La marche humaine ou le pas de trop pour les évolutionnistes

Par le Dr Jean-Maurice Clercq

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Les dessous de la préhistoire :


Résumé : Il semble intéressant de bien réfléchir sur la subtilité des mécanismes musculaires qui régissent et relient le fonctionnement des mâchoires et la posture verticale de l’homme. Ces mécanismes sont uniques parmi les mammifères. Ils interéagissent entre eux d’une manière complexe. Leur compréhension fine permet d’affirmer que la position verticale et la marche bipèdique ne peuvent pas être interprétées comme une amélioration adaptative. Elle impose la conception que l’homme a été créé d’emblée pour marcher debout sur ses deux jambes : il y a une impossibilité « mécanique » absolue de passer de la marche quadripédique à la marche bipédique, et inversement. En effet c’est l’ensemble du squelette, des mandibules jusqu’aux phalanges, en passant par la colonne vertébrale et le bassin, qui présente une disposition originale permettant à l’homme de marcher debout, ce qui s’avère rigoureusement impossible aux autres vertébrés. Il en va de même pour la mastication humaine, qui requiert une articulation de la mâchoire et une forme des dents que ne présentent ni les carnivores ni les ruminants.

L’homme n’a ni crocs ni griffes pour se défendre, mais il se tient debout. Sa course n’est ni rapide ni longue, même au regard d’autres mammifères plus petits que lui. On pourrait préciser en disant que c’est un des mammifères les plus fragiles et les plus vulnérables.

Son instinct ne lui permet pas de trouver les réponses à ses problèmes de survie et il ne peut subsister qu’en s’organisant en une société dont il doit impérativement élaborer des règles. Son intelligence lui permet de suppléer à ses besoins et sa position bipédique lui libère les mains dont il va se servir avec habileté, après un apprentissage spécifique, pour se fabriquer des outils qui vont compenser ce que la nature ne lui a pas donné pour survivre dans un monde qui lui est devenu hostile, à la différence des animaux qui, eux, sont parfaitement adaptés au milieu dans lequel ils se reproduisent. Si l’homme était au sommet de l’échelle de l’évolution, où le plus fort élimine le plus faible, comment se ferait-il que l’homme se trouvât être la plus vulnérable des créatures ? Comment se fait-il aussi que les sociétés primitives ont toujours respecté la nature et prélevé pour leur besoin alimentaire ce qu’il leur était strictement nécessaire, sans chercher à éliminer les espèces concurrentes ? On ne peut donc pas parler d’une espèce plus adaptée qui supplante celle dont elle serait issue, ici un hypothétique ancêtre du singe.

Les paléontologues évolutionnistes ont classé l’homme dans le groupe des homo erectus avec un supposé ancêtre commun entre lui et les grands singes qui eux aussi arrivent à « marcher debout »1.

Et de définir à grand renfort d’arguments sans cesse assénés (comme si ce matraquage faisait force de vérité) un hypothétique arbre généalogique dont ils n’ont jamais pu fournir la moindre preuve valable. Et d’avancer parfois comme « preuve » de simples fragments de squelettes fossiles.

Au squelette retrouvé, toujours incomplet, à la reconstitution hasardeuse et orientée, parfois trafiquée, les dents restent souvent les derniers éléments en bon état que l’on cherche à faire parler. Les dents humaines sont scrutées à la loupe ; leur taille, la profondeur de leur relief, leur usure, leur densité sont mesurées… puis des conclusions2 en sont tirées, immédiatement replacées dans le phylum évolutionniste.

Mais les dents sont têtues ! Elles sont restées inchangées depuis l’homme de Neandertal (le plus vieil homme fossile reconnu). Alors examinons-les, non pas dans leurs seules caractéristiques anatomiques, mais replacées dans une bouche elle-même dans la tête d’un corps qui se déplace sur ses deux pieds, en position verticale.

