Partager la publication "Les évolutionnistes comptent sur votre ignorance de la chimie : Le problème de la chiralité"
Par le Dr. Charles McCombs
Regard sur la création
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Romains, 1 : 20)
Résumé : La main droite et la main gauche comportent les mêmes éléments fonctionnels, mais elles se différencient par leur arrangement dans l’espace : les deux mains sont symétriques mais non superposables.
Dans le domaine de la biochimie, on remarque chez les êtres vivants la propriété de ne comporter que des molécules orientées dans l’espace, toujours dans le même sens : les protéines sont lévogyres (elles dévient un rayon de lumière polarisée vers la gauche) ; l’ADN est dextrogyre (déviant cette lumière vers la droite). Or les expériences menées par Miller et Urey pour produire des acides aminés à partir de composants chimiques non vivants, comme toutes les productions de la biochimie, synthétisent autant de molécules dextrogyres que de molécules lévogyres. Ainsi le hasard d’une synthèse chimique est-il incapable d’expliquer l’apparition de molécules d’êtres vivants, et c’est peut-être un des arguments les plus puissants contre l’évolutionnisme athée.
Lorsque le titre « La vie dans une éprouvette » parut en 1953 dans la presse, les évolutionnistes devinrent tout excités car ils considérèrent les travaux de Stanley Miller et Harold Urey comme la preuve scientifique que la vie pouvait sortir de réactions chimiques par un processus naturel aléatoire.
Dans cette expérience classique, Miller et Urey avaient préparé un mélange de méthane, d’ammoniac, d’hydrogène et de vapeur d’eau, dans lequel ils firent passer une décharge électrique pour simuler un éclair. A la fin de l’expérience, les produits contenaient quelques acides aminés.
Puisque ceux-ci sont les maillons des polymères à chaîne longue appelés protéines, elles-mêmes importantes dans notre corps, les journaux y virent aussitôt une preuve scientifique que la vie provenait des éléments chimiques.
En tant que spécialiste en chimie organique, je dois admettre que la formation d’acides aminés dans ces conditions est fascinante. Mais apparaît alors une difficulté majeure : nulle vie ne s’est formée dans cette expérience. Le produit consistait en acides aminés, qui ne sont que des composés chimiques ordinaires ne possédant aucune « vie ». Jusqu’à ce jour, aucun processus connu n’a jamais transformé des acides aminés en une forme de vie, mais ce fait avéré n’empêche toujours pas les évolutionnistes de clamer que cette expérience prouve que la vie provient de la chimie. Ils savent bien que les acides aminés ne vivent pas, mais ils disent que c’est tout de même une preuve, parce que les acides aminés sont les composants de la vie. Cette assertion suppose que, s’il y a suffisamment de composants, la vie en résultera. Une telle conclusion n’est qu’une supposition jamais démontrée. Les acides aminés peuvent bien être les composants des protéines et les protéines être nécessaires à la vie, mais cela ne veut pas dire que les acides aminés soient les composants de la vie. Je pourrais aller dans un magasin de pièces détachées d’automobiles et acheter toutes les pièces pour construire une automobile ; cela ne me donnera pas un véhicule en état de marche. De même qu’il a fallu un assembleur pour faire de ces pièces détachées une automobile, il a aussi fallu un assembleur de ces acides aminés pour en faire des protéines afin que la vie puisse exister.
Depuis 1953, les savants se sont demandés si la formation d’acides aminés dans cette expérience prouvait que la vie provient de la chimie. Beaucoup ont discuté pour savoir si cette expérience confirme l’évolution ou bien si elle prêche pour un Créateur Tout-Puissant. Depuis 50 ans les savants posent des questions; depuis 50 ans la discussion se termine en débats.
Est-ce de la curiosité professionnelle ?.. Comme scientifique, je me suis toujours demandé pourquoi il y a davantage de débats sur cette question que de discussion sur les faits eux-mêmes.
Puis j’ai compris qu’un examen des faits conduirait inévitablement à une discussion sur la chiralité. Or la chiralité est sans doute une des meilleures preuves scientifiques que nous ayons contre une évolution née du hasard ; et la chiralité ruine totalement l’idée que la vie soit issue des éléments chimiques. Évidemment, ceci est un fait sur lequel on juge préférable de ne pas s’attarder.
La chiralité désigne la propriété de tout objet qui n’est pas superposable à son image dans un miroir1.
