L’incidence des erreurs scientifiques sur la crise de la foi

Par Guy Berthault

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Résumé : Lorsque Galilée reprit la thèse héliocentriste qu’Aristarque de Samos avait professée au 3ème siècle avant Jésus-Christ, il resta persuadé de l’existence d’une sphère des étoiles fixes : il en déplaçait simplement le centre de la terre vers le soleil. De même l’espace absolu de Newton et son énoncé du principe d’inertie, reposent sur des postulats dont la nature ne change pas du seul fait qu’il les ait baptisés « lois ». Ces deux exemples montrent comment la science moderne, dans une démarche que l’auteur qualifie de rationaliste, affirme souvent comme « certaines » des conclusions logiques qui vont souvent bien au-delà des faits. La géologie, avec le « principe » de superposition, en donne un exemple presque caricatural. Rien ne fut plus dommageable à l’esprit de vérité, et donc au dialogue avec les vérités religieuses, et au ton de l’enseignement scientifique, que ces fausses certitudes dont il importe maintenant de se dégager pour en venir à une humble soumission aux données de l’observation, y compris à celles qui, de prime abord, semblent inattendues.

Notre civilisation européenne s’est construite d’une part, au plan religieux, sur la révélation judéo-chrétienne, et d’autre part, au plan politique et philosophique, sur l’héritage gréco-latin.

Au Moyen-Age, après la redécouverte des philosophes grecs, principalement Platon et Aristote, (grâce à Averroès, philosophe arabe et à Maïmonide, philosophe juif), se réalise une harmonieuse synthèse entre ces deux héritages, exprimée par saint Albert le Grand et surtout par saint Thomas d’Aquin, dans sa Somme Théologique.

L’Eglise était alors maîtresse de l’Université. La Théologie qui y était enseignée, comme première des sciences, puisait à deux sources de connaissance : la religion révélée et ce qu’on a appelé la religion naturelle, inspirée de la métaphysique d’Aristote montrant que le mouvement naturel (impetus) ne peut résulter que d’un moteur initial correspondant au Dieu créateur.

L’univers, création de Dieu, avait été décrit par Aristote dans son « De Coelo », comme une sphère immuable portant les étoiles fixes, dont la Terre, immobile, était le centre autour duquel gravitaient le soleil et les planètes. Quatre siècles plus tard, l’astronome Claude Ptolémée, dans son ouvrage « l’Almageste », rendant compte des mesures de positions des planètes connues qu’il avait compilées, consacrait la théorie philosophique d’Aristote, comme théorie scientifique. C’est elle qu’on enseignait dans les Universités chrétiennes au Moyen-Age.

Mais au 3ème siècle avant Jésus-Christ, Aristarque de Samos, adoptant également la thèse d’une sphère des étoiles fixes, avait postulé que le soleil en était le centre.

Il y avait donc, du temps de la Grèce Antique, deux écoles philosophiques, qui s’entendaient sur l’existence d’une sphère portant les étoiles fixes, mais s’opposaient sur l’astre qui était au centre de cette sphère. Pour l’une c’était le soleil, pour l’autre c’était la terre.

Cette querelle allait inévitablement ressurgir dans la Chrétienté, au Moyen-Age. Copernic, chanoine et astronome, s’interrogeant sur les orbites irrégulières que décrivent les planètes autour de la Terre, compléta les calculs de positions des planètes de Ptolémée et démontra qu’elles tournaient autour du soleil ; mais il leur attribua, par ses calculs approximatifs de leur distance au soleil, une orbite circulaire que Kepler démontra bientôt être une ellipse dont le soleil était un foyer.

Copernic rendit compte de son système dans l’ouvrage « De Revolutionibus orbium caelestium », paru en 1543, qui fut adressé après sa mort, par son ami Osiander, au Pape Paul III.

Dans sa préface adressée au pape, Copernic, appliquant à la terre le statut d’une planète, affirma sans le prouver qu’elle tournait autour du soleil, et que, de ce fait, c’était le soleil qui était le centre du monde. Copernic citait Trismégiste qui appelait le soleil « Dieu visible ».

