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Par:Maciej Giertych
SOCIÉTÉ
« Il a plu à Dieu qu’on ne pût faire aucun bien aux hommes qu’en les aimant. » (P. Le Prévost)
Les erreurs depuis Darwin sur l’inégalité ou l’égalité des sexes, et leurs conséquences ?(II) [1]
Maciej Giertych[2]
Résumé : Dans Le Cep n° 53, M. Giertych, en sa qualité de généticien, avait montré à quel point Darwin s’était trompé en s’imaginant que la sélection naturelle avait fait de la femme une créature inférieure à l’homme. Il en vient maintenant, en sa qualité d’homme politique, aux désordres innombrables que le rejet de la féminité introduit dans nos sociétés : celles-ci en sont venues à considérer la grossesse comme une maladie et les contraceptifs comme des médicaments ; elles dévalorisent la mère au foyer, pourtant seule à même d’assumer vraiment la survie biologique de la nation et la transmission de sa culture ; en dissociant la vie sexuelle et la fécondité, elles ont infantilisé et même dévirilisé les hommes. De plus, les œstrogènes rejetés dans les cours d’eau amenuisent la fertilité masculine, chez les poissons d’abord, mais aussi chez les humains. L’avortement, considéré comme un droit féminin, dérobe au père l’exercice de sa paternité et le déresponsabilise au moment même où les conditions économiques l’obligent aussi à partager avec la mère l’autorité de celui qui fait rentrer l’argent du foyer. Enfin le recul de l’âge à la première naissance abaisse la fécondité féminine et fait oublier qu’une famille biparentale stable demeure nécessaire aux enfants.
La lutte contre la fertilité:
Puisqu’il est impossible de contraindre les hommes aux rôles biologiquement féminins, tout le programme des féministes se concentre sur l’élimination de la vocation féminine de leur propre vie, particulièrement l’élimination de leur fertilité.
Le facteur fondamental, qui rend hommes et femmes plus ou moins utiles pour certains travaux, vient des fonctions reproductives appartenant par nature à la femme. Afin que ces fonctions de reproduction ne se mettent pas en travers des carrières professionnelles, le mouvement féministe s’est engagé à fond dans la lutte contre la fertilité. L’objectif ordinaire des féministes est d’avoir un accès facile aux contraceptifs et, en cas d’échec, à un avortement à la demande. Les enfants ne doivent pas gêner le plan de vie, alors ils ne doivent pas exister. Tirer plaisir de la vie sexuelle fait partie du plan de vie des féministes, mais trouver du plaisir dans la maternité n’en fait pas partie.
Contraception:
La contraception n’est rien de moins que la suppression des conséquences biologiques de la copulation. Elle revient à éliminer la fonction procréative de l’acte sexuel. On se permet le plaisir associé à l’acte mais privé de son ouverture à sa finalité biologique première. Durant un acte sexuel infertile, non seulement le partenaire occasionnel mais aussi le mari ou la femme devient un fournisseur de plaisir, un objet pour éteindre le désir et rien de plus. Au lieu d’être un sujet d’amour, il ou elle devient son objet. Le don conjugal se transforme en capture, en utilisation de l’autre.
Se fermer soi-même à la procréation est un défi à la fertilité. La présente crise démographique du monde occidental en est la conséquence.
Autrefois les préservatifs n’étaient utilisés que pour les contacts sexuels occasionnels, adultères, afin de ne pas ajouter à la fornication une grossesse extraconjugale. Aujourd’hui ils sont fréquemment devenus normaux, même dans le mariage, afin de ne pas compliquer la vie professionnelle avec une grossesse non voulue.
Aujourd’hui, aux jeunes qui sont ivres on dit : »ne buvez pas », à ceux qui se droguent : »ne prenez pas de drogue », à ceux qui conduisent trop vite : »ne conduisez pas trop vite » ; mais à ceux qui sont sexuellement actifs on dit : »utilisez les contraceptifs » !
Dans beaucoup de pays, afin de réduire les grossesses des adolescentes, des contraceptifs sont distribués par les écoles, même à l’insu des parents. Cela concerne non seulement les préservatifs, mais aussi les pilules hormonales qui polluent le corps féminin. Inutile de dire que les dispositifs intra-utérins et la stérilisation perturbent également le fonctionnement normal du corps de la femme.
