Rome et l’Évolution : Avant-garde ou arrière-garde ?

Par Dominique Tassot

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Résumé : La théorie évolutionniste est un sujet sur lequel la hiérarchie de l’Eglise catholique manifeste un malaise certain. Le spectre de Galilée hante encore les couloirs de la curie romaine, paralysant d’avance toute velléité d’autonomie critique dans le domaine de la science. Et quand un corps dur rencontre un corps mou, c’est lui qui imprime sa forme. L’Eglise catholique s’est donc interdit toute contestation de fond dans ce qui est présenté au nom de la science, sans vraiment chercher à discerner, dans le cas de l’évolution, la part des faits objectifs et celle des interprétations aventureuses, et surtout sans jamais définir avec précision ce dont il est question, ce qui lui interdit d’avance toute évaluation objective. Lors de la conférence de 5 jours organisée à l’Université grégorienne pontificale, début mars, se produisit un incident significatif: un neurologue turc se vit ôter le micro, lorsqu’il présenta des objections à l’évolution. Etait-ce bien là une réplique adéquate dans une conférence universitaire? On apprendra avec d’autant plus d’intérêt que dix jours plus tôt, au Centre National des Recherches, toujours à Rome, se tenait une conférence internationale durant laquelle des interventions, scientifiques le matin, philosophiques l’après-midi, se succédèrent pour dresser un bilan critique de l’évolutionnisme. On en trouvera ci-après un bref compte-rendu. Lorsque le Chancelier de l’Académie Pontificale des Sciences estime que critiquer l’évolution est un « combat d’arrière-garde », on mesure à quel point cet homme intelligent demeure emprisonné dans le monde artificiel du « scientifiquement correct ».

Le moment de la victoire, c’est quand on réussit à persuader l’adversaire qu’il a perdu.

Le 22 novembre dernier, conversant avec le chancelier de l’Académie Pontificale des Sciences, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, et cherchant à l’informer du dossier critique sur cette théorie en survie artificielle, un membre du CEP s’est vu opposer cette réponse : « Vous menez un combat d’arrière-garde ! »

Cette fin de non-recevoir arrivait au lendemain d’une session de l’Académie sur le thème « Aperçus scientifiques sur l’évolution de l’univers et de la vie ».

Le Pr Maciej Giertych, correspondant du CEP, avait été admis à assister à cette session. Il notait dans son compte-rendu1, nos lecteurs s’en souviennent : « Au cours de cette réunion, il n’y eut pas un seul exposé critiquant la théorie de l’évolution d’un point de vue scientifique. »

 Et il ajoutait : « En organisant ainsi la conférence, l’Église ne sera jamais informée de l’ensemble de la question. Elle n’entendra que la voix de ses adversaires2 (connue chaque jour par une multitude de sources). Ceux-là n’ont jamais été confrontés à une opposition à laquelle il leur aurait fallu répondre par des arguments scientifiques. Ils ont seulement reçu l’assurance que Dieu a quelque chose à voir avec le développement du monde, position qu’il peuvent facilement rejeter comme l’expression du fondamentalisme religieux qu’ils méprisent. »

Dans la foulée de cette session de l’Académie Pontificale, une conférence amplement médiatisée se tint du 3 au 7 mars dernier à l’Université Pontificale Grégorienne, sous le patronage du Conseil Pontifical pour la Culture et avec la collaboration de plusieurs universités catholiques, dont l’Université américaine Notre-Dame. Il s’agissait de marquer le cent-cinquantième anniversaire du livre de Darwin. On y retrouvait les chantres habituels de l’évolutionnisme et nous n’aurions rien à dire de cette conférence, si elle n’avait pas été troublée par un incident significatif. À la différence de la session fermée de l’Académie Pontificale, il s’agissait ici d’une conférence ouverte à laquelle il était possible de s’inscrire. Après l’exposé du biologiste Douglas J. Futuyama, un neurochirurgien turc eut la parole et commença d’énoncer très posément ses objections.

