Les vaccinations en Afrique

Par le Dr Didier Tarte et le Dr Jean-Pierre Eudier

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« Il a plu à Dieu qu’on ne pût faire aucun bien aux hommes qu’en les aimant. » (P. Le Prévost)

Les vaccinations en Afrique1

Résumé : Les campagnes de vaccinations menées en République du Congo entre 2001 et 2003 ressemblent à des opérations militaires autant et plus qu’à des actes médicaux. Profitant de l’émotion soulevée dans la population et de protestations politiques, les auteurs ont participé à plusieurs débats publics sur les vaccinations avec les autorités médicales du pays. Or la santé résulte d’un ensemble de conditions de vie, d’alimentation et d’hygiène. Il semble dérisoire de prétendre lutter contre les épidémies par l’injection d’un produit non dépourvu de toxicité, et sans assainir d’abord le terrain vital qui est le principal facteur d’immunité.

Alors qu’il est bon ton de faire l’apologie du programme mondial d’éradication de la poliomyélite, des voix discordantes expriment un discours plus réservé dans de nombreux pays en voie de développement soumis à des campagnes de vaccination aveugles et probablement meurtrières. En effet, si la presse fait remarquer l’efficacité des agent vaccinateurs et présente des statistiques « encourageantes » sur le taux de couverture vaccinale, aucun média ne reste dans les quartiers et les villages pour constater les dégâts consécutifs à ces campagnes massives.

Au Congo, suite à des abus d’autorité ou à des dysfonctionnements lors des précédentes journées nationales de vaccination au « porte-à-porte », des associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé des faits troublants et se sont engagées à apporter une information pluraliste à ce sujet.

Des conférences sur les enjeux de la vaccination dans le cadre des soins de santé primaire en République du Congo ont ainsi eu lieu à Kinshasa et à Lubumbashi du 16 au 22 juillet 2003.

Ces conférences, organisées à l’initiative de deux associations congolaises de défense des droits de l’homme, les Cojeski (Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa) et la VSV (la Voix des sans-voix), ont pu se tenir grâce à la collaboration financière d’une association canadienne, Dialogue multiculturel global, « GMCD-Canada », représentée par le Pr Annick Lambert, de l’Université du Québec.

En 2001, l’OMS et l’Unicef, avec l’aide financière du Rotary Club et du Vaccine Fund de Bill Gates, avaient organisé des journées de vaccination au « porte-à-porte » visant à vacciner par voie orale contre la poliomyélite tous les enfants de moins de cinq ans sur l’ensemble du territoire du Congo.

Malgré l’état de guerre, les agents vaccinateurs avaient pu opérer dans toutes les zones du pays, occupées ou non. Mais ce consensus n’était que de façade car de nombreux parents et médecins manifestèrent quelque résistance face au zèle intempestif des agents vaccinateurs qui, mission oblige, vaccinaient aveuglément tous les enfants, quel que soit leur statut vaccinal antérieur.

Des parents, qui avaient déjà fait vacciner leurs enfants chez leur médecin habituel, se sont vu obligés de céder à la pression menaçante des agents vaccinateurs, souvent recrutés sans tenir compte d’une quelconque compétence médicale.

Les parents qui refusaient la vaccination pour leurs enfants ont été battus, parfois enfermés. Ailleurs, des enfants vaccinés chez le père le matin étaient vaccinés à nouveau le soir chez la tante. Dans un autre endroit, un agent vaccinateur, éleveur de poulets, a vacciné les enfants de son secteur avec le vaccin contre la peste aviaire. Ce ne sont que quelques-uns des incidents rapportés et vérifiés.

Ces dysfonctionnements n’ont pas empêché de nouvelles journées nationales de vaccinations systématiques en 2002, puis en 2003, avec toutefois une différence de taille : en 2003, seules les régions frontalières ont été concernées.

La raison officielle invoquée est que les journées de 2001 et de 2002 avaient connu un tel succès qu’il n’était plus indispensable de renouveler l’opération, et qu’il fallait toutefois élever un rempart face aux menaces représentées par les populations non vaccinées des pays voisins. La raison non formulée semble plutôt liée à un manque de moyens financiers.

