L’agriculture transgénique est inutile

Par Jean-Pierre Berlan

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L’agriculture transgénique est inutile1

Résumé : L’auteur, directeur de recherches à l’INRA, est connu pour ses travaux sur l’histoire des maïs hybrides : ces derniers  se sont imposés non par leur supériorité objective mais parce qu’ils empêchent la multiplication des semences par les paysans. Il en va de même pour les variétés transgéniques : dès lors que tout l’effort des sélectionneurs va dans cette direction, il est inévitable que les variétés classiques soient peu à peu distancées. A posteriori, on justifiera ainsi la dépendance de l’agriculture (et de la société) par rapport aux semenciers. Il importe donc de savoir que des alternatives existent qui, elles, tiennent compte à la fois de la vie du sol, de toute la physiologie de la plante, des lois écologiques et de la qualité alimentaire. Mais on voit peu d’hommes politiques capables de promouvoir ce bien commun face aux intérêts à courte vue de l’agrochimie.

Il n’existe pas de problème agronomique ou alimentaire que l’on ne puisse résoudre avec élégance suivant les méthodes traditionnelles de l’agronomie ‑ encore faudrait‑il qu’il restât des agronomes dans la recherche agronomique et un savoir paysan dans les campagnes. Les ersatz hi‑tech sont au contraire une fuite en avant qui élimine toute solution durable ‑ qu’il s’agisse des agricultures paysanne, biologique, biodynamique ou, dernier contre‑feu officiel, simplement  « raisonnée»2.

Prenons un exemple, celui de la lutte contre la pyrale du riz en Camargue. Un chercheur, Jean-Benoît Peltier, faisait observer qu’un broyage fin des pailles permettrait de lutter contre cette maladie en supprimant l’habitat d’au moins une génération de larves pendant la période hivernale. Une combinaison de techniques agronomiques (recours à des résistances naturelles, pratiques culturales appropriées, lutte biologique) permettrait selon lui de vivre en bonne intelligence avec cet insecte. Pourtant, les efforts du CIRAD vont à la solution transgénique d’un riz insecticide Bt, sans études approfondies de la biologie et de l’écologie de la pyrale.

Soulignant que le cloisonnement et les rivalités entre disciplines conduisaient à des solutions simplistes ‑ le biotechnicien propose sa plante insecticide, le chimiste son pesticide, etc. ‑, Peltier mettait le doigt sur un problème clé: « Bon nombre de pratiques culturales ne sont efficaces que si elles sont raisonnées et appliquées à l’échelle d’une région et d’un pays.3» Mais de telles solutions se heurtent à une conception abusive de la propriété privée et à l’individualisme des agriculteurs que la concurrence dresse les uns contre les autres.

Après que j’eus mentionné l’exemple de la pyrale du riz à l’occasion d’une conférence à Toulouse, une agricultrice m’indiqua avoir fait la même observation pour le maïs: le broyage des tiges et un passage de disques pour déterrer les tiges et les exposer au gel de l’hiver limitent les infestations de pyrale.4

La brochure « Les OGM: enjeux et risques », distribuée lors du débat contradictoire organisé par la bio‑industrie le 11 septembre 2000 à Strasbourg confirme l’existence d’alternatives agronomiquement intelligentes: « Le broyage mécanique des tiges et leur enfouissement, lit‑on, sont également un moyen alternatif de « limiter les dégâts » causés par la pyrale », lesquels sont en tout état de cause mineurs puisqu’ils représentent « 5 à 10 % des récoltes»5. Le dernier mot revient au président de la Confédération paysanne du Tarn qui résumait la question d’une formule limpide que l’on peut généraliser: « La pyrale du maïs est le ravageur des mauvaises pratiques culturales. »

On connaît également des sources de résistance aux insectes foreurs dans les populations caribéennes de maïs. Mais l’INRA ne dispose pas des sommes modiques que demandent ses chercheurs pour de telles études: l’INRA travaille sous contrat avec Ciba‑Geigy (devenu Novartis, puis Syngenta) sur le maïs insecticide Bt. Alors chef du département de zoologie, l’actuel directeur des productions végétales de l’INRA avait préfacé une brochure de Ciba-Geigy à la gloire du maïs Bt étudié par son laboratoire:

