Que savons-nous de l’âge de la terre ?

Par Jonathan F. Henry

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Que savons-nous de l’âge de la terre ?*

Jonathan F. Henry**

Après avoir étudié la grande part d’arbitraire avec laquelle les évolutionnistes ont gonflé l’âge de l’univers (cf. Le Cep n°28), l’auteur commence ici par montrer comment l’âge attribué au système solaire repose sur une estimation de l’âge de la Terre. Or cet âge n’est nullement un âge « absolu » (comme on le laisse dire) fondé sur la décomposition des éléments radioactifs présents dans les roches. Toute une série d’hypothèses doit être formulée avant de pouvoir transformer une analyse chimique en date de calendrier. Et ces hypothèses restent largement arbitraires. En définitive la base est toujours la sédimentologie sur laquelle Holmes, entre 1910 et 1940, a établi les premières estimations radiométriques. Or l’âge géologique de la terre avait été proposé par l’avocat Charles Lyell, en 1830, avec une arrière-pensée bien définie : détruire la croyance en la Genèse, mais sans avoir jamais l’air de s’y attaquer. Seul ce présupposé idéologique permet de comprendre la manière arbitraire et au demeurant peu « scientifique » avec laquelle est encore établie la chronologie de notre globe.  

On a daté le système solaire d’après l’âge évolutionniste de la terre :

Spécialiste reconnu, Hartmann déclare : “l’âge du système solaire est de 4,6 milliards d’années.  Ce chiffre provient d’études de roches venant de trois sources planétaires: les météorites, la lune et la terre.”1

A le lire, il semble tout d’abord qu’il y ait trois sources indépendantes de datation (les météorites, la lune et la terre).

Mais en fait l’âge de la lune est calculé de façon à s’accorder à l’âge prétendu de la terre2, et celui des météorites est calculé de façon à les rendre légèrement plus vieux que la terre3.

Ceci peut paraître surprenant puisque ces chronologies sont basées sur des résultats radiométriques . Mais la réalité est la suivante : “en général, les dates “dans la bonne fourchette” sont supposées exactes et publiées, mais celles qui divergent des autres données sont rarement publiées4…”

Il y a ainsi concentration des dates radiométriques acceptées autour des valeurs préconçues comme correctes, car “ces chiffres sont obtenus en omettant, sans raison valable, les déviations beaucoup plus larges5.” La convergence apparente des datations radiométriques est plus une chimère qu’une réalité parce que “beaucoup de datations en désaccord avec les échelles de temps couramment acceptées sont simplement rejetées comme fausses6…” Même avec la méthode actuellement répandue de datation au néodyme / samarium, “dans la majorité des cas les âges sont  en dehors de la fourchette, et ces données divergentes disparaissent dans les archives du laboratoire7.” Bref, l’âge de la terre demeure la chronologie de base de l’évolution.

Nous reviendrons plus loin sur la datation du système solaire et de la terre par les météorites.

La chronologie des autres planètes, telles que Mars, peut être calculée par comparaison avec la chronologie supposée de la lune8, mais puisque l’âge de la lune est fondé sur l’âge présumé de la terre, ces chronologies ne sont pas vraiment indépendantes.

Néanmoins ces datations sont officielles depuis des décennies, et il est habituel d’en parler comme s’il s’agissait de confirmations indépendantes des âges de l’évolution9.

Un phénomène récurrent dans l’histoire des sciences est qu’un paradigme devienne si largement accepté qu’on ne s’interroge plus sur les hypothèses qui le sous-tendent,  et que le paradigme est pris pour une vérité virtuellement évidente10. C’est ce qui s’est passé avec les chronologies de l’évolution, semble-t-il. Il peut subsister en apparence de vigoureux débats, mais ceux-ci sont en réalité limités par des frontières “sûres”, pour laisser le paradigme intact (par exemple, on se demandera si la matière primitive des météorites a 4,55 ou 4,65 milliards d’années, mais sans se demander si la fourchette des âges en cause a une validité quelconque). La dénonciation des erreurs fondamentales du paradigme est presque toujours inacceptable11.

