Courrier des lecteurs

Par P. G. (H. Alpes)

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Vous avez écrit un article qui me semble extrêmement juste, sur la conjoncture actuelle. Permettez-moi seulement de vous dire que, lorsque vous parlez du dieu des Musulmans ; il faut éviter d’employer le mot « Dieu » : il faut dire Allah, comme ils le disent eux-mêmes. Car, de fait, surtout pour quiconque a lu le Coran, le dieu auquel se soumettent les musulmans (comme vous rappelez à la p. 4 de votre texte, dernier paragraphe), n’est pas le vrai dieu de la Révélation ; Judaïque puis apostolique. Et il faut éviter de faire croire au lecteur que les musulmans et les chrétiens adorent le même Dieu ! De fait le mot « Allah » qui, dans sa racine, signifie « celui qui est au-dessus », figure dans la Bible sous la forme « El » au ch. 14/13 d’Isaïe : « Je serai au-dessus des étoiles de Dieu » or dans ce passage, figure le mot « Lucifer », désignant: au premier chef un tyran de Babylone dont Isaïe voit la fin dans le schéol. La tradition de l’Eglise a vu sous cette image temporelle, le « prince des ténèbres » qui s’est emparé des royaumes de ce monde et qui détient ainsi un empire quasi universel sur l’humanité déchue. Que le Coran ait une origine diabolique, la chose est certaine pour la raison que l’objet propre de la prétendue « révélation » faite à Mahomet équivaut à nier la filiation divine du Christ, comme la chose est rappelée dans une sourate du Coran écrite sur le pourtour de la mosquée d’Omar à Jérusalem : « Surtout ne dis pas que Dieu a un fils, car Allah ne partage son pouvoir avec personne… »

Tel fut précisément le motif de la condamnation portée sur Jésus : « Il a blasphémé parce qu’il a dit : je suis fils de Dieu ». Nous savons que c’est l’Ange Gabriel qui a dit à Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi, de sorte que l’enfant qui naîtra sera fils de Dieu ». Et le Coran prétend que c’est aussi l’Ange Gabriel qui a parlé à Mahomet pour lui dire exactement le contraire !…

Il est tout à fait remarquable que cette sourate du Coran exprime aujourd’hui, au lieu même où le Christ fut condamné par le Sanhédrin, le motif de sa condamnation.

(…) L’article sur Jonas : merveilleux ! Il faut seulement ajouter que le peuple hébreu a toujours eu des documents écrits, qui ont conservé, avant Moïse, les enseignements de la Genèse. Vous verrez dans l’Exode, au ch. 5, et ensuite au ch. 15,v.5, la mention des « scribes du peuples ». En outre la tradition orale était très sûre, et tous les Juifs connaissaient par cœur les textes sacrés qui leur étaient lus chaque sabbat pendant des heures et commentés par les maîtres de synagogue. De ce fait la Bible n’est en quelque sorte qu’un aide-mémoire : si le lecteur se trompait, toute l’assemblée élevait la voix pour le reprendre. Nous devons donc croire que l’histoire de Jonas a été mise par écrit aussitôt et conservée. Nous pouvons dater la ruine de Ninive : 612 avant Jésus-Christ. Destruction terrible, voir le prophète Nahum. Jonas est intervenu auparavant. Ninive s’est convertie à la prédication de Jonas, mais cette conversion n’a pas duré longtemps. Les fouilles archéologiques du 19ème siècle (1847, puis 1861) ont révélé l’immensité de cette ville, tout à fait conforme aux indications de la Sainte Ecriture.

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