Accueil » La science au risque de la condition humaine

Par Dominique Tassot

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Résumé : Ceux qui opposent la science à la foi se représentent souvent la science comme une somme de connaissances certaines, et la foi comme irrationnelle. Cette approche méconnaît les zones d’ombre de la science, comme de toute activité humaine, et les incertitudes croissantes de dispositifs expérimentaux de plus en plus complexes.
Newton a su « arranger » certains résultats et, déjà en 1830, Charles Babbage dénonçait les procédés gradués de la fraude scientifique : la « retouche », la « petite cuisine » et le « faux » proprement dit.
On est donc toujours en droit de n’accepter les propositions faites au nom de la science que sous bénéfice d’inventaire, surtout lorsque des enjeux moraux sont en cause. 

Le Père Michonneau, le célèbre apôtre des banlieues, notait jadis que l’abandon de la pratique religieuse dans les milieux ouvriers n’était pas tant dû au désintérêt de l’Eglise à leur égard qu’au sentiment diffus d’une contradiction entre la science et la foi. A contrario une récente encyclique Fides et Ratio, tout en déplorant le scientisme ambiant (n°88), reprend cette affirmation de Vatican I : « Bien que la foi soit au-dessus de la raison, il ne peut jamais y avoir de vrai désaccord entre la foi et la raison, étant donné que c’est le même Dieu qui révèle les mystères et communique la foi, et qui fait descendre dans l’esprit humain la lumière de la raison. » (n°53)

De ces deux affirmations, laquelle suivre ? Ou plutôt, comment se fait-il qu’une même chose, la science, donne lieu à des sentiments si opposés : le sentiment d’une contradiction avec la foi chrétienne, d’un côté ; celui d’une nécessaire complémentarité, de l’autre ?

De ce dilemme, on se débarrasse souvent par une distinction commode : la science répondrait au « comment », la foi au « pourquoi » ; ou encore ce seraient deux domaines bien séparés ayant chacun leur vérité.1 Mais si l’on considère ce que représente le choc dévastateur de la société moderne -imbue de ses prouesses scientifiques et techniques- sur la civilisation2 et la morale chrétiennes (discernant en tout être une créature divine), il devient clair qu’une rapide réponse théorique passe à côté du drame humain (et peut-être cosmique) que représente l’affadissement ou la perte de la foi chez un grand nombre. Que vaudrait notre confort s’il fallait l’acheter à un tel prix ?

Maintenant, relisons cette contradiction apparente à la lumière des faits. Laissons de côté le concept abstrait de « science », qui masque plutôt une « théorie de la science » dans laquelle chacun -au fond- met ce qu’il souhaite, pour considérer la « réalité de la science », ce qui précède la rédaction des articles savants ou des manuels, ce qui remplit la vie quotidienne du scientifique, ce qui motive sa recherche ou sa démarche.

Car la science demeure une activité humaine. Elle ne tombe pas du ciel comme Athéna sortant toute casquée de la tête de Jupiter, et si on la pare des attributs divins de l’infaillibilité ou de la certitude, c’est peut-être par une manière d’idolâtrie à laquelle les adorateurs du Sphinx ou de Minerve n’auraient rien à envier.

1. La valeur de l’expérience

La certitude de la science, dit-on, vient de son fondement expérimental. Claude Bernard a bien montré cette nécessaire et humble soumission aux résultats observés.

Les grands progrès scientifiques reposent sur l’établissement d’un fait nouveau ou méconnu. C’est l’observation des satellites de Jupiter par Galilée qui sonna le glas de la physique aristotélicienne (et, par un contrecoup malheureux, lança la philosophie dans l’idéalisme) : il existait donc plus d’un centre de gravitation dans l’univers, et ce fait renversait ipso facto l’ancienne cosmologie. De même les expériences de Mendel sur la forme et la couleur des pois aboutirent aux lois de l’hérédité et fondèrent la génétique.

Mais, en pratique, cette évidence et cette simplicité de l’expérience et de son interprétation se révèlent bien plus apparentes que réelles. Lorsque Grassi -astronome jésuite- observa des comètes, Galilée affirma qu’elles n’existaient pas, qu’il s’agissait d’effets illusoires dans la lunette. Le Florentin polémiquait alors contre Grassi et ne voulait pas admettre que son adversaire eût fait une découverte. De plus, ces corps célestes avaient la mauvaise idée de ne pas tourner autour du soleil, ce qui lui déplaisait fort!… Avec les lunettes de l’époque, aux lentilles imparfaitement taillées et polies, on pouvait effectivement rester dans le doute, surtout si on le souhaitait.