Pour la datation habituelle du cosmos, la taille présumée de l’univers est l’unique “preuve” de son âge : “…sa taille est inextricablement liée à son âge. L’univers a une dimension de quinze milliards d’années lumière parce qu’il a quinze milliards d’années d’âge12.” Mais l’estimation de la taille de l’univers est liée au taux présumé de l’expansion due à l’hypothétique Big Bang. Le paramètre utilisé pour décrire le taux d’expansion est la constante de Hubble13.

On pourrait croire qu’avec la constante de Hubble nous avons enfin une méthode de datation vraiment indépendante ; en réalité, la constante de Hubble est fixée de manière à donner un temps d’expansion (ou âge) proportionné à l’âge évolutionniste de la terre:

En utilisant le ratio de Hubble et en remontant dans le temps, on peut estimer l’époque du Big Bang14.” Si ce dernier point vous parait douteux, lisez la suite.

Lors de la première évaluation de la constante de Hubble, la limite “supérieure” d’âge qu’elle indiquait était trop basse pour satisfaire les géologues évolutionnistes: “Malheureusement, la réciproque de la constante de Hubble donnait un âge de l’univers de seulement 1,8 milliards d’années. Or, on connaissait déjà des roches terrestres vieilles de 3 milliards d’années. Manifestement l’univers ne pouvait pas être plus jeune que la terre15.”

De nouveau, un chronomètre de l’évolution supposé indépendant, s’avère en réalité lié à un âge ancien de la terre. En fait, la “constante” de Hubble a été modifiée par un facteur de 4 ou plus depuis les années 192016, révision qui a correspondu à l’inflation évolutionniste de l’âge de la terre17. Alors qu’il fut un temps où certains prévoyaient une extension presque illimitée de l’âge de la terre18, celui-ci se stabilisa à environ 4,5 milliards d’années. Ceci mettait un terme au changement de paradigme chronologique, commencé principalement par Charles Lyell un siècle et demi plus tôt, dans les années 183019.

L’Évolution a daté la terre d’après les hypothèses arbitraires de l’actualisme :

Si l’âge qu’attribuent les évolutionnistes à la terre était valide, alors les chronologies dépendant de l’âge de la terre le seraient également.

Cependant, l’âge évolutionniste de la terre est fondé sur des hypothèses arbitraires. Le physicien George Gamow a expliqué comment l’âge de la terre a été établi:

Le thorium et l’isotope commun de l’uranium (U 238) ne sont pas notoirement moins abondants que les autres éléments lourds…Puisque la demi-vie du thorium et de l’uranium sont respectivement de 14 et 4,5 milliards d’années, nous devons conclure que ces atomes ne furent pas formés au-delà de quelques milliards d’années. D’un autre côté…l’isotope fissible de l’uranium (U 235) est très rare, ne constituant que 0,7 % de l’isotope principal…La demi-vie de l’U 235 est beaucoup plus courte que celle de l’U 238, soit 0,9 milliards d’années seulement. Puisque la quantité d’uranium fissible a été réduite de moitié tous les 0,9 milliards d’années, il a dû falloir environ sept périodes, ou environ 6 milliards d’années [maintenant ramenées à 4,5 milliards d’années] pour l’amener à son degré actuel de rareté, si les deux isotopes étaient initialement présents en quantités
comparables
20.”

Un évolutionniste anti-Darwinien, Richard Milton, a donné essentiellement le même argument: “Si un dépôt était composé pour moitié d’uranium 238 et pour moitié de son produit fils, le plomb 206, on en tirerait la conclusion que le dépôt a 4 500 millions d’années. Ceci est le chiffre moyen que l’on trouve pour la croûte terrestre21.” Ce raisonnement comporte deux hypothèses arbitraires. Il est impossible de savoir si la paire d’isotopes en question a jamais été présente sur terre en quantités comparables, comme Gamow et Milton le supposent. En outre, le pur fait de la décomposition radioactive, ne dit pas depuis combien de temps elle dure. C’est l’erreur de confondre le temps nécessaire pour achever un processus avec la période durant laquelle le processus a eu lieu.