«Au‑delà d’une forte contribution à la création de biopesticides ou de variétés tolérantes, écrivait‑il, les biotechnologies sont l’occasion d’un utile renforcement des liens entre la recherche publique et le secteur privé. On ne peut que se réjouir de l’édition de cette plaquette qui s’inscrit parfaitement dans cette logique et contribuera à l’émergence d’une maïsiculture moderne, raisonnée, intégrée, compétitive et toujours plus respectueuse de l’environnement.».note 56 du livre

 Peu nombreux sont les agronomes et écologistes qui partagent cet enthousiasme. Ils tiennent au contraire cette « maïsiculture moderne » pour agronomiquement et écologiquement déraison­nable dans la plupart des régions de notre pays : pollution par les engrais, pesticides et herbicides; irrigation subventionnée conduisant à l’épuisement des nappes phréatiques, au pillage de l’eau des rivières et au gaspillage d’une ressource précieuse; érosion des sols dépourvus de végétation en hiver; incitation à l’intensification de l’élevage et à sa concentration, etc. En outre, la compétitivité de cette « maïsiculture moderne » provient d’abord de sa capacité à pomper les subventions et à faire appliquer le principe pollué‑payeur.

Pour ne prendre qu’un exemple : l’eau de Maubourguet (Gers) est si polluée par l’atrazine, le désherbant de cette maïsiculture « toujours plus respectueuse de l’environnement », que son maire, naguère notre ministre de l’Agriculture, a dû en interdire la consommation jusqu’à la construction d’une station de filtration sur fonds publics. Toute la Bretagne est dans ce cas. Quant à « l’intégration», elle désigne le contrôle qu’exercent trois firmes sur la génétique du maïs et donc l’ensemble de la filière, ce qui coûte aux maïsiculteurs au moins 2 milliards de francs. Pour rien.

Dans une dépêche de l’AFP du 15 avril 2000, des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’International Rice Research Institute (IRRI) révèlent implicitement la légèreté scientifique des biotechniciens. Ayant analysé des ravageurs du riz et ses maladies, ils affirment que leur pouvoir de nuisance est « très peu étudié » et montrent que « de nombreuses croyances sont infondées ».

Selon Serge Savary (de l’IRD), « les mauvaises herbes causent 10 à 20 % des pertes de récolte; divers champignons (parasites des feuilles ou des graines) 5 à 10 % ; certains insectes (différentes espèces de pyrales en particulier) 0, 1 à 5 % ; des bactéries 0, 1 à 1 % ; et une maladie virale, le tungro, moins de 0,1 %. [ … ] Ces résultats sont loin des estimations qui ont généralement cours. Ainsi, les insectes ne sont pas aussi nuisibles qu’on le prétend généralement. En revanche, les mauvaises herbes apparaissent comme les plus néfastes à la productivité des rizières. Le tungro, enfin, est loin de constituer une nuisance majeure comme on l’a souvent cru.[…

Pourtant], des laboratoires américains ont élaboré du riz transgénique incorporant le gène Bt de résistance à un insecte ravageur [foreur de tiges], une très mauvaise cible [ … ] De même, la Fondation Rockefeller a investi massivement pour produire des variétés transgéniques résistantes au tungro une maladie du riz provoquée par deux virus. Ces virus peuvent anéantir un champ, mais leur présence géographique a été surévaluée: c’est un effort superflu6». Cet institut souligne également l’efficacité des gènes de résistance naturels issus de la sélection des variétés de riz et surtout la nécessité de préserver précieusement les souches originelles de ces gènes.

« Mais les chercheurs qui s’occupent de gènes conventionnels [issus de la sélection naturelle] ne sont pas à la mode et n’ont plus de fonds : l’Union européenne vient ainsi de couper les crédits de l’IRR17, gestionnaire de la banque de gènes du riz.

On utilise aujourd’hui des technique fort chères [de génie génétique] sans même savoir quelle est la bonne cible.8»

Les chercheurs de l’IRD posent ainsi le problème clé, celui de l’autoréalisation des prophéties du complexe génético‑industriel relayées par une communauté de biotechniciens dont l’arrogance exaspère jusqu’à leurs collègues. Existe‑t‑il un moyen plus sûr d’assurer le triomphe des solutions transgéniques que de supprimer toute alternative ? Au nom des promesses extravagantes d’un réductionnisme de laboratoire, on néglige le savoir de l’agronome qui, appuyé sur celui du paysan, sait jouer sur la complexité du milieu physique, social et technique, sur les interactions entre les rotations des cultures, la nature du sol et le milieu écologique pour construire des systèmes de production robustes et capables d’autorégulation.