Le relief des dents :

Les mammifères carnivores possèdent des reliefs dentaires accusés alors que chez les ruminants ils se trouvent peu accentués. L’homme présente un relief dentaire moyen se situant entre le carnivores et l’herbivore et moins accentué que chez le singe.

Le carnivore :

Il possède un relief très accentué du modelé des surfaces de mastication des molaires.

Comme caractéristiques : des canines extrêmement longues et un angle goniaque3 très fermé, proche de 90°. Tout ceci lui donne une puissance de mastication inégalable ; il peut déchirer la chair avec facilité et broyer les morceaux coupés sans difficulté aucune.

Le carnivore se déplace à quatre pattes et sa mâchoire inférieure reste pendante, tenue par les muscles masticateurs. Lorsqu’il ferme la gueule, il est donc nécessaire que la mandibule trouve son chemin précis de fermeture pour que les dents puissent s’engrener immédiatement. Les canines serviront de premier guide, puis le relief accentué des molaires de fin de guide pour permettre un engrènement complet. Aucun mouvement latéral de sa mandibule n’est possible. Le carnivore ne peut qu’ouvrir ou fermer la gueule. D’ailleurs la structure anatomique de sa mandibule avec son articulation va dans le même sens.

Le singe se trouve dans une situation voisine.

L’herbivore (équidés, bovins, ovins, etc.) :

Sa mandibule fonctionne différemment car elle doit écraser des végétaux. La seule pression de fermeture des mâchoires est inefficace : les végétaux doivent être broyés ; il faut alors que la mandibule effectue de larges mouvements latéraux. L’herbivore ne possède pas de canines, qui lui seraient inutiles et nuisibles. Il n’a pas besoin d’un guide pour la fermeture de ses mâchoires. Ainsi libérée, sa mandibule peut se mouvoir dans tous les sens, s’ouvrir et se fermer mais surtout se déplacer latéralement. En un mot : il peut brouter. Son angle goniaque se trouve très ouvert, ce qui va lui limiter son ouverture de mâchoire. L’angle formé par les incisives est plus fermé car ses dents antérieures se sont inclinées encore plus vers l’avant pour mieux couper l’herbe qui sera saisie par les lèvres. Les mâchoires s’allongent avec, en corollaire, une diminution de l’ouverture des mâchoires.

L’homme :

Il occupe une place à part. Il est omnivore et se meut en situation bipèdique.

Cela impose les caractéristiques suivantes : pour pouvoir mastiquer, il a besoin d’un guide de fermeture de la mandibule4 car sa mandibule est un os totalement pendu (incluant alors une cinétique bien particulière5). Mais son guide de fermeture (qui aurait dû être plus strict de par sa situation verticale) se trouve plus lâche car, étant omnivore6, il doit aussi satisfaire à des mouvements de latéralité pour pouvoir mastiquer les aliments les plus divers. Son mode de broyage des aliments est différent de celui des carnivores. Avec une puissance de mastication moindre que les carnivores, il est contraint d’effectuer des « mouvement balançants dits de latéralité » pour écraser ses aliments. Le début du broyage du bol alimentaire se fait par un léger décalage mandibulaire droite ou gauche qui amène les dents « pointe contre pointe »7 puis, au fur et à mesure de son ramollissement, la mandibule va se recentrer et se fermer et les dents s’engrener alors à fond.

Les canines jouent un rôle essentiel de guide de glissement dans ces mouvements de mastication car ce sont elles, en glissant l’une sur l’autre, qui permettent le retour nécessaire à l’occlusion centrée.

Ces mouvements peuvent subir quelques contrariétés, en particulier occasionnées par l’alimentation moderne trop molle. En effet, les alignements dentaires sur les arcades ne se trouvent qu’exceptionnellement dans une harmonie parfaite (angulation des dents, taille, forme, hauteur de croisement des dents, taille et forme des mâchoires, angulation de la mandibule, laxité de l’articulation, recul plus ou moins prononcé de la mandibule, position de la tête, etc.). C’est la mastication des aliments, lorsqu’il sont suffisamment consistants depuis l’enfance, qui va permettre de corriger ou plutôt d’harmoniser entre eux les défauts résiduels en permettant aux canines d’assurer correctement la fermeture des mâchoires par une cinétique balançante de la mandibule, sans accrochage ni interférence avec d’autres dents.

