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Par Savige Craig

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L’électricité dans le corps humain1

Craig Savige

Résumé : Depuis un siècle, l’électricité a envahi tous les aspects de notre vie, à ce point que nul n’imagine plus de vivre sans. Et pourtant, on la trouve à l’œuvre depuis l’origine dans bien des opérations de notre corps. C’est le cas, bien sûr, du système nerveux. Mais nos cellules sensorielles aussi agissent en émettant des impulsions électriques. Si l’on voulait représenter les circuits nerveux selon un diagramme, il faudrait plusieurs km2 pour y parvenir : la complexité du système nerveux est des centaines de fois supérieure à celle de tout le réseau téléphonique français ! Il est évident qu’une telle complexité, harmonieuse et corrélée à l’ensemble des fonctions du corps, relève d’un plan intelligent !

Au siècle dernier, la dépendance de notre société envers l’électricité et tous les appareils qu’elle alimente s’est accrue de façon phénoménale. Combien d’entre nous peuvent réellement imaginer ce que nous deviendrions sans électricité ? Et pourtant, l’électricité et les appareils qui l’exploitent sont là depuis la création du monde !2

L’électricité elle-même peut se définir comme le mouvement ou le flux de petites particules chargées, généralement des électrons. Certaines substances, telles que les métaux et différents types de liquides, favorisent mieux que d’autres le mouvement des particules chargées. La maîtrise de l’électricité nous a permis de créer des appareils transformant l’énergie électrique en d’autres formes d’énergie : par exemple la chaleur (pour cuire), la lumière (ampoules électriques), le mouvement (moteurs électriques).

L’homme ne fut pas le premier à maîtriser l’électricité et à la mettre au travail. Quand nous considérons le corps humain, par exemple, et spécialement le système nerveux, nous devons conclure que son Créateur dut avoir eu une connaissance parfaite de l’électronique et su comment transformer l’énergie électrique en d’autres formes d’énergie.

Lorsque l’on considère l’échelle de l’opération, c’est-à-dire le niveau atomique et microscopique, nous ne pouvons qu’admirer la profonde sagesse de Dieu à l’œuvre dans la Création.

Le système nerveux comprend deux parties : 1/ le système central, qui est le centre de contrôle comprenant le cerveau et la moelle épinière ; 2/ le système périphérique, composé des nerfs reliant les parties du corps au contrôle central. Par la combinaison de processus électriques et chimiques le système nerveux contrôle le fonctionnement du corps tout entier.

Les savants reconnaissent que le système nerveux est construit selon un plan électrique. La littérature scientifique décrivant le système nerveux est pleine de références à la théorie électrique et aux appareils électriques d’usage quotidien. Ces références comprennent des termes techniques tels que batteries, transducteurs, moteurs, pompes, calculateurs, transmetteurs, potentiel électrochimique, circuits, système binaire, courant, résistance, voltage, capacitance, charge. La difficulté de décrire le système nerveux sans faire appel à un tel langage suppose chez notre Créateur une compréhension antérieure aux inventions électriques de l’homme.3

La composante de base du système nerveux est la cellule nerveuse appelée le neurone. Le cerveau lui-même est constitué principalement de neurones. Sous le microscope, le neurone ressemble à une pieuvre avec beaucoup de tentacules. Le neurone peut transmettre une impulsion électrique au neurone suivant. Le réseau d’impulsions électriques nous permet de recevoir l’information du monde physique et de l’envoyer au cerveau, et vice versa. Sans les circuits de neurones notre corps serait complètement isolé, ce serait comme couper le courant d’une ville.

À propos du système nerveux, l’auteur d’un manuel écrit : «  Nous en parlons comme du plus localisé des circuits, ou d’un microcircuit.

Il est très commun pour un type particulier de microcircuit d’être répété dans toute une couche ou type donné de cellules, agissant ainsi comme un module pour le traitement d’un genre spécifique d’information4. »

L’information venant du monde physique à notre cerveau est relayée par nos cinq sens, qui utilisent des moyens électriques en changeant une forme d’énergie en énergie électrique. Notre corps possède des cellules réceptrices sensorielles, car il y a des genres différents de stimuli physiques à changer en signaux électriques. Par exemple, il faut une cellule réceptrice différente pour les stimuli de l’audition et ceux de l’odorat.

Le neurone peut être comparé à un interrupteur qui est allumé ou éteint selon les circonstances. « Dans les conditions normales du corps, la fréquence de transmission par impulsion électrique peut aller de 10 à 500 impulsions par seconde5. » L’impulsion ne se produit pas si le neurone n’a pas reçu un stimulus assez fort. Il est difficile d’imaginer ceete intégration complexe de signaux électriques sans constater le pouvoir et la sagesse du Créateur.

Le neurone n’est qu’un petit composant dans le circuit du système nerveux. Un spécialiste de l’information, le Dr Werner Gitt, écrit : « S’il était possible de représenter le circuit du système nerveux dans un diagramme, et que chaque neurone soit représenté par une tête d’épingle, un tel diagramme exigerait une superficie de plusieurs km2… Il serait plusieurs centaines de fois plus complexe que la totalité du réseau téléphonique [américain]6. »

Pour se faire une idée exacte de la complexité de ce circuit, nous devons comprendre que la coordination entre les neurones est essentielle. Les calculs nécessaires pour cette coordination sont énormes.

