Ecologie chrétienne

Par Jean de Pontcharra

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Résumé : Il existe une « écologie » politisée dont l’attitude est faussée par des réflexes idéologiques. A l’opposé, l’écologie véritable découle naturellement de la vision biblique du monde : souci d’une Création dont l’homme a été fait régent, piété filiale envers le Père qui nous a tout donné.

Introduction

Les média voudraient nous faire croire que l’écologie1 est un mouvement mû par des idéaux généreux et altruistes d’individus situés politiquement à gauche. Mais il faut distinguer entre le véritable et la fausse écologie. La première a toujours existé : ce n’est ni plus ni moins que le respect de la Création, conséquence immédiate du respect du Créateur. La fausse écologie est une idolâtrie à la mode attirant les révoltés, les nostalgiques de pureté originelle, les chercheurs du paradis perdu (mais sans emprunter le chemin ouvert par le Christ)… et les manipulateurs du malthusianisme mondial.

Fausse écologie

Rappelons la blague classique qui revient avant chaque élection.

Question : « Quelle différence y a-t-il entre un candidat écologiste et une pastèque ? »

Réponse : « Aucune, ils sont tous les deux verts dehors et rouges dedans ».

L’écologie vue à travers les vociférations et gesticulations des média et des partis éveille un légitime sentiment de méfiance. Comment s’y retrouver dans la nébuleuse du mouvement vert ? Car il serait stupide autant qu’injuste de mettre tous les défenseurs de la nature dans le même panier (à pastèques).

Je vous propose une petite méthode de détection qui est souvent efficace (détection des idées fausses, sans jugement des personnes) :

Il suffit, en règle générale, d’aborder les sujets ayant un rapport direct avec le respect de la vie (humaine, s’entend…)

Que penser, en effet, des défenseurs de bébés phoques qui sont d’acharnés partisans du massacre des enfants dans le ventre de leur mère2.

Que penser de ces obsédées de nourriture saine, sans additifs chimiques, qui se bourrent de pilules contraceptives ou abortives3, véritables poisons à base d’hormones de synthèses [1] ?

Que penser de ces  partisans des médecines douces imposant à la femme l’usage du stérilet, corps étranger abortif et responsable d’innombrables infections et réactions immunitaires à la présence de cuivre ? Ou de ces jardiniers attentifs aux rythmes biologique et cosmique de leurs plantes potagères et qui négligent d’étudier les rythmes de fécondité pour une régulation naturelle et ordonnée des naissances ?

Que penser de ces braves intellectuels écolos scandalisés de voir les veaux enlevés à leur mère et nourris avec des aliments industriels, mais qui refusent que leur femme allaite ses enfants ?

Que penser de ce ministre de l’environnement préconisant la légalisation des drogues et acceptant l’invasion par des plantes transgéniques en provenance des Etats-Unis ?

Que penser de ce vice-président des Etats-Unis, vert sombre, qui soutient les organismes du Planning Familial dans leur politique de dépopulation des pays pauvres ?

Que penser de feu le commandant Cousteau qui écrivait en 1991 : « Il faut que la population mondiale se stabilise, pour cela il faudrait éliminer 350 000 hommes par jour [2]».

Ces impostures sont propagées par les organismes onusiens [3], et d’innombrables offensives mondiales.

Agents conscients d’un mondialisme luciférien ou « idiots utiles4 », les écologistes de gauche mélangent les problèmes réels avec les mythes pseudo-scientifiques du genre « couche d’ozone » [4] ou « surpopulation ». Victimes de leur idéologie anti-chrétienne, les solutions qu’ils préconisent sont illogiques et totalitaires, remplaçant des transgressions de la loi naturelle par d’autres transgressions plus graves encore.

Ils ne doivent pas nous masquer l’existence des véritables protecteurs de la nature [5]. Ces derniers sont l’objet d’une conspiration du silence méticuleusement observée.