La propagande transgénique conduit à l’abandon des travaux de biologie, d’agronomie et d’écologie qui permettraient de perfectionner les méthodes agronomiques efficaces et durables déjà disponibles.

Voici quelques exemples récents de créativité agronomique qui s’opposent au réductionnisme des biotechnologistes. Dans le Farm Journal, un agriculteur explique comment il combine un semis en rangs étroits (pour étouffer les mauvaises herbes) et un sarclage mécanique avec un dispositif de son invention, pour contrôler les mauvaises herbes. Guère besoin d’herbicide9 et encore moins de soja biotech tolérant à l’herbicide. Charles Benbrock, spécialiste et consultant en défense intégrée des cultures, montre qu’aux États‑Unis des méthodes agronomiques intelligentes permettent de réduire de façon drastique l’usage d’herbicides dans la culture du soja alors que les variétés transgéniques tolérantes aux herbicides en accroissent l’utilisation10. Un récent travail en Chine montre  que l’on peut contrôler la diffusion des champignons pathogènes en semant des variétés différentes, apportant ainsi de spectaculaires gains de production11. L’utilisation rationnelle de la bio-diversité est la voie royale pour sortir de l’actuelle monoculture chimique dont l’agriculture transgénique prend la suite. En Angleterre, le professeur Dennis Murphy du John Innes Center souligne que les avancées de la cartographie génétique (la génomique) peuvent permettre de se passer de la transgénèse en rendant la sélection conventionnelle plus efficace12.

A contrario, aux États‑Unis, la rotation maïs-soja s’est avérée trop simple pour contrôler la chrysomèle des racines du maïs (Western corn rootworm, Diabotrica virgifera virgifera LeConte). Non seulement ce ravageur se répand hors de son milieu d’origine, l’ouest des États‑Unis, mais il a également appris à se nourrir de soja. Cette monoculture par alternance a donc fini par créer un nouveau ravageur du soja13. Le simplisme des solutions transgéniques décourage la recherche de solutions agronomiquement complexes certes mais durables et écologiquement sûres qui libéreront les agriculteurs de la tutelle des transnationales.

Une autre démarche scientifique est possible et nécessaire: fondée sur le travail en commun et non sur l’individualisme, sur la coopération entre savoirs et non sur leur hiérarchie, sur la diversité et non sur la spécialisation, sur une division écologique du travail et non sur le primat des économies d’échelle, sur une collaboration amicale avec la nature et non sur sa maîtrise, sur l’enracinement dans les sols et les terroirs et non sur la volonté de « s’en affranchir14», bref sur l’autonomie des agriculteurs et non leur soumission15.

Les mensonges de la « demande sociale »

Le succès futur de l’agriculture transgénique repose sur des roublardises sémantiques. L’une d’elles est la « demande sociale » chère à la direction générale de l’INRA. Le cas des « hybrides » illustre le mécanisme de cette mystification.

D’un côté, l’agriculteur et le public demandent des variétés plus productives par unité de coût. Mais ils ignorent les possibilités scientifiques et techniques permettant de les faire, et ils ne peuvent compter sur les scientifiques ‑ y compris « publics » ‑ pour les leur expliquer.

De l’autre, l’investisseur‑sélectionneur veut maximiser son retour sur investissement. Ayant les moyens de connaître les possibilités scientifiques et techniques, celui‑ci choisit évidemment le type de variété qui lui est le plus profitable. C’est ainsi que la méthode d’expropriation par les « hybrides » a remplacé les méthodes d’amélioration des plantes (et des animaux).

C’est ainsi que la transgénèse s’impose aujourd’hui aux dépens des alternatives agronomiques durables. Avec l’appui d’une recherche publique naïve, complaisante et à court d’argent ‑ou, comme c’est le cas maintenant, politiquement soumise et résignée car privatisée de fait ‑, l’investisseur‑sélectionneur fait mettre exclusivement en oeuvre par l’État (à ce stade, il vaut mieux socialiser les coûts) la technique qui lui sera la plus profitable. Enfin, la propagande lui permet de travestir ce qui lui est le plus profitable en ce qui est le plus utile pour le public. Et c’est ainsi que le choix des investisseurs transforme la « demande sociale » de meilleures variétés en demande d’« hybrides ».