Aujourd’hui, les dispositifs expérimentaux sont d’une complexité redoutable, enchaînant souvent une ou plusieurs dizaines d’appareils et d’instruments, si bien qu’une description, même détaillée, de la procédure ne suffit plus à reproduire les résultats : il faut encore le « coup de main » du laborantin qui, ayant répété la « manip » des centaines de fois, devient le seul au monde à savoir interpréter le signal final qui va zébrer l’écran d’un ordinateur.

En 1983, deux spécialistes de biologie marine, Baross et Deming, publient un article sensationnel dans Nature : les sources chaudes des grands fonds marins contiennent des bactéries capables de se multiplier en laboratoire dans l’eau à 250°C ! On croyait alors que toute vie était impossible au-dessus de 110°C. La presse s’en empara, vu les conséquences sur la possibilité de trouver la vie sous la croûte terrestre ou sur d’autres planètes. Puis un thésard, Jonathan Trent, voulut reproduire l’expérience.

Au bout de plusieurs mois, il finit par découvrir que la prolifération bactérienne venait en réalité du lot d’une substance, l’agar-agar, qui servait à solidifier les particules concentrées dans l’échantillon pendant sa déshydratation3. Si, à son premier essai, Trent avait utilisé le même fournisseur que Baross, il aurait confirmé le résultat expérimental, pourtant faux. On notera en passant que le démenti publié par Trent dans Nature n’a fait aucun bruit.

La soumission à l’expérience est certes un guide précieux pour le scientifique, un garde-fou et une école d’humilité. Mais on comprend sur cet exemple (qu’il serait facile de multiplier) combien relative est la qualité de certitude qui ressort d’un résultat expérimental. Nul ne peut passer son temps ni dépenser son budget à refaire les expériences des autres ; on s’appuie plutôt sur ces résultats « acquis » pour aller plus loin… Ainsi le doute reste toujours possible, à chaque étape, si bien que la science moderne repose largement sur la confiance et sur la foi (en l’autre), ce qui finit par exclure toute possibilité de certitude absolue. Selon le mot d’Antoine Béchamp, le précurseur qui, dès 1880, avait découvert au microscope les lysosomes: « on suppose toujours, et de supposition en supposition, on finit par conclure sans preuves »4.

Disons-le sans esprit polémique : il faut au scientifique accepter les limites de son art ; et il se trouvera ainsi libéré du fardeau insoutenable d’avoir à nourrir le mythe d’une science impeccable, qui n’est pas.

2. Ensemble à la recherche de la vérité

De quelque manière, l’homme de science authentique, et c’est toute sa grandeur, cherche la vérité. Il se qualifie désormais de « chercheur », ayant répudié le mot de « savant » dont la prétention finissait dans le ridicule.

En 1885, Marcellin Berthelot, fondateur de la chimie organique et secrétaire de l’Académie des Sciences, ne réclamait pourtant plus que quelques dizaines d’années pour achever la science ! « Le monde est aujourd’hui sans mystère »5, proclama-t-il un peu vite. Puis le temps fit son œuvre et, de dizaine d’années en dizaine d’années, le scientisme un instant tonitruant dut peu à peu amener son drapeau et se rabattre sur la théorie du « modèle ». Pour ces émules de Kant, la science n’atteint pas la réalité : elle n’en construit que des modèles, puis les affine et les perfectionne…

Dans ce climat d’humilité érigée en règle, le modeste tâcheron cantonné dans sa discipline devrait, pense-t-on, vivre sa recherche comme un moine en quête de l’Absolu : à l’opposé du monde de la politique, là tout n’est que désintéressement et intégrité ; les passions ont suspendu leur cours et la moindre peccadille provoque aussitôt la coulpe du repenti…

Or la science, fût-ce à son corps défendant, demeure une activité humaine. Le chercheur y transporte donc ses passions et ses petitesses, ses besoins et ses intérêts personnels. Il lui faut plaire à un chef de service, décrocher une subvention, parvenir à publier quelque chose (« publish or perish ! », disent élégamment les Anglo-saxons). La tentation est donc forte d’arranger un peu ses résultats, de passer sous silence une mesure divergente, ou d’utiliser sans le dire le travail d’un collègue proche ou lointain.

