Par Didier Alain

Si cet Eden rempli de ma magnificence

N’a pas su retenir l’Homme en obéissance,

Sa mémoire à jamais lui représentera

Le jardin que j’offris aux premiers de ses pas.

Et quand je referai toute chose nouvelle,

Il en retrouvera les frondaisons plus belles.

S’il désespère au gré de ses tribulations,

Qu’il élève les yeux jusqu’aux constellations¹ !

(désignant la voûte céleste)

L’histoire du salut est ici résumée,

Ma gloire et mes tourments, la souffrance assumée

Par Celui qui viendra tout récapituler.

Oui, que l’Homme se fie à mon ciel étoilé :

S’il accomplit ma loi avec persévérance,

Son malheur prendra fin, qu’il en ait l’Espérance !

La Vierge enfantera le Fils même de Dieu,

Satan sera jeté, vif, dans un lac de feu² !

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1 Les considérations qui suivent au sujet du sens des constellations (une représentation de l’histoire du salut) et de sa déviation magique (le zodiaque) m’ont été suggérées par l’étude américaine de Kenneth Fleming, La voix de Dieu dans les étoiles, précédée, au XIX^e siècle, de celles de Bullinger, Rolleston et Seiss.

2 Apocalypse 20, 10.