L’aide économique aux pays pauvres est souvent subordonnée à leur acceptation des contraceptifs et à leur autorisation de les promouvoir. Pour combattre le SIDA et autres maladies vénériennes, l’usage des préservatifs est recommandé. Tout cela encourage la promiscuité sexuelle. D’autre part, il est bien connu que la promotion de la continence sexuelle et de la fidélité conjugale est beaucoup plus efficace dans la lutte pour réduire les grossesses d’adolescentes et les maladies vénériennes, y compris le SIDA, comme l’exemple de l’Ouganda le prouve.
Démasculinisation:
Il devient de plus en plus évident que la contraception a une autre conséquence. Elle ne rend pas seulement l’acte sexuel infertile, elle réduit aussi la capacité de procréer. Un nombre croissant de signaux montre que les pilules contraceptives rendent stérile non seulement la femme qui les prend (après tout elle les prend pour cela !), mais aussi tout le monde aux alentours. Ces hormones sont éliminées avec l’urine, elles entrent dans l’égout communal, elles ne sont pas filtrées par l’usine d’épuration et elles reviennent chez les humains par le réseau d’eau. Elles privent la femme de sa capacité à ovuler (après tout c’est leur objet !), mais elles provoquent aussi chez l’homme une diminution du nombre de spermatozoïdes. La démasculinisation et la stérilité des poissons en aval des grandes villes sont amplement prouvées. En même temps on observe une diminution de viabilité des cellules du sperme humain de 30 à 70 % au cours des 20 dernières années chez tous les hommes.
On explique cela de plus en plus souvent comme une conséquence de l’entrée des hormones contraceptives dans l’organisme mâle.
Les ichtyologistes du Département Canadien des Pêches et Océans affirment que les œstrogènes des pilules contraceptives sont responsables de la féminisation et de la stérilité des poissons mâles de la rivière Ottawa[3]. Karen Kidd de l’Institut Canadien de l’Eau Douce a effectué une étude dans un lac d’eau douce éloigné de la civilisation, en jetant dans le lac pendant 3 ans des pilules contraceptives d’œstrogènes. Les poissons ont subi une féminisation; leur population a fortement diminué, jusqu’à zéro pour certaines espèces, et les mâles ont commencé à produire des protéines typiques des cellules de l’œuf[4].
En aval des stations d’épuration de Denver et de Boulder, au Colorado, on a constaté que vivent là des poissons femelles, quelques poissons avec des organes sexuels déformés dont le sexe est impossible à déterminer, et un nombre minime de poissons mâles. En amont de ces stations, la répartition sexuelle des poissons est normale. L’étude suggère, comme raison à cela, l’œstrogène des contraceptifs oraux[5]. Un rapport semblable est arrivé récemment de Pennsylvanie, de la rivière Susquehanna[6]. Une étude conduite en Europe fut rapportée par un membre du Parlement Européen, le Dr Michl Ebner, dans une étude qu’il donna au Parlement Européen le 9 Mars 2005 (Hormone und Medikamente in Gewässern Gefahren fur Mensch und Tier). Les conclusions étaient les mêmes.
J’ai lu récemment un roman d’anticipation intitulé TheChildren of Men, [Les enfants des hommes] de P.D. James (Warner Books 1994), décrivant un monde en train de mourir par manque de fertilité chez les hommes. Le scenario montre une Oxford sans jeunesse étudiante, où le corps enseignant n’a plus d’objet, sans aucun espoir pour l’avenir, où les instincts paternels se satisfont d’amour envers les chats et les poupées.Lorsque finalement une unique grossesse apparaît, cela devient l’événement le plus important au monde.
Le livre ne donne pas de raison pour cette disparition de la fertilité, mais nous commençons lentement à observer son déclin dans un monde dominé par la mentalité contraceptive.
Promotion de l’homosexualité:
Selon le politiquement correct obligatoire du monde occidental, l’homosexualité est un exemple de vraie virilité. Les gais sont les héros des livres et des films les plus à la mode. Ce n’est pas seulement la fornication avec d’autres hommes qui est applaudie, mais aussi le courage de la reconnaître en public. La promotion de la « culture gaie » et les revendications pour son acceptation sont l’essence véritable de la virilité du XXIème siècle. Nous en trouvons des échos dans les documents de l’UE en faveur d’une non-discrimination basée sur l’orientation sexuelle. En pratique, ces textes sont utilisés pour empêcher de critiquer la promotion du style de vie homosexuel, pour disqualifier les thérapies correctives et décourager les mesures préventives.
