Réflexion d’un pilote américain en Corée

Par le Lt Colonel « Bud » Farrel

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Réflexions d’un pilote américain en Corée1

Lt Colonel « Bud » Farrel2

Résumé : Le déroulement des guerres contemporaines échappe souvent à ceux qui combattent sur le terrain. C’est donc beaucoup plus tard que l’auteur comprit pourquoi la guerre de Corée ne devait et ne pouvait être gagnée par les troupes des Etats-Unis. Combattant sous l’égide des Nations Unies, les Américains étaient supervisés par un général soviétique, donc allié à l’adversaire nord-coréen !.. A l’heure où Ben Laden est demeuré introuvable là où on le cherchait, il a semblé utile de repenser à cet aspect de la guerre de Corée.

« Les Nations Unies. Une imposture ! » (Sénateur John E. Rankin)

Lorsque j’étais jeune officier pilote de chasseur à réaction en mission pendant la guerre de Corée, je n’arrivais pas à comprendre comment l’ennemi connaissait tant de choses sur nous, diffusées presque chaque jour par la radio communiste de Pyongyang en Corée du Nord.

Les noms de nos épouses, de nos enfants, du commandant de l’escadrille, les numéros des vols, etc.! Les Nord-Coréens savaient quand nous allions arriver, combien nous étions, quel type d’avion nous utilisions et même les objectifs que nous devions frapper. Plus tard j’ai réalisé que les forces navales et terrestres subissaient le même sort que nous, particulièrement nos troupes de l’armée de Terre et de l’infanterie de Marine.

En réalité, toutes nos opérations militaires devaient être signalées par radio au Commandant soviétique du Conseil de Sécurité des Nations Unies, au siège de l’ONU à New York, pour approbation avant que nos forces entrent en action contre les Nord-Coréens et les communistes chinois.

Le Commandant soviétique du Conseil de Sécurité de l’ONU retardait les plans de bataille jusqu’à ce qu’il eût communiqué, en utilisant les radios du bâtiment de l’ONU à New York, toute l’information sur le planning des opérations à Moscou, à la Corée du Nord et à la Chine rouge.

L’ennemi contactait alors ses forces sur le terrain et leur relayait ces plans d’opérations. L’ennemi savait quand quitter une zone et quand attaquer nos forces inférieures en nombre. Il savait d’avance quand nous allions venir et combien nous serions. Il savait tout de nous à tout moment, 24 heures sur 24 !

Je découvris plus tard que cette même forme de « trahison » fut utilisée contre nos forces dans la guerre du Vietnam. Toute l’information concernant chaque plan de bataille au Vietnam fut donnée aux Nord-Vietnamiens, aux conseillers soviétiques et aux troupes du Vietcong sur le terrain pendant la totalité de la guerre. L’ennemi connaissait chacun de nos mouvements à tout moment.

Nos troupes furent menées comme des moutons à l’abattoir, en Corée comme au Vietnam. Comme des imbéciles aveugles, nous envoyions nos plans de combat à l’ennemi pour approbation.

Il y avait une plaisanterie habituelle entre nous, pilotes de combat, selon laquelle “Moscou avait un dossier sur chacun d’entre nous”. Comme nous étions loin de tout savoir ! Chaque mission, chaque mouvement était mis en péril ! Le Général Walt, ancien Commandant du Corps des Marines, fit allusion à cette information dans son livre écrit au début des années 1980. Ce livre ne fut jamais autorisé à paraître dans aucune librairie aux Etats-Unis. Pendant les guerres de Corée et du Vietnam, des milliers de nos soldats furent frappés d’incapacité mentale ou physique à cause de cette trahison ! Jusqu’à ce jour, les soviétiques (ou quelqu’un de l’un de leurs satellites) ont été les seuls qui puissent commander les “Forces de Police Mondiale” de l’ONU.

Chacun d’entre nous qui avons servi en Corée ou au Vietnam avons servi sous le commandement suprême d’un général soviétique !