Deux journalistes américains ont pu constituer sans peine un livre entier sur la fraude dans les sciences6 ; leurs exemples couvrent aussi bien la physique et la biologie que les sciences humaines et, bien sûr, la paléontologie7.

Le géologue hindou Gupta réussit à publier 110 articles dans des revues spécialisées en prétendant avoir « découvert » des fossiles qu’il achetait tout simplement aux USA. Il fallut la perspicacité et la ténacité d’un étudiant australien pour le démasquer.

Quand cette question de la fraude est abordée, on tend à la minimiser : il s’agirait de faits exceptionnels, limités à quelques brebis galeuses… Or Broad et Wade concluent au contraire : « A maintes reprises la vérité a été trahie par les scientifiques, soit involontairement, soit par intérêt personnel, soit encore parce qu’ils pensaient mentir au nom de la vérité. Les autorités scientifiques affirment que la fraude n’est rien de plus qu’un opprobre éphémère jeté à la face de la science. Mais ce n’est qu’en reconnaissant la fraude comme un phénomène endémique que l’on pourra comprendre la véritable nature de la science et de ses serviteurs » (op.cit., p.252).

Ainsi aucune des 1025 étoiles recensées par Ptolémée n’appartient à la bande du ciel à la fois visible d’Alexandrie mais invisible de Rhodes. Dennis Rowlings, un astronome de l’université de Californie, en déduit que Ptolémée a tout simplement repris les observations d’Hipparque de Rhodes. Galilée effectuait des « expériences par la pensée », ainsi celle de la chute d’une balle lancée du haut du mât d’un navire en mouvement. Par inertie la balle devrait tomber au pied du mât, mais la réalisation pratique sur une galère aurait été délicate et Galilée se contenta d’affirmer « qu’il en est ainsi parce qu’il ne peut en être autrement. »8

Newton lui-même, dans son désir d’impressionner les scientifiques continentaux par la précision de ses prédictions, introduisit une « correction » de 20 % au calcul de la vitesse du son, dans la seconde édition des Principia, pour se rapprocher des mesures qui venaient d’être réalisées par William Derham.9 Il truqua encore sa démonstration de la précession des équinoxes (l’erreur initiale était de 50 % !).

Comme son collaborateur Roger Cotes renâclait, il finit par ne plus lui répondre et ôta de la préface l’hommage qu’il avait prévu de lui rendre.10 Si d’authentiques « grands » de la science, mus par la vanité, s’abaissent à ces petites manœuvres, quelle tentation pour des chercheurs de moindre envergure ?

Il faut savoir qu’environ 10 % des auteurs publiés sont cités par d’autres, donc contribuent effectivement à l’avancement de la science (hormis le cas des chercheurs que leurs concurrents omettent sciemment de citer pour minimiser leur importance ou celle de leur nation). En d’autres termes, 9 chercheurs sur 10 ont besoin de se faire valoir auprès de leur hiérarchie par d’autres moyens que par l’intérêt théorique de leurs travaux. Dans ce contexte de concurrence forcenée en vue de la notoriété, on comprend que surviennent bien des accommodements avec la stricte vérité expérimentale.

Déjà en 1830 (!) Charles Babbage11 dans ses « Réflexions sur le déclin de la Science en Angleterre » proposait un classement gradué en 3 types de fraudes. La « retouche » consiste à rogner les observations qui s’écartent le plus de la moyenne. La « petite cuisine », elle, ne retient que les « bonnes » observations, conformes au résultat cherché. Le « faussaire » proprement dit est celui qui enregistre des observations qu’il n’a jamais effectuées.

On aurait tort de croire que ces pratiques douteuses ont disparu depuis 1830. En 1913, Millikan (Américain) et Ehrenhaft (Allemand) étaient en concurrence pour déterminer la charge de l’électron. Ce fut Millikan qui l’emporta, en publiant en 1913 des résultats « améliorés » : sur 140 observations, il n’avait retenu que les 58 favorables. Sa récompense fut le prix Nobel en 1923 tandis qu’Ehrenhaft se décourageait. Des physiciens de Stanford ont repris la question en 1980 et conclu en faveur de l’existence de charges subélectroniques.