«  Il peut y avoir entre 10 trillions [1018] et une centaine de trillions de synapses [i. e. de connections entre neurones] dans le cerveau et chacune agit comme un petit calculateur qui traite les signaux arrivant sous forme d’impulsions électriques7. » Ainsi, les messages entrant dans le cerveau et en sortant sont relayés, passant d’un neurone à un autre.

Il est difficile de comprendre comment certains peuvent croire que le système nerveux, et le cerveau en particulier, pourrait avoir été produit par évolution aléatoire et sélection. Nous avons à peine évoqué les autres équipements électriques dans le reste du corps. La vérité est que les savants découvrent sans cesse du nouveau sur leur fonctionnement, parce que leur complexité, qui dépasse de loin tout ce qui est produit par l’homme, n’est rien moins qu’un miracle. Nous pouvons vraiment chanter avec David:

Je te loue d’avoir fait de moi une créature si merveilleuse ;

Tes œuvres sont admirables,

Et mon âme se plaît à le reconnaître. (Ps 139, 14)

Comment nos nerfs transmettent-ils l’information ?

Une fibre nerveuse est en fait l’extension d’une cellule nerveuse.

L’intérieur et l’extérieur de la plupart de nos cellules baignent dans un fluide chargé d’ions positifs et négatifs (par exemple : sodium Na+; potassium K+; chlore Cl-).

En utilisant des « pompes » biologiques complexes, la machinerie de la cellule est capable de transporter les ions chargés positivement à travers la membrane (semi) perméable, avec comme résultat qu’il y a un léger excès d’ion négatifs à l’intérieur. Ceci veut dire qu’il y aura un potentiel électrique de part et d’autre de la membrane, si bien que l’intérieur et l’extérieur sont comme les pôles positif et négatif d’une batterie, c’est-à-dire que la membrane devient polarisée (Fig. n°1).

membrane dépolarisée

Si, pour une raison quelconque, la membrane devient soudain plus perméable à un endroit, le flux d’ions positifs dans la cellule y annulera la différence de charge, c’est-à-dire que la membrane deviendra dépolarisée (Fig. n°2).

Cette dépolarisation se propage alors latéralement, comme une onde, le long du mur de la cellule, i. e. le long de la fibre nerveuse. Le message dans nos fibres nerveuses n’est pas transmis par un courant électrique comme tel, mais par une onde de dépolarisation (Fig. n°3). Les pompes biologiques de la cellule restaurent la charge électrique de la membrane après le passage de l’onde.

Différentes choses – comme des stimuli mécaniques ou électriques, ou des effets chimiques – peuvent être la cause de cette augmentation temporaire de perméabilité. Lorsque la fibre nerveuse A prend contact avec une fibre B dans ce qu’on appelle une synapse, l’arrivée de l’onde cause l’émission de transmetteurs chimiques spéciaux contenus dans de petits récipients. Ces produits chimiques provoquent la dépolarisation en B au point de contact, engendrant une nouvelle onde de dépolarisation se propageant dans la même direction. Une fois relâchés, les transmetteurs chimiques doivent être décomposés presque instantanément, sinon la fibre B resterait dépolarisée et incapable de reconstituer la charge pour le « coup de feu » suivant.

Les insecticides organophosphorés (e.g. le malathion) empêchent cette décomposition, et ainsi les cellules nerveuses de l’insecte cessent de fonctionner correctement. Parce que nos fibres nerveuses utilisent les mêmes transmetteurs chimiques, le malathion est un poison pour les humains s’ils y sont trop exposés.

Le cycle entier de charge, décharge, émission chimique, décomposition et reconstitution peut se produire plusieurs centaines de fois par seconde. Même avec cette description très sommaire, c’est clairement un processus stupéfiant. L’information pour programmer et construire toutes ces merveilles est encodée et stockée dans notre ADN, le matériau de l’hérédité. Nous sommes vraiment extraordinairement construits !


1 Repris de Creation 22 (1), décembre 1999.

2 Ndlr. Souvenons-nous de la propagande de Lénine à usage des Russes : « Le communisme, c’est le pouvoir des Soviets plus l’électricité ! »

3 Ndlr. C’est que l’inventeur inspiré, sans le savoir, imite en réalité le Créateur dont son intuition lui fait retrouver les procédés.

4 SHEPHERD, G. M., Neurobiology, Londres, Oxford Univ. Press,1983, p. 577.

5 TORTORA, G. J. & ANAGNOSTAKOS, N. P., Principles of Anatomy and Physiology, N. Y., Harper & Row, 1981, p. 290.

6 GITT, W., The Wonder of Man, Germany, CLV Publishing, 1999, p. 82.

7 RESTAK, R. M., The Brain, N.Y, Bantam Books, 1984, pp. 34-35.

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