Le Pape Paul III ne réagit pas ; ses successeurs non plus. Tycho Brahé, astronome du roi du Danemark, effectua de très nombreuses mesures – en position et distance – des planètes.

Kepler les utilisera et les complétera par l’étude particulière de Mars, ce qui l’amènera à formuler ses trois lois dans « Astronomia Nova » et « Harmonices Mundi ».

Cela concernait les planètes, mais pas la Terre. Tycho Brahé fit justement remarquer que la position apparente du soleil et des planètes, vus de la Terre, restait identique, que le soleil tournât autour de la Terre ou l’inverse. Mais la tentation de considérer la Terre comme une planète semblable aux autres était trop forte, et Kepler adopta la thèse de Copernic. Au début du XVIIème siècle, Rome n’avait toujours pas pris position.

Survint alors Galilée, qui professait à l’université de Padoue et, fort de ses succès en astronomie, s’affirma haut et fort copernicien.

L’Eglise réagit enfin par un décret de 1616, condamnant deux propositions :

« Le soleil est le centre du monde ». « La terre n’est pas le centre du monde et se meut ».

Malgré cette condamnation, Galilée se déclara de plus belle copernicien ; il écrivit un ouvrage « Il Dialogo » qui le fera condamner en 1633, en des termes similaires à ceux du décret de 1616.

La première proposition de Galilée : « le soleil est le centre du monde et il est absolument privé de mouvement local », fut aussi condamnée par le Tribunal du Saint-Office :

« Elle est absurde et fausse en philosophie et formellement hérétique comme contraire aux Saintes Ecritures ».

La seconde proposition : « la terre n’est pas le centre du monde, et elle se meut non seulement dans l’espace mais encore de mouvement diurne sur elle-même », fut aussi jugée « absurde et fausse en philosophie et (devant) être théologiquement considérée comme au moins erronée dans la foi ».

Cette condamnation créa une rupture entre la théologie et les sciences naturelles qui s’inspirent désormais d’une philosophie rationaliste.

En premier lieu le Discours de la Méthode de Descartes, quatre ans après la condamnation de Galilée, fit reposer la science non plus sur les faits, mais d’abord sur les idées claires et distinctes, ce qui caractérise le rationalisme.

Puis vint Newton qui formula en 1687 les lois de la gravitation universelle dans ses Principia Mathematica. Il ne se référa plus au « centre du monde » mais, en premier lieu, dans sa loi 1, il reprit l’énoncé du principe d’inertie, affirmant qu’en l’absence de force externe tout corps reste au repos ou est animé d’un mouvement rectiligne uniforme. Il supprimait du même coup l’impetus aristotélicien. Dans sa loi III, il postula l’égalité de l’action et de la réaction, qu’il appliqua à 2 corps distants. Il en déduisit l’égalité des forces réciproques d’attraction exprimées par le produit de la masse par l’accélération d’un corps. De là, il calcula la masse du soleil comme étant égale à 330.000 fois celle de la Terre, et très supérieure à celle des grandes planètes. Il en résulte que le soleil est le centre de gravité du système solaire comprenant les planètes dont la Terre.

En 1727, Bradley découvrit l’aberration stellaire, caractérisée par une orbite elliptique de chaque étoile dans un plan parallèle à celui de l’écliptique, orbite dont le demi-grand axe est vu de la Terre sous un angle de 20″49.

Bradley fournit une explication du phénomène. Supposant, comme ses prédécesseurs, le soleil immobile, il admit que la vitesse relative de la Terre par rapport au soleil restait la même (30 km/s) par rapport aux étoiles fixes. Conjuguant cette vitesse avec celle de la lumière, il montra que le rapport de ces deux vitesses, 30 /300.000 = 1/10 000, correspondait à l’angle d’aberration : 20″49. Son explication semblait prouver la rotation de la Terre autour du soleil.