Face aux abus constatés lors des premières journées de 2001, les Cojeski et les VSV ont interpellé le directeur du PEV (Programme élargi de vaccination) au cours d’une émission télévisée et se sont permis d’évoquer la possibilité d’une approche moins unanime quant au bien-fondé de cette vaccination systématique. Les membres des associations ont demandé au directeur du PEV s’il acceptait un débat contradictoire sur la question.

Rendez-vous fut pris et une première réunion publique s’est déroulée à Kinshasa le 16 juillet 2003, réunissant le Pr Annick Lambert (GMCD-Canada), les Drs Didier Tarte et Jean-Pierre Eudier (France), le Pr Dr Muyembe, de l’Institut national de recherche biologique (INRB-RDC), le Dr Welo, ancien directeur du programme élargi de vaccination (PEV-RDC), le Pr Mulumba, chef du service de parasitologie à la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa.

Il est assez étrange de constater que le directeur du PEV, qui avait accepté ce débat, se soit fait excuser, ainsi que les représentants de l’OMS, de l’Unicef et des autres associations partenaires pour ces journées. Néanmoins, la faculté de médecine avait ouvert ses amphithéâtres et encouragé un discours sans langue de bois.

Le débat qui s’est engagé au cours de cette journée a fait ressortir un certain nombre de points de vue révélateurs d’un manque d’informations générales, tant dans la population que chez les membres du corps médical. A l’appel des organisateurs, nombre de journalistes, de parents, de médecins étaient présents. Tous attendaient un discours d’opposition, mais les intervenants se sont bien gardé d’exprimer une désapprobation systématique. Chacun s’est exprimé en mettant l’accent sur les principes généraux.

Ainsi le Pr Mulumba a exprimé sa surprise de constater que les enfants vaccinés lors de ces journées ne recevaient aucun document attestant de la vaccination. A l’inverse, il s’est étonné de l’obligation faite aux propriétaires d’animaux domestiques de devoir présenter, à toute réquisition de l’autorité, le précieux certificat concernant la rage. Ici aussi, les autorités ont plus de considération envers les animaux qu’envers les enfants.

Le Dr Welo, ancien directeur du programme élargi de vaccination (PEV-RDC), a expliqué comment les agents vaccinateurs recevaient, pour cette mission ponctuelle, une rémunération correspondant au salaire annuel d’un fonctionnaire. Il a estimé, par ailleurs, que les moyens financiers mis en œuvre pour prévenir une maladie ne représentant que la 24ème priorité de santé publique dans le pays, aurait permis la réhabilitation de plusieurs centaines de centres de soins de santé primaires (1 dollar US par enfant soit 10 millions de dollars pour l’ensemble du pays).

Le Pr Muyembe, directeur de l’Institut national de recherche biologique (INRB-RDC) (institut anciennement dirigé par des membres de l’Institut Pasteur, qui travaillaient principalement sur le Sida), a montré comment, dans cet immense pays, des montagnes de selles, prélevées pour analyse sur des enfants victimes de paralysies flasques, étaient acheminées à grand frais vers les laboratoires d’analyse d’Afrique du Sud pour y constater la présence d’entérovirus non polio (80%), de virus polio d’origine vaccinale (15%), la présence de virus polio sauvage chez 5% des enfants ayant un statut vaccinal satisfaisant. Cette brillante présentation n’aura servi qu’à démontrer que les statistiques sont au médecin ce que le réverbère est à l’ivrogne, elles le soutiennent plus qu’elles ne l’éclairent (Pr Escande).

Pour notre part, nous avons présenté l’historique de la vaccination, les bénéfices attendus et les échecs tus. Nous avons mis l’accent sur les risques dus aux modes de fabrications des vaccins et ceux liés aux franchissements de la barrière d’espèce.

Nous avons montré les contre-indications associées aux conditions de santé des enfants : malnutrition, parasitoses, carences, maladies chroniques ou aiguës en rapport avec la guerre et ses conséquences sur les approvisionnements alimentaires déficients.

Les gens ont fui les zones de guerre pour se réfugier dans les grandes villes, rendant les conditions d’hygiène déplorables. Les risques graves liés aux déficits immunitaires, très nombreux dans cette partie de l’Afrique, ont ensuite été abordés. Dans le contexte local, la relation entre le vaccin et le sida prenait soudain un sens.