La non exécution correcte de tout ces mouvements de latéralité (par des malpositions dentaires, par des déplacements dentaires consécutifs à des extractions, par exemple) va créer des dysfonctionnements masticatoires. Ils vont, dans un premier temps, se manifester par un léger décrochement unilatéral de la mandibule lors de l’ouverture et de la fermeture de la bouche, accompagnés d’une latéro-déviation des mouvements selon l’importance plus ou moins prononcé du trouble. Aux craquements ressentis par le patient peuvent se rajouter des douleurs fréquentes dans le conduit auditif. Des douleurs et des contractures musculaires au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire (ou ATM) vont se développer. Les douleurs freineront les mouvements de mastication et l’ouverture buccale va s’en trouver limitée.

Ce tableau clinique se retrouve souvent chez des sujets relativement prédisposés (musculation faible, stress mettant souvent les muscles en tension, grincement des dents lors du sommeil, etc.).

Précisons aussi que chez un sujet à la musculature puissante, une certaine correction par usure des « points d’accrochage » se réalisera, assurant une bonne réalisation des mouvements latéraux de la mastication.

Il appartient donc au dentiste de rechercher la cause exacte et de la corriger, si l’on veut assister à une réduction de ces phénomènes douloureux et invalidants.

Notons au passage que nous assistons à une augmentation de plus en plus fréquente des ces troubles de l’ATM9.

La Faculté apporte des solutions parfois longues (6 à 12 mois), sophistiquées et coûteuses avec des résultats aléatoires, alors que, intégrés dans une thérapie de posturologie, les résultats en sont rapides et moins onéreux.

La position de repos des mâchoires et leur hauteur d’occlusion en bipèdie :

L’être humain est un bipède, ce qui, pour être une originalité, n’en entraîne pas moins des contraintes spécifiques. Par rapport aux quadrupèdes dont la colonne vertébrale se trouve presque rectiligne, l’homme possède une colonne vertébrale en forme de « S » ; son bassin va s’ouvrir et l’angulation du col du fémur se former différemment.

Ainsi positionnée à la verticale, sa mandibule subit encore plus l’attraction terrestre mais son abaissement se trouve contrarié par l’action de muscles masticateurs puissants qui le limitent, de sorte qu’elle ne s’entrouvre que de 1 à 3 mm en position dite « de repos », point d’équilibre entre tous les muscles permettant la fonction de mastication.

Il appartient au dentiste de retrouver cette position (programmée en fonction du tonus musculaire) et à partir de là, la hauteur d’occlusion (dimension qui séparent les deux mâchoires quand les dents sont serrées entre elles) lorsqu’il faut réhabiliter une bouche partiellement ou totalement édentée par un appareillage (quand cette dimension verticale est perdue par l’édentation).

Toute erreur minime (même de 1mm) de la part du praticien va enclencher une perte de puissance de la mastication, des fatigues, puis des contractures musculaires  ainsi que des douleurs de l’ATM qui nécessiteront impérativement une correction de la dimension verticale défectueuse.

Lorsque la dentition s’use avec l’âge et une bonne puissance de mastication, il y a une certaine perte de la dimension verticale par affaissement de la hauteur d’occlusion. La mastication s’effectue avec une position de fermeture plus forcée, ce qui peut provoquer, dans les cas importants, des contractures et des fatigues des muscles masticateurs (masséters).

La posture va alors changer : cette perte de dimension verticale amène  l’individu à se voûter. La tête se penche en avant. Le fait de réhabiliter la bouche par une prothèse rétablissant sa hauteur d’occlusion va redresser et faciliter la marche de la personne âgée, tout en diminuant certaines tensions musculaires au niveau du visage, de la tête et du haut du dos.