Pour le public la cause était dès lors entendue : l’héliocentrisme était démontré ; la théologie catholique s’était trompée, condamnant Galilée par son dogmatisme attardé ! Elle le reconnaîtra au XVIIIème siècle, en admettant l’héliocentrisme.

Les « Principia Mathematica », relayés par la communication de Bradley sur l’aberration à la Société Royale des Sciences, en 1728, devinrent la « Bible » des rationalistes.

Cela ne sera pas sans conséquences sur les autres sciences, comme nous le verrons en géologie, car le rationalisme inverse le raisonnement scientifique en ce que, au lieu de se fonder sur les faits observés et expérimentés desquels on induit des hypothèses, il privilégie les a priori comme bases : principe, postulat, loi…, et ne retient que les faits  confortant ces bases, les autres étant éliminés.

Mais dans le domaine politique, la Révolution était en marche d’abord contre l’Eglise, puis contre les monarchies. Le rationalisme se développait : de Descartes à Kant ; plus tard viendront Hegel et Marx.

La franc-maçonnerie, d’abord officiellement implantée en Angleterre au début du XVIIIème siècle, franchit le « Channel » au long de ce siècle qui verra le règne des philosophes Voltaire, Diderot, Rousseau.

Puis ce sera la révolution de 1789 contre l’ordre divin : celui qui reconnaît Dieu comme créateur, et contre le christianisme : qui reconnaît  le roi, en  France, comme lieutenant du Christ.

La révolution s’acheva avec la défaite de Napoléon et le retour de Louis XVIII ; mais pas pour longtemps car les causes scientifiques qui avaient mené à cette révolution demeuraient. La France ne reviendra plus, certes, à l’Etat révolutionnaire et à la Terreur (hormis de brèves périodes comme la Commune), mais devient une démocratie qui s’inspire des principes de la Révolution : liberté, égalité, fraternité, qui sont ceux de la franc-maçonnerie, tout comme aux USA. Ces principes furent progressivement admis dans nombre de pays.

Venons-en à l’autre grande science, la géologie, dont les erreurs ont eu autant d’implications. C’est au 17ème siècle que s’ébaucha cette science, avec Nicolas Sténon.

Elle se fonde essentiellement sur la stratification des roches sédimentaires : les strates superposées caractérisées par le granoclassement des particules qui les constituent, et par des joints, ont été sans preuve identifiées à des couches sédimentaires successives, ce qui définit une chronologie relative.

Cette chronologie donna lieu, en 1832, à l’établissement par Lyell d’une échelle de temps géologiques ayant duré 540 millions d’années. Dans cette échelle apparaît une succession d’espèces fossiles qui appelait une explication.

Après la théorie lamarkienne, ce fut celle de Darwin qui, formulée dans son ouvrage  L’origine des Espèces  (1859), s’imposa.

C’est celle de la sélection naturelle des espèces par la lutte pour la vie induisant une évolution des espèces.

Deux ans plus tard, Karl Marx écrivait à Lassalle : « L’ouvrage de Darwin est très important. Je m’en sers comme fondement de la lutte des classes ». Engels de son côté, dans  Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie allemande  reconnaissait « la démonstration d’ensemble faite pour la première fois par Darwin selon laquelle tous les produits de la nature qui nous environnent actuellement, y compris les hommes, sont le produit d’un long processus de développement à partir d’un petit nombre de germes unicellulaires à l’origine, et que ces derniers sont, à leur tour, issus d’un protoplasme ou d’un corps albuminoïdal constitué par voie chimique ». Et il déduisit aussitôt de cette « découverte » de Darwin une loi d’évolution des sociétés : « Mais ce qui est vrai de la nature, reconnue également de ce fait comme un processus de développement historique, l’est aussi de l’histoire de la société dans toute ses branches et de l’ensemble de toutes les sciences qui traitent des choses humaines (et divines) ». (Marx, Engels, Etudes philosophiques, Ed. Sociales, pp.213-214).