Aujourd’hui, en Occident, ne reconnaît-on pas la contre-indication majeure d’un terrain immuno-déprimé pour un vaccin à virus vivant2 ?

Le succès de cette journée a entraîné de nombreuses réactions, d’abord réservées, de la part des professionnels de la santé, habitués à un discours rassurant, puis les langues se sont déliées. Les dénonciations des abus de la part des agents vaccinateurs ont été rapportées par les personnes pré­sentes.

Le lendemain, une station de télévision a ouvert les portes de ses studios aux invités canadiens et français. Puis les professeurs de la faculté de médecine de Kinshasa ont également ouvert celles du campus pour cette présentation inhabituelle.

Suivaient le débat de nombreux étudiants qui auraient toute­fois souhaité un discours plus tranché.

En fait, l’objectif n’était pas de condamner la vaccination dans son principe, mais d’ap­porter à chacun, professeurs, médecins ou parents, des éléments rationnels d’appré­ciation, leur permettant de présenter aux autorités politiques un discours responsa­ble plus en lien avec les réalités du terrain.

Grâce à un « ange gardien » proche de la présidence, le débat s’est poursuivi à Lubumbashi, où le recteur de l’Université, puis le doyen de la faculté de médecine ont présidé diverses réunions où le sujet des vaccinations a été abordé.

Au cours d’une réunion avec le recteur, un de ses conseillers, historien, a rappelé que le refus de la vaccination avait été à l’ori­gine de la mutinerie de Luluabourg en 1941, et avait entraîné l’exécution de supplétifs congolais.

Devant les chefs de service du centre hos­pitalier universitaire de Lubumbashi, le Dr Tarte a montré le lien historique entre la mise au point des cultures cellulaires par le Dr Alexis Carrel dans les années 1930 et la production des vaccins à virus (polio) des années 1950. Illustrant ainsi comment l’histoire de la biologie permet d’établir la relation entre vaccination et OGM et le principe du franchissement de la barrière d’espèce3.

Par ailleurs, il a expliqué comment le vaccin, fabriqué à partir de souches cellulaires d’origine animale, apporte inévitablement des résidus de fabrication. Ce sont des enzymes pouvant agir intempestivement sur le noyau des cellules ; ou encore des ADN ou ARN capables de véhiculer un message étranger, ainsi que d’autres additifs ou protéines potentiellement cancérigènes. Ces substances, injectées lors de l’inoculation vaccinale, même en infime quantité et malgré toutes les précautions de purifica­tion, constituent de véritables bombes à retardement.

L’inoculation de ces produits à l’ensemble de la population d’un continent n’aug­mente‑t‑elle pas le risque d’accident ?

Il faudra plusieurs décennies avant de remar­quer ces accidents. Et combien d’années encore pour comprendre ?

A partir de là, le débat s’est développé et enrichi des réflexions de chacun des parti­cipants sur le terrain de l’immunité et des différents aspects de l’immunodéficience en général et du sida en particulier. Les invités ont relevé l’étrange cartographie du sida : le sida s’étend au fur et à mesure que les maladies vaccinales régressent ou du moins à mesure que la couverture vacci­nale s’élargit territorialement.

Sur le campus universitaire de Lubumbashi, les ordures ménagères jetées par les fenêtres s’accumulent au pied des bâtiments. Le séjour à Lubumbashi s’annonçait en­chanteur. La ville est coquette ; le climat, vivifiant le matin, restait agréable toute la journée, contrairement à celui de Kinshasa où la pollution s’ajoute à une chaleur étouffante. L’accueil fut chaleureux, notre vé­hicule, baptisé Tintin, correspondait à l’esprit de notre équipage. Ce cadre paradi­siaque s’est soudain transformé en cauche­mar avec la visite du campus universitaire. Le campus, construit peu avant l’indépen­dance en 1960, était conçu pour accueillir 2 000 étudiants. Dix bâtiments, dispersés dans la savane, disposaient à l’ori­gine chacun d’une cuisine collective et de blocs sanitaires.

Aujourd’hui, le nombre d’étudiants admis à la cité universitaire est de 20 000. L’ali­mentation en eau des blocs sanitaires s’est tarie depuis des années. Un robinet, au pied de chaque bâtiment, apporte l’eau néces­saire à la toilette, à la lessive, à la cuisine et à la boisson.

