Athéna et Eden (2ème partie) (Le message caché de la façade Est du Parthénon).

Par Claude Éon

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« Si l’homme est libre de choisir ses idées, l n’est pas libre d’échapper aux conséquences des idées qu’il a choisies. » (Marcel François)

Résumé : Après avoir identifié Zeus, Héra, Athéna et Héphaïstos aux premiers personnages de la Genèse, Robert B. Johnson, présenté ici par Claude Eon, en vient maintenant à reconnaître dans Atlas ( qui soutient la voûte céleste) la figure d’Adam repoussant l’ordre venu du ciel pour donner à l’humanité un espace libéré de la tutelle divine (le laïcisme, déjà !). Hermès serait Chus, petit-fils de Noé, tandis qu’Hercule a tous les traits de Nemrod, vaillant chasseur (le lion de Némée, l’hydre de Lerne, etc.), mais aussi le chef de la révolte contre Dieu à Babel, comme Hercule recevant d’Atlas les pommes d’or du jardin des Hespérides (l’Eden). Cette relecture de la mythologie montre comment le récit de la Genèse comporte les faits originels dont se sont inspirés les auteurs des diverses mythologies.

LES HESPÉRIDES : une image du Paradis.

L’art grec ancien présente de multiples exemples d’un pommier avec trois pommes d’or et un serpent lové autour de l’arbre, à proximité duquel se tiennent dans des poses nonchalantes trois et parfois quatre jeunes femmes. Ce sont les Hespérides, filles de la Nuit, les nymphes du soir ou de l’ouest: εσπερα (espéra) signifiant le soir ou la région du couchant. Ceci désigne clairement le Paradis, en accord avec la Genèse qui place le développement de la civilisation à l’est d’Eden. D’après les sculptures au British Museum, on constate qu’aucune des trois nymphes ne semble s’intéresser à la naissance d’Athéna à qui elles tournent le dos. C’est que leur fonction est ici seulement de montrer l’endroit où Athéna, la nouvelle Ève déifiée, est née et où se situe l’origine du système religieux grec.

Leur attitude nonchalante est un autre indice de la référence au Paradis. Eden, en effet, vient de l’hébreu âdan, signifiant être doux ou plaisant et, au figuré, vivre voluptueusement, se délecter. Manifestement l’endroit où se prélassent les Hespérides est un endroit merveilleux : le Paradis.

Le sort des Pommes d’Or est véritablement au cœur du message religieux grec. Initialement données par Zeus à Héra, (par le Serpent à Ève), elles sont désormais la propriété d’Athéna, l’Ève nouvelle, qui accorde à ses adorateurs l’intelligence et la sagesse du serpent, source de la civilisation moderne. L’agent du transfert du pouvoir d’Héra à Athéna est Héraclès (Hercule), que nous retrouverons plus loin. Le onzième travail d’Héraclès fut justement de se procurer les Pommes d’Or des Hespérides, et de les offrir à Athéna. Cet épisode essentiel mettant en cause Héraclès et Atlas, il faut s’attendre à voir ces dernières sur notre fronton ; ils s’y trouvent bien en effet.

ATLAS : il repousse les cieux et, avec eux, le Dieu du ciel.

Le personnage suivant sur notre fronton est Atlas. Pour s’être révolté contre Zeus avec ses frères les Titans, il fut condamné par Zeus à soutenir la voûte céleste. D’après R. Graves, Atlas signifie  » celui qui ose  » ou « celui qui souffre ». Ces deux définitions conviennent à Adam quand il mangea le fruit défendu: il fut celui qui osa et, en conséquence, devint celui qui a souffert. Mais Atlas est plus que la simple figure d’Adam ; il représente l’humanité dans son ensemble se ménageant un espace pour les dieux qu’elle choisit d’honorer. La religion grecque est l’économie de Zeus, le Serpent transfiguré. Athéna est l’Ève soumise au Serpent et la déesse de sa sagesse. Le Dieu Suprême des cieux n’a pas de place dans cette économie. Pour la survie de la religion grecque, l’humanité doit continuer à repousser le ciel et son Dieu. Et les Grecs ont continué de repousser jusqu’à ce qu’ils aient perdu la connaissance de ce qu’ils repoussaient et oublié pourquoi ils le faisaient. « Athéniens, je constate qu’à tous égards vous êtes éminemment religieux.