La « demande sociale » est l’alibi de la transformation par les investisseurs de notre désir d’un monde meilleur en un monde plus profitable. Dans tous les domaines de notre vie, la science et la technique reproduisent cette mystification parce qu’elles sont maintenant plus que jamais des outils au service du profit et du contrôle social, et que nous n’avons pas les moyens d’exercer une vigilance démocratique sur ce qui se passe dans les laboratoires. La neutralité et l’objectivité proclamées de la science sont le moyen de la soustraire à nos regards.

La longue domestication marchande de la science et des scientifiques a produit ce renversement historique par lequel le scientifique se sent libre lorsqu’il travaille pour Monsanto tandis qu’il ressent le regard citoyen comme une insupportable atteinte populiste et irrationnelle.

Les OGM font l’objet d’un rejet massif  ? Qu’importe !.. La transgénèse absorbe une part croissante des crédits publics ‑ priorité a été donnée au projet Génoplante. Les grands agronomes‑sélectionneurs qui partent à la retraite sont remplacés par des « génomistes » rivés à leurs écrans d’ordinateur. Et, pendant ce temps, les recherches sur des questions aussi fondamentales que la microbiologie des sols disparaissent : la pellicule vivante de terre dont tout dépend n’intéresse plus les « agronomes scientifiques »9

Ainsi les solutions chimériques finiront‑elles sans doute par s’imposer. L’agriculteur, faute de choix, les adoptera. Comme pour les hybrides la demande sociale aura été ainsi créée. Pourtant, quatre spécialistes sud‑africains du blé hybride avaient déjà vendu la mèche en 1997 : « La possibilité de produire du blé hybride a suscité de l’enthousiasme comme pour toutes les autres espèces. En dépit des succès extraordinaires pour les autres espèces, on n’a pas réussi, en trente ans, à vendre d’hybrides de blé. Cette situation malheureuse est due au succès d’une recherche publique hautement concurrentielle qui a réussi à améliorer régulièrement le blé avec les techniques et procédures conventionnelles.10» Pour que le blé hybride s’impose, il faut donc sacrifier l’amélioration à l’expropriation et l’intérêt de l’agriculteur et du public à celui de l’investisseur. N’est‑ce pas aussi le prix à payer pour que s’impose l’agriculture transgénique?

Replacée dans sa perspective historique, l’agriculture chimérique pose la question de notre capacité politique à contrôler une science et des techniques qui ne servent maintenant, le plus souvent à l’insu des chercheurs eux‑mêmes, que les intérêts économiques et financiers aux dépens de l’humanité. Ilne s’agit donc plus d’une question que des scientifiques pourraient trancher.

Comme le nucléaire et l’industrie chimique, l’agriculture transgénique introduit une transformation radicale de la pratique scientifique : ce n’est plus le monde que les scientifiques enferment dans leurs laboratoires, mais le monde lui même qui devient laboratoire. Tout ce qui vit devient cobaye.

Voici ce qu’écrivait Louis Pasteur à Pedro II d’Alcantaja, Empereur du Brésil, le 22 septembre 1884 : « Si j’étais roi ou empereur ou même président de la République, voici comment j’exercerais le droit de grâce sur les condamnés à mort. J’offrirais à l’avocat du condamné, la veille de l’exécution de ce dernier, de choisir entre une mort imminente et une expérience qui consisterait dans des inoculations préventives de la rage pour amener la constitution du sujet à être réfractaire à la rage. Moyennant ces épreuves, la vie du condamné serait sauve. [ … ] Ceci m’amène au choléra dont Votre Majesté a également la bonté de m’entretenir. [ … ] On devrait pouvoir essayer de communiquer le choléra à des condamnés à mort. Dès que la maladie serait déclarée, on éprouverait des remèdes qui sont considérés comme les plus efficaces, au moins en apparence. J’attache tant d’importance à ces mesures que si Votre Majesté partageait mes vues, malgré mon âge et mon état de santé, je me rendrais volontiers à Rio de Janeiro, pour me livrer à de telles études de prophylaxie de la rage ou de la contagion du choléra et des remèdes à lui appliquer.16» L’empereur du Brésil refusa. Nos gouvernants refuseront‑ils que nous soyons les cobayes d’un cartel de transnationales biocidaires?