Toutes les études sérieuses de l’homosexualité[7] montrent clairement qu’il s’agit d’un défaut d’éducation pouvant être évité et corrigé. Elle est habituellement la conséquence d’une éducation par une mère dominatrice couplée à l’absence éducatrice du père. C’est une éducation sans autorité paternelle, sans modèle positif de masculinité. Les garçons privés d’exemples masculins positifs éviteront les jeux de garçons et courront davantage le risque de devenir efféminés. Nous avons un nombre croissant de foyers où seule la mère élève les enfants, où le père, en tant que personne responsable de la famille, n’existe pas. Nous avons un nombre croissant d’hommes incapables de responsabilité pour leur famille, sexuellement actifs mais démasculinisés. Et nous avons un nombre croissant d’homosexuels, dépourvus de vraie virilité, menant une vie qui les empêche de devenir pères.
Avortement:
L’avortement est considéré comme une chose à éviter par la législation de la plupart des pays. Cependant, l’un des premiers buts de la cause féministe est l’accès à l’avortement à la demande, ce qu’elle s’efforce de redéfinir comme un droit humain. Il est présenté comme un droit de la femme sur son propre corps, comme un droit de choisir, comme un droit de se débarrasser d’un fardeau non voulu. C’est pourtant l’acte le plus antiféministe qu’on puisse imaginer, un acte dirigé contre la maternité, contre l’essence ultime de la féminité !
En dehors de toutes ses autres conséquences négatives, l’avortement démasculinise aussi le père du bébé tué. On l’empêche d’avoir son mot à dire sur l’avortement de son enfant. Par la volonté de la mère décidant d’avorter, le père de l’enfant est privé de sa paternité. Il était père, et il cesse de l’être. Cela a une énorme conséquence sur la conscience de soi des hommes; ils cessent de se sentir responsables de la procréation. C’est la mère, si elle le veut bien, qui donnera naissance à un enfant et fera de l’homme un père, mais si elle ne le veut pas, elle tuera l’enfant et l’homme ne sera plus père. La paternité ne dépend plus de la volonté du père. Il ne se sent donc plus responsable de la paternité. S’il ne veut pas être père, il oblige sa femme ou sa partenaire à avorter. Il lui reproche de ne s’être pas protégée, de n’avoir pas utilisé de contraceptif. Pour ceux qui ne veulent pas avoir d’enfants l’avortement devient l’ultime contraceptif.
En acceptant la contraception et l’avortement, non seulement les hommes dépossèdent leurs femmes de leur féminité, mais les femmes dépossèdent aussi leurs hommes de leur masculinité.
Infidélité et divorce:
La banalisation de la contraception et de l’avortement s’est traduite par une déconnexion entre la procréation et l’acte sexuel. Pour agrémenter celui-ci, diverses perversions sont venues à la mode, toutes infertiles. Puisque le but n’est plus la procréation, mais seulement le plaisir sexuel, peu importe avec qui on l’obtient.
Lorsque l’activité sexuelle vise la fertilité, l’avantage des enfants, leur sécurité et leur bonne éducation, des unions permanentes sont nécessaires. Pour le seul plaisir, elles n’ont nul besoin de permanence, il suffit qu’elles durent tant qu’elles sont agréables. N’ayant plus en vue la responsabilité envers les enfants, la famille, sa santé psychologique et morale, on peut se permettre un fréquent changement de partenaire, des actes homosexuels, le sexe en groupe et autres perversions, selon ce qui donne du plaisir. Les actes sexuels anticonceptionnels constituent une autodestruction, même s’ils sont accomplis avec la participation d’une épouse, d’un partenaire ou de plusieurs.
Pour l’heureux développement d’un enfant, des parents sont nécessaires, des parents en relation matrimoniale permanente. Une telle relation demande la complémentarité des fonctions. Lorsque les femmes se comportent comme des hommes, elles perdent leur attrait aux yeux de ceux-ci. Hommes et femmes cherchent instinctivement quelqu’un qui n’est pas identique. C’est en premier la femme qui a conscience du fait que, pour le bien des enfants, le support permanent d’un père est nécessaire. Normalement elle essaiera d’entrer dans les liens du mariage avant l’apparition des enfants. Cela étant, un homme voulant entamer une relation sexuelle, devrait épouser d’abord la jeune fille de son choix. Mais les féministes renversent ces relations naturelles. Si les enfants ne sont pas le principal objectif de leur vie, une union conjugale permanente n’est pas utile. Elle le deviendra lorsque les enfants viendront ou lorsque le désir de leur venue apparaîtra. En attendant, on accepte le plaisir d’une vie sexuelle stérile. Le résultat est que la cohabitation est désormais une pratique très répandue.
