Des baleines climatisées

Par Frank Sherwin

Regard sur la création :

« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Romains, 1 : 20)

Résumé : L’énorme langue de la baleine n’a pas de couche de graisse pour l’isoler de l’eau arctique, comme le reste du corps. Or, bien qu’elle soit constamment balayée par l’eau froide, puisque la baleine se nourrit en filtrant l’eau marine, ses pertes thermiques sont plus faibles que celles de tout l’épiderme. Son secret : chaque artère (chaude) qui irrigue les muscles de la langue, est entourée par un réseau de fines veines dans lequel un sang refroidi circule en sens inverse, ce qui limite les pertes thermiques. A l’inverse, dans les mers chaudes, les artères irrigant le cerveau sont refroidies par de semblables « échangeurs à contre-courants ». Comment ne pas voir ici à l’œuvre le génie de l’Intelligence créatrice ?

L’un des nombreux  systèmes biomécaniques magnifiquement conçus dans le monde vivant est celui de l’échangeur de chaleur à contre-courants. Ce mécanisme est un « merveilleux réseau »1 comportant un mouvement de fluides dans des directions opposées par des vaisseaux situés côte à côte. Dans un article très documenté, l’évolutionniste P.F. Scholander parla de cet échangeur comme « d’une pièce d’ingénierie biologique vraiment remarquable »2.Il existe de nombreux exemples de tels échangeurs dans les créatures aquatiques.

Les nageoires, de queue ou autres, des mammifères marins, tels que les dauphins et les baleines, sont équipées d’échangeurs de chaleur à contre-courants afin que ces minces structures ne gèlent pas dans l’eau glacée.

Les baleines possèdent d’épaisses couches isolantes de graisse assurant une protection efficace, mais leur énorme bouche ne pouvant être garnie de graisse, pourrait être une source importante de perte de chaleur.

Fig. 1 : Schéma de l’échangeur thermique vasculaire d’un baleineau gris (longueur de la tête : 120cm).

Fig. 2 : Coupe transversale du réseau lingual gauche, composé de nombreux échangeurs individuels à contre-courants (échelle en cm).

Comme leur bouche est constamment inondée d’eau froide lorsqu’elles se nourrissent, le Créateur a placé des échangeurs de chaleur à contre-courants dans l’épaisse langue de quelques mysticètes tel que la baleine grise.

Ces échangeurs situés dans la langue contiennent un réseau de petites veines entourant  des vaisseaux artériels plus gros et plus chauds provenant du milieu du corps. Les veines contiennent le sang veineux plus froid se dirigeant vers le cœur par la veine jugulaire. Des douzaines de ces échangeurs de chaleur permettent le transfert de chaleur entre le sang chaud provenant de l’intérieur du corps et le sang veineux adjacent revenant des extrémités. Grâce à cet échange, une petite quantité seulement de la chaleur de l’animal se perd dans les eaux froides3.

Inversement, les baleines franches doivent se débarrasser d’un dangereux excès de chaleur lorsqu’elles s’ébattent dans les eaux chaudes. Là encore, des échangeurs de chaleur à contre-courants sont utilisés. Ils se situent dans la mâchoire supérieure sous forme d’un dispositif (le réseau basalcranien) qui diffuse la chaleur du corps dans l’eau avant que cette chaleur ait pu endommager les délicats tissus du cerveau.

Les ouïes des poissons comportent également des échangeurs à contre-courants pour assurer l’extraction d’oxygène la plus efficace dans l’eau environnante. Dans les ouïes, l’eau passe au travers de filtres capillaires qui ont tout juste une cellule d’épaisseur. Les capillaires contiennent les vaisseaux sanguins afférents (vers le centre) et efférents (vers la périphérie). Ce flux de sang dans le poisson circule en sens contraire à l’eau qui s’engouffre dans les ouïes, permettant une bien plus grande saturation du sang du poisson par l’oxygène, en extrayant environ 80 % de l’oxygène de l’eau !  L’artère efférente transporte alors le sang oxygéné dans tout l’animal.

Scholander conclut son article en disant: « Nous ne pouvons manquer d’être impressionnés par les merveilles de bio ingénierie que la nature a réalisées dans son développement du « merveilleux réseau »4. Pour notre part, nous ne le mettons pas au crédit de la « nature », mais à celui du « Dieu vivant, qui a créé le ciel et la terre et la mer et tout ce qu’ils renferment. » (Actes 14: 15)

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