Par Arthur Demongeot

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L’évolutionnisme est bien autre chose qu’une banale théorie scientifique ; les lecteurs du Cep le savent bien.

Ils retrouveront, bien sûr, dans le livre d’Arthur Demongeot une critique pointue de cette théorie, avec des arguments actualisés par un jeune chercheur dont le doctorat en biologie est tout frais. Son article donné dans Le Cep n°89 sur les expériences de Lenski en est exemplaire. L’auteur analyse donc critiquement tous les aspects de l’évolutionnisme, apportant au passage de nombreuses remarques judicieuses ou des faits peu connus. Par exemple, il note que le dinosaure (appelé ici dragon, comme chez tous les peuples de l’Antiquité) est l’un des signes du zodiaque chinois, tous les autres étant des animaux réels bien connus (cochon, tigre, etc.). Mais l’originalité majeure de l’ouvrage est de considérer l’évolutionnisme comme un enjeu de société qui, depuis un siècle et demi, perturbe en profondeur nos esprits. Le triomphe apparent de la thèse darwinienne, n’a nullement fait disparaître la thèse opposée, celle d’une Création intelligente, que l’auteur nomme la thèse de la Conception : les êtres ne résultent pas de mécanismes soumis au hasard : ils ont été « conçus », donc pensés par un esprit.

Dans sa quatrième et dernière partie : « Libérer la science », A. Demongeot montre bien comment la science a été prise en otage par les matérialistes et propose une réforme de l’enseignement, susceptible de restaurer un véritable esprit critique. Un ouvrage parsemé de citations pertinentes, et agréable à lire (ce qui n’est pas toujours le cas de la prose écrite par les scientifiques).

(Paris, Éditions des Cimes, décembre 2019, 420 p., 25 €. Préfacé par Dominique Tassot)