Partager la publication "Une théorie inutile à la science"
Par Louis Bounoure
« Les rationalistes fuient le mystère pour se précipiter dans l’incohérence » (Bossuet)
Une théorie inutile à la science1
Louis Bounoure2
Résumé : L’évolutionnisme est invoqué par les systèmes de pensée les plus contradictoires: marxistes et libéraux, athées et croyants, panthéistes et finalistes, etc. Ce serait impossible s’il avait un contenu véritable, donc contraignant, s’il subissait le poids des faits, comme on l’attend d’une théorie de nature scientifique. Autre trait frappant: aucune contribution réelle aux progrès de la biologie depuis des décennies. Les développements de la paléontologie montrent la stabilité des formes, quels que soient les terrains sédimentaires où on les trouve. Surtout, chaque être vivant se présente comme un tout unifié, non comme une addition de systèmes partiels qui pourraient être disjoints et recomposés en vue d’un perfectionnement. Perfection et permanence sont donc les deux réponses que la masse des faits jette à la tête d’une théorie qui s’impose par des procédés sans rapport avec la démarche scientifique.
Au service de toutes les philosophies, mais inutile à la science :
Le succès de la théorie évolutionniste, c’est le succès des personnes faciles ; il n’est point de bio-philosophie qui ne recoure à cette fille complaisante : elle sert le matérialisme de Haeckel et de Lyssenko, le panthéisme de Teilhard de Chardin, le lyrisme éperdu de Saint-Seine, l’anti-hasard de Cuénot, le spiritualisme de Le Roy et de Lecomte du Noüy, l’orthodoxie religieuse des prêtres, moines et princes de grand’clergie.
Il existe aujourd’hui un scientisme clérical dont l’ardent empressement est manifeste pour l’évolution : chez celle-ci se réconcilient les passionnés de l’athéisme et les croyants de stricte obédience. Et c’est très bien ainsi ! Car au moins le biologiste qui veut « reprendre entièrement les choses par le commencement », est-il tout à fait libre de se faire une opinion personnelle, sans subir l’influence de vues a priori, étrangères au problème, sans risquer le soupçon d’appuyer son jugement sur des raisons d’ordre métaphysique ou religieux.
Mais alors, à voir l’idée d’évolution tenir ainsi les emplois spéculatifs les plus opposés, comment ne pas penser que ce mythe fallacieux n’est qu’une écorce vide ? Car, s’il recouvrait une quelconque réalité, celle-ci aurait une signification catégorique et ne pourrait servir de caution aux systèmes philosophiques les plus inconciliables.
Que par là, l’évolutionnisme apparaisse comme une théorie sans valeur, cela se confirme encore dans l’ordre pragmatique. Il ne faut pas demander à une théorie d’être vraie, disait à peu près H. Poincaré, il faut lui demander d’être utilisable. Demandons à l’évolutionnisme quels sont ses états de service pour la connaissance des êtres vivants.
La biologie, depuis un demi-siècle, a réalisé d’impressionnants progrès, dans quatre ou cinq grandes directions principales : 1° l’analyse de la « mécanique embryonnaire », c’est-à-dire des conditions intrinsèques qui président au développement de la forme spécifique ; 2° la génétique, science de l’hérédité individuelle ; 3° la connaissance des facteurs biochimiques en jeu dans tous les grands processus vitaux ; 4° la découverte du monde des virus ; 5° l’analyse du comportement psychologique des animaux au contact du monde extérieur.
Les résultats acquis dans ces cinq domaines d’étude sont des acquisitions de première grandeur, qui marquent profondément notre connaissance actuelle de la vie. Qui pourrait dire en quoi l’évolutionnisme a aidé aussi peu que ce soit à ces acquisitions ? La Paléontologie elle-même a montré, aux mains de son illustre créateur Cuvier, qu’elle n’avait nul besoin du secours du transformisme.
Aucun progrès biologique ne dépend, aussi peu que ce soit, d’une théorie dont les tenants cependant ne cessent de remplir vainement chaque année volumes, revues, colloques et congrès, de leurs vues différentes, de leurs discussions et de leurs désaccords.