Voici les noms des soviétiques avec les dates dans leur fonction de « Sous-Secrétaire du Conseil de Sécurité de l’ONU » c’est-à-dire de commandant militaire suprême de toutes les forces combattantes des Nations Unies, n’importe où dans le monde, y compris les forces militaires des Etats-Unis. Ces noms sont tirés des annuaires des Nations Unies jusqu’en 1983. Les annuaires ultérieurs n’étaient pas disponibles.

Les « Sous-Secrétaire à la Sécurité et aux Affaires Politiques » de l’ONU :

1946 – 1949  Arkady Alexandrovitch Sobolev

1949 – 1953  Constantin E. Zinchenko

1953 – 1954  Dragoslov Protich

1958 – 1959  Anatoly  Dobrinin

1960 – 1962  George Petrovitch Arkadev

1962 – 1963  Evgeny D. Kiselev 

1963 – 1964  Vladimir Pavlovitch Suslov

1965 – 1967  Alexei Efemovitch Nesternko

1968 – 1973  Leonid N. Kutakov

1973 – 1978  Arkady N. Shevchenko

1978 – 1980  Mikhail D. Sytenko

1981 – 1983  Vlacheslav A. Ustinov

1983 – Vasiliy Safronchuk

« Le poste de responsable de la ” Sécurité et des Affaires Politiques” a été tenu traditionnellement par un  ressortissant  soviétique…il est le Conseiller Principal du Secrétaire Général » (N.Y.Times, 22 Mai 1963).

Le Lieutenant-Général soviétique Alexandre Vasiliev, représentant soviétique auprès du (mini) Comité de l’Etat Major militaire de l’ONU de 1947 à Janvier 1950 est le même Général Vasiliev qui “en congé de son poste aux Nations Unies” fut désigné par l’Union Soviétique et la Chine rouge pour commander tous les mouvements de troupes communistes chinoises au-delà du 38ème  parallèle.

Pendant « l’opération de police » coréenne, le Lieutenant-Général Vasiliev recevait toute l’information militaire et les mouvements de troupes de toutes les forces des Nations Unies en Corée directement de son supérieur, le général soviétique Constantin E. Zinchenko (cf.ci-dessus: 1949 – 1953), Sous-Secrétaire du Conseil de Sécurité de l’ONU à New York. Tous les plans d’opérations devaient être approuvés par lui à l’avance.

Ce fut le traître Président Harry S. Truman3 lui-même, qui refusa de permettre au Général Douglas Mac Arthur, commandant suprême des forces des Nations Unies en Corée, de bombarder les ponts de la rivière Yalu par lesquels passaient les centaines de milliers de soldats communistes chinois qui venaient tuer et blesser nos troupes. Truman et le général soviétique en poste aux Nations Unies menottèrent totalement Mac Arthur dans toutes les circonstances.

Le Général Mac Arthur n’avait que le commandement des forces combattantes en Corée, et non celui des Nations-Unies détenu par le “Sous-Secrétaire du Conseil de Sécurité”. Un général soviétique détenait cette position de pouvoir et d’autorité sur Mac Arthur et sur toutes les forces combattantes des Nations Unies en Corée. La même chose fut vraie pour le Vietnam.

Lorsque le Général Mac Arthur prit conscience de la trahison du président Truman et des soviétiques aux Nations Unies, il accomplit l’un des plus grands exploits militaires jamais tenté dans la guerre moderne. L’engagement militaire dangereux mais magnifique de son débarquement à Inchon le 15 Septembre 1950 permit à ses soldats de massacrer les forces communistes, de détruire leurs énormes dépôts et de faire courir les Chinois rouges, les Nord-Coréens et leurs conseillers soviétiques.

Mac Arthur ne demanda jamais au Conseil de Sécurité des Nations Unies (Général soviétique Zinchenko) l’autorisation d’exécuter cette opération militaire secrète. Mac Arthur choisit des officiers proches et loyaux pour ce faire, et ils gardèrent un strict silence sur toute l’opération.