Il s’agissait à l’évidence d’un associé d’Harun Yahya, l’organisation turque antiévolutionniste qui s’est fait connaître par l’envoi gratuit de son Atlas de la Création à des milliers d’universités et de lycées en Europe3.

Après quelques minutes de surprise, l’orateur, choisissant de ne pas répondre au Turc, se boucha les oreilles et quitta la salle en signe  de protestation, et l’on vint retirer le micro des mains du trouble-fête4.

Cette manière de gérer un objecteur, dont la vidéo de cette scène montre bien qu’il n’avait nullement l’air d’un excité, est révélatrice de l’interdit invisible qui figure au fronton de toutes les Universités : « Que nul n’entre ici, s’il n’est évolutionniste ! »

L’interdit se renforce, s’agissant d’une université « pontificale », par la crainte de heurter la dernière vache sacrée du siècle : La science.

Comme lors de l’analyse du Linceul de Turin, pour laquelle l’Église catholique avait accepté sans discussion le résultat du radiocarbone proclamé par le British Museum, il semble qu’au milieu de la grande débandade théologique actuelle, le seul dogme intouchable demeure « La science ».

Concernant le Linceul de Turin, « il fallait qu’en aucun  cas on puisse dire que l’Église avait voulu influencer le résultat »5 

Question Évolution, manifestement il faut qu’en aucun cas on puisse dire que l’Église n’admettrait pas le « fait » de l’évolution, et qu’elle serait, en quelque sorte, « créationniste », étiquette infamante dont on ne  se relève pas!

Or de quelle « science » est-il question ici ? La peur est mauvaise conseillère. Que la foi éclairée et la science bien établie ne puissent se contredire, est une certitude.

On peut renvoyer sur ce point aussi bien à Galilée qu’à Pie XII. Le 15 avril 1953, le pape Pie XII déclarait aux étudiants catholiques de la Sorbonne: « Dans vos études comme dans votre recherche scientifique, soyez convaincus qu’entre des vérités de foi certaines et des faits scientifique établis6, la contradiction est impossible. La nature, comme la révélation, viennent de Dieu, et Dieu ne peut pas se contredire. » Dans le même esprit, fût-ce avec une intention différente, Galilée avait écrit dans sa Lettre à la Grande-duchesse Christine de Lorraine (1615) : « L’Ecriture Sainte et la nature procèdent également du Verbe divin, celle-là dictée par l’Esprit-Saint, et celle-ci exécutrice parfaite des ordres de Dieu. »

Mais le Chancelier de l’Académie pontificale doit-il faire confiance, sur le « fait » de l’évolution, à des scientifiques qui répondent aux objections en confisquant le micro dès qu’il s’est égaré aux mains d’un opposant ? S’agit-il d’un « fait bien établi », ce monstre mythique dont on nous présente comme les traces des phénomènes d’une tout autre nature, ce saut trans-spécifique dont, depuis deux siècles, on cherche vainement à montrer ne serait-ce que la possibilité ?

La croyance aveugle, la domination médiatique et le refus du débat intellectuel sont-ils les bons critères de validité pour une théorie scientifique ?

Il se murmure que la Fondation Templeton, sponsor officiel, aurait financé la conférence de l’Université Grégorienne pour près d’un million de dollars. De quoi assurer une bonne « communication » et déplacer des experts du monde entier ! Mais est-ce de l’argent bien utilisé ? Il y a quelques années, à l’occasion d’une réunion organisée par la même Fondation, on avait demandé aux participants de proposer des thèmes en vue d’un prix de 5 millions de dollars.

Le Pr Pierre Rabischong fit la suggestion suivante : offrir un prix de 3 millions de dollars au laboratoire qui réaliserait ne serait-ce qu’un seul passage trans-spécifique, et accorder des subventions pour un total de 2 millions aux équipes acceptant de concourir. Ainsi, ajoutait-il avec humour, vous économiserez à coup sûr trois millions de dollars ! Cette suggestion ne fut pas reprise. La croyance en l’évolution est bien trop ancrée dans les esprits pour que l’on s’interroge encore sur la validité de cette théorie et sur l’utilité des preuves.