L’eau est charriée dans les étages, puis rejetée, après usage, par les fenêtres, au même titre que les ordures ménagères qui s’accumulent au pied des bâtiments. Devant cette situation dramati­que, les risques d’épidémies sont évidents et permettent de comprendre combien les campagnes de vaccinations deviennent absurdes dans un tel contexte d’insalubrité.

Faut‑il attendre une épidémie de typhoïde ou de choléra sur le campus de Lubum­bashi pour prétexter une vaccination systé­matique de toute la population du pays contre ces maladies, comme ceci a été le cas pour la campagne de vaccination anti­poliomyélitique ?

En effet, pour justifier les campagnes sys­tématiques de vaccination contre la polio­myélite, les autorités sanitaires se sont appuyées sur les quelques cas de polio survenus en 1995 à Mbuji Mayi, dans la province du Kasaï, alors que l’ensemble du pays était quasiment épargné par la maladie.

Ce que les autorités taisent, c’est que la fièvre du diamant est la responsable de cette épidémie.

Des milliers d’individus, agri­culteurs, éleveurs, ont abandonné leurs champs et leurs villages pour venir s’agglu­tiner autour des concessions minières. Des bidonvilles ont remplacé les villages tradi­tionnels et aucune infrastructure sanitaire n’a suivi. Hommes et bêtes se sont abreu­vés à l’eau de la rivière ; quant aux latrines, elles sont inexistantes. Il est normal que, dans ces conditions de vie dégradées, des enfants aient contracté la polio.

Depuis que les blocs sanitaires du campus ne sont plus opérationnels, la savane envi­ronnante a été baptisée « bloc XI ». Dans le contexte de guerre civile de ces dernières années, un gouverneur de la province avait envisagé de couper les hautes herbes autour du campus pour mieux surveiller les abords de la ville face aux envahisseurs. La ré­volte étudiante qui s’est ensuivie a fait avorter le projet. Le bloc XI reste le seul endroit où les étudiants ont un peu d’inti­mité.

Dans ce contexte, la vaccination devient futile, voire absurde et montre que la première action indispensable concerne l’hygiène et l’accès à l’eau potable.

Combattre les programmes de vaccination nécessite de proposer des actions alter­natives efficaces et économiquement réalisables. Le contexte socio‑économique du continent africain est à des années-­lumière de notre modèle européen. Les ex­perts envoyés sur le terrain sont souvent conditionnés et préparés à tenir un discours s’appuyant sur la peur et les solutions clés-en-main des laboratoires.

Pour ceux qui connaissent l’Afrique, la réalité du terrain est totalement différente. Nombre d’Africains, en zones rurales, bé­néficient encore aujourd’hui d’une solide constitution, d’une alimentation abondante quand la guerre ne vient pas perturber le travail du paysan et empêcher l’achemine­ment des produits. N’est‑il pas surprenant de constater que le transport des vaccins, produits très sensibles à la rupture de la chaîne du froid, se fasse en toutes circons­tances dans les zones les plus reculées du continent, franchisse les lignes de front, suscite des cessez‑le-feu, alors que la nour­riture, abondante souvent, pourrit sur place ici et manque à quelques centaines de kilo­mètres de là ?

Les campagnes de vaccinations faites à grand renfort d’aides financières prove­nant de la générosité de nos concitoyens, servent sans doute à donner bonne cons­cience aux donateurs, mais démobilisent voire déstabilisent les populations des pays bénéficiaires de ces dons.

Les Africains seuls, par leurs capacités créa­trices et leurs initiatives, peuvent trouver des solutions à leurs difficultés. Rappelons-­nous le proverbe qui propose d’apprendre à pêcher plutôt que de donner le poisson. Les nombreuses expériences menées sur le terrain par des équipes « anticonfor­mistes » s’avèrent souvent efficaces. Tant dans la lutte contre le sida4, que sur les pro­grammes alimentaires.

Ainsi, outre ces expériences originales proposées et mises en œuvre avec succès, nous voudrions évoquer l’élevage du tilapie en étang. Ce poisson à la chair délicate a l’étrange particularité de se nourrir des excréments d’hippopotame5.

Par sa fonction d’éboueur, il participe à l’épuration de l’eau et contribue, entre autres, à l’élimination des parasites respon­sables de la bilharziose.