 Car, lorsqu’en passant je regardais les objets de votre culte, j’ai trouvé même un autel avec cette inscription : AU DIEU INCONNU. »5

Nous retrouverons Atlas et son rôle dans la conquête des Pommes d’Or par Héraclès, lorsque nous en arriverons à ce personnage.

HERMÈS : Chus déifié relie l’Eden à la re-naissance de l’Ève du Serpent.

Le côté droit du fronton explique l’arrière-plan de la naissance d’Athéna. Il y eut d’abord la Nuit d’où sortit le Paradis (les Hespérides, le pommier et le Serpent), puis l’humanité (Atlas) repoussant les cieux et leur Dieu, afin que les hommes puissent devenir comme des dieux connaissant le bien et le mal. Mais alors survint le Déluge et la destruction de toute l’humanité sauf la famille de Noé, le juste. Les Grecs ont sculpté leur interprétation de cet événement sur le fronton ouest du Parthénon. Dans les générations ultérieures, le petit-fils de Noé, Chus, déifié par les Grecs sous le nom d’Hermès, remit une grande partie de l’humanité sous la domination de l’illumination et des promesses du Serpent comme à l’époque du Jardin d’Eden. De la sorte, Chus / Hermès prit une grande place dans le monde post-diluvien et finalement dans l’économie religieuse grecque. Il était l’exécuteur de la volonté de Zeus, ou de l’Olympe  collectivement, chez les humains. Sur le fronton il portait certainement son caducée avec les deux serpents regardant l’un vers le passé et l’autre vers l’avenir.

Les Grecs reconnaissaient en Hermès l’auteur de leurs rites religieux et l’interprète des dieux. Ερμηνευς (herméneus) signifie interprète, traducteur et, selon Platon, Hermès inventa le langage et la parole. Chus et son fils Nemrod sont liés à la fondation de Babylone et à la tour de Babel. Ils s’efforçaient, contrairement à l’ordre de Dieu, d’unifier l’humanité, sans Dieu.

Il faut dire que par son hérédité, Hermès était l’homme de la situation: son père était Zeus (le Serpent) et sa mère Maia, fille d’Atlas, celui qui repoussait les cieux.

Hermès était également qualifié de Ψυχο-πομπος (psycho-pompe) : conducteur des âmes des morts. Seul parmi tous les dieux, Hermès avait reçu de Zeus le privilège d’avoir accès aux trois mondes : l’Olympe, la terre et les enfers.

Figure 4 : La partie gauche du fronton (Sculptures du British Museum).


HÉLIOS : le soleil se lève sur la naissance d’Athéna et le Nouvel Âge grec.

L’angle gauche du fronton Est du Parthénon est occupé par Hélios, le Soleil, conduisant son quadrige. Mais alors que la Nuit, qui occupe symétriquement l’angle de droite, symbole du monde ancien,  s’éloigne de la scène, Hélios regarde vers Athéna. La scène semble tirée de L’Hymne à Pallas Athéna d’Homère:  » Je commence le chant de Pallas Athéna…Mais Athéna jaillit de la tête immortelle et se tient debout devant Zeus…Le brillant fils d’Hypérion [Hélios] arrêta ses chevaux aux pieds légers pendant un long moment, jusqu’à ce que la vierge Pallas Athéna eût retiré l’armure céleste de ses immortelles épaules. Et Zeus le sage fut satisfait. »

Le cheval dont la tête est conservée au British Museum se cabre comme s’il s’arrêtait brusquement, exactement comme le décrit Homère. Hélios se dirige vers le centre du fronton montrant la naissance d’Athéna, une naissance présageant un jour nouveau et brillant pour l’humanité.

HÉRACLÈS, l’immortel : Nemrod en personne. 

Figure 5 :


Le personnage suivant, faisant face à Hélios, allongé sur un rocher représentant sans doute l’Olympe, repose sur sa peau de lion pour indiquer que ses travaux sont terminés : c’est Héraclès, Hercule pour les Latins. Il tenait sans doute sa massue dans la main droite et un kantharos, coupe symbolisant l’immortalité, dans l’autre main. Il apparaît jeune car, en remerciement de ses nombreux et loyaux services à Zeus et à Athéna il reçut, comme épouse dans l’Olympe, Hébé, la déesse de la jeunesse. Le modèle humain d’Héraclès, c’est Nemrod.