La vérité est que l’Évolutionnisme a besoin d’une terre vieille, si bien que les hypothèses ont été sélectivement et arbitrairement choisies pour que la terre apparaisse vieille.

D’ailleurs Gariepy et Dupré22 ont souligné que “dans toutes les roches anciennes” il est impossible de connaître la quantité initiale des isotopes de l’uranium “puisque l’uranium peut être facilement déplacé“. En d’autres termes, les minéraux contenant l’uranium sont transportés par des processus naturels, et leur incidence sur l’histoire de la terre est impossible à évaluer.

Une des premières tentatives pour estimer l’âge du système solaire à partir des météorites, et par extension l’âge de la terre, en utilisant des constantes révisées de décomposition radioactive, fut décrite par Patterson23, mise à jour par Huey et Kohman24, et plus récemment précisée par Allègre et al 25. Pour Patterson, le résultat de 4,55 ± 0,07 milliards d’années était basé sur l’analyse par isochrones des roches entières de 5 météorites26. En fait, le résultat de Patterson était lié aux niveaux des isotopes du plomb dans les sédiments de l’océan Pacifique, si bien que finalement les hypothèses sur les caractéristiques des sédiments entrèrent dans l’analyse de Patterson. Les caractéristiques des sédiments reposaient à leur tour sur l’histoire évolutionniste supposée de la terre.

On a montré plus récemment  que les météorites ne donnent pas toujours des dates en accord avec celles de Patterson27.

Ceci conduit à affirmer que, contrairement aux hypothèses discutées ci-dessus et préconisées par Patterson28, les isotopes du plomb n’étaient pas mélangés uniformément dans les échantillons dont provenaient les météorites29. Des évaluations plus récentes de  sédiments océaniques ont montré que même celles-ci ne donnent pas de dates en accord avec les résultats de l’analyse par isochrones de roches entières30, conduisant à supposer l’existence d’un réservoir inconnu d’isotopes de plomb à l’intérieur de la terre. Malgré la fragilité évidente des hypothèses de Patterson et de ses successeurs, Austin31 a souligné que pour la datation par isochrones de roches entières, ces hypothèses sont toujours en vigueur. Une conséquence de cette adhésion injustifiée à de telles hypothèses, est l’émergence de nouveaux problèmes, ainsi le réservoir de plomb manquant évoqué à l’instant32. On soupçonne que ce plomb manquant est comme les “chaînons manquants entre les espèces”: ils n’ont jamais existé, mais sont tenus pour réels par le paradigme de l’évolution à cause de fausses conclusions tirées d’hypothèses infondées.

Vu les problèmes de datation des roches entières par isochrones, l’attention s’est portée vers la datation isochrone des divers grains minéraux constituant la roche. Alors que la roche entière peut ne pas répondre aux hypothèses précédemment discutées, on pense que ses grains le pourraient individuellement.

Par exemple, la chondrite Allende a un certain nombre d’inclusions ayant un fort contenu de Ca-Al (CAIs). Certaines CAIs d’Allende ont donné, par la méthode Pb 207 / Pb 206, un âge de 4,559 ± 0,004 milliards d’années pour les troïlites du Diabolo Canyon, et formèrent aussi un isochrone linéaire Pb 207 / Pb 206 pour la roche entière33. S’appuyant sur huit CAIs choisis, Tera et Carlson34 prétendent que ces CAIs  donnent un âge isochrone Pb 207 / Pb 206 de 4,558 milliards d’années, confirmant ainsi les résultats par isochrones et les dates obtenues par les chercheurs antérieurs.