Dans ces unions, les femmes se privent délibérément de leur fertilité. La décision d’avoir des enfants est repoussée à quelque temps futur, après la stabilisation professionnelle ou après avoir atteint le statut social souhaité. Le système social actuel n’aide pas les femmes à enfanter plus tôt, de par les charges liées à la maternité. Mais lorsqu’elles atteignent enfin le statut matériel permettant la grossesse, lorsqu’elles finissent par réaliser qu’elles resteront seules dans leur vieillesse et lorsqu’elles se décident enfin à avoir des enfants, il est souvent trop tard.
La ménopause n’est peut-être pas encore survenue, mais le corps a été rendu stérile par l’usage des contraceptifs hormonaux. Le mari, ou le « compagnon », privé des enfants qui l’inciteraient à rester avec la famille, peut avoir disparu et cherché le bonheur avec une autre femme. Ainsi, l’environnement familial sain qui pourrait entourer cette maternité tardive, fera aussi défaut. Nous pourrions ajouter que la probabilité de quelque défaut congénital, comme le syndrome de Down [trisomie 21], est plus fréquente lors des grossesses tardives.
Une femme est la plus féconde aux alentours de ses vingt ans; sa fécondité diminue ensuite progressivement. Cela est bien connu des gynécologues, des démographes et des statistiques de natalité. Normalement, pour toutes les plantes et animaux, dans tout le monde vivant, le début des relations sexuelles va de pair avec celui de la reproduction; il n’y a pas besoin de la science des fusées ni de la philosophie d’Aristote pour le reconnaître. C’est là cependant une position inacceptable pour les féministes. Nous observons comment dans les communautés musulmanes et chrétiennes, cette coïncidence naturelle de la vie sexuelle et de la reproduction assure un avenir démographique et la stabilité des familles. D’un autre côté, les féministes vieillissantes et sans enfants se plaignent de tout autour d’elles, mais ne voient pas leur propre faute dans ce qui arrive.
Même si une femme finit par enfanter, sur le tard, ses enfants ne seront pas nombreux. De toute façon, la priorité donnée à la carrière professionnelle fera que les enfants seront élevés par quelqu’un d’autre, une grand-mère, une bonne d’enfant, une nounou; souvent une jeune fille au pair étrangère, transmettant éventuellement à l’enfant les idées d’une autre culture. Le lien naturel entre la mère et l’enfant fera défaut. Or, c’est sur ce lien que se fonde la transmission des valeurs de génération en génération.
Qu’elle l’aime ou non, d’avoir plusieurs enfants maintient la femme assujettie aux activités féminines. Cela aussi maintient le père dans la famille qu’il doit entretenir et pour laquelle il est responsable. Lorsqu’il n’y a pas d’enfants, ou lorsqu’il y en a peu, naît le risque de désintégration du mariage, spécialement après que les enfants sont devenus indépendants. Il en résulte un divorce; la femme reste seule, ou, peut-être, elle devient le seul parent.
Elle devient chef de famille et doit se battre seule pour ses besoins matériels. La vie la contraint à exercer des fonctions d’homme aux dépens de sa féminité.
Problèmes gynécologiques:
Il est bien connu que les femmes qui fuient la maternité ont davantage de problèmes de santé. L’avortement, surtout l’avortement du premier enfant, cause de nombreux changements hormonaux nocifs dans le corps féminin. Une des conséquences est souvent la stérilité. Il ne fait non plus aucun doute que l’avortement ne soit une des principales causes du cancer du sein.
Presque toute femme qui a permis l’assassinat de son propre enfant dans son sein, éprouve différents problèmes liés au sentiment de culpabilité. Elle se demande à quoi aurait ressemblé son enfant, quelles auraient été leurs relations. De ces considérations naissent différents problèmes névrotiques: peurs, anxiété, cauchemars, insomnie, rancunes, voire haine du père de l’enfant et de tous ceux qui ont participé à la décision d’avorter. De telles femmes restent blessées à vie.
