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Par : Eon Claude
REGARD SUR LA CRÉATION
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages. » (Rm 1, 20)
Les abeilles peuvent détecter les champs électriques émis par les fleurs
Claude Eon
Résumé : L’électricité est omniprésente chez les êtres vivants. Des chercheurs de l’université de Bristol viennent de montrer que les abeilles mesurent le champ électrostatique entourant les fleurs et en déduisent ainsi la quantité de pollen emmagasinée. Cette aptitude à percevoir les champs électriques (électro-réception) est générale chez les poissons. Un mammifère qui vit en eaux troubles, le dauphin de Guyane, se sert lui aussi, en plus du fameux « sonar » commun à tous les dauphins, de l’électro-réception pour situer ses proies.
Un précédent article1 montrait l’importance de l’électricité pour le corps humain. En fait, il faut généraliser et constater que l’électricité, sous la forme de champs électriques, affecte également les animaux et les végétaux : toute la biologie dépend de l’électricité. Celle-ci est au cœur de la matière, qu’elle soit inanimée ou vivante.
L’année dernière, des chercheurs de l’École de Sciences Biologiques à l’université de Bristol ont annoncé une importante découverte : les abeilles et tout spécialement les bourdons portent une charge électrique positive qu’ils utilisent pour détecter les champs électriques négatifs entourant les fleurs. Comme les plantes sont ancrées dans le sol, elles acquièrent une charge négative : elles sont « à la masse ». Les bourdons, de leur côté, battent des ailes environ 200 fois par seconde en moyenne, produisant ainsi une accumulation de charge positive sur leur corps.
Ceci se produit parce que la friction avec les molécules d’air diminue la charge négative, de même que de marcher sur une moquette en nylon diminue la charge négative du corps humain et produit une étincelle lorsqu’il touche un objet métallique à la masse. Il n’y a pas d’étincelle entre les abeilles et les fleurs, mais les scientifiques pensent que les poils très fins du bourdon se hérissent lorsqu’il s’approche du champ électrique de la fleur. Des vidéos montrent que le pollen « saute » littéralement sur l’abeille avant même que celle-ci ne se pose sur la fleur !
Pour quelque raison, la force électrostatique entre l’abeille et la fleur actionne la mémoire de l’abeille. Elle devient capable de distinguer les fleurs qui lui donneront la meilleure satisfaction. Lorsqu’on diminue artificiellement le champ magnétique des fleurs, les bourdons ne sont plus aussi habiles pour trouver celles qu’ils doivent visiter.
Les abeilles utilisent plusieurs sens pour détecter les fleurs riches en pollen et nectar. Elles sont sensibles à la lumière ultra-violette émise plus fortement lorsque la fleur est prête pour la pollinisation. Elles peuvent aussi sentir le parfum de la fleur. Ces deux signaux attractifs sont les plus importants. Mais qu’est-ce qui indique à l’abeille que telle fleur lui fournira bien son nectar ? Comment sait-elle si d’autres abeilles ont déjà épuisé le stock ? Réponse : grâce à l’électro-réception. Depuis les années 1970, les botanistes soupçonnent que des forces électriques renforcent l’attraction entre le pollen et les insectes pollinisateurs. On connaissait depuis longtemps les phénomènes d’électro-réception chez certains poissons, mais c’est la première fois que l’on découvre cette propriété chez des insectes.
Le Pr Robert et ses collègues, à l’université de Bristol, ont découvert que lorsqu’un bourdon se pose sur une fleur, il se produit un échange de charge électrique. Chaque contact réduit d’un petit montant (de l’ordre de 25 millivolts/m) le champ électrique de la fleur. Un faible champ signifie donc que de nombreuses abeilles se sont déjà posées ; le nouvel arrivant peut sentir cette différence de potentiel et savoir ainsi combien d’abeilles l’ont précédé sur la fleur.
Un champ électrique faible indique une faible récompense et qu’il est donc inutile de perdre de l’énergie en essayant de se nourrir sur une fleur pauvre en nectar.
Puisque les fleurs ne sont pas de bons conducteurs électriques, les charges s’accumulent lentement dans leur organisme, peut-être en lien avec le remplissage du nectar. Ainsi l’abeille « voit » le processus de recharge et « comprend » à quel moment il sera temps de revisiter telle fleur.
