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Par Tom Hennigan
Les écureuils1
Regard sur la création :
« Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu quand on Le considère dans ses ouvrages » (Rm 1, 20).
Résumé : Les écureuils comprennent des espèces volantes, arboricoles et terrestres. Ils jouent un rôle écologique important dans la dispersion des spores et la régénération des forêts. Les évolutionnistes reconnaissent que leur origine reste obscure. Parmi les 107 espèces connues d’écureuils, des cas d’interfécondité ont été observés à plusieurs reprises mais il est difficile d’évaluer le nombre des types créés par Dieu ex nihilo. Les quelques spécimens fossiles sont semblables à des espèces actuelles. Or les écureuils ont des particularités étonnantes. La queue sert de gouvernail pour voler entre les branches, mais elle sert aussi de protection contre le froid, en y freinant la circulation sanguine. L’écureuil du Cap Vert s’en sert comme d’un parasol. L’hibernation, chez les écureuils de terre, peut abaisser la température du corps jusqu’à 0° (et jusqu’à -3° chez l’écureuil arctique qui ne peut creuser dans un sol gelé en permanence) : même l’irrigation du cerveau est presque suspendue. De tels processus démontrent la préadaptation en vue de vivre dans des conditions extrêmes.
En suivant un sentier de forêt feuillue, mes élèves et moi-même nous arrêtâmes pour regarder un arbre particulièrement grand. Ce qui se produisit ensuite laissa les élèves pantois. Un petit écureuil volant, aux yeux exorbités (Glaucomys volans), jeta un coup d’œil inquiet depuis l’un des creux de l’arbre et se mit à grimper jusqu’au faîte. Puis, d’une puissante poussée de ses pattes, il se lança dans l’espace. Planant dans l’air, il vola sur environ 10 mètres, utilisant sa queue comme gouvernail, louvoyant pour manœuvrer autour des branches.
Ses coussinets plantaires charnus amortirent l’impact et ses griffes pointues lui permirent de grimper à l’arbre3. Et, aussi soudainement qu’il était apparu, il disparut.
(Photo Robert LaFollette <.robertlafollette.com>)
Les écureuils volants sont un petit groupe dans la famille des écureuils. L’écureuil fait partie de la famille des sciuridés qui comprend environ 21 genres et 117 espèces4. Les trois principaux groupes d’écureuils comprennent les écureuils volants, arboricoles et de terre. On les trouve dans de nombreuses régions du monde, sauf en Australie, à Madagascar, dans les régions polaires et en Amérique du Sud. Écologiquement, ils sont une source importante de nourriture pour d’autres animaux et certains peuvent contribuer à la régénération des forêts et à la dispersion des spores fongiques qui sont bénéfiques pour la santé de l’écosystème.
Origine des écureuils :
Les biologistes ont déclaré que les détails de l’origine des écureuils ne sont pas clairs et sont difficiles à reconstituer5. Le naturalisme philosophique est le paradigme des scientifiques évolutionnistes, qui prétendent que les écureuils sont le produit de mutations aléatoires et de la sélection naturelle au cours de longues périodes. Malheureusement, cette conception est affichée et déguisée en science pour un public qui souvent ne réalise pas la source religieuse et les implications d’une telle philosophie naturaliste.
(Photo Robert LaFollette <robertlafollette.com>)
Hélas, beaucoup pensent qu’ils entendent de la « science », sans comprendre qu’il s’agit en réalité d’une interprétation idéologique des faits scientifiques.
Au lieu de supposer que la vie a jailli par un processus accidentel, les chrétiens devraient prendre en compte le témoignage oculaire du Créateur, donné dans la Genèse, et construire leur investigation scientifique en présupposant que toute vie a été créée ex nihilo, et que les différentes espèces vivantes furent conçues pour se reproduire « selon leur espèce ». Ainsi, toutes les créatures vivant aujourd’hui descendent des types originellement créés.
Alors, toutes les espèces d’écureuils d’aujourd’hui sont-elles membres de la même espèce originelle ? Une méthode pour décider si des espèces sont liées – c’est-à-dire si elles appartiennent au même genre – est de noter leur aptitude à l’interfécondité6. Des croisements ont été obtenus pour l’écureuil gris de l’est (Sciurus carolinensus), originaire de l’est des États-Unis et du Canada, et pour l’écureuil rouge (Sciurus vulgaris) d’Europe et d’Asie7.