Il est bien connu que les femmes qui ont eu beaucoup d’enfants supportent beaucoup mieux la ménopause. La féminité inexploitée se défend elle-même contre la perte de capacité des fonctions maternelles, en prolongeant la période d’adaptation à la situation d’infertilité.
La reconnaissance des risques médicaux pour les femmes et des coûts associés, a conduit cinq compagnies suisses d’assurance à accorder des réductions de prime de 10 à 40 % à celles qui acceptent de signer une déclaration disant qu’elles sont opposées à l’avortement et à la fertilisation in vitro.
Aujourd’hui, les femmes décident parfois d’avoir une césarienne pour éviter les douleurs normalement liées à l’accouchement. C’est encore une forme de fuite devant la féminité. Pourtant, cette décision n’est pas sans conséquence pour la santé, particulièrement celle de l’enfant. Selon l’opinion de quelques spécialistes des nouveau-nés, la compression de l’enfant par la voie naturelle fait sortir les fluides présents dans les canaux respiratoires et les poumons.
Après une césarienne, ces fluides demeurent et ils peuvent causer une pneumonie. En outre, durant le travail normal, certaines hormones sont sécrétées, dont l’action prépare l’enfant au contact avec le monde extérieur. Parmi ces hormones, se trouve la sérotonine, responsable des réactions au stress, et une forte dose de cette hormone aide l’enfant à sortir. Ces hormones donnent à l’enfant une plus grande force dans sa lutte pour la vie. En revanche, après une césarienne, l’enfant se retrouve soudain dans un environnement entièrement différent ; il est totalement désorienté, plus agité et pleure sans arrêt. Une étude hollandaise a montré que des enfants nés par césarienne ont une moindre résistance au stress et aux problèmes de prise de décision. Ceux pour lesquels la décision de faire une césarienne a été prise au cours d’un accouchement commencé normalement, auront plus tard tendance à revenir sur leurs décisions antérieures. La césarienne peut être nécessaire, mais il ne faut pas y recourir à volonté, par simple peur de l’accouchement ou par souci de commodité. En réalité, c’est une commodité contestable, car le retour à la santé et la cicatrisation de la plaie peuvent prendre plus de temps qu’il n’en faut normalement après un accouchement. Les tentatives d’échapper aux fonctions biologiques naturelles ne paient jamais.
Fertilisation in vitro:
On essaie de pallier la stérilité croissante par la fertilisation in vitro. Les femmes vieillissantes, stériles, recourent souvent à cette procédure. Cela est très dangereux pour la santé de la femme, et au stade de la stimulation de l’ovulation, lors de la collecte des cellules de l’œuf et durant l’implantation. C’est aussi, évidemment, très dangereux pour les enfants ainsi produits, car la majorité d’entre eux ne servira pas à une implantation et ils seront tués, particulièrement après la sélection eugénique des embryons les plus sains destinés à l’implantation. Certains seront laissés dans un congélateur à perpétuité. Naturellement la technique in vitro ne guérit pas, car la fertilité n’est pas rétablie, mais elle donne parfois le bébé ardemment souhaité. Le problème cependant est que cet enfant est donné par le corps médical.
La coresponsabilité est partagée avec les médecins, réduisant l’attachement naturel des parents à l’enfant. Le rôle du mari est, au mieux, réduit à celui de donneur de sperme ; or il ne le donne pas à sa femme mais à l’équipe médicale. Si son sperme n’est pas suffisamment bon, on utilise le sperme d’un donneur anonyme. Il devient le « père » de ce qui n’est pas son enfant. Ce n’est pas la même chose que l’adoption, parce que dans l’adoption la prise en charge de l’enfant est faite avec amour, dans l’intérêt de l’enfant. Dans la procédure in vitro elle est faite avec le désir égoïste d’avoir sa propre progéniture aux dépens de plusieurs autres, détruites an cours de la procédure et avec l’acceptation du remplacement de l’acte sexuel par une manipulation médicale.