On saluera d’autant plus la courageuse initiative que représente la conférence tenue le 23 février au CNR (Conseil National des Recherches) à Rome.

Voici le compte-rendu qu’en a publié la revue Correspondance européenne dans son n° 197 (10 mars 2009) :

Contrairement aux nombreux colloques qui, ici ou là, marquent l’année Darwin (2009 en effet, voit commémorer à la fois le bicentenaire de la naissance de Darwin et le 150e anniversaire de son livre De l’Origine des Espèces)7, il s’agissait ici, non de célébrer une fois de plus la gloire du célèbre naturaliste anglais, mais d’établir un bilan de sa théorie.

« Au sein d’un groupe choisi de scientifiques et de philosophes, de journalistes, d’universitaires et de représentants de l’Église (dont un envoyé du Conseil Pontifical pour la Culture, don Tomasz Trafny), des intervenants allaient se succéder, permettant de bien cerner et d’approfondir la nature et les conséquences de l’évolutionnisme.

En introduction, le Pr Roberto de Mattei, vice-président du CNR, rappelait que l’évolutionnisme avait pris naissance comme un mouvement de refus de la Création, ce qui rend aussi difficile d’en faire une théorie acceptable par la pensée chrétienne, qu’il l’était d’accepter la théorie économique de Marx en prétendant rejeter ses présupposés matérialistes et athées. D’autre part, comment décrire chez les êtres vivants la permanence d’une “forme” spécifique, conservée au cours de la “re-production”, tout en faisant reposer la vie sur le hasard de rencontres moléculaires ou de combinaisons d’ADN, vision matérialiste qui consiste précisément, par le refus d’une finalité en acte, à nier la réalité des formes?

Le premier intervenant fut un sédimentologiste français, Guy Berthault, dont les travaux expérimentaux, réalisés notamment à l’Institut d’Hydraulique de Marseille et à l’Université du Colorado, ont été publiés par l’Académie des Sciences de France et par celle de Russie. Il a montré que les strates dans les roches sédimentaires ne résultent pas de dépôts successifs, comme on l’avait cru depuis trois siècles, mais d’une ségrégation mécanique des particules durant leur transport par des courants horizontaux et lors de leur dépôt dû aux variations de vitesse du courant. Il en résulte que la chronologie stratigraphique, fondement des chronologies géologiques (qui ont à leur tour servi à étalonner les datations par les radio-éléments) est à revoir entièrement. Or les longues durées ont servi à rendre crédible une évolution qu’on n’arrivait pourtant pas à constater à l’échelle de l’histoire humaine.

Un directeur de recherches au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA, France), Jean de Pontcharra, expliquait alors, sur l’exemple du potassium-argon, méthode la plus utilisée pour dater les fossiles, que bien des hypothèses faites pour transformer des analyses chimiques en dates du calendrier, ne sont pas vérifiées, ce qui a pour effet de vieillir considérablement et indûment les âges.

Une lave émise lors de l’éruption du mont Saint-Helens, dans l’État de Washington, en mai 1980, est ainsi datée de 300 000 ans, ou 900 000 ans voire deux millions d’années, selon qu’on analyse la roche totale ou ses composants8.

Puis un chimiste américain, Hugh Miller, présentait les mesures au carbone 14 qu’il vient de réaliser sur le collagène d’os de dinosaures. Les dates s’échelonnent entre 20 mille et 40 mille ans, ce qui est évidemment très loin des 60 millions d’années données habituellement pour la disparition de ces grands animaux!