Chez un sujet jeune, la succion du pouce, en particulier, mais aussi l’interposition d’une langue et sa succion, vont provoquer le recul de la mandibule en freinant sa croissance vers l’avant. La hauteur d’occlusion va se trouver affaissée et la tête va alors s’incliner, ce qui induira des cervicalgies à l’âge adulte lorsque les troubles seront fixés à l’issue de la croissance. La correction par orthopédie de ces troubles, en repositionnant la mandibule, va immédiatement redresser le port de la tête et parfois libérer l’enfant de certains troubles secondaires comme une nervosité mal contrôlée, une énurésie, des tics. Il s’épanouit et les études graphologiques sur ce sujet le prouvent10.

Fig. 2 : Avant traitement/ Après traitement orthopédique
(trouble de posture lié à la succion du pouce, ayant entraîné le recul de la mandibule)


Fig. 3 : L’équilibre postural :


Tel un mât vertical sans assise, l’être humain ne tient en équilibre que grâce à une série de capteurs qui agissent sur deux séries de chaînes musculaires, l’une arrière, extrêmement puissante, l’autre avant, plus faible et régulatrice.

On a pu s’apercevoir que cette composante se trouve souvent présente dans les événements dentaires que nous évoquons. Il devient intéressant de s’y attarder un peu.

La mandibule se trouve pendue au crâne, telle une balançoire à un portique. Ses mouvements d’ouverture et de fermeture peuvent être assimilés aux balancements de la balançoire avec toutes les perturbations qu’un défaut de sustentation du portique peut déclencher. Si le portique n’est pas d’aplomb, la balance oscille de travers. Il en est de même si le port de la tête est légèrement perturbé, la mandibule peut fermer de travers et trouver ainsi des contacts prématurés lors de son chemin de fermeture, ce qui engendre un déséquilibre temporo-mandibulaire.

On comprend ainsi que l’architecture crânio-faciale et un port correct de la tête se trouve influencé par tout disfonctionnement de la langue, de l’occlusion des dents, de l’architecture osseuse et aussi de la posture.

Figure 4 : Schéma de l’équilibre musculaire selon Brodie, 1941


Il existe une liaison d’équilibre entre la mandibule et l’ensemble musculaire du corps.

Les chaines musculaires :

La chaîne linguale ou antéro-médiane :


La chaîne faciale ou postéro-médiane :


La chaîne pharyngo-révertébrale ou postéro-antérieure et antéro-postérieure :


La chaîne antéro-latérale masticatrice :


La chaîne postéro-latérale masticatrice :


Il existe aussi une liaison d’équilibre entre la mandibule et le crâne influencée par le rôle de la langue.


Anomalie du compartiment lingual au cours de la déglutition, d’après Chaput A. , 1967. Dans la déglutition pathologique, la langue exerce une pulsion antérieure créant une force de direction horizontale.


Syndrome de Cauhepe et Fieux, d’après Gudin R.G., 1979. Balancement mandibulaire et action pneumatique dominante au niveau du massif supérieur. La mandibule se dégage de ces contraintes musculaires. Elle reste relativement normale dans sa forme. La succion-déglutition est latérale.


Examen stabilométrique sans gouttière : le centre de gravité se trouve décalé par dysfonctionnement de la mandibule

Les recherches cliniques ont établi que lorsqu’un patient souffre de son ATM, le centre du polygone de sustentation de l’organisme se décale, prouvant par là l’interdépendance de l’ATM avec le système postural. Une correction des causes permet de rétablir un équilibre correct. Les techniques thérapeutiques se développent de plus en plus  avec des résultats cliniques évidents. Même si l’enseignement universitaire n’a pas encore tout à fait intégré cette composante, les formations professionnelles sur ce sujet se font de plus en plus nombreuses.


Examen stabilométrique avec gouttière entre les dents : le centre de gravité se trouve recalé

Ces dernières années, on a découvert l’influence de plus en plus certaine du développement harmonieux de la sphère maxillo-faciale sur le psychisme11.