Maternité:
Un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour son développement normal. Mais ce besoin suppose que les parents lui consacrent suffisamment de temps. De nos jours, de plus en plus souvent, les enfants ne prennent pas leurs parents comme confidents. Lorsqu’ils ont un problème, ils trouvent que leurs parents sont trop occupés pour leur parler. Ils sont hors de la maison la plus grande partie de la journée, poursuivant leurs carrières et, lorsqu’ils rentrent à la maison, ils sont trop occupés par tout ce qu’ils doivent y faire pour consacrer assez d’attention à leurs enfants. Les parents souhaitent que les enfants aillent se coucher le plus tôt possible, ou qu’ils regardent la télé, écoutent de la musique, lisent quelque chose, fassent n’importe quoi afin de ne pas les ennuyer. Privés d’attention parentale, les enfants partent à la dérive. Ils recherchent alors conseil, consolation et reconnaissance en dehors du foyer.
Il n’existe qu’une solution: pour que la maison soit le principal éducateur, la mère doit être là beaucoup plus souvent qu’elle n’y est actuellement. Je sais que j’encours la colère de beaucoup de femmes qui liront ceci ; mais, ne nous faisons pas d’illusion: dans les cultures où le mode de vie familial est organisé pour que les mères soient à la maison la plupart du temps, l’identité culturelle est sauvegardée.
Dans les endroits où la mère est absente la plupart de la journée, les enfants risquent d’être élevés avec un jeu de valeurs étranger à celui des parents. Une maison sans mère est une maison vide, sans âme.
Il est absurde, aujourd’hui, qu’il soit économiquement nécessaire d’avoir deux salaires dans la famille. Car ce n’est pas un choix : c’est une obligation. La plupart des femmes font des travaux qui sont des fardeaux pour elles: vendeuse, femme de ménage, ouvrière d’usine, infirmière. Elles sont debout toute la journée. L’idée de promotion professionnelle est illusoire pour la plupart d’entre elles. Elles traitent leur emploi comme un mal nécessaire, nécessaire pour entretenir la famille et obtenir une retraite pour elles-mêmes. Le système social doit être réorganisé de telle sorte que la famille puisse vivre avec un seul salaire et qu’à la maison, la mère soit toujours prête à surveiller les enfants et se rendre disponible pour eux. Elle doit garder du temps pour eux. Le travail qu’elle fait à la maison a une grande valeur pour la société et celle-ci devrait le reconnaître en trouvant le moyen de la soutenir elle et sa famille. Au lieu de quoi elle est cataloguée comme « sans emploi » et généralement méprisée comme incapable de sortir des tâches ménagères.
Les familles d’immigrants sont en général capables de survivre avec un seul salaire, et les mères restent au foyer. En conséquence, l’influence de l’école sur les enfants est minimale car elle est neutralisée par l’influence de la maison. L’interdiction des foulards n’y changera rien. Les enfants de différentes cultures agissent les uns sur les autres à l’école et s’influencent mutuellement. Avec la diminution de l’influence du foyer dans la société occidentale et avec des programmes d’enseignement hors du contrôle des parents, nous courons le risque de changements culturels dans la prochaine génération.
Nous devons défendre activement notre identité. Même au risque de la pauvreté, nous devons insister pour garder le contrôle de nos enfants. Nous devons aussi insister pour avoir le contrôle des programmes scolaires. Nous devons demander que les programmes de télé favorisent les nobles causes et les rôles honnêtes. Les films devraient montrer les mères qui travaillent à la maison comme quelque chose de positif.
Les femmes devraient être jugées sur leur vie familiale plutôt que sur leur réussite professionnelle. Les femmes dont la famille s’est brisée devraient être montrées pour ce qu’elles sont, des échecs. Nous devons aussi demander que le comportement correct dans notre société soit loué et que le comportement inconvenant soit méprisé, carrément désapprouvé. Toutes ces exigences ne sont réalisables que si elles ont un soutien populaire suffisant, ce qui, actuellement, peut être difficile. En attendant, le foyer, la famille, est l’unique refuge, le seul antidote. Mais ce doit être un foyer vivant, une famille aimante. Ce doit être un foyer où la mère est toujours présente, avec un père suffisamment mâle pour entretenir par lui-même sa femme et ses enfants.
Sinon, nous perdrons nos enfants. Ils adopteront un ensemble de valeurs étranger et nous ne pourrons rien y faire. Les femmes doivent prendre conscience de leur valeur spécifique, répondre à leur vocation naturelle, accepter leur féminité pour ce qu’elle est et vivre en conséquence. Elles doivent aussi demander à la société en général, la reconnaissance de leur valeur naturelle lorsqu’elles accomplissent la tâche la plus importante au monde, élever et éduquer les enfants.