Voici ce que dit la Genèse :  » Chus engendra Nemrod: celui-ci fut le premier un homme puissant sur la terre. Ce fut un vaillant chasseur devant le Seigneur; c’est pourquoi l’on dit : « comme Nemrod, vaillant chasseur devant YHWH ». Le commencement de son empire fut Babel, Arach, Achad, et Chalanné au pays de Sennaar. De ce pays il alla en Assur, et bâtit Ninive, Rechoboth-Ir, Chalé, et Résen, entre Ninive et Chalé; c’est la grande ville. »6

Cette notice biblique montre incontestablement en Nemrod un homme puissant et entreprenant, fondant des villes, créant un empire. D’ailleurs  son nom vient de Nimr, le léopard et de rada ou rad, soumettre. Aussi n’est-il pas surprenant que le premier des travaux d’Héraclès fût de tuer le lion de Némée.

Mais ce qui assura la gloire de Nemrod aux yeux des Grecs, et justifie sa présence dans l’histoire d’Athéna, c’est qu’il fut un révolté. Après le Déluge, la rébellion contre le Dieu de Noé fut menée par Chus et son fils Nemrod dans la ville de Babel, dont le nom signifie confusion. S’il libéra ses contemporains de bêtes dangereuses, le lion de Némée, l’hydre de Lerne, le sanglier du Mont Erymanthe, les oiseaux du lac Stymphale, le taureau sauvage de Crète, etc., il s’efforça aussi de les libérer de la crainte du Dieu de Noé.

Dans le temple de Zeus à Olympie, douze métopes retracent les douze travaux d’Héraclès. Les Grecs se rendant au temple comprenaient parfaitement la signification religieuse de ces sculptures. Ainsi lorsqu’il tue Géryon, le monstre à trois corps, on doit comprendre qu’il triomphe de l’autorité des trois fils de Noé. Mais d’où tenait-il lui-même son autorité ? La métope suivante nous le dit. Elle montre Atlas offrant les Pommes d’Or des Hespérides à Héraclès en train, avec l’aide d’Athéna, de soutenir la voûte des cieux. Pour comprendre la situation il faut savoir que, chargé de récupérer les Pommes, Héraclès s’était adressé à Atlas, qui, en tant que père des Hespérides, était le seul à savoir où se trouvait ce fameux jardin. Atlas accepta de chercher les Pommes à la condition qu’Héraclès le remplaçât pour repousser les cieux. Ce qu’il fit avec l’aide habituelle d’Athéna, toujours favorable à ses entreprises, alors qu’Héra essayait de les contrecarrer. Atlas espérait bien s’être libéré de son fardeau, mais Héraclès lui ayant fait croire qu’il acceptait de le remplacer définitivement, lui demanda cependant de reprendre sa place quelques instants, le temps de placer un coussin sur son épaule ! Atlas eut la naïveté d’accepter…

Héraclès fut ainsi l’intermédiaire humain entre le vieux serpent du Jardin et Athéna, la nouvelle Ève soumise à ce même vieux serpent. Ayant contesté l’autorité des fils de Noé et repoussé le Dieu de Noé dans son ciel, l’humanité se trouva de nouveau, après le Déluge, libre de jouir des fruits de l’arbre du Serpent. L’homme qui avait permis cela méritait bien d’accéder à l’immortalité des dieux de l’Olympe !…

Au Parthénon, sous le fronton Est, se trouvent quatorze métopes, en assez mauvais état, mais dont on connaît la signification d’après d’autres documents. Il s’agit du récit de la victoire des dieux sur les Géants. Ceux-ci sont les descendants de Noé fidèles à Dieu. Mais les dieux eurent besoin pour les vaincre de l’aide d’un humain, ce fut Nemrod.   

LES DESTINÉES : la mort vaincue par l’immortelle Athéna.

Figure 6 :


Les trois sculptures suivantes ont fait l’objet de nombreuses hypothèses quant à leur identification. Il s’agit en réalité des Μοιραι, les trois Destinées, les Parques des Latins.  Celle de gauche c’est Klotho, la fileuse, dont la quenouille déroule le fil de la vie; assise à sa gauche, sa sœur Lakhèsis, dispensatrice du Sort, qui assigne à chacun sa destinée; et debout, Atropos, l’inflexible, qui tranche sans pitié le fil de la vie. Atropos, celle qui ne se retourne pas, est cependant représentée ici se détournant du centre de la scène. C’est qu’en face d’Athéna l’a-thanatos, l’immortelle, elle demeure impuissante. Admirons au passage la composition de Phidias où les Destinées font équilibre aux Hespérides, les unes et les autres filles de la Nuit.