Cependant, la matrice et les chondres Allende indiquent un âge plus jeune, que Tilton minimise35. En outre, Huey et Kohman36, analysant 16 chondrites pour déterminer l’âge du système solaire, conclurent que cet âge était de 4,505 ± 0,008 milliards d’années, inférieur au chiffre de Tilton. Certes, on peut soutenir que les résultats de datation par différents isotopes convergent vers l’âge réel de la terre. Minster, Birck et Allègre37 affirment que l’âge isochrone Rb-Sr pour la roche entière est de 4,498 ± 0,015 milliards d’années, date comprenant dans sa fourchette d’incertitude celle de Huet et Kohman38. Un âge par Sm – Nd pour une roche entière de 4,21 ± 0,76 milliards d’années a été obtenu39, mais cet écart est expliqué en prétendant que la variation de Sm – Nd à l’intérieur des chondrites manque de signification. L’âge des chondrites par Ar-Ar donne 4,48 ± 0,03 milliards d’années40, encore un écart.

Les écarts semblent réels, mais il fallait s’y attendre puisque ces résultats sont basés sur les hypothèses douteuses exposées ci-dessus. La confiance en des hypothèses impossibles à prouver remonte au début de la datation radiométrique. Le physicien Ernest Rutherford déclara en 1904:

“…pour la première fois il est suggéré qu’une valeur exacte [de l’âge de la terre] pourrait être obtenue par la connaissance de l’hélium contenu dans l’uranium…en supposant qu’aucun hélium ne s’est échappé du minéral depuis l’époque de sa formation…et en ayant confiance dans l’exactitude du taux de production d’hélium par gramme de radium, et dans le ratio du radium à l’uranium pour les minéraux dans lesquels l’équilibre a été atteint41…”

En fait, aucune de ces hypothèses n’a été prouvée, pour aucune méthode radiométrique.

En 1905 B.B. Boltwood, à Harvard, réussit ce qui fut décrit comme “les premiers résultats d’une technique de datation radioactive exacte” en utilisant la méthode uranium-plomb, une approche qui fut, peut-être “suggérée en privé à Boltwood par Rutherford” dans une lettre aujourd’hui manquante, ou lorsque les deux savants se rencontrèrent à  l’université de Yale cette année là42. Chose intéressante, “Boltwood  publia…un papier sur la datation en 1907 et plus rien ensuite“, et même pour Rutherford la datation radiométrique ” ne fut jamais plus que moyennement intéressante …Rutherford fournit des études originales de recherche sur l’âge de la terre au rythme de seulement une par décennie, ne montrant  guère un intérêt ardent43…”

Finalement, le géologue anglais Arthur Holmes, prit le relais de Rutherford et de Boltwood, “devenant le chef de file pour obtenir une large reconnaissance des techniques de datation radioactive44.”

Dans le même temps T.C. Chamberlain obtenait l’acceptation complète de la datation radiométrique par la communauté  scientifique évolutionniste. Holmes présenta ses méthodes chronologiques et ses résultats en 1913 dans son livre The age of the Earth, et continua d’améliorer son  système pendant les années 1930 et 194045. Il est cependant très significatif que les dates d’Holmes étaient essentiellement identiques aux dates en vogue avant la découverte de la radioactivité en 1896, et a fortiori avant le développement des méthodes de datation radiométrique. En 1893, se fondant sur une extrapolation des taux de sédimentation, Reade proposa la date de 600 millions d’années pour le début  du Cambrien.

En 1931, après qu’Holmes eut commencé la publication de ses dates basées sur les procédures radiométriques, il fut observé que “les chiffres de Reade montrent un accord assez remarquable avec ce que la radioactivité nous apprend maintenant46.” En vérité, Schuchert croyait que “la stratigraphie… apporterait une importante confirmation des résultats de la radioactivité47.” En d’autres termes, malgré le développement des techniques radiométriques, les dates n’ont que peu varié.

Pour la forme la question a été posée : Qu’allons-nous faire de tout cela ? Y a-t-il quelque étonnante coïncidence, ou bien les dates isotopiques ont-elles toujours été “vérifiées”, d’abord directement d’après la colonne [stratigraphique] basée sur le taux de sédimentation, puis d’après des dates précédentes elles-mêmes vérifiées d’après  cette colonne48 ?