1 Repris de l’ouvrage collectif « La Guerre au vivant », Agone, Montpellier, 2001 pp.65-75.

2 Sur le caractère illusoire des « solutions » transgéniques, lire Gilles-Eric Séralini, Les OGM. Le vrai débat, Flammarion, Paris , 2000.

3 Jean-Benoit Peltier, peltier@biokemi.su.se, 28 septembre 1999.

4 Ndlr. Ces mêmes opérations de broyage et d’incorporation ont aussi pour objet de contrôler la fusariose, un champignon dangereux pour le blé , que les agriculteurs classiques traitent par un pesticide.

5 Biovalley, Région Alsace, Ministère de la Recherche, « Les OGM : enjeux et risques » Strasbourg, 11 septembre 2000.

6 Citations de la dépêche AFP. Lire Serge Savary, Laetitia Willocquet et al., « Rice pests constrains in tropical Asia. Characterization of injury profiles in relation to production situations. Quantification of yield losses due to rice pests in range of production situations », Plant Disease, mars 2000,p. 341-355 & 357-359.

7 Fondé en 1958 aux Philippines par les Fondations Rockefeller et Ford, l’IRRI (Institut international de recherches sur le riz) a mis ou point les premières variétés de riz à haut potentiel de rendement. Ces succès furent appelés « Révolution verte » ‑ par opposition à la révolution rouge qui             « menaçait » alors l’Asie. En six ans à peine, l’IRRI réussit à créer ces variétés grâce aux connaissances sur l’agronomie du riz accumulées par les Japonais (sa première tâche fut de traduire la littérature agronomique japonaise) et aux variétés japonaises àpaille courte (legermoplasme). L’IRRI fait maintenant partie du réseau de centres internationaux de recherche agronomique.

8 Ibid.

9 Darrell Smith, « Beans without weeds », Farm Journal, juillet-août 1999.

10 Charles Benbrock, « Evidence of the Magnitude and consequence of the Roundup ready Soybean yield drag from university based varietal trials in 1998 », Ag Biotech InfoNet Technical, paper n°1, juillet 1999.

11 Youyong Zhu et al., op .cit.

12 Dennis Murphy, « Annual conference of British Association for the Advancement of Science », Cardiff, 1998.

13 M. Gray (entomologiste), correspondance personnelle, novembre 2000.

14 Les terres de l’École nationale supérieure d’agronomie de Montpellier étaient épuisées et contaminées par les produits chimiques épandus depuis quatre générations de vigne. Il fallait » s’en affranchir ». Pour cela, « après avoir enlevé l’ancien sol sur 1,50 mètre de profondeur, la nouvelle parcelle a été isolée du substratum par une bâche en polyane. Ensuite ont été mises en place différentes couches minérales, d’abord à base d’éléments grossiers, puis une zone tampon de sable et un substrat mixte (sable fin‑petites graves) ont été apportés sur le site pour faciliter le développement du nouveau vignoble. Un système d’irrigation en goutte à goutte (avec pilotage automatique) sera également installé. Enfin, le contrôle des effluents sera assuré par un dispositif technique particulier. Toute cette infrastructure innovante permettra d’accueillir un vignoble pédagogique» ( Agro-INRA, Les échos de la Gaillarde,octobre 1999, n°12).

15 Lire Richard Levins, « Science and Progress : seven developmentalist myths in agriculture », Monthly Review, n°spécial, « Science, Technology and Capitalism », juillet-août 1986, vol. 38, n°3 p.13-20.

  9 On ne connaît qu’à peine 20 % des organismes qui vivent dans le sol. Mais à quoi bon les étudier si le sol est considéré comme un support inerte tout juste bon à absorber les poisons chimiques de l’agriculture moderne.

10 Jordaan et al., “Wheat and heterosis”, in CIMMYT, op. cit., p.276

16 Cité par D. Raichvarg au cours du colloque en hommage à Martine Barrère, « Science, pouvoir et démocratie », 4-5 octobre 1996.

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