NIKÉ : emblème de la victoire de Zeus et d’Athéna.

Niké n’est pas la déification d’un être humain, mais la représentation d’une abstraction. C’est la Victoire exclusivement associée à Zeus et à Athéna, et à nulle autre divinité. Niké symbolise la victoire du Serpent dans le Jardin. Zeus représentant à la fois le Serpent et Adam, et Athéna Ève, Niké représente finalement la victoire du Serpent, d’Adam et d’Ève, sur le Dieu qui créa le Jardin d’Eden. Sur notre fronton, Niké conduit le char de Zeus, le char du pouvoir. L’attitude d’Atropos devient encore plus claire : elle ne se détourne pas seulement d’Athéna, mais aussi de Niké, de l’immortelle victoire. Celle-ci concerne aussi Héraclès pour les vaincre qui, par sa soumission à Zeus et à Athéna, a obtenu l’immortalité. Pour les Grecs, cette partie du fronton devait être particulièrement encourageante, puisqu’elle montrait un simple mortel accédant à l’immortalité réservée aux dieux.

Figure 7 : Partie gauche du fronton.


Récapitulation :

Le fronton Est du Parthénon raconte une histoire, une histoire vraie dissimulée sous des personnages mythiques, dont les Grecs eux-mêmes ignoraient sans doute les prototypes. Les « savants » modernes, qui n’accordent aucune réalité historique au récit de la Bible, pourtant seul témoignage révélé sur les origines de l’humanité, sont ainsi incapables de comprendre vraiment la signification religieuse de ces sculptures.

Zeus est le vrai point central du fronton. Il est celui qui donne la vie à Athéna. Il tient traditionnellement la foudre dans sa main droite, symbole du pouvoir mais, plus profondément, rappel de cet instant fulgurant où Ève reçut la connaissance du bien et du mal, vrai commencement de l’histoire humaine. D’ailleurs, le nom Zeus vient de Dios signifiant le « moment de l’illumination ». Zeus et son épouse Héra ont contrôlé la destinée des hommes jusqu’à la naissance d’Athéna. Mais maintenant, après le Déluge, c’est un nouvel âge, l’âge grec d’un nouveau commencement pour l’humanité qui s’annonce. Les figures du centre de la scène représentent la re-naissance de l’économie du Serpent après le Déluge. L’événement central en est la re-naissance de l’Ève soumise au Serpent. Grâce à elle, Zeus pourra de nouveau régir le destin des hommes, comme il le fit avant le Déluge.

Héra, l’Ève primordiale, la première femme et, comme telle, déesse du mariage et de la maternité, n’a plus qu’un rôle honorifique. Héraclès a remis à Athéna les pommes d’or que Zeus avait autrefois données à Héra. Une nouvelle Ève s’est substituée à l’ancienne.

Athéna résume à elle seule l’événement capital survenu dans l’Eden. De même qu’Ève sortit d’Adam, de même Athéna est sortie de Zeus, figure d’Adam. Mais sa sortie de la tête de Zeus signifie qu’elle est également fille du Serpent incarné en Zeus. L’ère inaugurée par les Grecs après le Déluge est un vrai commencement, une nouvelle économie qui exalte la sagesse d’Ève après qu’elle eût mangé du fruit sur l’arbre du Jardin. Une nouvelle civilisation va en jaillir.

Après le péché d’Ève, Dieu dit au serpent : « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon. »7 Après le Déluge, la postérité de Caïn une fois rétablie (Chus, Nemrod…), le Serpent prit soin de rendre inopérante la malédiction divine dans l’âge grec : Athéna restera vierge, Parthénos ; il n’y aura donc pas de postérité pour meurtrir la tête du Serpent dans cette civilisation.
Et ainsi que l’avait promis le Serpent, Ève devint immortelle, A-thanatos.