On commence donc à parler de  « l’organisation spatiale de la bouche »  dont le « repositionnement des mâchoires jusqu’à l’équilibre buccal permet de récupérer les fonctions cérébrales les plus raffinées.

L’être humain peut alors exprimer toutes les capacités qui sont en lui et qui en font un être unique12 ».

Cette harmonie peut se trouver entravée dans son épanouissement par un mauvais développement des mâchoires et un mauvais positionnement des dents.

Les développements que nous venons d’exposer ont pour but de montrer l’étroite dépendance qui existe entre l’équilibre de la mandibule, son articulation temporo-mandibulaire qui la lie au crâne et tout le système postural de l’individu.

Ainsi, tout trouble et toute modification de la posture (due à une vieille entorse, une fracture ancienne, une déviation du bassin, un déséquilibre vertébral, etc.) peut induire une pathologie de l’ATM, pathologie qui dans le monde des mammifères ne touche que l’homme. Cette interdépendance se retrouve entre la tête et la colonne vertébrale, les épaules, le bassin, les genoux, les chevilles et les pieds. On comprend ainsi que le système de la posture verticale de l’homme est original, unique et fragile13, que la charpente osseuse et musculaire se trouve complètement orientée, et dans sa forme, et dans sa fonction mécanique, vers ce type de posture.

Cette posture bipédique ne peut pas être issue de la posture quadripédique à partir d’une surrection progressive du supposé ancêtre de l’homme sur ses deux pattes, comme l’affirment les évolutionnistes. Cette surrection chez les quadrupèdes se fait déjà douloureuse lorsqu’elle dure quelques instants, car tout leur système tonique postural, qui n’est pas du tout adapté pour cette position, va se mettre en tension pour maintenir ce nouvel équilibre.

On ne peut pas modifier le système tonique postural en répétant de nombreuses fois cette surrection, même si, par exemple, on élève un bébé gorille (expériences des années 1950).

On a aussi essayé de ne le faire marcher qu’à deux pattes.

Toutes les expériences de ce type ont échoué car la morphogénèse des os du singe est toute orientée vers la marche quadripédique et cette programmation ne se modifie pas. Alors invoquer qu’à force de prendre cette position douloureuse, au fil de centaines de millénaires, une nouvelle morphogenèse de la croissance osseuse se trouverait induite vers une marche bipédique est une absurdité, d’autant plus grande qu’il faudrait que plusieurs centaines de couples de singes de la même espèce14 aient en même temps la même idée et la même obstination sur des millénaires pour créer une nouvelle race « plus adaptée » !… D’ailleurs, on ne trouve aucune espèce de singe marchant à deux pattes comme l’homme.

Comme on peut le constater, comprendre comment marche l’Homme est un grand pas  à l’encontre de la théorie évolutionniste.


1 En fait, il y a une grande différence entre la marche humaine et celle des singes. L’homme marche debout, en appui sur ses pieds : c’est une marche bipédique. Le singe, lui se déplace dans une marche prenant appui sur ses membres supérieurs : il se déplace généralement à 4 pattes, en appuis sur ses chevilles et sur ses poignets. Lorsqu’il se met debout, uniquement en appuis sur ses deux chevilles (et non pas sur les talons comme chez l’homme), cette position lui est inconfortable et douloureuse si elle dure. Ce n’est que par dressage qu’on le force à se maintenir ainsi plus longtemps debout, au cirque par exemple, mais il va reprendre son attitude ordinaire, en appuis sur ses 4 membres, dès qu’il le pourra (à défaut d’être assis sur son postérieur).

2 Que penserait-on d’un archéologue qui, retrouvant dans quelques millénaires un morceau de carcasse rouillée de voiture, bien après que l’usage des automobiles eut disparu,aurait la prétention d’affirmer, à partir de ce morceau, quelle était la forme du véhicule, sa performance, son équipement intérieur et son électronique ? C’est pourtant la prétention où tombent tant de paléontologistes.