A cause de cette similitude entre les échelles de temps modernes et pré-radiométriques, on a noté que “l’échelle de temps de base est restée inchangée depuis 1879, lorsque la période de l’Ordovicien a été insérée entre le Cambrien et le Silurien49.”

L’âge radiométrique de la terre est, en dernière analyse, fondé sur les évaluations géologiques de l’âge des roches terrestres, et celui-ci repose finalement sur des extrapolations d’un taux de dépôt uniforme de la colonne géologique (théorique). Ce taux, à son tour, est dérivé de l’évaluation arbitraire par Charles Lyell de l’âge du Cénozoïque50. Du temps de Lyell on pensait que l’âge de la terre était de l’ordre de 100 millions d’années au maximum. Lyell situait la fin du Crétacé et le commencement du Cénozoïque il y a 80 millions d’années, ce qui n’est pas terriblement différent des 65 millions d’années supposés aujourd’hui.

Speiker51 a posé la bonne question : “Je me demande combien parmi nous réalisent que l’échelle du temps a été gelée en 1840 pratiquement dans sa forme actuelle,” c’est-à-dire après que Lyell eût acquis la célébrité. Le Cénozoïque commence avec le Tertiaire, et la frontière Crétacé – Tertiaire est une démarcation significative dans le monde fossile, évidemment liée à nos yeux à la transition entre le  Déluge et le  commencement du régime post-diluvial52. Cependant, la base de la chronologie de Lyell n’était pas la science, mais une vieille animosité envers la Parole de Dieu en général et la chronologie de Moïse en particulier. Lyell en fait retoucha les données pour que sa datation parût raisonnable53.

Lyell était un juriste de formation, un avocat (barrister), fait repris dans le titre même des volumes commémoratifs publiés après sa mort54. Le “dessein secret” de Lyell fut révélé dans sa correspondance privée avec ses amis et collègues.

Il y écrit qu’il avait “chassé” le Déluge biblique “du récit de Moïse55.” Il révéla également son plan pour saper la Bible. Il ne ferait pas une attaque frontale contre l’Écriture, mais “(il) conçut l’idée …que si jamais la chronologie mosaïque pouvait être discréditée sans l’attaquer, ce serait  un coup historique56…” Les célèbres Principes de Géologie de Lyell furent l’accomplissement de ce plan.

En somme Lyell, utilisant ses talents de juriste, fabriquerait un ouvrage présentant la prétendue évolution du passé géologique de la terre. Il pousserait ses lecteurs à douter de la chronologie de Moïse et de la Bible tout entière, sans s’y opposer directement et même sans la nommer. Avec ses Principes de Géologie, publiés alors qu’il n’était qu’au début de la trentaine, il réussit au-delà de ses rêves les plus fous.

Il est hors de doute que Lyell était conscient de sa manœuvre tortueuse contre la Bible. Il employa souvent la même tactique, affirmant rarement de façon dogmatique ce qu’il voulait faire croire à ses lecteurs, mais leur permettant intelligemment de parvenir par eux-mêmes à ses conclusions. En fait, il écrivit sur l’usage qu’il fit de cette tactique pour encourager la croyance dans l’évolution biologique: “J’ai plutôt laissé déduire cela, pensant qu’il ne valait pas la peine d’offenser certaines personnes en exprimant par des mots ce qui pouvait n’être qu’une spéculation57.” Darwin remarqua l’usage que Lyell fit de cette tactique :

Lyell est très fermement convaincu d’avoir ébranlé la foi dans le Déluge beaucoup plus efficacement en n’ayant jamais prononcé un mot contre la Bible que s’il avait agi autrement…J’ai lu récemment la vie de Voltaire, par Morley, et il souligne fortement que les attaques directes contre le christianisme (même lorsqu’elles sont écrites avec la vigueur de Voltaire) produisent un faible effet permanent; le vrai succès semble ne provenir que de lentes et silencieuses attaques latérales58.”