Mais les résultats de Millikan confortaient le modèle alors admis de l’atome, tandis que ceux d’Ehrenhaft gênaient.

Dans un article du Figaro (27 avril 1998) Maurice Allais, prix Nobel d’économie, confirmait la généralité du problème : « A juste titre, la communauté scientifique se préoccupe aujourd’hui de la fraude scientifique et des moyens de la rendre impossible. Mais il est une forme de fraude, bien plus insidieuseet plus dangereuseencore, rarement dénoncée, celle qui consiste, pour les milieux autorisés, à occulter délibérément les faits susceptibles de mettre en cause les « vérités établies » et à s’opposer à leur publication.« 

Sans vouloir le moins du monde dénigrer les scientifiques, dont la contribution collective est manifeste, il convenait de signaler cette face obscure de la recherche, afin d’ôter aux non-scientifiques leurs complexes à l’égards des énoncés, toujours présentés comme apodictiques, de la science.

3. Quelle autorité pour les savants ?

La science est la dernière vache sacrée d’une époque vouée au dénigrement de tout ce qui élève l’homme au-dessus de l’animal. Constamment, les gouvernants se couvrent de « commissions d’experts » pour faire passer leurs décisions comme pour atténuer leur responsabilité proprement politique.

Or le prix Nobel, fût-ce en biologie, ne donne aucune autorité véritable pour trancher une question sociale ou morale. Malebranche, oratorien et philosophe, voyait déjà le danger en 1674 : « Il semble à propos de dire ici quelque chose des chimistes, et généralement de tous ceux qui emploient leur temps à faire des expériences. Ce sont des gens qui cherchent la vérité : on suit ordinairement leurs opinions sans les examiner. Ainsi leurs erreurs sont d’autant plus dangereuses qu’ils les communiquent avec plus de facilité.« 12

Si la sagesse et la science cohabitent parfois chez le même homme, c’est toujours le résultat d’une ascèse personnelle, jamais un effet automatique. Un quotient intellectuel élevé ne s’oppose pas à la folie, il la renforce.

Or, nous venons de le voir, le scientifique n’est pas un homme d’une autre nature que l’épicier ou le coiffeur. Il est sensible à ses intérêts personnels comme aux pressions politiques ou économiques. Il y a 19 ans, on a vu les nuages radioactifs à haute altitude contourner scrupuleusement les frontières de certains Etats ! On voit tous les jours la dangerosité des médicaments dépendre du passeport des patients plus que de leur physiologie… Ce sont naguère des commissions vétérinaires hautement qualifiées qui ont approuvé l’introduction des farines de viande dans la nourriture des herbivores !

Aujourd’hui les simples cuisinières semblent plus conscientes des dangers liés aux OGM que les administrations, pourtant truffées de scientifiques diplômés. Par une bizarre inversion logique, c’est ici aux opposants qu’on réclame la preuve de leur réticence. Or « les recherches sur la tolérance des OGM n’intéressent guère les chercheurs : comme elles donnent le plus souvent des résultats négatifs, elles sont difficiles à publier et plus encore à subventionner.« 13

On objectera que, du moins dans les questions touchant directement la vie, les comités dits « d’éthique » s’associent les représentants des principales religions. Mais ces comités opèrent en aval, sur des recherches avancées, lorsqu’il ne s’agit plus que de tester sur l’homme une molécule ou un procédé déjà validés techniquement, le clonage par exemple. Il est alors trop tard. Ce que tel comité refuserait, tel autre l’acceptera. A l’échelle mondiale, le laboratoire saura bien solliciter le comité où il a ses entrées. Ensuite, la pression internationale, peu à peu, fera le reste.

Par ailleurs le fait de réunir périodiquement autour d’une table des personnalités religieuses avec les hommes de science constitue précisément le meilleur moyen de fragiliser les certitudes morales de gens peut-être déjà choisis pour leurs talents de casuistes.

Dès lors que l’idée d’un Dieu créateur n’est plus qu’une réminiscence scolaire, nos maîtres de morale sauront-ils dire « non » aux vrais pontes de l’époque moderne, ces savants qui les persuaderont aisément que Dieu le permet dès lors que c’est rendu possible, d’autant que le bonheur de l’humanité l’exige ?