Il est possible que l’échange de charge électrique se produise entre les plantes et d’autres animaux, et même avec l’homme. Il est évident pour les nutritionnistes que les crudités, dans un régime, complètent utilement la consommation de viande, de produits laitiers et de céréales. Outre les aspects proprement nutritifs, il est possible que la consommation de plantes chargées négativement contribue à réduire la charge positive que l’être humain accumule à cause de son exposition à la pollution de l’air, ainsi qu’aux champs positifs des ordinateurs et autres appareils électroniques.
Le Dr James Oschman fut l’un des conférenciers à l’Electric Universe Conference de 2013. Il pense que les êtres humains devraient se connecter davantage au sol, parce que la terre est reliée à l’ionosphère. Les éclairs apportent une charge négative dans le sol, et donc marcher nu-pieds aide à réduire la charge positive du corps2. Manger des plantes chargées négativement pourrait avoir le même effet bénéfique. Le gluten des céréales est chargé positivement et il est donc moins avantageux pour la nutrition humaine.
L’électricité est omniprésente dans l’univers : depuis l’espace profond jusqu’aux interactions atomiques, tout est électrique.
Les galaxies communiquent avec leurs voisines par les filaments électriques de Birkeland pouvant atteindre des longueurs de milliards d’années-lumière. Les cellules de notre corps contiennent des charges électriques plus puissantes qu’un éclair. Il n’est pas surprenant que de nouvelles découvertes révèlent d’autres façons pour l’électricité de gouverner l’univers.

Les abeilles peuvent non seulement savoir s’il y a un champ électrique ou non, mais elles peuvent aussi discriminer entre des champs de formes différentes selon la forme des pétales et leur conductivité. Clarke et Whitney mettent en évidence ces caractéristiques en aspergeant des fleurs artificielles (E-flowers) de brillantes particules colorées et de charge positive. La moitié des fleurs est mise dans un champ de 30 volts par mètre et enduite d’une substance sucrée ; l’autre moitié est à la masse et enduite d’une solution amère de quinine. On voit le résultat ci-dessus : chaque fleur a été pulvérisée sur la partie droite et les rectangles montrent la couleur des particules. Les abeilles « voient » ces différences et « savent » en tirer les conséquences. Personne ne sait encore comment elles y parviennent. Le mécanisme de la pollinisation garde ses secrets.
La capacité biologique à percevoir les champs électriques, ou électro-réception, est très générale chez les poissons car l’eau est une meilleure conductrice d’électricité que l’air.
Pour le moment, en dehors des poissons, seuls quelques animaux sont déjà connus pour leur sensibilité aux champs électriques: les monotrèmes (mammifères terrestres : échidnés et ornithorynque), les cafards et les abeilles3. Les poissons utilisent les courants électriques soit pour localiser leurs proies, soit pour communiquer entre eux. Dans l’électrolocalisation active, le poisson émet un champ, généralement inférieur à 1 volt/mètre, et grâce à ses organes récepteurs il peut détecter les distorsions de ce champ. Dans l’électrolocalisation passive, il perçoit les faibles champs émis par d’autres animaux et les situe ainsi. Certains poissons utilisent les champs électriques pour communiquer entre eux, pour attirer un partenaire ou pour se défendre, comme l’anguille électrique ; mais dans ce cas l’animal peut envoyer une décharge de très forte tension.
Les requins sont les animaux les plus sensibles aux champs électriques : ils causèrent de gros dégâts aux câbles télégraphiques sous-marins dont ils détectaient le champ pourtant très faible ! Citons encore le dauphin (qui par ailleurs navigue et chasse en utilisant un véritable sonar : il émet un click sonore et mesure son écho). Le dauphin de la Guyane (Sotalia guianensis) est capable de localiser ses proies grâce à des champs électriques.
Bien sûr, ce sens n’est pas étonnant en soi. Mais, tout de même, la découverte est de taille, surtout que, chez tous ces animaux qui le possèdent, ce mécanisme d’électro-réception fonctionne souvent grâce à des structures différentes. Ce qui a mis la puce à l’oreille des chercheurs, c’est que les dauphins de Guyane vivent dans des eaux peu claires, souvent boueuses, dans les estuaires, parfois même dans les rivières et toujours proches des côtes Difficile d’utiliser la vision pour chasser dans ces conditions !