Deux molécules peuvent contenir les mêmes éléments et avoir des propriétés similaires mais avec un arrangement différent dans l’espace. Deux molécules identiques dont la seule différence est que l’une est l’image de l’autre vue dans un miroir, sont dites « chirales »: vos mains droite et gauche sont un exemple de chiralité. Vos mains peuvent sembler être identiques, mais en réalité elles sont le reflet symétrique l’une de l’autre. Pour cette raison, une molécule chirale peut être gauchère (lévogyre) ou droitière (dextrogyre), chaque molécule individuelle constituant un isomère optique (énantiomère).
Quel est le problème de la chiralité ? Dans notre corps, les protéines et l’ADN ont une forme tridimensionnelle unique grâce à laquelle les processus biochimiques peuvent agir comme ils le font. Or, c’est la chiralité qui donne la structure particulière des protéines et de l’ADN, si bien que sans chiralité les processus biochimiques de notre corps ne fonctionneraient pas. Dans notre corps, chaque acide aminé de chaque protéine possède la même orientation lévogyre. Bien que Miller et Urey aient produit des acides aminés dans leur expérience, tous les acides aminés obtenus étaient dépourvus de chiralité. Il est universellement admis qu’aucun processus aléatoire ne peut créer de chiralité dans les molécules chimiques. Lorsqu’une réaction chimique aléatoire est utilisée pour préparer des molécules chirales, il existe une égale probabilité d’obtenir un énantiomère lévogyre ou dextrogyre. C’est un fait scientifiquement vérifié qu’un processus aléatoire de formation d’un produit chiral ne peut donner qu’un mélange 50 / 50 des deux énantiomères2. Il n’y a aucune exception. La chiralité de la matière vivante est donc une propriété que les commentateurs des expériences de Miller passent le plus souvent sous silence. Le fait que les acides aminés de Miller soient dépourvus de chiralité n’est pas un simple sujet de débats, il souligne un échec irrémédiable : la « vie » ne peut pas provenir d’éléments chimiques par des processus naturels.
Considérons la chiralité dans les protéines et dans l’ADN. Les protéines sont des polymères d’acides aminés et chacun de ces acides est un isomère lévogyre. Même si l’isomère dextrogyre peut être synthétisé en laboratoire, cet isomère n’existe pas dans les protéines naturelles. La molécule d’ADN est constituée de milliards de molécules complexes appelées nucléotides, or ces derniers sont tous dextrogyres. Des nucléotides lévogyres peuvent être produits en laboratoire, mais ils n’existent pas dans l’ADN naturel. Il est impossible qu’un processus aléatoire ait formé ces protéines et cet ADN avec leur chiralité spécifique.
Si les protéines et l’ADN avaient été formés par hasard, chacun de leur composants serait un mélange 50 / 50 de leurs deux énantiomères. Mais ce n’est pas ce que nous constatons dans les protéines naturelles ou dans l’ADN naturel.
Comment un processus naturel aléatoire pourrait-il créer d’une part des protéines avec des milliers de molécules lévogyres et d’autre part un ADN avec des milliards de molécules dextrogyres ? Cela ressemble-t-il à du pur hasard ou à l’effet d’un plan ? Même si un processus magique avait agi pour introduire la chiralité, il aurait toujours donné le même énantiomère. Si un tel processus a existé, nous ne savons rien de lui, ni comment il fonctionnerait. S’il existait, comment les composants ayant l’autre chiralité auraient-ils été formés ? Et s’il y avait deux processus magiques, un pour chaque énantiomère, comment se déterminerait l’usage de tel processus et le moment de son utilisation, s’il s’agissait d’un processus naturel aléatoire ? L’hypothèse de deux processus exige un mécanisme de contrôle ; mais ce type de contrôle n’est pas possible dans un processus naturel aléatoire.
Le problème de la chiralité va plus loin encore. Lorsque les nucléotides s’assemblent pour former l’ADN, ils engendrent une torsion qui donne la structure en double hélice de l’ADN. L’ADN forme une torsion dans la chaîne parce que chaque composant est chiral. C’est la chiralité qui donne à l’ADN sa structure hélicoïdale en spirale. Si une molécule de l’ADN avait la mauvaise chiralité, l’ADN n’existerait pas sous sa forme de double hélice et ne fonctionnerait pas correctement. Tout le système de réplication déraillerait comme un train sur de mauvais rails. Pour qu’un ADN se produise par évolution, des milliards de molécules dans notre corps devraient être engendrées avec la configuration dextrogyre toutes en même temps et sans erreur. S’il est impossible qu’un seul nucléotide chiral soit formé, combien plus improbable encore que des milliards de nucléotides apparaissent exactement au même moment et possèdent tous la même chiralité. Si l’Evolution est incapable de fournir un mécanisme donnant un seul produit chiral, comment pourrait-elle expliquer la formation de deux produits avec des chiralités opposées ?