Dès l’origine, nos forces ne devaient jamais gagner aucune des batailles telles qu’elles étaient organisées par les généraux soviétiques aux Nations Unies.

Mais le Général Mac Arthur comprit la trahison et agit positivement non seulement pour sauver les vies de ses troupes et pour détruire l’ennemi et ses dépôts, mais aussi pour créer le “point tournant” de la guerre de Corée par son succès d’Inchon.

Pour cette “action positive” le Général Douglas Mac Arthur fut relevé de son commandement des forces combattantes des Nations Unies en Corée par le traître Président Harry S. Truman.

Le Président Truman craignait tellement le Général Mac Arthur que juste avant le retour de Corée aux USA du général, Truman se cacha à Camp David pendant plus de trois semaines par crainte d’être arrêté par le Général Mac Arthur qui, général à 5 étoiles, pouvait commander à toutes les forces militaires des Etats-Unis.

Ceci donna le temps à la Presse américaine sous contrôle  d’attaquer Mac Arthur sur tous les fronts, avant même qu’il ne soit revenu de Corée. Les gros titres des magazines mensuels des USA décrivaient  Mac Arthur « semblable à Hitler retournant à la Chancellerie ». Cela s’accompagnait d’un contrôle adroit de leurs émissions de nouvelles nationales sur l’esprit des Américains contre Mac Arthur. C’était pourtant l’homme qui venait de sauver la vie de milliers de leurs fils grâce à une manœuvre militaire audacieuse, mais contre le vœu du commandement des Nations Unies , en mettant en déroute les Chinois rouges et les Nord-Coréens à Inchon.

Maintenant vous connaissez la vérité sur ce qui se produisit réellement “derrière la scène” durant la guerre de Corée entre le traître Truman et le Général Mac Arthur, le véritable héros  !

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Un témoignage du Général Douglas Mac Arthur4 :

« J’étais tracassé par une série d’instructions de Washington [Truman] qui diminuaient grandement le potentiel de ma force aérienne.

D’abord on m’interdit la poursuite “chaude” des avions ennemis qui attaquaient les nôtres.

La Mandchourie et la Sibérie étaient des sanctuaires inviolables pour toutes les forces ennemies et pour tous leurs besoins, quels que fussent les dégâts et les attaques qui aient pu en provenir. Ensuite on me dénia le droit [par le général soviétique aux Nations Unies] de bombarder les centrales hydroélectriques le long de la rivière Yalu. L’interdiction fut élargie pour y inclure toute usine de Corée du Nord capable de fournir de l’énergie électrique à la Mandchourie et à la Sibérie.

Plus incompréhensible que tout fut le refus de me laisser bombarder Racin, qui n’était ni en Mandchourie ni en Sibérie, mais à de nombreux kilomètres de la frontière, et qui était le centre important de ravitaillement en fournitures expédiées de Vladivostok et destinées à l’armée nord-coréenne. Je sentais que pas à pas on me retirait mes armes ».

[Ceci est exactement le même genre de “trahison” perpétré de nouveau contre nos forces militaires au Vietnam. Mais au Vietnam la trahison de nos soldats fut encore plus ignoble et sordide et dura plus longtemps]. Mac Arthur poursuit:

« Il devint évident pour tout le monde qu’il y avait des fuites de renseignement. Le Brigadier Général Walton Walker se plaignait continuellement à moi que ses opérations étaient connues d’avance de l’ennemi par des sources à Washington… L’information avait dû leur être transmise les assurant que les ponts sur le Yalu continueraient à être des sanctuaires et que leurs bases seraient laissées intactes. Ils savaient qu’ils pouvaient dévaler en masse et traverser le Yalu sans avoir à craindre que des bombardiers frappent leurs lignes d’approvisionnement en Mandchourie ».

