorce, de telle sorte que ces plantes apportent du calcaire aux sols qui en sont dépourvus.

Ce n’est d’ailleurs pas un cas unique, les Pâquerettes également apportent au sol du calcaire, de même la Bourse à Pasteur (Capsella bursa-pasteuris).

Le professeur Barranger a montré que des plantes étaient capables d’obtenir du potassium au détriment de leur calcium.

Le stockage et l’accumulation des substances – toxiques ou non – et leur effet à retardement

Les organismes vivants ont la faculté de stocker les substances indésirables dans certains de leurs tissus et de les accumuler, provoquant des accidents mortels pour ceux qui s’en nourrissent.

Ils ont aussi la possibilité de les incorporer à leur structure, introduisant alors des mutations, toutes régressives.

Le mercure fut concentré dans les chaînes trophiques marines au Japon, en 1972, de telle sorte que le taux atteignit chez les poissons 500.000 fois la concentration dans l’eau de mer, ce qui détermina la mort de plus de 110 personnes et de nombreuses invalidités chez ceux qui s’en nourrissaient (François Ramade).

Il en va de même chez les plantes : le Cresson, par exemple, stocke et concentre les antibiotiques. Les Epinards stockent et concentrent les nitrates lorsque ces légumes sont cultivés industriellement, de telle sorte que leur consommation présente de sérieux risques d’intoxication due à la destruction de l’hémoglobine du sang par les nitrites.

Outre cette action toxique, le pouvoir des organismes vivants de stocker et de concentrer les substances prélevées dans leur milieu, présente aussi des fonctions bénéfiques.

Voici une liste de végétaux dont on connaît la teneur en éléments minéraux.

Les plantes sauvages et leur teneur en matières minérales

La Renoncule apporte du calcium et du potassium.

L’Oseille sauvage, du phosphore et du potassium.

Le Tussilage du calcium, du cuivre, du fer, du magnésium, du potassium et du soufre.

La Vesce apporte du cobalt, du cuivre, du fer, du phosphore et du potassium.

La Bourse à Pasteur apporte du calcium.

Le Mouron des oiseaux apporte du cuivre, du fer, du potassium et du manganèse.

La grande Consoude apporte du calcium, de l’azote et du potassium.

La Centaurée du calcium, du cuivre et du fer, ainsi que du potassium.

Les Pâquerettes apportent du calcium, du cuivre et du fer.

Le Senneçon, du fer.

Le Plantain apporte du calcium, du cuivre, du fer, du potassium.

La Prêle apporte du clacium, du cobalt, du fer, du magnésium, ou de la silice.

Le Chardon du cuivre et du potassium.

L’Ortie piquante apporte du calcium, du cuivre, du fer, de l’azote et du potassium.

L’Euphorbe apporte du bore.

La Valériane est très riche en silice.

L’Achillée millefeuille est riche en potasse, en chaux et en silice.

La Camomille est riche en toutes sortes de sels, surtout en potasse et en chaux et soufre.

Les Opuntias renferment beaucoup de calcaire, certaines espèces jusqu’à 80 %.

Cette faculté qu’ont les plantes sauvages en particulier, de stocker des substances minérales et de les accumuler dans leurs tissus, doit être utilisée pour la formation des composts.

On voit ainsi l’importance de toutes ces plantes adventices qu’on appelait par méprise « mauvaises herbes ». Est-il une meilleure démonstration de la finalité à l’œuvre dans le vivant ?

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