Incertitudes et « infirmités » logiques d’une science officielle :
Pour voir s’étaler les incertitudes de l’évolutionnisme, il n’est rien de plus édifiant que les congrès où l’on en discute. Des différents ingrédients qui entrent dans la « recette » du transformisme, comme l’eût appelée Paul Valéry, chaque transformiste se fait un plat à sa façon ; il y a les partisans respectifs du continu et du discontinu, du monophylétisme rectilinéaire et du polyphylétisme buissonnant, de la petite mutation qui prétend tout expliquer et de l’évolution par saltations et explosions ; il y a les lamarckiens qui ne désespèrent pas de l’hérédité de l’acquis, et les néo-darwiniens qui mettent toute leur confiance dans la sélection ; il y a autant de manières de concevoir l’orthogenèse, sa réalité, sa nature, qu’il y a d’évolutionnistes, sans compter la manière de Simpson, qui demande que l’on n’en parle plus d’aucune façon. On se dispute sur tout, mais en clôture tout le monde se retrouve d’accord sur le fait de l’évolution, et chacun d’affirmer ce fait d’autant plus fort que les débats ont révélé davantage son haut degré d’incertitude.
Le caractère incertain et flottant du dogme évolutionniste découle d’un vice radical, qui, inaperçu des biologistes, frappe vivement l’ « honnête homme », formé aux méthodes de la plus simple logique. Le bon sens élémentaire juge que, les sciences de la vie étant de nature inductive, les théories y doivent être faites pour les faits ; mais l’évolutionniste ne craint pas d’affirmer au contraire que les faits n’ont de valeur que pour servir la théorie de l’évolution : « En réalité, proclame Simpson, les faits sont illusoires (elusive), et vous devez d’habitude savoir ce que vous cherchez avant de pouvoir en trouver un » ; selon cet apriorisme intégral les faits n’existent que par leur interprétation en termes d’évolution ; la dévotion à l’idée finit par obnubiler complètement le sens de l’objectivité scientifique.
De là vient que l’évolutionnisme repose tout entier sur une vaste pétition de principe : les faits paléontologiques sont utilisés pour prouver l’évolution et, à la fois, trouvent leur explication dans cette théorie inventée pour eux.
C’est un magnifique exemple de circulus vitiosus : de la même façon, jusqu’à Pascal, l’horreur du vide était invoquée pour expliquer la montée de l’eau dans les pompes, et cette montée du même coup prouvait péremptoirement l’horreur du vide. Encore l’expérience a-t-elle permis de faire justice de cette physique anthropomorphique, tandis que la paléontologie transformiste jouit en paix de l’alibi des âges révolus. Quand on lit sous la plume d’un transformiste que la paléontologie est « la seule discipline qui nous permette d’obtenir aujourd’hui une image exacte de l’Évolution », on songe à ce mot de Paul Valéry : « L’historien fait pour le passé ce que la tireuse de cartes fait pour l’avenir, mais la sorcière s’expose à une vérification et non pas l’historien ».
Dans un livre justement sévère sur la Superstition transformiste (1952), R. Bertrand-Serret a brossé le tableau de ce que Rémy Collin a appelé les « infirmités » logiques de l’évolutionnisme : vues gratuites et arbitraires, affirmations aventurées, inconséquences et contradictions, pétitions de principe, paralogismes, extrapolations abusives concluant d’une ressemblance de détail minime à une parenté d’organisation générale, confusions et inventions fumeuses, etc…On admire que tant d’inconsciente naïveté, tant de sincérité dans la mauvaise foi, soient mises avec un tel esprit de conformisme au service d’une simple hypothèse, transformée en conviction.
Or cette hypothèse est revêtue aujourd’hui de toute l’importance d’une doctrine officielle : elle règne avec autorité dans les écoles ; elle donne le ton aux sociétés savantes ; douter de la réalité de l’évolution, c’est, pour un biologiste, se mettre au ban de la biologie, c’est se classer comme un esprit scandaleux et véritablement diabolique, puisque Méphistophélès, tel qu’on le voit dans Faust, c’est l’esprit qui toujours « nie ».