Le socialisme scientifique procède donc de Darwin ; de même le national-socialisme qui prônait la suprématie de la race aryenne.

Le résultat : la révolution bolchevique, la 2ème guerre mondiale : plus de 100 millions de morts, pour rien. Le scénario de la Révolution française, vaincue par les armes, mais qui aura réussi à imposer ses principes au monde, se répète avec la défaite des régimes nazi et bolchevique. De même les principes du socialisme ont survécu, parce que les erreurs scientifiques qui sont à la base de ces idéologies n’ont pas encore été reconnues.

Pire, elles se développent comme un cancer, car maintenant la théorie du big-bang parachève la théorie de l’évolution en offrant une vision agnostique du monde, d’où l’idée d’un Dieu créateur est exclue. Ceux qui croient en Dieu, sont dénoncés comme « créationnistes ».

Et la théologie catholique, qui a admis la théorie de Newton et qui admet de nos jours que la théorie de l’Evolution est « plus qu’une hypothèse », se tait dans ce débat crucial. La crise au sein de l’Eglise est manifeste.

Toutes ces conséquences ont essentiellement pour causes les erreurs fondamentales de l’astronomie et de la géologie.

En astronomie d’abord.

Repartons de la condamnation de Galilée.

Cette condamnation était-elle justifiée ?

Au plan scientifique, rappelons que la sphère immobile des étoiles fixes, conception philosophique des Grecs qui a survécu jusqu’au XVIIIème siècle, n’était pas de l’ordre des faits démontrés.

Affirmer donc que le soleil était au centre du monde, c’est-à-dire au centre de cette sphère, alors que ce n’était pas scientifiquement démontré, était, pour des astronomes tels que Copernic, Kepler et Galilée, une erreur. Qui plus est, nous savons que les étoiles ne sont ni fixes ni réparties sur une sphère immuable, depuis la découverte de la parallaxe stellaire par Flamsteed, à la fin du XVIIème siècle.

Et au plan théologique, affirmer que le soleil était la source de la vie, tel un dieu visible, était de nature panthéiste, ce que l’Eglise catholique ne pouvait admettre.

Le premier terme de la condamnation de la théorie copernicienne, donc de Galilée, est ainsi, sur les deux plans, justifié.

Le deuxième terme : « La terre n’est pas au centre du monde et se meut », peut s’analyser comme suit.

Du fait que les astronomes susdits n’avaient pas scientifiquement démontré que le soleil était au centre du monde, ils n’étaient pas en droit d’affirmer que la Terre n’y était pas et qu’elle se mouvait ; car ils ne l’avaient pas non plus démontré.

On ne connaît aujourd’hui, par l’observation, qu’une partie de l’Univers, dont on ignore les limites. Le « centre du monde » ne correspond plus de nos jours au centre géométrique de la sphère des étoiles fixes, qui pouvait coïncider avec un astre, la Terre, le Soleil ou tout autre.

La science qui repose sur les faits, a forcément des limites, et ne nous apprendra certainement rien à ce sujet.

Mais quand on analyse le raisonnement de Newton pour établir sa loi III, on constate qu’il ne démontre rien. En effet, pour démontrer l’égalité de l’action et de la réaction, c’est à dire des forces d’attraction réciproque entre deux corps à distance, Newton, pour ramener le problème à celui d’un contact, introduisit, par la pensée, un corps intermédiaire en contact avec les deux corps, au travers duquel s’exercent les forces d’attraction réciproques.

Et, après avoir écarté l’hypothèse qu’un des corps A attire plus B que B ne l’attire, comme contraire au principe de l’inertie (loi I), il ajoutait : « Car ce système, d’après cette loi, devra persévérer en son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme ; et par conséquent, les corps exerceront une égale pression sur l’obstacle et s’attireront donc autant l’un que l’autre ».