[Le Général Mac Arthur cite encore un prospectus officiel publié en Chine rouge par le général chinois Lin Piao]. On y lisait: « Je n’aurais jamais attaqué et risqué des hommes et ma réputation militaire, si je n’avais pas reçu l’assurance que Washington empêcherait le Général Mac Arthur de prendre les mesures de rétorsion adéquates contre mes lignes d’approvisionnement et de communication ».

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J.Ruben Clark, Jr, ancien Sous-Secrétaire d’Etat et ambassadeur à Mexico, reconnu comme un éminent juriste international, déclare en page 27 de son livre intitulé « Les Nations Unies aujourd’hui »: « Non seulement la Charte de l’Organisation [ONU] n’empêche pas de futures guerres, mais elle rend pratiquement certain que nous aurons des guerres, pour lesquelles elle nous [USA] retire le pouvoir de les déclarer, de choisir notre camp, de déterminer quelles forces et quel équipement militaire nous utiliserons et de contrôler et commander nos fils qui combattront ».

Les guerres prévues par les barons socialistes de la finance des sociétés internationales aux Etats-Unis et dans le monde entier rapportent de gros profits à la majorité des banques et des usines d’armement qu’ils contrôlent et possèdent partout aux USA. Ces mêmes gens se sont scandaleusement enrichis avec les “20 pièces d’argent” sur les vies et les blessures de nos soldats des guerres de Corée et du Vietnam et ils ont aussi ramassé des milliards de dollars de bénéfices en fournissant “le matériel de guerre” en Corée et au Vietnam. 

Maintenant vous devriez commencer à comprendre “pourquoi” il y avait tant d’empêchements pour nos soldats au combat en Corée et au Vietnam et pourquoi nous n’étions pas autorisés à gagner…pas autorisés à bombarder certains objectifs, pas autorisés à entreprendre une action réellement efficace pour détruire l’ennemi.

Il n’a jamais été prévu que les guerres de Corée et du Vietnam dussent être gagnées; elles furent calculées afin que beaucoup d’argent pût être gagné par les banquiers et leurs valets politiques qui occupent les charges publiques aux USA et dans les autres gouvernements du monde5.

La guerre du Vietnam fut aussi entretenue pour affaiblir la résistance des Américains contre tout genre de guerre ou de lutte contre le communisme. Dans l’esprit des masses il vaut mieux accepter n’importe quoi …plutôt que la guerre et la mort de leurs fils.

Même si cela signifie “fusionner” tout notre gouvernement avec celui de l’Union Soviétique (comme nous le constatons actuellement).

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Addendum. Témoignage similaire de Bob Revello. « J’ai travaillé au Vietnam sous les ordres direct du Général Jack Jumper qui fut l’un des vrais chefs de cette guerre. Il savait ce qui se passait aux Nations-Unies et fit en sorte que nos avions frappassent des cibles au Cambodge, en particulier la piste Ho Chi Minh, sans que les communistes des Nations-Unies le sussent. Des renforts arrivaient du Nord et l’adversaire préparait une nouvelle offensive. Le général Jumper la stoppa (en 1972). Les Nations-Unies, avec l’accord de la Maison Blanche, l’écartèrent de son poste au Renseignement et le firent affecter à la division du Personnel. Malgré tout, il avait fait son devoir et ainsi sauvé de nombreuses vies. »


1 Aimablement traduit du Wisconsin Report, vol XXV, n°9, Mars 2000 par M. Claude Eon.

2 US Air Force, c.r.

3 Ndlr. Truman est connu pour avoir été un très haut franc-maçon. On recoupe ici l’information intéressante (mais peu connue) donnée par le dissident ukrainien Iosip Térélya dans Le Cep n°17 : son père, ministre communiste sous Kroutchev, était aussi franc-maçon actif.

4 Les crochets sont du Colonel Farrel

5 Ndlr. Nous laissons à l’auteur l’entière responsabilité de cette affirmation quelque peu simpliste. La politique, par essence aussi complexe que l’homme lui-même, ne redevient simple que dans une perspective surnaturelle. (Cf. Le Cep n°10 : L’Histoire est divine)

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