Conclusion :

“Le temps” en général, et l’âge de la terre en particulier, sont le cœur de la théorie de l’évolution. Mieux encore, l’âge conventionnel de la terre est le fondement ultime des autres chronologies longues, dans et hors du système solaire. Finalement l’âge évolutionniste de la terre n’est basé que sur l’« uniformitarianisme » de Lyell, malgré les prétentions de la radiochronologie. Or le projet de Lyell était de remplacer la chronologie biblique par une autre, profane. Outre les preuves directes que le cosmos n’est pas vieux, il est vrai que discréditer la vieillesse de la terre, discrédite également la vieillesse de l’univers. Puisque la terre n’est pas vraiment vieille, les milliards d’années du soleil, du système solaire et de l’univers, n’ont pas de fondement. Il n’est pas surprenant que l’humanisme athée ait inébranlablement rejeté le concept d’une création récente de la terre. Il est également clair que nous sommes parfaitement fondés à défendre la thèse d’une terre jeune.


* Traduit du Creation Research Society Quarterly, vol 40 (3), déc. 2003 par Claude Eon.

** Jonathan F. Henry travaille dans le département scientifique du Clearwater Christian College (Floride)

1 Hartmann, William K.: Moons and planets, 1983, p. 119

2 Hammond, Allen: “Exploring the solar system: whence the moon ?”Science 186 (4167); 1974; p. 911. Fix, John: op.cit. p. 186

3 Fix, John: op.cit. p. 335

4 Mauger, Richard: “K-Ar ages of biotites from tuffs in Eocene rocks of the Green River…Contributions to Geology, Wyoming Univ.15 (1); 1977; p. 37

5 Waterhouse, J.B. : Concepts and methods of biostratigraphy ; 1979 ; p. 499

6 Paul, Chris. : The natural history of  fossils, 1980 ; p. 184

7 Jagoutz, E. : “Isotopic systematics of metamorphic rocks”: 8th International Conference on geochronology, cosmochronology, and isotope geology…1994; p. 156

8 Short, Nicholas: Planetary geology; 1975; pp. 246, 248

9 Podosek, Frank: “A couple of uncertain ages”: Science 283 (5409) 1999; pp. 1863-1864

10 Kuhn, Thomas : The structure of scientific revolutions ; 1970 ; pp. 10-11

11 Ibid. : pp. 15-21, 37, 77-78, 177

12 Barrow, John & Tipler, Frank : The anthropic cosmological principle ; 1986 ; p. 3

13 Fix, John : op.cit. pp. 600-601 Pasachoff, Jay : Contemporary astronomy ; 1985 ; p. 261

14 Kornberg, Warren (edit) : “One universe indivisible” ; Mosaic 9 (3) 1978 ; p. 10

15 Ibid. p. 10

16 Brush, Stephen : op.cit. p. 173 DeYoung, Don: “The Hubble law”: Creation ex nihilo Technical Journal 9 (1); 1995; p. 9

17 De Vaucouleurs, G. : “The case for a hierarchical cosmology”: Science 167 (3922) 1970; p. 1204

18 Ibid. p.1204

19 Milton, Richard; op.cit. p. 77 Easterbrook, Gregg ; op.cit. p. 77

20 Gamow, George : The creation of the universe, 1952, pp. 15-16

21 Milton, Richard : op.cit. p. 41

22 Gariepy, Clement, & Dupré, Bernard : op.cit. p. 216

23 Patterson, Claire : “Age of meteorites and the earth” : Geochimica et Cosmochimica Acta ; 1956 ; 10: p. 230

24 Huey, James,& Kohman, Truman : “207 Pb- 206 Pb isochron and the age of chondrites”: Journal of Geophysical Research; 78 (17); 1973; pp. 3228-3229

25 Allègre, Claude & Manhes, Gérard & Gopel, Christa : “The age of the earth”: Geochimica and Cosmochimica Acta ; 59 (8) : 1995 ; p. 1445