3 Angle que forme l’arrière de la mandibule pour aller s’articuler sur la base du crâne.

4 Les enfants-loups, parce qu’ils marchent à 4 pattes, ont des déformations de croissance du visage liées à ce mode de déplacement, comme les yeux plus enfoncés. Notons aussi que le bassin et le col du fémur n’avaient pas pris les angulations nécessaires pour permettre une marche bipèdique, de sorte que celle-ci devenait presque impossible passé l’âge de 24 mois. On n’a jamais réussi à faire marcher correctement debout, sur quelques dizaines de mètres seulement, les enfants-loups qui ont été recueillis, malgré une longue rééducation.

5 Il en est de même pour le bras qui est lui aussi « pendu », ce qui lui occasionnera des pathologies de l’épaule bien particulières qui ne se retrouvent pas chez les autres mammifères.

6 Ses intestins sont plus longs que ceux des carnivores (une plus grande longueur intestinale leur serait inutile) et plus courts que ceux des herbivores (nécessairement longs).

7 Ces pointes des reliefs de prémolaires et molaires se nomment « cuspides » ; on parle donc de mouvements intercuspidiens maximums. Ce premier mouvement de mastication permet un écrasement plus puissant du bol alimentaire.

9 Ainsi, dans les années 1970, je découvrais environ un cas par mois, douloureux ou non, alors qu’en 2006, il s’en découvre au moins une fois par semaine.

10 La méthode de correction est primordiale : il y a la méthode classique de « l’activateur » réalisé avec un appareillage en résine qui contraint la mandibule à se replacer dans une position déterminée « hyper » avancée. Avec la technique multi-attaches, des élastiques attachés sur les côtés des deux arcades tirent en avant la mandibule pour la forcer à se positionner plus en avant d’une manière contraignante. Puis il y a la manière orthopédique dont nous avons parlé dans un article précédent (cf. Le Cep n°1), qui avec l’aide d’un «activateur » en caoutchouc que l’on « mastique » permet de stimuler la croissance de la mandibule dans un sens harmonieux, sans effet secondaire, en corrigeant d’une manière douce toutes les mauvaises orientations musculaires qui maintiennent le recul de la mandibule tout en tenant compte de la posture cervicale de l’enfant. C’est avec cette dernière technique que nous obtenons de petits « plus » psychologiques.

11 Dans notre pratique, où nous utilisons une méthode thérapeutique orthopédique de correction des dents depuis plus de 15 ans ; nous avons pu constater que les apports de la technique dépassaient le cadre purement dentaire pour agir favorablement sur le psychisme d’une manière subtile mais certaine : les parents constataient que l’enfant s’épanouissait ; des tics et des énurésies nocturnes disparaissaient ; des améliorations de résultats scolaires se faisaient ressentir et des analyses graphologiques sont venues confirmer ces faits.

12 « Paroles », Lettre d’information de l’Ecole de Formation à l’organisation spatiale de la bouche,  Octobre 2006.

13 Ainsi, un enfant qui ne marche pas avant l’âge de 18-24 mois aura toutes les difficultés pour marcher par la suite, car la morphogenèse des os (fémurs et bassin en particulier) va se retrouver perturbée et ne permettra plus une marche normale (sans compter la perte du réflexe de la marche debout).

14 Un couple unique ne peut assurer une descendance pour créer une nouvelle race dans le milieu naturel. On considère que lorsque qu’il y a moins de 200 couples chez des mammifères sauvages, l’espèce se trouve en voie de disparition. Dans le cas hypothétique d’une modification génétique importante changeant en profondeur les caractères de l’espèce, il faut nécessairement que cette modification touche aussi plusieurs centaines de couples qui puissent se reproduire entre eux pour garder le nouveau caractère acquis ; sinon  il disparaîtrait obligatoirement au cours des croisements,  à force d’atténuation.

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