Les études ont été effectuées sur des individus en captivité et ont été publiées dans les Proceedings of the Royal Society (Biology). Les chercheurs suspectaient que des orifices présents sur le rostre du mammifère étaient à l’origine de ce sens. C’est dans ces orifices que devraient s’insérer les vibrisses (poils) qu’on retrouve toujours chez les chats et d’autres mammifères.

Orifices vibrissaux sur le rostre du dauphin de Guyane. © Czech-Damal et al., 2011 (Proceedings of the Royal Society B)
En l’absence visible de ces vibrisses, les chercheurs ont pensé que les orifices n’avaient plus de fonction particulière4. Mais en les analysant, ils se sont rendu compte qu’ils étaient bien actifs. D’ailleurs, quand le rostre est recouvert avec du plastique, le dauphin est incapable de ressentir les signaux électriques qu’on lui envoie.
En revanche, quand le rostre est découvert, le dauphin réagit aux stimuli électriques déclenchés à proximité. Même de faibles champs électriques peuvent être détectés (à partir de 5 µV/cm). Pour les chercheurs, ce mécanisme d’électro-réception permet aux dauphins d’augmenter leur succès de prédation.
Il accompagne l’écholocation lorsque les dauphins chassent dans les eaux boueuses et est une arme redoutable quand ils plongent leur rostre dans le fond marin pour dénicher les poissons qui s’y cachent. Ces orifices sont également présents chez d’autres cétacés. Les recherches de l’équipe germano-américaine ouvrent ainsi la voie vers tout un spectre de recherches sur ces mammifères.
La sensibilité de certains animaux aux champs électriques, que la science officielle attribue à « l’évolution », est tout simplement un exemple de la Sagesse du Créateur qui palliait ainsi l’inefficacité de certains sens, notamment de la vue, pour les animaux vivant en milieu obscur. Comment croire, en effet, à une « adaptation progressive » de l’animal à un milieu hostile ?
Sources :
-“Bee scan sensethe electric fields of flowers”, in National Geographic Magazine, Ed. Young, 21 fév. 2013.
-SMITH Stephen : 24 sept. 2014, sur le site :
thunderbolts.info/wp/?s=Electrified+bee+seeks+flower+for+mutual+charge+exchange
-SCALA Bruno, “Des dauphins détectent leurs proies grâce à un champ électrique”, Futura-Sciences
Liste des images présentes dans l’article.
- image1: Fleurs
- image2: Orifices vibrissaux sur le rostre du dauphin de Guyane. © Czech-Damal et al., 2011 (Proceedings of the Royal Society B)
1 « Comment le corps fabrique-t-il l’électricité ? », Le Cep n° 68.
2 Ndlr. Signalons que le Dr Jean-Pierre MASCHI, de Nice, qui avait été radié à vie de l’Ordre des Médecins pour « charlatanisme » malgré des centaines de lettres de patients guéris, a été réhabilité en 2002. Son livre Sclérose en plaques et pollution électromagnétiques (2008) a été réédité en 2012. Lire également Secouru par mes malades (1976). Son idée est que les patients électro-sensibles doivent éviter les tissus synthétiques, les ondes électromagnétiques et se « décharger » autant que possible.
3 Ndlr. Des mammifères sont sans doute sensibles aux champs environnant les lignes électriques à très haute tension. Pour la première fois en France, après 10 ans de lutte juridique, un éleveur de la Manche a fait reconnaître la responsabilité de RTE (la société assurant le transport de l’électricité) par le tribunal de Coutances. Son bâtiment d’élevage était à proximité d’un pylône et il avait dû arrêter la production laitière, le lait étant refusé à la collecte en raison de l’état de santé de ses vaches (La France agricole n° 3 576 du 16/01/2015, p. 16).
4 Quand on ne comprend pas à quoi sert un organe, la solution de facilité est d’en faire un « organe vestigial » ayant perdu la fonction qu’il aurait eu jadis au cours de l’évolution…