Comme jadis le « confesseur » du roi, celui qui siège dans un comité de bioéthique sait bien qui l’a nommé. Le mot « éthique », d’ailleurs, n’a-t-il pas été retenu pour bien montrer qu’il ne s’agit pas d’en rester à la morale commune, c’est-à-dire aux règles édictées à partir de la Révélation divine ?

Comme ironise Steen Willasden14, promoteur public du clonage humain : « quand les médecins opteront pour le clonage humain, ils lui trouveront un autre nom pour contourner la polémique ! »15

Maurice Allais, notant les insuffisances de l’intégrité scientifique, concluait à la nécessité d’élaborer une « véritable déontologie ». Si donc les scientifiques n’ont pas encore su régenter leur corporation, comment pourraient-ils prétendre à régenter la société ?

Si l’intellect est en l’homme « l’image de Dieu », comme le pensaient les maîtres médiévaux, la science constitue une des plus nobles activités humaines. Mais à condition de relativiser ce qu’elle sait, et de ne pas restreindre la réalité à ce qu’elle en mesure. Un Stradivarius peut bien être décrit comme un assemblage de bois donnant tant de calories par kilo. Quelle que soit la précision de cette affirmation, fût-ce avec dix chiffres après la virgule, elle reste si partielle qu’elle en devient fausse : on n’aurait rien compris à l’instrument de musique si on se contentait d’y voir un combustible!

Or le moindre être vivant est infiniment plus complexe qu’un Stradivarius. La science moderne, si avancée qu’elle paraisse, n’ôte rien au mystère de l’être ; elle devrait plutôt renforcer notre émerveillement devant la Création.

Il faudrait simplement que les scientifiques surmontent quelque peu la vanité, leur péché mignon, pour cultiver la vertu d’humilité16 qui les maintiendra le mieux dans cette quête de vérité qui fait toute leur véritable grandeur.

1 Cette théorie de la « double vérité » a été condamnée par l’Eglise, précisément à l’orée de la pensée et de la science modernes, lorsqu’elle fut soutenue par Ockham et Abélard.

2 Où cette science a pourtant pris naissance : les historiens des sciences, ainsi Joseph Needham, admettent aujourd’hui que le concept biblique d’un Créateur intelligent fut un préalable nécessaire pour dégager l’idée de « loi » scientifique : « pas de loi sans un législateur » ! C’est pourquoi les Chinois, pourtant techniquement plus avancés, n’ont pas suscité la science moderne.

3 La Recherche n°321, Septembre 1999, p.76.

4 A.Béchamp, Sur l’état présent des rapports de la science et de la religion au sujet de l’origine des êtres vivants organisés, Lille, Quarré, 1877, p.9.

5 M.Berthelot, Les origines de l’Alchimie, Paris, Steinheit, 1885, p.V.

6 William Broad et Nicholas Wade. La Souris truquée. Enquête sur la fraude scientifique, Seuil, 1987.

7 L’homme de Piltdown ou Eoanthropus dawsoni, « le plus ancien des Anglais« , demeure une des supercheries les plus célèbres. Elle a duré de 1912 à 1955 ; le site avait été aménagé par le British Museum et déclaré « monument national » par la Chambre des Communes. Le maquillage de la mâchoire était pourtant sommaire, mais il fallait à tout prix répliquer à l’homme de Heidelberg, découvert par les Allemands en 1907.

8 « Dialogue sur les deux grands systèmes du monde » (cité par Broad et Wade, p.28)

9 Richard S.Westfall. Newton. Flammarion, 1994, p.764.

10 Ibid., p.770.

11 Inventeur d’une machine à calculer dont les automatismes préfiguraient nos ordinateurs.

12 Malebranche. La Recherche de la Vérité (L. II, III° partie, ch. VIII, 4), Œuvres, Paris, Gallimard, 1978, p.240.

13 Long-term effects of GM crops serves up food for thought, Nature, vol. 398, Avril 1999, p.653.

14 Ce chercheur a transféré les chromosomes d’une femme ménopausée dans l’ovocyte énucléé d’une femme jeune.

15 Daniel Green, Clonage : la vache est-elle l’avenir de l’homme ?, Courrier International, n°360, 25/9/97, p.53.

16 Lire à ce sujet l’article L’humilité du scientifique, écrit par Jacques de Beausoleil dans Le Cep n°2, février 1998.

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