Mais la négation, c’est le principe moteur, « l’âme vivante », non seulement de toute progression dialectique, mais aussi de tout développement scientifique*. La science se nourrit de contradiction, tandis que le conformisme la tue ; et il n’est pas de conformisme plus caractérisé que celui qui barre aujourd’hui, du dogme de l’évolution, l’horizon de tout biologiste.
Alors, dira-t-on, ayant refusé tout crédit à l’évolution, par quoi la remplacera-t-on ? – Et pourquoi faudrait-il à tout prix la remplacer ? Les problèmes d’origine, comme celui de l’origine de la vie ou de l’origine des espèces, sont, par nature, impénétrables. Croit-on les avoir vraiment résolus, quand on a invoqué la matière, ou l’esprit, ou l' »évolution » ? Ce sont là des mots, c’est-à-dire des vertus dormitives, à moins que ce ne soit des puissances occultes ; Molière nous a appris à rire des vertus dormitives, Descartes et Malebranche à répudier les puissances occultes. Sur les insondables problèmes d’origine, le douteux est-il préférable au mystérieux ? C’est encore une attitude scientifique que de savoir, sur certains points, faire aveu d’ignorance.
Cependant on ne fait pas la science uniquement avec des négations. Toute opposition implique une position contraire. Être antiévolutionniste, c’est prendre position pour la constance des espèces.
La constance des espèces :
L’évolutionnisme dogmatique a pour résultat de masquer à tous les yeux le grand fait de la constance des espèces. Pourtant chaque observation répétée, chaque preuve expérimentale, qui condamne l’hypothèse de l’évolution, plaide par là même en faveur de cette constance. Quand Delage reconnaît que l’on n’a jamais vu une espèce en engendrer une autre, il affirme du même coup l’immutabilité des espèces. Les essais expérimentaux innombrables qui ont échoué à démontrer l’hérédité des caractères acquis, ont démontré ipso facto l’hérédité infaillible de la forme ancestrale.
Les études sur la spécificité et la ségrégation précoce de la lignée germinale rendent compte, d’une façon très satisfaisante, de la transmission intacte des caractères spécifiques. L’analyse de l’hérédité mendélienne a montré que la sélection n’était nullement un mécanisme créateur, mais un simple triage des gènes préexistants dans l’espèce et elle a souligné par là la constance de l’apanage spécifique des lignées pures, dissimulée plus ou moins sous les effets de l’hybridation dans les « grandes espèces ».
Ce sont tous ces faits, toutes ces preuves, que Caullery, en 1931, résumait dans le jugement suivant, à la fois lucide, mesuré et amplement fondé : « Les recherches récentes, contrairement à ce qu’on pouvait imaginer il y a une cinquantaine d’années, ont bien plutôt renforcé l’idée de la stabilité présente des formes animales et végétales, et ramené leurs variations, soit à des phénomènes purement individuels sans retentissement dans la lignée, soit à une diversification limitée et virtuellement contenue dans le type de chaque espèce »3.
Oui, dira-t-on, constance des espèces actuelles, mais évolution des formes de la vie dans les temps anciens…On peut tenir pour tout à fait invraisemblable que la vie ait brusquement changé de nature à la fin des temps géologiques, et soit passé ainsi du changement à la stabilité. Et d’ailleurs, c’est la Paléontologie elle-même qui nous montre, remontant aux temps les plus anciens, de beaux exemples de constance des formes animales : les Brachiopodes des genres Lingula, Discina, Crania, qui existaient dès le début de l’ère primaire, se retrouvent identiques à notre époque dans les mers tropicales ; parmi les animaux actuels, les Foraminifères des genres Lagena et Rotalia datent de l’époque silurienne ; les Lamellibranches Nucula et Leda du silurien, les Solenomya du carbonifère, les Mytilus du trias ; les Gastéropodes Capulus, Acmaea, Pseudo-melania, remontent aux premiers temps primaires; parmi les Céphalopodes, le genre Nautilus date du trias.