Newton a oublié qu’en ce cas, l’accélération, tant de A que de B, était nulle ; de sorte que s’il s’en était aperçu il aurait vu là la traduction de l’égalité des forces d’attraction réciproques  

Ma x o = Mb x o (Ma et Mb étant les masses A et B), ce qui, bien évidemment ne démontre rien, en sorte que le calcul des masses du soleil et des planètes effectué par lui était sans fondement et qu’ainsi il n’est pas démontré que le soleil soit le centre de gravité du système solaire, fixe dans l’espace interstellaire, et que la terre tourne autour du soleil à 30km/s dans l’espace absolu.

La loi de gravitation universelle : F = G Ma Mb
________
d2

(Ma et Mb étant les masses qui s’attirent, d leur distance, G une constante universelle)

est la conséquence de la loi III, au regard des masses. Du fait que cette dernière loi n’est pas démontrée, la loi de gravitation universelle ne l’est pas non plus. Or, en 1798, Cavendish a mis en évidence, en laboratoire, l’effet gravitationnel entre deux masses.

Utilisant une balance de torsion, il détermina G, connaissant les masses, leur distance, et mesura l’effet gravitationnel. Ce faisant, il se référait à la loi de Newton.

Considérant que la loi III, donc la loi de gravitation universelle, n’était pas démontrée, j’ai proposé de refaire l’expérience de Cavendish sans préalable newtonien, en mesurant l’effet gravitationnel en fonction des masses et des distances que l’on fait varier.

L’Observatoire Royal de Belgique, spécialisé en gravimétrie, a accepté de faire cette expérience.

L’implication de facteurs parasites (températures, pression, hygrométrie, ébranlements sismiques) rend l’opération délicate. Les résultats devraient être connus prochainement et publiés ultérieurement.

Quant à Bradley, il avait supposé le soleil fixe (comme l’affirmait Galilée) et, de ce fait, confondu la vitesse relative de la Terre par rapport au soleil, avec sa vitesse absolue dans l’espace, pour justifier l’aberration stellaire. Or l’astronomie enseigne de nos jours que le soleil et son cortège de planètes tournent autour du centre galactique à la vitesse moyenne de 250 km/s, et que les étoiles se déplacent à des vitesses comprises entre 20 et 70 km/s (pouvant atteindre 500 km/s). Ces données récentes remettent en cause l’interprétation par Bradley de l’aberration.

En 1887, en échouant à mettre en évidence la vitesse attendue de la Terre autour du soleil, les expériences de Michelson et Morley (1887) plongèrent les physiciens dans l’embarras. Elles débouchèrent sur la théorie de la relativité restreinte d’Einstein (1905) mais leur interprétation ne fit pas l’unanimité. En septembre 1996, la revue de l’Ecole Polytechnique, La Jaune et la Rouge, publia un article du professeur Maurice Allais, Prix Nobel, sous le titre : « Les expériences de Dayton C. Miller (1925-1926) et la Théorie de la relativité ». Ce travail se prolongea dans trois communications de l’auteur à l’Académie des Sciences des 23 janvier 1997, 26 avril 1999 et décembre 2000, apportant une cohérence et une force nouvelle à ses analyses.

Elles viennent de faire, après actualisation, l’objet d’une nouvelle publication dans La Jaune et la Rouge (octobre 2003) sous le titre : « Des régularités extraordinaires et irréfragables dans les hodographes1 correspondant aux observations interférométriques de Dayton C. Miller (1925-1926). L’effondrement radical et définitif de la Théorie de la Relativité. » Il en résulte que ces régularités restées inaperçues par Miller, ne peuvent être attribuées à des effets pervers, notamment de température, et attestent que la vitesse de la lumière n’est pas invariante quelle que soit sa direction dans l’espace. « La théorie de la relativité restreinte qui implique l’invariance de la vitesse de la lumière est ainsi totalement invalidée par les données de l’observation. Il en est de même de la théorie de la relativité générale dont la théorie de la relativité restreinte n’est qu’un cas particulier. »

Dans ses précédentes publications, Maurice Allais concluait des variations observées de la vitesse de la lumière selon sa direction, en affirmant l’anisotropie2 de l’espace. Or ceci invalide le principe cosmologique qui postule que le cosmos est homogène et isotrope. Et ce principe fonde à son tour la théorie de l’évolution cosmique.