Véritable écologie

Pas de respect de la création sans respect du Créateur. Point d’intuition du geste juste sans piété filiale ni crainte de Dieu. C’est la leçon des générations de paysans et de moines ayant eu en vue le but surnaturel de la mise en valeur de cette terre. L’action civilisatrice des moines n’est plus niée par les pires des anti-cléricaux, mais ils taisent soigneusement l’origine chrétienne de l’écologie moderne en France (le « Progrès agricole » dès 1919, la « Vie Claire » en 1946, le « Paysan biologiste », la méthode Lemaire-Boucher…)

Car l’agriculteur, imitant en cela les moines et les anciens, doit se poser la question  de son rôle dans l’économie du salut. Il doit veiller à ce que les consommateurs de ses produits ne tombent pas malades ou ne subissent pas de pathologies chroniques induites par les pesticides. L’amoindrissement de la vitalité et de la volonté des populations a des conséquences incalculables dans tous les domaines, en particulier sur le comportement moral et religieux.

Les responsables de l’industrie agro-alimentaire devraient réfléchir aux comportements anti-naturels de leur activité : raffinage excessif, transformations abusives dans un but de rentabilité, ajout de substances chimiques inutiles et dangereuses (colorants, additifs) et d’organismes génétiquement modifiés. Il est, hélas ! beaucoup plus facile d’appliquer les solutions toutes prêtes des industries chimiques que d’acquérir les connaissances nécessaires en agriculture biologique.

D’autant plus que cette science s’est perdue ou dénaturée aux XIXème et XXème siècles et que la morgue des modernes s’est acharnée à ridiculiser le paysan traditionnel, cassant ainsi le lien du savoir entre les générations. Cette impiété, car il s’agit bien d’impiété, attire les châtiments du Ciel. Et Notre-Dame apparaissant à Mélanie et Maximin à la Salette insiste bien : « 25 ans d’abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre ».

L’Eglise, lors des processions des Rogations nous enseigne que tout bienfait vient de Dieu. A.C. Emmerich parlait du rôle des anges dans la protection des récoltes et de l’importance de la prière dans ce domaine également.

Conclusion

Le véritable respect de la nature procède dont de la vertu de piété. L’homme respecte la création parce qu’il respecte le Créateur. Et ne nous croyons pas dispensés de tout effort en ce domaine sous prétexte que le terrain est occupé par les païens ou des idolâtres.

Pour terminer, citons Marcel François :

« Cette action de l’homme en faveur de son milieu est une collaboration au plan divin pour le retour vers l’état de santé physique et morale voulu par Dieu pour sa Création » [6].

Bibliographie

[1] Dr Ellen Grant « Amère pilule », 1988. Ed. OEIL Paris (Collection Ecologie Humaine).

L’auteur est partisan de la contraception et de l’avortement. Son témoignage n’en est que plus intéressant. En voir aussi la recension par B. Primavère dans Science et Foi n° 12 (1989)

[2] D. Tassot « Une politique de dépopulation ? » Science et Foi n° 37 (1995)

[3] R. Fontaine « L’O.N.U. le pape et la famille »

Action familiale et Scolaire n° 114, août 1994

[4] P. Bernardin : « L’empire écologique » Ed. ND des Grâces (1998) (F-06340 Draps)

[5] H. Coston : « Non, l’écologie n’est pas de gauche » 1995, Publications H. Coston, Paris

[6] M. François : « La nature est sacrée » Ed. St Albert, 1991, 08310 Annelles


1 Science qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et leurs interactions avec le milieu dans lequel ils vivent. Du grec « Oikos » (maison) et « Logos » (science). Par extension, respect des équilibres naturels et protection de l’environnement contre les nuisances de la société industrielle.

2 L’année 1997 fut celle du milliard d’enfants avortés depuis vingt ans, d’après les statistiques officielles du F.N.U.A.P. (Fonds des Nations Unies pour les Activités en matière de Population).

3 Il leur reste la possibilité de se précipiter chez leur naturopathe ou leur homéopathe pour un traitement de drainage de ces poisons ! Quelle incohérence !

4 « Idiots utiles » : Lénine attribuait ce qualificatif aux non-communistes faisant le jeu du communisme par naïveté, stupidité ou lâcheté. Les intellectuels français étaient et demeurent champions en la matière.

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