Ceci laisse penser que, bien qu’ils aient été classés comme deux espèces différentes, trouvées dans des parties différentes du monde, ils font réellement partie de la même espèce originelle. Différentes espèces d’écureuils de terre du genre Spermophilus sont également interfécondes, suggérant qu’elles aussi descendent d’un ou de plusieurs couples de l’espèce originelle8. Comment exactement les écureuils volants, arbo- ricoles et de terre se sont diversifiés et combien de paires originelles furent créées, on l’ignore.
Les restes fossiles des premières créatures ressemblant à des écureuils arboricoles sont maigres et basés sur des dents. Ils comprennent des fossiles ressemblant à des écureuils arboricoles déterrés en France (Sciurus dubious) et à des spécimens du genre Protosciurus découverts en Amérique du Nord9. Ces témoins suggèrent qu’il s’agit d’écureuils complètement formés et similaires aux écureuils arboricoles modernes. La manière dont les populations actuelles d’écureuils se sont diversifiées à partir des créatures qui ont laissé ces fossiles peut être imaginée selon les interprétations des biologistes évolutionnistes. Cependant, seule la vision biblique est cohérente avec les particularités étonnantes et mystérieusement complexes des écureuils.
L’écureuil arboricole :
Tamia rayé (Tamias striatus) – (Photo Bob Moul, <PBase.com/rcm1840>)
Les écureuils arboricoles sont les acrobates aériens du clan. Leurs os sont légers et leurs pattes arrière sont longues et puissantes pour favoriser la vitesse et l’ascension. Beaucoup ont également différents jeux de poils sensibles qu’ils utilisent pour s’orienter. Ils sont situés sur la tête, sous le ventre et à la base de la queue10.
De nombreuses espèces construisent un nid, composé d’une structure de brindilles et d’une couche complexe de feuilles, entrelacées et tissées ensemble pour produire un abri étanche et bien isolé.
Leur queue touffue leur permet de se tenir en équilibre, mais elle sert aussi à la régulation de la température du corps. Ils peuvent s’en envelopper et certains possèdent un système compliqué de veines et d’artères destiné à réduire la perte de chaleur et à conserver l’énergie. Ce système est un échangeur de chaleur à contre-courant, modèle d’ingénierie bien connu, souvent trouvé dans la nature. Les veines et les artères se resserrent pour intercepter la chaleur allant vers la queue, maintenant la température de celle-ci beaucoup plus basse que celle du corps, tout en augmentant la chaleur du sang retournant au cœur11.
Écureuils de terre :
Les écureuils de terre comprennent les marmottes et les tamias. Parmi les nombreuses choses qui les différencient se trouve leur programmation génétique pour la survie sous la chaleur et le froid extrêmes. Par exemple, l’écureuil du Cap (Xerus inauris) utilise sa queue comme un parasol pour réguler la chaleur dans les régions chaudes de l’Afrique du Sud.
Ceci lui permet de réduire de 5° la température de son corps, ce qui lui donne la possibilité d’allonger de quatre heures son activité nourricière12.
Hibernation :
Dans des conditions de froid extrême, les écureuils de terre peuvent se mettre en hibernation. Selon l’écureuil, ils sont en activité soit le jour soit la nuit, choisissant ces périodes pour fourrager et stocker la nourriture. Une horloge interne leur dit quand se réveiller ou quand dormir. Cette horloge circadienne est réglée d’après certains processus du corps qui se répètent en un cycle de 24 heures. Le système leur permet de distinguer le jour de la nuit et l’horloge peut être remontée par des signaux de l’environnement. Les horloges circadiennes existent dans beaucoup d’autres créatures, les humains y compris13.
La capacité à hiberner demande aussi que les écureuils détectent les changements de saison et sachent quand amasser la nourriture, quelle quantité amasser et pour quelle durée. La seule façon d’y parvenir est d’avoir un calendrier interne (calendrier « circannuel »). La marmotte d’Amérique (Marmota monax) se nourrit (principalement d’herbe) pendant tout le printemps et l’été. Mais, à la fin de l’été, son calendrier interne entre en action et alors elle « s’empiffre », accumulant la graisse qui sera sa source d’énergie pour l’hiver suivant. Ce calendrier décide du moment où son corps s’arrête pour la saison et du moment où il le fait repartir.