Les familles nombreuses:
Le monde d’aujourd’hui regarde avec dérision les familles nombreuses. Elles ne sont pas considérées comme une bénédiction, mais comme un problème social, du même ordre que les mères célibataires, les familles pathologiques, les infirmes, etc. Les parents d’une grande nichée d’enfants sont regardés comme des gens incapables de régler leur propre fertilité. On leur offre de « l’aide » en leur donnant des informations sur les techniques contraceptives, sur l’option de stérilisation, sur l’avortement. Personne ne considère le père d’une telle famille comme étant particulièrement viril. On le tient pour un irresponsable, quelqu’un ayant procréé beaucoup d’enfants et maintenant incapable de les nourrir, quelqu’un ayant besoin de l’aide des autres pour supporter les conséquences de son appétit sexuel.
Après des accouchements successifs, les mères de plusieurs enfants sont harcelées dans les hôpitaux par des conseils sur la façon de se protéger contre la prochaine grossesse. Si l’accouchement s’est fait par césarienne, on propose aussitôt la stérilisation par ligature des trompes de Fallope.
Les employeurs essaient de se protéger contre les employées fréquemment enceintes.
Les maris éprouvent des difficultés à entretenir une famille nombreuse parce que le système de réductions fiscales, l’assistance familiale, la sécurité sociale, les retraites de mères sans emploi, sont insuffisants pour assurer, avec un seul revenu, un niveau de vie convenable à la famille, quel que soit le métier du mari. D’un côté nous avons du chômage, et de l’autre, la nécessité économique d’avoir deux salaires dans les familles ! Sans ces deux revenus il n’est pas possible d’obtenir une hypothèque pour acheter sa maison, il n’y a pas assez d’argent pour les études supérieures de tous les enfants, et parfois pas assez pour la nourriture et l’habillement. Les enfants arrivent à l’école le ventre creux. Le père d’une telle famille passe pour incompétent. Au mieux, il n’est qu’un demi-soutien de famille. L’autre moitié doit être apportée par la mère ou par les services sociaux.
Les grand-mères:
Les femmes qui ont eu beaucoup d’enfants, passent naturellement et sans effort du soin des enfants à celui des petits-enfants. Elles deviennent des mamies véritables, bien nécessaires et très aimées. Celles qui ont une profession, en général, ont peu de petits-enfants et, lorsqu’elles en ont, sont incapables de leur consacrer beaucoup de temps. Elles doivent travailler jusqu’à la retraite. Elles croient que leur retraite est la seule garantie d’avoir des moyens suffisants dans leur vieillesse. Généralement, elles comprennent finalement que d’avoir un grand nombre d’enfants et de petits-enfants aurait été une meilleure garantie, mais elles le constatent trop tard, alors qu’il n’est plus possible d’avoir des enfants ou plus d’enfants et que le contact affectif avec les enfants et petits-enfants actuels n’existe pas.
Ce qui reste est une maison de retraite dont le confort dépend du montant de la pension de retraite, lequel, à cause de l’inflation et des changements démographiques, peut s’avérer bien inférieur à ce qu’il paraissait être à l’origine.
Dans la maison de retraite, le sexe du pensionnaire n’a plus aucune signification. Aucune égalité de genre avec les hommes ne donnera aucune satisfaction. En tout cas, les femmes vivant généralement plus longtemps que les hommes ; dans les maisons de retraite elles sont perpétuellement en compagnie de femmes et attendent avec nostalgie que quelqu’un vienne leur rendre visite. Mais la progéniture manque ou le lien affectif avec elle fait défaut ; les collègues de travail sont décédés ou semblablement encagés dans des maisons de retraite, et les anciens subordonnés gardent rarement, voire jamais, un souvenir suffisamment agréable pour venir vous rendre visite.
À ce stade le féminisme n’a plus aucune valeur, mais il n’y a personne avec qui partager cette sagesse tardivement acquise.