26 Patterson, Claire : op.cit. p. 231 Faure, Gunter : Principles of isotope geology ; 1986 ; p. 312

27 Gale, N.H.; Arden, J. ; Hutchison, R. : “Uranium-lead chronology of chondritic meteorites”: Nature; 250;1972, p. 57 ;   Minster, J.F., Birck, J.L., Allègre, C. : “Absolute age of formation of chondrites studied by the Rb 87- Sr 87 method”: Nature : 300, 1982; p. 414

28 Patterson, Claire : op.cit. p. 235

29 Tatsumoto & al. :”Time differences in the formation of meteorites as determined from the ratio of lead 207 to lead 206″: Science 180 (4092) 1973 ; p. 1282 Abranches ; Arden ; Gale: “Uranium-lead abundances and isotopic studies in the chondrites Richardson and Far Mington”: Earth and planetary science letters; 46: 311; 1980; p. 311, Gariepy & Dupré, op.cit. p. 217

30 Zindler, Alan & Hart, Stan : “Chemical geodynamics”: Annual Review of Earth and Planetary Sciences 1986 ; 14 : pp. 507-508

31 Austin, Steven : “Mineral isochron method applied as a test of the assumption of radioisotope dating”: Radioisotopes and the age of the earth; 2000; p. 103

32 Gariepy, Clement & Dupré, Bernard : op.cit. pp. 216, 224

33 Tilton, G.R. : “Age of the solar system”: Meteorites and the early solar system; 1988; p. 259

34 Tera, Fouad & Carlson, Richard “Assessment of the Pb-Pb and U-Pb chronometry of the early solar system”: Geochimica et Cosmochimica Acta; 1988; p. 1877

35 Tilton, G.R.: op.cit. p. 262

36 Huey, James & Kohman, Truman : op.cit. p. 3227

37 Minster, Birck, Allègre : op.cit. p. 414

38 Huey & Kohman : op.cit. p. 3227

39 Jacobson,S.B. & Wasserburg, G.J. : “Sm-Nd isotopic evolution of chondrites and achondrites”: Earth and Planetary Science Letters ; 67 ; 1984 ; p. 141

40 Gopel, Manhes, Allègre ;  op.cit. p. 167

41 Badash, Lawrence : “Rutherford, Boltwood, and the age of the earth: the origin of radioactive dating techniques”: Proceedings of the American Philosophical Society : 112 (3); 1968; p.162

42 Ibid. : p.163

43 Ibid. : p.165

44 Ibid. : p.166

45 Ibid. : p.167

46 Schuchert, C. “Geochronology”: Bulletin of the National Research Council ; 80 ; 1931 ; p. 21

47 Burchfield, Joe : Lord Kelvin and the age of the earth ; 1990 ; p. 205

48 Woodmorape, John : op.cit. p.13

49 Rowland, Stephen : “A new shirt for Carl”: Science 83.4 (5) ; 1983 ; p.80

50 Milton, Richard : op.cit. pp. 19-23 ; 76-77.

51 Speiker, Edmund : “Mountain-building and the nature of the geologic time-scale”: Bulletin of the American Association of Petroleum Geologists :  40 (8) ; 1956 ; p. 1803

52 Whitcomb, John & Morris, Henry : The Genesis Flood; 1961; p. 283 Fritzsche, Thomas : “The impact at the Cretaceous / Tertiary boundary”: Proceedings of the 4th international conference on creationism ; 1998 ; p. 247.

53 Taylor, Ian : In the minds of men : Darwin and the new world order. 1987; pp. 82-83

54 Lyell, K.M. : Life,letters and journals of Sir Charles Lyell, bart.; 1881; vol.1, p.iii; vol 2, p. iii

55 Ibid. : vol 1 p. 253

56 Ibid. : vol 1 p. 271

57 Ibid. : vol 1 p. 467

58 Himmelfarb, Gertrude : Darwin and the darwinian revolution ; 1968, p. 387

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