La chiralité n’est pas seulement un énorme problème pour l’Evolution, c’est un dilemme. D’après les évolutionnistes les processus naturels doivent tout expliquer avec de longues périodes de temps. Cependant, le processus qui forme la chiralité ne peut pas être expliqué par la science, quelle que soit la durée considérée. Voici le dilemme : ou bien les processus naturels ne peuvent pas tout expliquer, ou bien la chiralité n’existe pas.
Vous vous demandez peut-être quelle prémisse est la vraie. Pourtant, vous êtes un exemple vivant de la réalité de la chiralité. Sans chiralité, les protéines et les enzymes ne pourraient pas faire leur travail ; l’ADN ne fonctionnerait pas du tout. Sans protéines ni ADN fonctionnant correctement, il n’y aurait pas de vie sur cette terre. La réalité de la chiralité, plus que toute autre preuve, m’a convaincu de la réalité d’un Créateur Tout-Puissant. J’espère qu’il en sera de même pour vous.
Lorsqu’on commence à parler de la Création par Dieu, les évolutionnistes répliquent habituellement en disant que tout doit s’expliquer par la science et que l’intervention divine n’est pas scientifique. Je trouve cette remarque très amusante. Lorsque nous leur montrons que les lois de la science sont incapables d’expliquer la chiralité, les évolutionnistes disent que le processus s’est produit il y a très longtemps par quelque méthode inconnue qu’ils ne peuvent pas expliquer. Alors, qui donc invoque une explication surnaturelle ? Bien qu’ils ne l’appellent jamais une intervention divine, ils s’en remettent manifestement à la foi et non à des faits scientifiques. Les évolutionnistes comptent simplement sur votre ignorance de la chimie.
Il y a un autre problème avec l’ADN et son fonctionnement dans le corps humain. Dans le processus normal de réplication de l’ADN, une enzyme parcourt le brin d’ADN afin d’en produire une copie. Lorsque l’enzyme lit la séquence des molécules le long du brin, si un nucléotide incorrect est détecté dans le brin, un mécanisme utilisant d’autres enzymes élimine le mauvais nucléotide et insère le bon, réparant ainsi l’ADN.
Examinons un peu l’ADN et ce mécanisme de réparation, et voyons s’ils ont vraiment été formés par un processus naturel aléatoire.
Si le mécanisme de réparation a évolué le premier, à quoi peut-il servir puisque l’ADN n’est pas encore apparu ? Si c’est l’ADN qui a évolué le premier, comment pourra-il savoir qu’il serait bon pour lui d’avoir un mécanisme de réparation ? Les molécules peuvent-elles penser ? La molécule d’ADN n’est pas stable, et sans un mécanisme de réparation elle se détériorerait facilement par oxydation ou autrement. Aucun mécanisme ne permet d’expliquer comment l’ADN aurait pu subsister pendant des millions d’années, tandis que le mécanisme de réparation s’élaborait peu à peu. L’ADN serait tout simplement retourné à l’état de boue avant que les prétendus milliards de mutations aléatoires eussent pu former le mécanisme réparateur. Si nous comprenons qu’un projet ne se réalise pas par hasard, alors nous comprenons aussi que l’univers entier n’est pas le résultat d’un processus aléatoire, d’un hasard; il provient d’un Dieu tout-puissant qui créa toutes choses simplement par Son Verbe. J’espère que vous commencez à voir le problème. L’évolutionnisme peut vous donner une théorie plausible en apparence, mais lorsque la vraie science entre en jeu et que les savants commencent à poser les bonnes questions, les problèmes et la fausse logique de la théorie deviennent apparents. C’est pourquoi les évolutionnistes espèrent que vous ne connaissez rien à la chimie.
(Aimablement traduit par Claude Eon)
1 Un objet chiral ne possède que deux formes différentes possibles dites « énantiomères ». Ces molécules énantiomorphes possèdent les mêmes propriétés physiques sauf une : la déviation de la lumière polarisée. L’une la dévie à droite (dextrogyre), l’autre à gauche (lévogyre).
2 Appelé mélange « racémique ».