Un physicien allemand, Thomas Seiler, montra ensuite comment la loi la mieux attestée en physique, le principe de dégradation de l’énergie (ou d’entropie croissante), s’opposait à l’apparition spontanée des différents êtres vivants, laquelle requiert chaque fois une augmentation d’ordre et d’information.
Le Pr Pierre Rabischong, ancien Doyen de la Faculté de Médecine de Montpellier, sur quelques exemples tirés du corps humain, prouvait l’impossibilité d’expliquer par une genèse spontanée la complexité et l’admirable inter-corrélation de nos organes et de leurs fonctions. Il faut bien admettre un “programme” préexistant, issu d’une intelligence dont la supériorité saute aux yeux dès qu’on compare une prothèse à l’organe qu’elle tente de remplacer. Il y a pourtant des équipes multidisciplinaires qui mobilisent une grande quantité de “matière grise” derrière le moindre organe artificiel !

En fin de matinée, le Pr Maciej Giertych, généticien à l’Académie des Sciences de Pologne, exposait quelle avait été sa surprise en découvrant que les manuels de science de ses enfants présentaient la génétique des populations, sa discipline, comme la preuve de l’évolution.

Or la formation des races ou des variétés, phénomène très bien étudié sur les espèces domestiques, consiste en une réduction de la diversité du génome. C’est donc l’exact contraire d’un progrès pour l’espèce puisqu’aucune nouveauté n’apparaît. Comment se peut-il qu’une théorie considérée comme scientifique, deux cents ans après sa première formulation, n’ait à présenter comme “preuve” que l’interprétation infidèle d’un phénomène en réalité contraire à ce qu’elle affirme ?

L’après-midi fut consacrée aux aspects philosophiques de l’évolutionnisme. Le Pr Alma von Stockhausen, de l’Académie Gustav Siewert, retraçait l’idée d’évolution en remontant, non à Spencer ni même au Deus sive Natura de Spinoza, comme on le fait souvent, mais à Luther qui, en introduisant l’idée d’une incomplétude primordiale, d’un non-être, en Dieu, fut le véritable prédécesseur de Hegel et de son idée d’une autoréalisation permise précisément par l’accomplissement de la négativité. L’évolution par l’élimination du moins apte chez Darwin en fut ainsi l’application en biologie, de même que la lutte des classes (avec ses destructions) fut présentée par Marx comme un progrès politique.

Puis le Pr Josef Seifert, Recteur de l’Université du Liechtenstein, faisait un commentaire critique de différentes versions de l’évolutionnisme : la théorie darwinienne athée, matérialiste et niant une Cause intelligente pourtant manifeste ; l’évolutionnisme théiste, à la manière de Teilhard de Chardin, qui appelait de ses vœux une surhumanité biologiquement supérieure à la nôtre et dont la conscience collective accomplirait la divinisation du monde ; l’évolutionnisme limité, selon qui Dieu intervient à certains moments pour assurer le franchissement de seuils tels que ceux de la vie et de la conscience, ou celui des grands embranchements vivants. Il s’agit bien là de “contes de fées”, mais qu’il est impossible de réfuter par la seule philosophie.

Hugh Owen, Directeur du Centre Kolbe (États-Unis), montrait sur différents exemples comment la croyance en l’évolution avait freiné la recherche scientifique en faussant le regard des chercheurs sur les êtres vivants.

On est parti d’un présupposé de “non-fonction” devant les organes dont on ne comprenait pas encore le rôle, alors que l’hypothèse inverse, selon laquelle tout a un sens, tout a un rôle, s’avère être le véritable stimulant de la recherche. C’est ainsi que pendant vingt ans 90 % du génome a été qualifié d’ADN “poubelle” (junk DNA), simplement parce qu’on ne s’intéressait alors qu’aux séquences codant pour les protéines, soit 10 % environ. On considérait que le reste du génome était une survivance de séquences jadis utiles lors d’étapes antérieures de l’évolution, mais désormais sans fonction. On a tout de même fini par découvrir que cette partie du génome jouait un rôle essentiel de régulation, mais le présupposé évolutionniste aura dissuadé longtemps les chercheurs de s’y intéresser.