Caïn, après le meurtre de son frère, inaugure la longue lignée de ceux qui considèrent le Serpent comme leur ami, leur initiateur à la lumière et leur dieu. Fils aîné d’Adam comme de Zeus, il lui revenait le privilège de fendre la tête de son père pour en faire sortir Athéna. Il est remarquable que l’iconographie grecque ne montre jamais Héphaïstos donnant son coup de hache sur la tête de Zeus, mais elle le représente tout de suite après. Le mythe de la naissance d’Athéna ne nous dit pas que Zeus fut sévèrement blessé par la hache d’Héphaïstos, mais il nous apprend que ce fut un acte humain de violence qui permit à l’humanité de recevoir l’illumination du Serpent. Cet acte violent fut le meurtre d’Abel, et l’homme qui l’accomplit : Caïn. La possibilité d’expansion de la sagesse du Serpent après le Déluge dépendait de la hache d’Héphaïstos. D’où sa place au centre de la scène.

La partie droite du fronton indique la chronologie de l’événement central.
La Nuit, fille du Chaos, quitte les lieux parce que nous sommes au commencement de l’ordre conçu par les Grecs. Elle laisse derrière elle ses filles, les Hespérides et les Destinées. Les premières nous indiquent l’endroit où l’événement fondateur eut lieu : dans l’Eden.

Le Dieu oppressif qui avait placé au milieu du jardin l’arbre de la connaissance du bien et du mal et interdit que l’on mangeât de son fruit, devait être repoussé de la scène avant que l’humanité pût accomplir un quelconque progrès. Cette idée, Atlas l’exprime parfaitement: il ne soutient pas les cieux, il les repousse et avec eux le Dieu du ciel.

Comme Niké de l’autre côté de la scène, Hermès a une fonction de transition. En tant que Chus déifié, grand prêtre de la rébellion à Babylone, il relie ce qui se produisit dans le Jardin (Atlas et les Hespérides) à la scène centrale. Car la naissance d’Athéna est en réalité une re-naissance d’Ève après le Déluge ; Hermès y joue un rôle essentiel. Il fut le premier messager de la religion de Zeus dans le monde grec.

Sur le côté gauche du fronton, Hélios illumine la naissance d’Athéna, la victoire (Niké) de Zeus et d’Athéna et l’immortalité bien méritée d’Héraclès. Symboliquement la lumière d’Hélios est l’illumination du Serpent, gloire de la religion de Zeus.

Héraclès, le Nemrod de la Genèse, le grand bienfaiteur de l’humanité qui restaura la tradition de Caïn après le Déluge et domina les adorateurs du Dieu de Noé, permit par sa force et ses exploits d’instaurer la religion de Zeus dans le monde. Les Grecs voyaient en lui – homme devenu dieu – le modèle de l’accès à l’immortalité. Il était porteur d’espoir.

La présence des trois Destinées rappelle que la mort est le sort de l’humanité depuis le moment où Ève cueillit le fruit défendu dans le Jardin, c’est-à-dire le moment de l’illumination durant lequel Ève eut la connaissance du bien et du mal.

Enfin, Nikè exprime par sa présence la victoire d’Athéna et de Zeus. Placée à côté d’Atropos qui détourne la tête, elle confirme la véracité de la promesse du Serpent affirmant à Ève qu’elle ne mourrait pas, mais qu’elle deviendrait comme Dieu, connaissant le bien et le mal.

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La conclusion s’impose : le mythe grec est enraciné dans l’Histoire. Déformé, embelli, romancé, tout ce que l’on voudra, mais son origine est historique. Essentiellement, il nous raconte l’histoire de la Genèse mais revisitée du point de vue du Serpent, présentant donc celui-ci comme l’illuminateur de l’humanité. La façade Est du Parthénon est une synthèse admirable de l’essence de la religion grecque. En dehors de cette référence à la Genèse, ces sculptures n’ont aucun sens. Il est vraiment stupéfiant de voir les « spécialistes » de l’Antiquité grecque incapables de faire ce rapprochement avec la Bible. Celle-ci nous retrace, avec l’autorité de son Auteur, l’origine authentique de l’univers et de l’humanité. Elle est la source unique d’où dérivent toutes les cosmogonies et mythologies que les peuples, séparés à Babel, ont élaborées avec la collaboration efficace du Prince de ce monde.


5 Actes 17, 22-23.

6  Genèse 10 : 8 – 12.

7 Genèse 3,15

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