Lorsque le froid arrive, l’écureuil se dirige vers son lieu d’inactivité, son hibernaculum. Là, des processus corporels compliqués et minutieusement réglés se produisent et provoquent un arrêt presque complet du corps. Pour beaucoup d’écureuils, la température du corps plonge de 37° à près de 0°.
Le champion de la famille :
Le champion de l’hibernation dans la famille des écureuils est celui de la terre arctique (Spermophilus parryi), dans la toundra nordique. À cause du froid extrême, le pergélisol ou sol gelé en permanence n’est qu’à quelques centimètres de la surface. Le pergélisol empêche l’écureuil de creuser très profondément et l’oblige à hiberner dans un sol en-dessous de la température du gel, jusqu’à –15° éventuellement. On a relevé des températures du corps de –2° à –3°, une respiration et des battements du cœur indécelables, une activité cérébrale nulle, avec seulement un filet de sang irriguant le cerveau14. Comment sont-ils capables de survivre ? cela demeure un mystère. Si ces animaux étaient des hommes, on les déclarerait morts.
(Photo Robert LaFollette<.robertlafollette.com>)
Les écureuils de terre ne dorment pas tout le temps, mais se réveillent périodiquement. Il leur faut à peu près un jour pour atteindre leur température d’activité de 37°. Il leur faut un autre jour pour revenir à leur état de quasi-mort. Ils peuvent le faire une douzaine de fois et personne ne sait pourquoi ils le font, parce que, au total, cela peut consommer la moitié de leur réserve d’énergie pour l’hiver15. Curieusement, tandis que la température de leur corps augmente, les animaux en captivité vont vers le mouvement oculaire rapide du sommeil. Le réchauffement leur permet-il de lutter contre la privation de sommeil ?
Les victimes d’apoplexie subissent un dommage du cerveau dû au manque d’oxygène et à l’arrivée de glucose dans le cerveau. Cependant, le cerveau de l’écureuil s’arrête sans dommages. Se réchauffent-ils pour oxygéner leur cerveau16 ? Si les humains restent inactifs pendant de longues périodes, la densité osseuse et la masse musculaire diminuent. De façon surprenante, cela n’est pas un problème pour les écureuils endormis.
À propos des écureuils, tout, leur origine, leurs aptitudes au sommet des arbres et au sol, leur capacité d’habiter des endroits de froid et de chaleur extrêmes, évoquent la préadaptation et non une évolution sur de très longues périodes de temps.
1 Source : http://creation.com/squirrels-french
2 Tom HENNIGAN, M.S., M.P.S., est éducateur en sciences, spécialisé dans l’écologie des animaux sauvages.
3 SAUNDERS, D. A., Adirondack Mammals, Adirondack Wildlife Program, State University of New York, College of Environmental Science and Forestry, É-U., New York, Syracuse University Press,1998, p. 96.
4 Squirrels and relatives III: Tree squirrels, Answers.com, 5 octobre 2007.
5 THORINGTON, R.W. Jr., PITASSY, D. & JANSA, S. A., « Phylogenies of flying squirrels (Pteromyinæ) », in Journal of Mammalian Evolution 9 (1/2) : 99–136, 2002.
6 BATTEN, D., Ligers and wholphins—what next ?, Creation 22 (3) : 28–33, 2000.
7 GRAY, A. P., Mammalian Hybrids, Commonwealth Agricultural Bureaux, 1972.
8 COTHRAN, E. G. & HONEYCUTT, R. L., « Chromosomal differentiation of hybridizing ground squirrels (Spermophilus mexicanus and S. tridecem- lineatus) », in Journal of Mammalogy 65 (1) : 118–122, 1984.
9 Squirrels and relatives III : Tree squirrels, Answers.com, 5 octobre 2007.
10 Squirrels and relatives III: Tree squirrels, Answers.com, 5 octobre 2007.
11 MUCHLINSKI, A. & SHUMP, A., « The sciurid tail : a possible thermoregulatory mechanism », Journal of Mammalogy 60 (3) : 652–654, 1979.
12 BENNETT, A. F., HUEY, R. B., JOHN-ALDER, H. & NAGY, K. A., « The parasol tail and thermoregulatory behavior of the cape ground squirrel Xerus inauris », in Physiological Zoology 57 (1) : 57–62, 1984.
13 HEINRICH, B., Winter World : The Ingenuity of Animal Survival, New York, Harper-Collins, 2003, p. 84.
14 Ibid., p. 106.
15 Ibid., p. 84.
16 Ibid., p. 106.