Dominique Tassot, Président du Centre d’Études et de Prospective sur la Science (France), présentait différentes anomalies logiques, typiques des raisonnements évolutionniste: affirmation simultanée de thèses contradictoires (comme le gradualisme chez les êtres vivants et l’existence de « sauts » dans l’évolution des animaux fossiles); emploi d’un terme confus, tel celui d »’évolution », afin de créditer la thèse invérifiée d’une macroévolution trans-spécifique grâce  à tous les faits, bien réels eux, liés à la variabilité et aux adaptations intra-spécifiques; extrapolation sur des durées immenses pour conclure au rebours de ce qui a été observé, etc.

Après une discussion finale montrant le vif et profond intérêt des participants pour ce thème fondamental, le Pr Roberto de Mattei reprenait la parole en rappelant l’importance d’un débat où se manifestent bien les limites de la science et l’importance de restaurer une vision chrétienne du monde en redonnant au concept de Création sa place centrale, place symbole d’ordre, de finalité et d’intelligibilité. En conclusion, Dominique Tassot rappela qu’il n’aurait pas fallu demander aux scientifiques de répondre à une question hors de leur portée, comme celle concernant les origines, ce qui était encore bien compris par les fondateurs de la science européenne, puis par leurs successeurs jusqu’au XVIIIème siècle.

Une société ordonnée suppose l’existence d’une autorité intellectuelle supérieure, laquelle aurait pu nous épargner cette idéologie évolutionniste matérialiste envahissant aujourd’hui tous les domaines de l’action comme de la pensée. »

Venant après la conférence strictement scientifique  organisée à l’Université La Sapienza en novembre dernier (cf Le Cep n°46, pp. 42-44), cette conférence du Centre Nationale des Recherche  montre que les centres du savoir ne pourront pas rester indéfiniment muets sur les impossibilités de l’évolutionnisme. Malgré que les grands médias n’en aient encore rien dit, l’idée qu’une critique scientifique de l’évolution est possible ne pourra manquer d’intriguer à terme tous les esprits qui réfléchissent. Même si, d’une manière générale, dans nos sociétés, ceux qui occupent des postes de responsabilités n’ont plus de temps à consacrer aux questions de fond, un moment viendra où un public élargi se dira, lui aussi, que « le Grand-duc est nu ! » Rien n’est plus fort qu’une idée qui vient à son heure. On verra bien alors qui était à l’arrière-garde…


1 Pr Maciej Giertych,  »L’Évolution vue de Rome« , in Le Cep n° 46, janvier 2009, p.33 sq.

2 Les athées sont majoritaires au sein de l’Académie Pontificale des Sciences et M. Giertych notait : « Les applaudissements après les exposés des athées étaient beaucoup plus fournis qu’après ceux des croyants. »

3 Cf. Le Cep n° 42, La menace créationniste, p.2

4 Une vidéo, malheureusement inaudible, de cet incident a été mise en circulation sur internet par l’agence de presse Reuters : http://blogs.reuters-com/faithworld/2009/03/04anti-darwin-speaker-gagged-at-vatican-evolution-conference/

5 Confidence du Pr Luigi Gonella, conseiller scientifique du cardinal Ballestrero, cf. Le Cep, n° 31, p. 54.

6 Souligné par nous.

7  Et si on donnait le titre complet de l’ouvrage : « De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie » (the preservation of favoured races in the struggle for life) ? Sachant que la plupart n’ont lu de ce livre que le titre, n’est-ce pas de nature à faire comprendre que le succès du darwinisme n’eut que très peu à voir avec la science, et beaucoup plus avec la politique? On saisit mieux ainsi pourquoi  Darwin est enterré à Westminster, aux côtés des chefs de l’Etat britannique. Ce n’est pas la dernière demeure habituelle pour un scientifique de mérite…

8  Pour plus de précisions sur cette datation, se reporter aux articles publiés dans Le Cep n° 20, Août 2002, notamment aux commentaires de Konstantin Scripko, Chef de la section « volcanisme » au Musée de la Terre de Moscou, et Evguéni Kolesnikov, Chef du groupe de géochronologie isotopique à l’Université de Moscou.

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