Conclusions:
Il n’est pas vrai que les femmes sont inférieures aux hommes, en dépit de ce que Darwin en pensait et de ce que les féministes en pensent elles-mêmes. Les femmes n’ont pas besoin d’abandonner leur féminité pour que la société reconnaisse leur valeur. Elles ont une valeur exceptionnelle provenant, avant tout, de leur fonction biologique qui est de porter, faire naître et élever la génération suivante. Elles n’ont pas besoin de se dépouiller de ces fonctions maternelles pour être estimées. En évitant ces fonctions, elles diminuent en réalité leur propre valeur de femmes. La contraception et l’avortement les déféminisent. Elles devraient donc être tout spécialement protégées contre les activités qui peuvent nuire à leurs fonctions maternelles. La société doit trouver un moyen de les rémunérer pour ces contributions spécifiquement féminines. Leur apport spécifique à la société, en tant que femmes, a beaucoup plus de valeur que leur contribution dans les rôles d’égales des hommes.
En essayant d’échapper à ces fonctions typiquement féminines, en vue d’obtenir l’égalité avec les hommes dans les domaines qui sont traditionnellement masculins, elles perpétuent la fausse notion de l’infériorité des femmes. Les femmes devraient d’abord essayer d’exceller dans ce qui est leur fonction naturelle et, secondairement, essayer de servir la société par tout moyen que leurs talents permettent.
La virilité n’est pas supérieure à la féminité. La virilité a aussi ses exigences. Procréer les enfants, les élever et les entretenir est viril. Mener une vie adonnée au plaisir sexuel en évitant d’avoir des enfants, en évitant la conséquence de sa propre fertilité, est indigne d’un homme, et même infantile. La contraception et l’avortement sont les principaux moyens pour priver l’homme de ses vertus viriles, pour le déviriliser. Les hommes affranchis de leurs responsabilités sexuelles, de plus en plus fréquemment, perdent aussi leurs autres traits mâles. La force est remplacée par la brutalité, le courage par l’imprudence, le raisonnable par le désordre, la persévérance par la résignation, l’endurance par la fuite, l’attitude protectrice par la légèreté, etc. Contrairement aux féministes, ils n’essaient pas d’adopter les traits positifs du sexe opposé, parce qu’ils ne les trouvent pas attrayants. Mais ils acceptent pour eux-mêmes les contraires des traits masculins positifs. Ils deviennent de plus en plus irresponsables, à la fois envers eux-mêmes et envers les autres.
Voilà où nous mène le politiquement correct encouragé aujourd’hui dans les institutions internationales, telles que l’Union Européenne. Aucune législation sur l’égalité des genres, l’orientation sexuelle, la mise à disposition de services de « santé reproductive » et autres choses semblables, ne modifiera les complémentarités fondamentales entre hommes et femmes.
Au lieu d’entrer en compétition ou d’essayer de s’emparer du rôle de l’autre sexe, nous devrions accepter les différences naturelles et le fait que nous nous complétons mutuellement.
Nous nous complétons par l’anatomie, la psychologie, le rôle, et comme éducateurs et soutiens de ceux qui dépendent de nous, enfants et personnes âgées. Et ces complémentarités se rencontrent le mieux dans un mariage stable, une famille stable, avec toutes les générations vivant ensemble.
§ 2333Il revient à chacun, homme et femme, de reconnaître et d’accepter son identité sexuelle. La différence et la complémentarité physiques, morales et spirituelles sont orientées vers les biens du mariage et l’épanouissement de la vie familiale. L’harmonie du couple et de la société dépend en partie de la manière dont sont vécus entre les sexes la complémentarité, le besoin et l’appui mutuels. Catéchisme de l’Église Catholique (Paris, Mame/Plon, 1992)
[1] Traduit par Claude Eon à partir de la plaquette Gender equality and life issues in the European Union publiée à Bruxelles, en décembre 2008, par l’auteur, membre du Parlement européen,.
[2] Spécialiste de la génétique des populations, ancien Directeur du Comité de dendrologie à l’Académie des Sciences de Pologne, Maciej Giertych était particulièrement bien placé pour dégager la gangue idéologique qui entoure, chez Darwin mais aussi aujourd’hui, la question de l’égalité entre les sexes.
[3] The Ottawa Cityzen, 5 jan. 2002, cité par The Wanderer du 31 déc. 2002.
[4] The Wanderer, 31 juil. 2003.
[5] Christian Political Action Newsletter, automne 2004.
[6] The Wanderer, 24 nov. 2005.
[7] Dale O’Leary, One man, one woman, Sophia Institute press, 2007, 309 p.