Parmi les Crustacés Phyllopodes, nos Apus viennent du permien et les Estheria du carbonifère ; parmi les Ostracodes, le Palaeocypris du Houiller ne diffère pas de nos Cypris d’eau douce; parmi les Xiphosures, le genre actuel Limulus existe depuis le trias ; parmi les Arachnides, l’Eoscorpius de l’époque houillère ressemble tout à fait à nos Scorpions actuels. On n’en finirait pas de citer toutes les formes actuellement vivantes qui existent depuis l’ère secondaire4.
L’histoire de la réapparition récente du Cœlacanthe est propre à faire voir le danger d’une notion scientifique incertaine, passée dans le scientisme populaire. Quand fut pêché en décembre 1952, dans le canal de Mozambique, le premier exemplaire de ce Poisson, qui fut suivi d’un autre moins d’un an après, les chroniqueurs entonnèrent un chant de triomphe en l’honneur de l’évolution : non seulement cet animal en apportait la preuve évidente, mais on découvrait même en lui « l’ancêtre de l’homme » ! Les zoologistes savent que ce Poisson rare, qui vit dans les fonds de 400 à 500 m, est le représentant, qu’on croyait à jamais disparu d’un type de Crossoptérygien qui remonte à l’époque triasique : c’est, parmi les Vertébrés, un précieux exemple de la constance des espèces.
La flore de notre époque comprend aussi des espèces très anciennes : les Lycopodiacées se sont conservées sans changements depuis le dévonien ; les Sélaginelles du Carbonifère étaient identiques aux Sélaginelles récentes. Le Gingko biloba, le plus vieil arbre du monde, perpétue, depuis la fin de l’ère primaire, le type des « préphanérogames », qui ont précédé les vraies plantes à fleurs.
En les traitant de « fossiles attardés », de « reliques vivantes », les évolutionnistes se vengent de tous ces êtres, témoins irrécusables de la constance des formes vivantes. Certes, des milliers d’autres espèces anciennes ont disparu, car toutes n’ont pas une égale longévité.
Mais cette extinction brusque de groupes entiers, aussi soudaine, aussi mystérieuse que leur apparition et génératrice elle aussi de ruptures et de discontinuités, les paléontologistes savent très bien qu’elle est exclusive de toute transformation : Haeckel lui-même admettait que les groupes en voie d’extinction ne montrent plus aucun type nouveau. De sorte que la mort des espèces doit être regardée comme le seul aboutissement possible de leur non-variabilité ; elles n’ont devant elles qu’une alternative : ou se maintenir inchangées, ou s’éteindre.
Cette non-variabilité essentielle de toute forme vivante n’est-elle pas impliquée dans la notion même d’organisme ?
Réalité et valeur auto-subsistante de l’organisme :
Le préjugé évolutionniste découle de notre aptitude à penser le devenir et le mouvant, plutôt que l’être un, immobile et parfait ; il bénéficie de la faveur qui s’attache au mythe du progrès, forme sentimentale de la notion du devenir. Mais il tire surtout avantage des vues de la biologie analytique, qui se représente l’être vivant, d’une façon abstraite, comme un sujet décomposable en systèmes partiels et pouvant toujours admettre un perfectionnement idéal, par transformation ou ajustement nouveau. Une telle conception ne correspond nullement à la réalité de l’être vivant concret. Tout organisme véritable est un être de nature, unifié, ordonné et auto-subsistant : c’est un tout qui commande l’existence de ses parties, et cette finalité interne, traduisant une nécessité constituante, implique une perfection fermée sur elle-même et une valeur permanente pour l’aptitude à vivre. Cette perspective concrète exclut toute croyance à une hiérarchie des formes vivantes, les unes primitives, les autres supérieures, celles-ci ne pouvant être nées que du perfectionnement de celles-là : la Lingule, cet humble Brachiopode, qui traverse les âges depuis des milliards de siècles, est aussi parfaite, dans l’ordre de la vie concrète, que le Vertébré le plus compliqué. La vie exige une perfection essentielle dans tous les types d’organisation, et la perfection n’admet pas des degrés divers.
