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Par Rolland-Dalon De Charles

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Histoires de grottes et de datation

Charles de Rolland-Dalon

Résumé : La visite des grottes préhistoriques donne l’occasion de confronter les idées théoriques sur “l’homme des cavernes” aux faits archéologiques. On mesure mieux ainsi l’empilement d’hypothèses sur lequel reposent les notions communément crues et enseignées sur ces hommes. On touche aussi du doigt le rôle disproportionné joué par une datation par ailleurs fort incertaine.

Ce n’est pas le moindre des charmes du Sud-Ouest de la France que de recéler de nombreuses cavités souterraines naturelles, ornées de concrétions calcaires et / ou de peintures pariétales. Leur visite mérite le détour.

  • Y compris pour celui qui cherche à se persuader de la fausseté des théories évolutionnistes…
  • S’il est un facteur vital pour l’évolutionnisme, c’est bien le temps.
  • Comment la cellule initiale s’est-elle transformée en baleine ici ou en moustique ailleurs ?
  • Mais grâce au temps, voyons !
  • Pourquoi n’a-t-on jamais trouvé le moindre chaînon manquant ?
  • Mais parce que le temps à tout dissous ! Et puis, qui vous dit qu’on n’en trouvera pas… dans quelque temps !
  • Pourquoi toutes les expérimentations évolutionnistes en laboratoire ont-elles toujours échouées ?
  • Mais parce que les chercheurs n’ont pas eu le temps de les faire aboutir !
  • Comment ?
  • Le temps !
  • Pourquoi ?
  • Le temps !
  • Mais… ?
  • Le temps, vous dis-je !
  • Le temps explique tout ! Le temps excuse tout ! Le temps justifie tout !

Dès lors il faut bien que le temps ait été…

La grotte de Rocamadour est admirablement située à proximité du site qui attire chaque année des foules de touristes tant français qu’étrangers. De plus, elle est au bord de la route et peu enterrée, ce qui en facilite l’accès. Inutile de préciser que ces circonstances lui assurent une fréquentation considérable. Et elle le mérite largement ! Elle offre au visiteur le spectacle d’un foisonnement de stalactites et de stalagmites remarquables. Mais aussi un ensemble de peintures préhistoriques d’un intérêt certain. L’ayant visité il y a quelques années, je vous livre ici une partie du commentaire qui fut offert au groupe auquel nous appartenions :

« Sans doute avez-vous entendu dire que les stalactites et les stalagmites se formaient par dépôt du calcaire transporté par les eaux pluviales pendant de très longues périodes ? Souvent on avance même un accroissement d’un centimètre par siècle et cette échelle a servi à élaborer des datations assez précises et fort reculées dans le temps. Eh bien ! tout cela est faux et vous en avez ici la preuve ! Vous pouvez voir au plafond des stalactites au bout desquelles on observe des racines. Il s’agit des racines des chênes qui sont au-dessus de la grotte (épaisseur du plafond : entre 1 et 6 m) L’eau de ruissellement a suivi la voie offerte par ces racines et le calcaire qu’elle véhiculait s’est déposé dessus progressivement. Vous remarquerez que l’épaisseur de la concrétion atteint parfois dix centimètres alors que les chênes n’ont pas plus de cinquante ans ! »

La grotte de Rouffignac est très différente de celle de Rocamadour. Bien plus vaste et profonde : on n’en peut visiter qu’une moitié. Un chemin de fer vous y promène sur environ quatre kilomètres. Composée de grandes galeries, on y découvre des bauges d’ours avant d’atteindre les peintures préhistoriques. Le guide1 qui faisait visiter l’ensemble le jour de notre passage, expliqua que ces œuvres avaient de quinze à dix-huit mille ans. À la question de savoir comment cette fourchette avait été déterminée, il fut répondu : 

« Pour dater une caverne préhistorique, on y recherche les restes d’un foyer dont on extrait des charbons. L’analyse au Carbone 14 de ces prélèvements fournit une date qu’on attribue aux peintures. Dans le cas de la grotte de Rouffignac, on n’est pas parvenu à trouver des restes de feu. Il semble qu’elle n’ait jamais été habitée. Alors on a comparé le style des œuvres avec celui des grottes de la région et comme elles ont paru plus élaborées que certaines, on les a estimées d’un âge plus récent. Mais comme aussi, elles étaient moins bien finies que d’autres, on a pu ainsi établir une fourchette assez précise. »

Analysons la valeur scientifique d’un tel raisonnement.

Au départ, nous avons un postulat qui ne souffre pas discussion : le feu et les peintures sont contemporains. Mais comment est-on parvenu à une telle certitude ? Car rien n’est plus douteux ! Pourquoi un homme du Moyen Âge (par exemple) ne serait-il pas venu allumer là un brasier pour se réchauffer par une froide journée d’hiver2 ?

De plus, le feu ne peut se trouver qu’à l’orifice de la grotte, sinon il l’enfumerait ! Tandis que les peintures sont souvent à plusieurs centaines de mètres, voire à plusieurs kilomètres de là ! Faut-il encore préciser que la méthode qui consiste à donner une date à une peinture à partir de son style est déjà passablement hasardeuse pour les grandes écoles picturales ; mais devient franchement risible en matière d’œuvres pariétales ! Avec une telle façon de procéder, on ferait de Picasso ou de Dali de lointains précurseurs de Michel-Ange ou de Léonard de Vinci !

Il conviendrait encore de s’interroger sur la valeur des analyses au Carbone 14. D’autres ayant abordé la question avec talent ici même, nous conclurons avec eux que la plus grande prudence s’impose sur les résultats de ces analyses.

Il faut donc bien conclure que, confronté au simple bon sens, cet échafaudage bancal et mal ficelé s’effondre comme un château de cartes !

Les évolutionnistes ne sont pas avares de millions d’années qui, à vrai dire, ne leur coûtent pas cher. Il est vrai qu’ils en ont un besoin vital ! Hélas pour eux ! la nature leur apporte parfois de cruels démentis.

1 Ndlr. Les guides sont des « vacataires » embauchés pour la saison sans aucune autre formation, en général, que celle qu’on leur a fait apprendre pour la circonstance avec un jeu de « questions-réponses » des plus courantes.

2 Ndlr. À la grotte de Cougnac, plus au Sud, on a retrouvé une lampe à huile qui servait à éclairer; on retrouve aussi parfois des débris de torche.

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