Ainsi, une communauté villageoise qui élève des tilapies bénéficie de plusieurs avantages : elle dispose d’une source de protéines et assainit en même temps l’eau qui servira à irriguer ses plantations sans crainte des parasites.

Une bonne immunité est la conjonction de divers facteurs : une alimentation saine et équilibrée, un accès à l’eau potable pour l’hygiène et l’alimentation, l’abandon de l’usage intempestif de médicaments, l’absence de stress, de pollution, etc.

La vaccination sur des sujets carencés, parasités et par ailleurs immunodéprimés, aggrave la situation, désoriente les popula­tions qui constatent que le système de santé se dégrade chaque jour davantage, perd de son efficacité et ne répond plus aux attentes des médecins ni des usagers. Ces dysfonc­tionnements, s’ils ouvrent la porte aux médeci­nes de l’âme, encouragent la prolifération de sectes et d’officines de charlatans.

Tout devient important et tout est à repen­ser.

L’Afrique a besoin d’idées simples, faciles à mettre en oeuvre et non de campagnes coûteuses, inefficaces, voire dangereuses à long terme et venant toujours de l’exté­rieur, comme le sont les campagnes de vaccinations ou les cultures avec des semences génétiquement modifiées.


1 Repris de Votre Santé n°54 (mars 2004).

2 Ndlr. Un état immunodéprimé est une contre-indication de bon sens à toute vaccination. Or dans certains pays de l’Afrique australe on compte jusqu’à 30% des adultes dans ce cas. Quant à la dangerosité de certains vaccins, la chose vient d’être mise en évidence avec l’échec des essais cliniques de phase III (la dernière étape avant la mise sur le marché) pour le vaccin Accam 2000 destiné à prévenir les attaques terroristes utilisant la variole. Le vaccin classique présentant trop d’effets secondaires : encéphalites (avec complications mortelle dans 15% à 25% des cas et séquelles neurologiques dans 25% des cas), et éruptions cutanées invalidantes chez les patients immunodéprimés (du fait d’un cancer, d’une greffe d’organes ou du Sida), l’Administration américaine avait déjà commandé 209 millions de doses, avant même les résultats d’essai !.. En août 2003, lorsque les Américains, au son de la menace terroriste, avaient décidé de vacciner 500 000 militaires et civils (personnels soignants), le Dr Brian Sturm, de l’Université de Pennsylvanie, avait mis en garde : « Il ne me semble pas raisonnable d’utiliser un vaccin aux effets secondaires certains contre une maladie qui n’existe pas. Ce n’est pas éthique… » (cf. Votre santé n°257, juin 2004, p.6). Ce n’est peut-être pas non plus conforme à la vision chrétienne d’une Création foncièrement bonne au départ. Que l’homme fasse d’abord retour aux règles du Décalogue et au respect de toutes les créatures, le résultat sanitaire s’en fera immédiatement sentir.

3 C’est ainsi que le Pr François Gros, ex-directeur de l’Institut Pasteur, conseiller du Premier ministre Laurent Fabius au moment de l’affaire du sang contaminé et Secrétaire perpétuel de l’Académie de médecine, se félicite, dans son livre Le secret des gènes, que le vaccin contre l’hépatite B réalise la première application industrielle commercialisée du génie génétique. Ceci illuste la parfaite corrélation entre un vaccin et un OGM. Ainsi, ce que nous refusons dans notre assiette a pu et pourra encore nous être inoculé. C’est sans doute pour cela que les experts s’efforcent d’empêcher toute mise en cause concernant ce vaccin, comme ils l’ont prétendu lors de la récente conférence de consensus sur la vaccination antihépatite B qui s’est tenue les 10 et 11 septembre 2003 à Paris. Mais depuis le 18 juin 2003, la justice a conclu à un non-lieu vis-à-vis des experts scientifiques et médicaux dans l’affaire du sang contaminé. Désormais, les experts sont assurés d’une impunité totale.

4 Votre santé, novembre 2001, « Une expérience de terrain en Tanzanie. Faire la guerre à la misère pour vaincre le sida en Afrique ».

5 Mets de choix présent en France à la carte d’une chaîne de restaurants au nom évoquant l’Afrique et ses animaux, et introuvable en Afrique en dehors de certaines zones.

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