Si un grand nombre d’espèces s’éteignent au cours des âges géologiques, c’est pour des raisons mystérieuses, étrangères en tout cas à la perfection intrinsèque, qui leur assurait une permanence potentiellement indéfinie.
Perfection essentielle et valeur permanente, le philosophe Whitehead, théoricien par excellence de la notion d’organisme, a beaucoup insisté sur ces caractères, qui expriment la réalité même de l’être vivant concret. Il rejoint sur ce point l’inspiration du Timée, où l’on voit tous les êtres, et le monde lui-même, engendrés sur le modèle du Vivant, « œuvre naturellement la plus belle et la meilleure ». Il est vrai que la théorie de l’évolution ne florissait pas encore au temps de Platon!
Que ferait celui-ci, s’il avait à écrire aujourd’hui le Timée ? Ferait-il naître les êtres de la matière-hasard, ou de la matière-esprit ? Son démiurge serait-il une sorte d’Haeckel, se bornant à créer un Urschleim explosif ? On peut croire que rien d’essentiel ne serait changé au Timée, et que le démiurge y organiserait encore les êtres selon ces paradigmes de coordination et d’harmonie, qui sont ceux de toutes les espèces vivantes, passées ou actuelles, et qui excluent chez elles les phénomènes de transformation profonde postulés par la théorie de l’évolution.
Mot final du poète :
De tant de laborieuses imaginations nées de l’obsession évolutionniste, seule peut nous reposer l’ironie d’un poète. Et pourquoi, si la vérité est aussi poésie, pourquoi la vision directe des choses de la nature et de leur contenu expressif ne serait-elle pas, aux yeux du poète, la découverte immédiate et intuitive du vrai ? « Pourquoi fermer les yeux, dit-il lui-même, quand ils nous servent, ouverts, tout comme les autres sens, aussi bien à voir qu’à écouter ? Et pourquoi pas à comprendre ? »
Or donc ce poète, un jour, pénètre dans la grande Galerie d’ostéologie du Muséum National d’Histoire naturelle.
Éblouissement ! « C’est toute la création animale, s’écrie-t-il, réduite à son idée organique et à sa charpente constructive, qui débouche d’un seul mouvement et d’un pas multiple qui s’avance à notre rencontre. Fils de l’homme, penses-tu que ces ossements vivent ? S’ils vivent, Seigneur, vous le demandez ? Ah, je le crois bien ! »
Devant « toute cette ménagerie directement échappée de l’idée, tous ces corps secs uniquement agencés de causes et de moyens, d’articulations et de leviers », Claudel, quand il a noté les paroles débordantes de son admiration, ajoute à sa page un post-scriptum narquois :
« P.S. – Cette belle histoire de l’évolution, quel dommage ! Comme on s’est bien amusé avec ! Quelle tristesse d’être obligé de la ranger maintenant dans la boîte à joujoux !4«
1 Repris de Déterminisme et Finalité, Paris, Flammarion, 1957, pp.78-87
2 Louis Bounoure enseigna la biologie générale à l’Université de Strasbourg et dirigea le Musée Zoologique de cette ville. Il fut l’un des rares universitaires anti-évolutionnistes de l’après-guerre, reprenant à ce titre le flambeau de Vialleton.
* Gaston Bachelard (1884-1962), dans sa philosophie du ‘non’, expliquait qu’une science, pour progresser, devait toujours ‘nier’ un savoir antérieur.
3 Maurice Caullery, Le Problème de l’évolution, Paris, Payot, 1931, in-8°, p. 401.
4 Louis Bounoure est mort avant d’avoir pu connaître les travaux récents, notamment de Guy Berthault, qui ont invalidé l’association d’une position verticale dans l’échelle stratigraphique avec une indication chronologique. Se reporter à son article du Cep n°4 : Vers une sédimentologie fondée sur l’expérimentation, et au site sedimentology.fr .
4 P. Claudel, L’œil écoute, Paris, 1946 (Ossements, p. 195-212).