On mesure par là la taille des remises en cause auxquelles il faut s’attendre dans un proche avenir.

Quant à la Géologie, je résumerai à ce sujet mes expériences sur la stratification qui ont fait l’objet de publications aux comptes-rendus de l’Académie des Sciences, de la Société Géologique de France, et d’une récente publication dans « Lithology and Mineral Ressources », journal de l’Académie des Sciences de Russie.

Ces expériences infirment les principes de la stratigraphie en mettant en évidence le phénomène mécanique de ségrégation des particules sédimentaires selon leur taille, l’effet de la dessiccation, postérieure au dépôt, qui crée des joints, et surtout l’incidence du courant qui érode, transporte et dépose les particules, selon sa vitesse et la profondeur. 

Aujourd’hui les sédimentologues, grâce à leurs observations sous-marines et leurs expériences en canal, ont établi des relations entre les conditions hydrauliques et la structure stratifiée des dépôts contemporains. Bien entendu, dans leur énoncé, les principes de la stratigraphie ne font aucune référence aux conditions paléo-hydrauliques qui ont présidé au dépôt devenu roches sédimentaires.

La nouvelle méthode scientifique consiste à se fonder non plus sur des principes invalidés, mais sur l’application rétrospective des relations entre conditions hydrauliques et dépôts stratifiés contemporains, pour déterminer, à partir de l’examen des roches sédimentaires, les conditions paléohydrauliques qui commandent à leur tour le temps de dépôt. Les premières applications faites de cette méthode aux Etats-Unis puis en Russie, indiquent des paléocourants de grande amplitude  et des dépôts sédimentaires en un temps court sans commune mesure avec les millions d’années postulés par la stratigraphie.

Il en résulte une remise en question de l’échelle des temps géologiques.

Et dans le domaine de la paléontologie, il conviendra de tenir compte de l’existence de ces paléocourants dans la formation des biozones fossiles et de la paléoécologie, comparée avec l’écologie marine qui montre la répartition des espèces dans l’étendue et la profondeur des océans. L’évolution des espèces n’est donc pas le fait que l’on prétend.

J’ajouterai que la datation des roches par les radio-éléments n’est pas fondée, car la radio-activité existant dans le magma, étant indépendante de la pression et de la température, l’est donc aussi du changement d’état magma-roche.

En conclusion, ayant montré l’incidence d’erreurs scientifiques et leurs conséquences funestes pour l’humanité, j’invite les scientifiques à méditer ce qu’écrivit Fénelon : « La plupart des erreurs des hommes ne tiennent point tant à ce qu’ils raisonnent mal à partir de principes vrais, mais bien plutôt qu’ils raisonnent juste à partir de principes faux ou de jugements inexacts ».

Je les invite encore à analyser objectivement les sciences qu’ils professent à partir des faits observés et expérimentés , et à mettre ainsi à l’épreuve les théories qui sont devenues -dans leur enseignement- des certitudes, alors qu’elles ne sont que des hypothèses confortées par certains faits.

Cette recherche de la vérité est le devoir suprême des enseignants, qui forment l’esprit des futures générations et commandent ainsi notre avenir. S’ils s’y conforment, la science sera mieux établie, la recherche stimulée, ce qui donnera de nouvelles chances aux jeunes .

D’autre part, concernant la crise de la foi, il est à attendre que les théories scientifiques contredisant la foi disparaissent, ce qui mettra fin à cette crise. De ce fait espéré, la science ayant reconnu ses limites, la métaphysique et la théologie, première des sciences, retrouveront leur place dans l’esprit de l’homme.


1 Hodographes ou odographe : enregistrement graphique d’un mouvement.

2 Anisotropie : absence d’isotropie. En l’occurrence il faut ici admettre que la vitesse de la lumière est affectée par celle de l’observateur.

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